La Cinématographie Française (1952)

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rYTTTXXXXXrXXrXTXXT^ Membre du Syndicat de la Presse Périodique Technique et Profesionnelle R. C. Seine 216.468 B Télégramme : Lacifral-Paris 34* Année 75 Franc* CINEA F LE CINÉMA FRANÇAIS PHIE 29, rue Marsoulan, Paria (12*) Tél. : D1I>. 85-35, 36, 37. Chèques postaux 706-90 Paris. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur t 1948 : Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonim Eytard. Conseiller de Direction : Marcel Colin-Reval. Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier. rgrxxzxrxxxxxxxixraæ H M H H M N H H H H N M Abonnements annuels : ri France et Union Française Pays étrangers, U.S.A., $ 12. 2.000 fr. ; 3.500 fr. ^ Changement d’adresse, 50 fr rxxxxxxrxxxxxxxxxxxX N° 1457 MARS 1952 mu t T x T X XX X 1 XXXXTXXXXXXXXXXXXXXX3 REVUE HEBDOMADAIRE > XrXXXXXXXXXXXXXxxxxxxxxxxzxxxxXr CINÉMA NON COMMERCIAL On connaît suffisamment notre attachement aux applications hors spectacle du Cinéma. Technique, scientifique, éducatif, amateur, culturel, post-scolaire, gratuit ou couvrant ses frais de séance, le Cinéma Non Commercial est valable. Il est utile. Il forme un public. Mais tel que le Statut de septembre 1949, assorti de la loi de mai 1951, l’a fait dans la réalité, le Non Commercial a perdu ses buts. Sans plus payer aucun impôt, sans aucun contrôle, sont nées des milliers d’entreprises de spectacle, cpii projettent des programmes ordinaires, en drainant le pu blic de passage, en le faisant payer à guichet ouvert, et même, ce qu’on nous signale de plus en plus, en faisant enlever par l’autorité locale, à l’exploitant régulier, son lieu de projection et ses spectateurs. Un passe-droit pour commencer, et à la suite un marché noir. Je suis bien certain que, ce fait-là, les dirigeants des grandes 'Fédérations culturelles l’ignorent. Quand ils l’auront constaté, ils seront aux côtés des « Commerciaux ». La discussion est donc nécessaire. C’est avec leur aide que le' Statut sera modifié. P. A. Haki.k * RÉPONSE DE M. POURÀDIER-DUTEIL Vice-Président de la Fédération Nationale des Cinémas Français, à M. CADY Paul Meurisse et Claudine Dupuis dans une scène du film SERGIL CHEZ LES FILLES. Nous prenons connaissance de l’article paru le 23 février, page 11, dans la Cinématographie Française, par lequel M. Cady met en cause directement l’U.G.E.R.C.L. (Uniqn des Groupements d’Exploitants de la Région Cinématographique Lyonnaise) . De la lecture de cet article il semblerait ressortir que notre groupement adopte deux attitudes différentes au sujet du Non Commercial : intransigeance à l’égard de l’U.F.O.C.E.L., bienveillance vis-à-vis des Foyers ou Salles d’œuvres catholiques désignés par M. Cady sous le titre vague et prudent de « confessionnels ». Nous tenons à préciser tout d’abord : 1°) que la lutte contre le Non Commercial n’est pas le fait de rü.G.E.R.C.L. : elle est entreprise en plein accord avec les Distributeurs représentant les Producteurs. C’est la profession cinématographique toute entière qui défend son droit de vivre. 2°) qu’un commerçant — et nous revendiquons cette qualité — paye ses impôts, défend 'son commerce, mais se garde bien de faire de la politique. Les professionnels ne sont pas pour les Foyers contre l’U.F.O.C.E.L. ni pour l’U.F.O.C.E.L. contre les Foyers, ils sont pour le Cinéma, 3°) que les commerçants que nous sommes ne nient nullement le côté culturel et éducateur du Cinéma : il a au contraire tout notre appui à la condition que les séances « éducatives » ne se transforment pas en séances récréatives libérées de toutes taxes et obligations professionnelles (quota, double programme, prix des places, etc...), auquel cas les avantages dont elles cherchent à bénéficier ne se justifieraient plus. Nous ne voulons en aucune façon nous immiscer dans l’utilisation des bénéfices éventuels de telles entreprises. Encore faut-il qu'au départ elles soient placées dans les mêmes conditions économiques et fiscales, et que les unes ne constituent pas une concurrence déloyale pour les autres. Or, les protestations que nous enregistrons journellement de nos adhérents (voir notamment Cinéma-Spectacle de la semaine dernière, page 4) et la documentation que nous avons sur le choix de vos films et la façon dont vous les exploitez nous permettent de contester aujourd’hui votre qualité d’éducateurs dans de nombreux cas. C’est contre ces excès et contre ces excès seulement que nous entendons lutter, tant comme professionnels que comme contribuables, car il ne faudrait tout de même pas oublier que le « Cinéma Educateur », l’U.F.O.C.E.L., et autres « Ligues de l’Enseignement » bénéficient d’importantes subventions provenant du budget général de la France. Nous devons encore rectifier un certain nombres d’erreurs de votre lettre : 1° Dans le paragraphe 5 : « Définition des salles commerciales ». Un cinéma est pour nous « commercial » quand il paye patentes, taxes, impôts et B.I.C. et qu’il subit toute la réglementation professionnelle, quelle que soit son appartenance confessionnelle ou philosophique. 2° Bien que le treizième paragraphe de votre article nous paraisse assez obscur, nous croyons comprendre que le passage du non commercial au commercial de certaines de vos salles a grandement allégé leur gestion, puisque c’est « pour plus d’honnêteté », dites-vous, que vous payez encore des taxes. Serait-ce par hasard que vous n’entendez pas dans ce cas faire concurrence déloyale à des commerçants ? Si c’est cela, vous abondez dans notre sens et nous ne pourrions que vous en féliciter. 3° Nous ne relèverons que pour mémoire l’erreur totale de la fausse règle de trois que vous nous proposez au paragraphe 9. La question n’est pas si simple et les chiffres n’ont aucun sens si l’on ne fait intervenir ce qui ressort de toutes les statistiques, à savoir qu’en France 25 % du nombre des salles réalisent 75 % du montant des recettes. Pour conclure ce débat, il apparaît qu’un certain nombre de problèmes ressortissent aux chiffres et à la statistique sur lesquels il est certainement possible de s’entendre. Le reste est du domaine des intentions. Là encore nous relevons ce qui, dans votre message, prend l’allure d’une menace : votre décision de « passer dans le secteur commercial ». Nous pensons avoir été assez explicites pour que vous compreniez de vous-même non seulement que nous ne le craignons pas, mais qu’au contraire c’est le but vers lequel nous tendons. Ce jour-là sera marqué par nous, croyez-le bien, d’une pierre blanche, car plus on est à supporter une lourde charge moins elle pèse pour chacun. En résumé, soyez sûr que le jour où vous aurez accepté la situation « commerciale », avec toutes les charges et obligations qu’elle comporte et que nous avons énumérées ci-dessus, nos Conseils et nos Comités vous seront normalement ouverts au même titre qu’aux autres professionnels. Enfin, votre lettre semble s’en prendre particulièrement aux Foyers catholiques : Nous n’avons pas à prendre1 parti et ils se défendront eux-mêmes s’ils le jugent utile. Commerçants nous sommes, commerçants nous resterons, en nous gardant bien d’intervenir dans ce différend. Pour la Commission Régionale de Liaison, M. Pouradier-Duteil, Vice-Président de la Fédération Nationale des Cinémas Français. LA CRISE DU CINÉMA LES FAITS DE LA SEMAINE Il se confirme que l’importante affaire, dont la position a alarmé depuis trois mois toute la profession, est en voie de redressement. La première mesure de remise en ordre est intervenue mordi dernier. Autre question, la Commission parlementaire d’enquête termine ses travaux et nous croyons savoir qu’elle rendra public au début de la semaine prochaine son rapport définitif. Jeudi dernier, 1a Commission sénatoriale d'enquête sur le Cinéma a commencé ses auditions. Cette Commission est composée de MM. Jacques-Destrée, président, Chazette, rapporteur, Ernest Pezet, Gaspard et Mme Marie Roche. D’autre part, M. Fourré-Cormeray a suspendu de ses fonctions M. Gautier, chef du service inspection du C.N.C. A la suite de cette suspension due. cemb!e-t-il, à la parution dans un de nos confrères quotidiens de pièces administratives, le Syndicat F.O. du C.N.C. « a fait toutes réserves sur la valeur de cette décision », et le Cartel Syndicaliste des Spectacles (F. O. -C.F.T.C. -Cadres-Autonomes) a demandé dans une résolution adoptée jeudi dernier, la suspension de M. Fourré-Cormeray et de M. Vogelweith, sous-directeur de l’Exploitation. Enfin. le Comité National d’Action et de Défense du Cinéma français a tenu, salle Pleyel, une réunion publique au cours de laquelle une motion a été votée pour être remise à M. Louvel. Par ailleurs, te Syndicat des Techniciens a tenu hier vendredi son assemblée générale statutaire dont la seconde partie aura lieu le dimanche 9 mars. — L.O.