La Cinématographie Française (1952)

4 XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXÏXT XXXXX1 ^jjt LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXi Rééquipement de la Cabine du Gaumont-Palace coordonner les séances de manière à ce que chacun y trouve son compte, plutôt que de se combattre et se déchirer sans cesse ? Mais cela est très difficile à obtenir, car chez nous il y a des entêtés, et chez vous je suis persuadé qu’il ne manque pas d’amateurs de films n’ayant jamais figuré dans la nomenclature de nos Cinémathèques ! Je suis également persuadé que, lorsque chacun se cantonnera strictement dans un rôle et un droit acquis par une équitable contribution, cette petite querelle trouvera son terme et que d’une bonne entente pourra naître une égale satisfaction. Je vous prie d’agréer, etc. Rendements des lres Visions dans le Sud-Est (Entrées en gras, recettes en maigres) MARSEILLE Semaine du 20 au 26 février 1952 Nous irons à Monte-Carlo (2° semaine) « Rex » 12.097, 2.155.395. « Français » 8.129, 1.466.450. — Le Cap de l’Espérance « Capitole » 9.507, 1.471.810. « Rialto » 9.479, 1.462.180. — Midi, Gare centrale « Odécn » 9.737, 1.506.900. « Majestic » 8.862, 1.363.420. — Menace dans la Nuit « Hollywood » 7.673, 1.163.810. « Studio » 6.290, 892.960. — Les Loups chassent la Nuit « Pathé » 13.204, 2.031.270. « Cinéveg » 8.061, 1.109.860. — Quand l'Esprit vient aux Femmes (lre semaine) « Meilhan » 8.072, 1.210.800. — Le Fuyard (lre vision) « Noailles » 2.136, 299.040. — Piédalu à Paris « Phocéac » 5.151, 729.840. — Les Gangsters du Château d’If « Ruhl » 3.006, 388.980. — Duel avec la Mort « Ecran » 3.103, 325.425. — Raid secret (V.O.) « Etoile » 7.868, 859.560. — Le Clochard milliardaire « Club » 4.246, 510.995. — Messaline « Caméra » (continuation «■Meilhan »-« Rialto ») 5.776, 813.340. — Meurtre à Poigne, Les Obsèques de George VI « Canebière » 18.691, 1.072.700. — Le Bagarreur du Kentucky « Belzunce » 8.234, 745.320. TOULON Semaine du 20 au 26 février 1952 Tomahawk « Casino » 7.174, 1.004.160. — Los Olvidados « Fémina » 5.854, 843.800. — Fantasia « Royal 4.719, 668.360. — Messaline (2e semaine) « Kursaal » 4.549, 572.000. — El Paso, Ville sans Loi « Rex » 6.913, 1.095.250. — Le Juif errant « Vcx » 3.084, 415.300. CANNES Semaine du 27 février au 4 mars 1952 Christophe Colomb « Majestic » 3.034, 418.875. — Les Mains sales (reprise) « Olympia » 364.600. — Seul dans Paris « Le Paris » 344.900. — Ali Baba et les Quarante Voleurs (reprise) « Rex » 327.750. — La Vallée du Solitaire « Riviéra » 1.788, 238.350. — Gibier de Potence « Star » 6.341, 906.800. — La Princesse de Samarcande « Vox » 2.880, 413.300. NICE Semaine du 27 février au 4 mars 1952 Paris chante toujours « Paris-Palace » 12.173, 1.871.710. « Mondial » 6.845, 1.089.550. — Capitaine sans Peur « Casino » 8.470, 1.300.730. « Fémina » 5.619, 866.830. « Rialto » 3.016, 459.130. — Messaline « Excelsior » 7.438, 1.373.820. « Forum » 5.030, 1.050.700 « Royal » 3.700, 672.300. « Politeama » 4.013, 739.560. — Au Pays du Soleil (du 20 au 26 février) « Escurial » 3.946, 597.875. — Montmartre « Cinéac » 11.646, 698.760. — Nous irons à MonteCarlo « Olympia » 2.769, 425.970. — La Table aux Crevés « Ritz » 1.385, 204.550. — Leguignon lampiste « Variétés » 4.013 , 638.200. — Tototarzan « Studio-34 » 1.660, 259.250. — Au Pays du Soleil « Vog » 1.116, 220.800. — Un Grand Patron « Windsor » 2.150, 273.910. — Passion (du 20 au 26 février) « Central » 3.121, 350.180. — Cendrillon (du 20 au 26 février) (T) « Capitole », 2.963, 327.180. — La Taverne du Cheval rouge « Cluny » 2.350, 291 200. — La Dame de chez Maxim’s « Esplanade » 1.049, 105.700. — Jack l’Espagnol « Hollywood » 2.088, 270.220. Incendie au « California » Des cambrioleurs ont pénétré par effraction dans la salle « California », sur les Grands Boulevards, au cours de la nuit de jeudi à vendredi dernier. N'étant pas parvenus à forcer la serrure de la caisse, ils ont, par vengeance, mis le feu au tapis de l'orchestre. Une quarantaine de fauteuils, les murs et le plafond de cette salle se sont trouvés ainsi détériorés. Afin de nrocéder aux travaux nécessaires, la société Cinéphone, propriétaire du k California », a fermé cette salle, qui réouvrira ses portes, dans le courant de la semaine prochaine, avec le film Paramount, L’Aigle et le Vautour, dont ce sera la première sortie en exclusivité. Le Gaumont-Palace qui utilisait les projecteurs SEG 31, fabriqués par la Compagnie Radio-Cinéma, vient d’être rééquipé avec le matériel de projection Radio-Cinéma. Il est toutefois bon de rappeler les conditions tout à fait particulières de projection qui se posent au Gaumont-Palace. En effet, la plus grande salle d’Europe possède, évidemment, la plus grande longueur de projection (environ 70 mètres), et, aussi, le plus grand écran, puisqu'il a une superficie de 200 mètres carrés Etant donné que l'éclairement normal recommandé par les normes est de 120 lux, 24.000 lumens doivent parvenir à l’écran. Les différents facteurs qui permettent d’obtenir une telle puissance lumineuse sont : 1° La source lumineuse, dont on ne peut malheureusement pas augmenter indéfiniment la puissance. Dans le cas où l’on augmente cette L’un des projecteurs Radion du « Gaumont-Palace ». puissance, on est conduit à l'utilisation de charbons de diamètres importants avec des consommations électriques elles-mêmes importantes, qui font que l’augmentation de puissance lumineuse disponible réellement à la fenêtre de projection est loin d’être proportionnelle à l’augmentation du prix de revient d’une telle installation. 2° L’amélioration du rendement lumineux des différents organes de transmission. Comme on vient de le voir au paragraphe précédent, l’augmentation de la puissance lumineuse n’est pas illimitée et n’est pas en rapport avec les moyens mis en œuvre. Par contre, lorsqu’on est amené à jouer sur le rendement des différents facteurs de transmission, l’augmentation du rendement lumineux utilisé correspond bien au moyen adopté ; par exemple, si, au lieu d’utiliser un projecteur dont l’obturateur a des pales de 90°, on utilise un projecteur dont l’obturateur a des pales de 66°, comme c’est le cas du projecteur « Radion », l’augmentation du rendement lumineux qui s’ensuit correspond bien au rapport des temps d’exposition du film. C’est la raison pour laquelle, bien que certains projecteurs, avec lesquels on a procédé à des essais au Gaumont-Palace, présentent des améliorations incontestables à ce point de vue, seul le projecteur « Radion » est arrivé largement en tête, parce que le gain de rendement lumineux qu’il permet d’obtenir est de l’ordre de 50 %, alors que les projecteurs les plus améliorés ne permettent que des gains de quelques %. On peut donc considérer que le choix de la Société Nouvelle des Etablissements Gaumont, toujours soucieuse de maintenir à la plus grande salle d'Europe un standing de qualité, a été dicté exclusivement par des considérations d’ordre technique. Ceci d’autant plus, qu’au projecteur « Radion » est maintenant associé le nouveau lecteur tournant type Isogyr, que fabrique la Compagnie Radio-Cinéma qui, rappelons-le, a obtenu au Deuxième Salon du Cinéma 1950 un diplôme d’honneur de la Commission Supérieure Technique. Lors de la visite que nous avons effectuée dans la cabine du Gaumont-Palace, nous avons été particulièrement surpris de la faible éléva Les quatre bases Radio-Cinéma du « Gaumont-Palace ». tion de température dans la fenêtre de projection puisque, malgré la puissante source lumineuse et l’obturation rapide, la température dans la fenêtre du projecteur Radion ne dépasse pas 140" centésimaux. C’est là un facteur important pour la conservation des pellicules, qui est également assurée par les caractéristiques judicieuses des tambours débiteurs de ce projecteur. En un mot, l’équipement de projection actuel du Gaumont-Palace représente le summum de la qualité cinématographique et on peut affirmer qu’aucun écran de cette dimension n’a jamais, jusqu’à présent, été éclairé de façon aussi confortable. * La Loi d'Aide à Toulouse Au cours de sa IIe session qui a eu lieu le 13 février 1952 au siège du Syndicat des Exploitants à Toulouse, la Commission régionale d’Aide à l’Exploitation cinématographique a examiné les dossiers présentés, dont le montant total faisait ressortir l’aide sollicitée à 4.171.851 francs. Cette Commission à laquelle assistaient les représentants des Ministères de l’Intérieur, de l’Industrie et du Commerce, ainsi que les membres des Syndicats de la Corporation, était présidée par M. Sauvage, délégué régional du Centre National de la Cinématographie. — Bruguière. DÉCORATION ET MATÉRIAUX FRANÇAIS DANS LES CINÉMAS SUD-AMÉRICAINS Nous avons, dans notre dernier numéro, annoncé la large part qu'a pris la Société Marocaine de Constructions Mécaniques dans la décoration et la fourniture des matériaux pour des salles sud-américaines. Précisons que c’est la Société Arts-Films, de Rio-de-Janeiro, maison distributrice et possédant également un important circuit de salles, présidée par M. Sorrentino, personnalité bien connue de nos milieux cinématographiques, qui a importé, la première, la technique et les matériaux français pour les salles de cinéma du Brésil.