La Cinématographie Française (1952)

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gTTTTTTTTTXTXTTXXXTTTTTTXXYXXZ LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE XXXXXXZXXXXXXXXXXIÏXTXXXXXXra L’ITALIE MORALEMENT VICTORIEUSE AU FESTIVAL DE PUNTA DEL ESTE (De notre envoyé spécial André Ruzkowski ) Tandis que la plupart des journaux uruguayens continuent de consacrer des pages entières au Festival, une violente campagne d’opposition est née dans une partie de la presse et au Parlement contre le Gouvernement, et en particulier le ministre des Affaires Etrangères qui préside le Comité National du Tourisme et le Comité Exécutif du Festival. Malgré ces attaques inspirées par des raisons de politique intérieure, 1e Président de la République, M. Martinez Trueba, venu en visite au Festival, déclara aux journalistes et aux délé Françoise Christophe, Barbara Britton, Phil Reisman et R.-M. Ar aud, réunis en Uruguay pour assister au IIe Fest val Cinématographique de Punta del Este. comprenait Sous le Ciel de Paris, Edouard et Caroline, L’Amour, Madame,.., Un Grand Patron et Barbe-Bleue. On projeta également Le Garçon Sauvage, Gibier de Potence et, en séance spéciale patronnée par l'O.C.I.C., Athlète aux Mains Nues (Saint Michel Garricoïts) . Une nouvelle salle de cinéma, La Fregate, fut inaugurée pendant le Festival, à Punta del Este, avec un film français, Dieu a besoin des Hommes. Les courts métrages ont été en général bien reçus. Il faut regretter les difficultés que le Comité exécutif du Festival opposa à la projection de Guernica, pour des raisons d’ordre politique. La délégation française fut très active et partout entourée de la plus grande sympathie. Arletty remporta un remarquable succès personnel le soir de la projection de L’Amour, Madame... Parmi les trois pays qui n’étaient pas ici l’année dernière, la Suède présenta un ensemble de la plus hauts qualité artistique et technique. Siôberg avec Le Chemin du Ciel et Mademoiselle Julie. Mattson avec Elle ne dansait qu’un seul Eté, Berman avec Jeunesse, Trésor Divin, et Kjellgren avec Quand la Ville dort, peuvent compter parmi les réalisateurs les plus brillants du monde. Les contacts personnels établis par M. Dymling, chef de la délégation suédoise, et par les autres délégués, avec les milieux latino-américains, serviront certainement beau gués étrangers que le Gouvernement est résolu à donner au Festival de Punta del Este un caractère permanent en créant une organisation pour sa meilleure préparation. On p ut dire que le Festival, malgré l’improvisation qui a caractérisé son organisation, a réussi à maintenir sa position. La participation de onze pays, dont trois nouveaux : le Japon, la Suède, l’Allemagne occidentale, une qualité généralement bonne des quarante films d: long métrage et des nombreux documentaires, permettent d’établir une comparaison avec les festivals d’Europe. Le nombre de films présentés par Ies différents pays se décompose comme suit : France, huit ; Italie, sept ; Etats-Unis, six : Suède, cinq ; Grande-Bretagne, trois : Japon, trois : Allemagne occidenta'e. trois : Brésil, deux ; Suisse, un ; Mexique, un ; Uruguay, un. Pour faciliter l’accès à ces projections à un plus grand nombre de personnes, chaque film fut en principe projeté deux, que'quefois trois fois. Des matinées spéciales furent organisées pour les excursions de l’intérieur du pays. Ont été présentés, en première mondiale absolu?, deux films italiens (Umberto D., de Vittorio de Sica, et Ragazze di Piazza di Svagna, de Luciano Fmmer). un film anglais ( Outcast of the Islands. de Carol Reed) et un film français (L’Amour, Madame..., de Gilles Granvier). La plupart des films n’ont été projetés jusqu’à maintenant que dans leur pays d’origine, avec exception des films primés aux derniers festivals européens (Mademoiselle Julie, Rasho-Mon.*La Nuit est mon Royaume, Sous le Ciel de Paris, Quatre dans un? Jeep). Il est incontestable, malgré la déception causée par BAUssima, de Luciano Visconti. que la sélection officielle italienne, comprenant en outre Umberto D., Guardi e Ladri. Roaazze di Piazza di Spaqna et Camino délia Speranza, est le grand triomphateur moral de ce Festival sans prix. Il faut reconnaître que l’Italie avait préparé sa participation le plus sérieusement, en ajoutant à son envoi des petits « messages » cinématographiques d’Ammsto Genina et de Vittorio de Sica au public de Punta del Este. Grâce à cet effort et à la qua'ité des films présentés. les Italiens ont marqué, une fois de plus, un point important dans leur expansion internationale cinématographique. On peut affirmer que la participation française. qui ne cont°nait aucune révélation, répondait assez exactement à ce que le public espérait y trouver. Officiellement, la sélection coup. Il en sera de même pour la délégation japonaise, dont l'atout principal Rasho-Mon. renouvela son succès de Venise, en constituant la révélation du Festival. Quant à la sélection de l’A’lemagne occidental, elle fut trop improvisée pour donner une idée précise de l’état actuel du Cinéma allemand. Die Su°ndiqe Gren-’e. d' Stemmle, projeté. fut cependant bien accueilli. Parmi les autres pays, seule la Grande-Bretagne présenta un film de grande classe : The Outcast of the Islands. de Carol Reed, acoomnagné d’une bonne adaptation du Conte d’une Nuit de Noël, de Charles Dickens et d’un intéressant semi-documentaire en technico’or sur l’Afrique orientale. Chasseurs d’ivoire. La présence d’acteurs aussi connus aue Trevor Howard, Ann Todd. et les dons diplomatioues du chef de la délégation, John Sutro. complétaient heureusement l’absence d’autres films. Les Etats-Unis, représentés par des indépendants, ont fait une apparition re'evant plutôt de la p'tite chroniaue du Festival. Constance Moore. Robert Cummings. Merle Oberon Yvonne de Carlo. Reginald Oardiner. Robert Havden. sous la présidence de Phil Reisman. ont cerendant contribué à l’animation de la partie mondaine du Festival. La très nombreuse déléCTation du Brésil se ressentait cruellement d' la oualité médiocre de ses productions. Le Mexiaue. prévenu trop tard, n’envo^a qu’une participation symboliaue. Quant à la Suisse, sa participation se réduit à un' projection de Quatre dans une Jeep. Pour les amateurs de cinéma, le Festival de Punta del Este avait une attraction de premier ordre : l’Exposition de l’histoire du Cinéma organisée par 1? groune Cine Arte de S.O.D.R.F.. cinémathèque officielle qui organise à travers tout le pays des séances de culture cinématogranhiaue. Fn 1951. 125.079 personnes ont assisté à 251 séances organisées par Cine Arte. Avec la collaboration de la Cinémathèaue française. Cine Arte monta, en décembre dernier, une exposition du Cinéma français à Montevideo. Fn auinze jours. 132 532 personnes visitèrent cette exposition dont les principaux éléments furent utilisés pour monter l’Exposition de Punta del Est". On y ajouta des stands des autres pavs participants au Festival, du Ciné-Club et du Cine TTniversitario. ainsi qu? le stand d“ l’Office Catholique International du Cinéma (O.C.I.C.). Une autre initiative, due à la secrétaire de l’Association des Critiaues uruguayens. Giselda Zani, consistait à réunir tous les jours, à la même heure, les journalistes autour d’une des nersonna’ités cinématographiques présentes au festival. Une douzaine de rencontres a permis de mettre une documentation précisuse à la disposition des critiques. Malgré les difficultés extérieures et intérieures dont nous n’avons signalé qu’une partie, les organisateurs du Festival ne se découragent Un "TECHNICOLOR" comique sensationnel “L’AMOUR MÈNE LA DANSE” Dans le cadre des Super-Productions que distribuera Victory Films au cours de la Saison Cinématographique, mentionnons tout spécialement : ‘L'AMOUR MÈNE LA DANSE’ un « Technicolor » comique anglais de la Associated British Pathé, produit par Marcel Hellman, et mis en scène par Bruce Humberstone. Trois grandes vedettes anglo-américaines mènent tambour battant l’action de cette somptueuse product-on pleine d’esprit, qui se situe principalement dans les coulisses d un grand music-hall anglais, la délicieuse Vcra-Eilen, l’inénarrable César Romero, et le spirituel acteur anglais David Niven. On assistera, au milieu d’une série de gags étourdissants, à la création d’une luxueuse revue, où ni les jolies filles, ni les airs de musique à la mode, ni les décors fastueux ne feront défaut. Un film qui nous délassera agréablement de tous les petits soucis quotidiens, tel s annonce : l'amour mene la danse1 qui, rappelons-le, est une sélection VICTORY-FILMS PREMIERE MONDIALE A NICE DE "POIL DE CAROTTE" Au cours d’une brillante soirée de gala, organisée au profit de l’Enfance Malheureuse, s’est déroulée au Paris-Palace, de Nice, que dirige M. Moretti, la première mondiale de la nouvelle version de l’œuvre de Jules Renard, Poil de Carotte. Le film a été présenté par son réalisateur, Paul Mesnier. Signalons le très beau geste MM. Paul Mesnier, réalisateur, Gardelle, de Filmelgé, distributeur pour la région de Marseille et Fessy, directeur du « Cinétoile » de Nice, s entretiennent à l’issue de la première mondiale du film POIL DE CAROTTE au « Paris-PalaceGaumont » de Nice. de M. Bauby, producteur, et de M. Gardelle, distributeur, qui ont abandonné, au profit de l’Enfance Malheureuse, la totalité de la recette. Auparavant, les « Poil de Carotte » niçois, en costumes régionaux, avaient baptisé le film. Mme Vincent Auriol a bien voulu faire le grand honneur de patronner cette première mondiale du film Poil de Carotte, et a adressé ses encouragements aux Comités de Vigilance de l’Enfance Malheureuse, au profit desquels cette manifestation était organisée. Un message d’Alexis Danan a été lu avant la projection du film. — P. -A. B. pas. Il est question que M. Mauricio Litman — auquel Punta del Este doit un développement extraordinaire — se rende aux Etats-Unis et en Europe afin de s’assurer une collaboration plus importante des grands producteurs pour les festivals futurs. On se rend compte que seul un effort tenace peut assurer l’avenir et on sent qu’une telle manifestation est nécessaire pour toute l’Amérique latine. — André Ruszkowski.