La Cinématographie Française (1952)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

r-TTXXXXXXXXrrXXÏXÏXTj ^ Membre du Syndicat M de la Presse Périodique m Technique et Profesionneüe U H R. C. Seine 216.468 B h h Télégramme : Lacifral-Paris y* ■ XXXXXXTXXXXXXXXXXXC 34* Année 75 Francs LE CINÉMA FRANÇAIS 29, rue Marsoulan, Paris (12*). Tel. : DID. 85-35, 36, 37. Chèques postaux 706-90 Paris. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur t 1948 : Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Conseiller de Direction : Marcel Colin-RevaL Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier. ixxxxxxxxxxxxxxxxxxxg H N H H H H H H H N N « H H H Abonnements annuels : France et Union Française 2.000 fr. ; Pays étrangers, 3.500 fr. ; U.S.A., $ 12. Changement d'adresse, 50 fr. brxxxxxxxxxxxxxxxxxx’ N° 1453 2 FEVRIER 1952 CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX2 REVUE HEBDOMADAIRE rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx AVANT LA Les questions, que nous avons vu agiter depuis deux mois par tous les milieux, grande presse1 incluse, vont, recevoir leur réponse avant la fin de février. Sera-ce pour le Cinéma une solution totale, fondamentale, un nouveau Statut lui donnant l’équilibre suivant des règles commerciales normales, ou se bornera-t-elle à renflouer temporairement la trésorerie de la production française et de ses industries annexes, nul ne le sait encore. Au Parlement, la Commission spéciale poursuit son enquête, et le dépôt de son rapport doit être } fait avant le 1er mars. Le Ministère de l’Indus: trie annonce la publication du projet du Gou 1) Aménagement et reconduction de la Loi, dite « Loi d’Aide Temporaire à l’Industrie Cinématographique ». 2) Rationalisation, modernisation et assainissement de l’Industrie et du Commerce du Film. 3) Instauration d’une politique d’Etat efficace. I. — AMENAGEMENT ET RECONDUCTION DEl LA LOI D’AIDE. La cause fondamentale de la crise dont souffre le Cinéma français, réside dans le déséquilibre permanent et chaque année plus accentué, qui affecte la balance de ses recettes et de ses prix de revient. En effet : Les prix de revient sont au coefficient 22. En 1939, le prix de revient moyen d'un film français (cf : rapport Chéret 1945), était de 2.600.000 fr. Au cours du premier semestre 1951, le pr x de revient moyen d’un film français (cf : « Bulletin d’informations du C.N.C. », n° 19, novembre 1951), a été de 58.700.000 francs, soit : vngt-deux fois supérieur. « Les prix de vente (prix moyen des places) sont au coefficient 14. En 1939, le prix de vente moyen d’une place de cinéma en France était de 6 francs. En 1951, le prix de vente moyen d’une place de cinéma a été de 84 francs. soit quatorze fois supérieur seulement. Ce déséquilibre, déjà sensible, se trouve encore aggravé par trois faits principaux que voici : 1) Le prélèvement du Fisc à la salle a presque doublé : Il était de 15,62 % des recettes brutes salle en 1939. Il est aujourd'hui, selon les chiffres donnés par M. Louvel lui-même, de 28 % des mêmes recettes. Ce qui fait que, tandis que les recettes brutes salles ne sent déjà (comme il a été vu plus haut), qu’au coefficient 14 par rapport à l’avant-guerre, les recettes nettes salles se trouvent, elles, encore plus bas : au coefficient 12 environ. 2) La perte de certains marchés étrangers : Avant guerre, un film français amortissait 40 % ASSEMBLEE GENERALE DE LA CONFEDERATION Vendredi prochain 8 février, à 9 h. 30, au siège du Conseil National du Patronat Français, 31, avenue Pierre-Ier-de-Serbie, se tiendra l’Assemblée générale annuelle de la Confédération Nationale du Cinéma Français. Au cours de cette assemblée seront communiqués les rapports moraux et financiers et le plan de redressement de l’industrie cinématographique comprenant notamment les propositions de prorogation et d’aménagement de la Loi d’Aide. DÉCISION vernement sous huit jours. La Confédération de nos syndicats patronaux tient son Assemblée générale vendredi prochain. Les syndicats libres publieront d’ici là un « mémorandum ». Avant cet afflux de documents, dont nos lecteurs trouveront ici les textes, nous tenons à donner place à l’opinion des producteurs euxmêmes. Nous sommes heureux de pouvoir publier une étude, faite par ceriaines personnalités appartenant à la Production, qui n’était pas destinée à être rendue publique sous cette forme, mais qui, selon des informations dignes de foi, refléterait assez exactement le point de vue des ProducLeurs. P. A. H de son prix de revient à l’aide des recettes en provenance de l’étranger. Aujourd’hui, il ne faut pas compter plus de 25 % (12 millions environ de recettes étranger pour un film de 50 millions). Outre la naissance d’une production nationale autonome dans divers pays, la guerre nous a fait perdre de nombreux débouchés, notamment ceux d’Europe Orientale où nous avions une clientèle des plus sûres. 3) La concurrence du cinéma dit « non commercial » : Le cinéma « non commercial », entièrement dégrevé de taxes et d’impôts, fait sans cesse de nouveaux progrès, et est devenu un grave danger depuis le vote de la loi du 24 mai 1951. Ce déséquililbre entre prix de revient et prix de vente — causa primordiale de la crise actuelle — est donc dû, avant tout, il faut le souligner, à des facteurs tout à fait extérieurs à la corporation cinématographique. Quoi qu’il en soit, malgré une certaine augmentation du nombre des spectateurs par rapport à l’avant-guerre, il a amené le Cinéma français au tragique bilen qui s’établit approximativement comme suit pour l’exercice cinématographique 19501951. Dépenses : s Coût total de la production française pour l’exercice 1-7-50-30-6-51 5.630.000.000 Recettes : Recette totale brute salles France métropolitaine 28.000.000.000 Recette brute salles France métropolitaine poulies films étrangers .... 15.400.000.000 Recette brute salles France métropolitaine pour les films français 12.600.000.000 Recette nette Producteur France métropolitaine (16 % de la recette brute salles, toutes déductions faites) . . 2.016.000.000 Recette nette Producteur Union Française et étranger 1.500.000.000 3.516.000.000 3.516.000.000 Déficit de la production française.... 2.114 000.000 Ce trou gigantesque aurait dû coûter la vie à l’Industrie Française du Film. Fort heureusement, il a été en partie comblé, pour l’exercice 1950-51 (exactement à concurrence d’une somme de 1.400 millions pour la part production) par le jeu de la loi actuelle, qui a donc eu un effet extrêmement Jacques Duby et Moune de Rivel dans une des parties de TROIS FEMMES, « Zora ». salutaire, et même décisif, puisque, sans elle, la production cinématogrsphique française, entraînant avec elle nombre d’industries annexes (studios, laboratoires, etc.), aurait mathématiquement fait faillite. Il n’en reste pas moins que le déficit net s’élève à plus de 700 millions de francs et que, les causes exposées ci-dessus n’étant pas supprimées, et leur nocivité allant s’accentuant chaque jour, il faut prévoir un déficit encore supérieur pour l’exercice 1952. C’est pourquoi, avant toute chose, il est indispensable, il est absolument vital pour l'industrie cinématographique française, que non seulement la Loi actuelle soit reconduite, mais qu’elle soit aménagée de façon à être adaptée aux circonstances économiques présentes et notamment à l’augmentation du prix des places. Une fois prise, cette mesure de première urgence, et seulement alors, — on pourra appliquer chacun des autres remèdes que nous allons exposer : II. — RATIONALISATION, MODERNISATION ET ASSAINISSEMENT DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE DU FILM EN FRANCE. Ce n’est pas seulement une branche, c’est tout l’appîreil technique, industriel et commercial du Cinéma français qui a besoin d’être réformé. Néanmoins, nous passerons rapidement sur les tro s premières « branches » pour nous étendre sur celle que nous connaissons le mieux : la production. Branche de l’Exploitation, Modernisation des salles (en cours), tant du point de vue « hygiène », que du point de vue « confort » et « qualité technique ». Correctionnalisation des fraudes. Branche de la Distribution Normalisation et modernisation des opérations de vérification, transports, stockage et rotation des copies. Réglementât’ on efficace du « block-booking », grand responsable, entre autres choses, de l’encombrement des écrans dû à l’invasion de films étrsngers de qualité inférieure imposés massivement en même temps qu’une superproduction. ( Suite page 5.) LES TROIS SOLUTIONS POUR PARER A LA CRISE DU CINÉMA