La Cinématographie Française (1952)

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XXXXXXXXXX III” 145 7 «lu t~ Mm 1952 publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD. TUBES et ECRANS DE TELEVISION EN COULEURS Dans des articles déjà anciens (1), il a été, dans cette rubrique, donné des détails de vulgarisation sur la Télévision. Les notions nécessaires à la compréhension d'31 ce qui va suivre, sortant du cadre des données Cinématographiques, nous nous permettrons de rappeler une partie de ces notions, en nous tenant toujours à la portée d'un lecteur non familiarisé avec les principes électroniques. Rappelons qu’on peut en de nombreux points assimiler les principes électroniques aux principes optiques, une lentille électronique étant assimilable à une lentille optique en verre, et, comme cette dernière, sujette à des aberrations corrigibles. En optique on agissait suivant un faisceau lumineux, sur Les indices de réfraction et de dispersion des verres ; les courbures des lentilles, leur épaisseur et leur écartement. En électronique, on agit par des lentilles sans épaisseur, théoriques peut-on dire, que traverse le faisceau des électrons émis par la cathode, pour former le « spot » sur l’écran du tube où il excitera la matière fluorescente ou phosphorescente qui y est couchée. Le faisceau des électrons est donc concentré à une distance X de la cathode émissive. Le point de rencontre (point d’impact sur l’écran) est le foyer. L’action de concentrer le faisceau en un point est la focalisation du faisceau. Le point est donc placé dans un plan, dit plan focal. Fig. 1. — Schéma du balayage d’un écran à lignes, rouge, vert, bleu, etc., alternées. On retrouve là des termes connus de toute personne s’intéressant à la photographie, et l’assimilation de l’optique électronique à l’optique verre est si grande que les physiciens sont, somme toute, des opticiens qui manient des champs électriques. L’opticien parvient à la perfection du produit fabriqué à l’aide de méthodes différentes de celles du physicien, mais (1) Nous avons exposé, avec continuité, les connaissances pratiques en matière de Télévision. Pour les principes, se référer à « Technique et Matériel », n° 1145, du 23 février 1946 (Définition et tubes analyseurs). N" 1154. du 27 avril 1946 (Tubes de réception). Le Télécinéma Debrie a été décrit, n« 1390, d’octobre 1950. Le n" 1451, du 19 janvier 1952 a donné le résumé de la situation quant à la Télévision sur grand écran. -GLASS (a) YELLOW PHOSPHOR (b) Fig. 2. — Ecran à couches superposées à excitabilités différentes. les données des problèmes à résoudre sont de même ordre. Ceci posé, il faut savoir qu'un faisceau électronique émis par une cathode sort de cette cathode à uns' vitesse considérable, mais tend à la perdre en un temps extrêmement court. Fig. 3. — Ecran fait d'éléments cubiques à facettes colorées suivant leur orientation. Tout se passe comme dans un fusil de chasse. L’électron est un grain de plomb qui tend à perdre sa trajectoire, et l'armurier recherche les procédés les plus propres à lui éviter cet aléa. L’âme du canon est la surface d’émission de la cathode et les électrons émis peuvent être assimilés à des grains de plomb. Le fusil idéal serait celui qui pourrait, à une distance donnée, concentrer la charge de la cartouche dans la surface la plus réduite sur la cible (plan focal). Le faisceau d’électrons qui vise la cible de l’écran du tube, s'il n’y était pas forcé, se perdrait en route. Les électrons du bord du faisceau diffusent, c’est-à-dire tendent à perdre leur vitesse et à s’écarter du faisceau qui se dirige vers la cible. Si donc, on examine un tube de Télévision on trouve, sur le parcours du faisceau électronique de balayage, des lentilles accélératrices des électrons. Ces lentilles électroniques sont, par exemple, magnétiques, et non seulement maintiennent les électrons à leur vitesse, mais l'accroissent. Plus grande sera l’homogénéité des vitesses des électrons dans le faisceau, plus grande sera la précision du spot lumineux formé sur l'écran. Dans oette voie on a réalisé des progrès qui, pour un profane, tiennent du miracle, et les calculs des retouches aux aberrations des lentilles électroniques ressortent des plus beaux calculs qu’ait imaginés l’esprit humain. Fig. 4. — Un autre procédé à faces colorées orientées. Le perfectionnement des cathodes émissives, dont l’ensemble porte le nom de canon (gun en anglais), est tel qu’on a pu (solution R.C.A) en loger trois dans le même tube. Ce point est à retenir pour saisir ce qui suit. Le principe de la photo et de la cinématographie en couleur trichrome est encore, en matière de Télévision, à l’ordre du jour.