La Cinématographie Française (1952)

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ttttxxxtxxxxxxxxxxx Membre du Syndicat de la Presse Périodique Technique et Profesionnelle R. C. Seine 216.468 B Télégramme : Lacifral-Paris jcxxxxxyxxxxxxxxxxxx 34' Année 75 Francs LE CINÉMA FRANÇAIS 29, rue Marsoulan, Paris (12e) Tél. : DID. 85-35, 36, 37. Chèques postaux 706-90 Paris. REDACTION, ADMINISTRATION : Directeur t 1948 : Valéry Roger. Directeur : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Conseiller de Direction : Marcel Colin-RevaL Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier. rxxxxxxxxxxxxxxxxxxx U Changement d’adresse, 50 fr. Rxxxxxxxxxxxxxxxxxxx’ N° 1463 12 AVRIL 1952 rrTYYTTYTTTTTTXTXXXXXXXXXXXXXXXXXXX REVUE HEBDOMADAIRE CXXXXXXXXXXXXXXXXxXXXXXXXXXXXXXXXX ROSIERES ET FAMI Notre Ministre tutélaire, auquel on reconnaîtra de la bonne volonté, et même de la volonté tout court, veut nous offrir une. expérience (chacun la sienne) qui amusera les filmologues : Transformer une partie du Fonds d’Aide, une partie importante naturellement, en primes à la qualité qu’un jury ad hoc redistribuera chaque année aux « meilleurs » grands films français et à un choix de courts métrages. La Critique a été saisie et cette honorable tâche ne saurait lui déplaire. Par contre, les producteurs de lilms sont moins satisfaits. Car on a déjà passablement tranché sur leurs rentrées d’Aide, pour alimenter leur Presse filmée, leur Unifrance-Film, leur IDHEC, etc., indispensables menus dons volontaires qui se chiffrent déjà à plus de deux cents millions par an. Ici encore il ne s’agit pas de couronnes de feuillage ou de diplômes de festival à en-tête de la République, mais de prélèvements de recettes se chiffrant par dizaine et se totalisant par centaine de millions. Pour le producteur sérieux, l’Aide n’est plus un petit bénéfice inespéré, tombant dans sa poche au moment où il ne s’y attend plus. Cette idée peut venir au profane, mais elle n’est pas celle d’un commerçant. Escomptée en recette d’un film antérieur, elle prend part au financement du nouveau film en cours. Va-t-il falloir, pour obtenir son versement, ou pour en connaître le chiffre, grimper à un mât de cocagne, tirer un billet de loterie ? Faudra-t-il intriguer pendant des mois et séduire un à un les membres du Jury ? Satisfaire le grand Public anonyme (le vrai jury naturel), bien distribuer son film, sont choses relativement simples et qui très vite se calculent. Mais, qu’est-ce qu’on va appeler qualité? Evaluera-t-on le succès réel auprès des spectateurs (ce qui reviendrait à pourcen NUMlRO SPÉCIAL Notre NUMERO SPECIAL paraîtra samedi prochain 19 avril. Il sera très largement diffusé et notamment à Cannes i au Festival International du Film. Nous prions nos lecteurs de ne pas s'impatienter, le numéro leur parviendra dans le courant de la semaine suivante. LIES NOMRREUSES ter la recette), ou mesurera-t-on la valeur malheureuse d’un effort intellectuel ou technique non couronné de succès? Prix d’encouragement à la vertu méconnue, ou faveur supplémentaire à une fécondité récompensée par la nature? Rosières, ou familles nombreuses? Ne prêtera-t-on qu’aux riches? Honorera-t-on l’infructueux ? Glorifiera-t-on le parvenu? Pour gagner la prime faudra-t-il faire un film beau, que l’on vendra mal? P. A. Harlé NON-COMMERCIAL Le Centre National de la Cinématographie communique : La presse corporative s’est fait récemment l’écho de certains abus commis par des associations de culture populaire. Il est de nouveau rappelé à MM. les Distributeurs, qu’ils ne doivent pas louer de films à des associations nationales ou régionales, non préalablement habilitées à diffuser la culture par le film. Les dates des arrêtés ou lettres d’habilitation doivent obligatoirement être mentionnées sur les bons de commande. Des sanctions sévères viennent d’être prises contre des personnes qui n’avaient pas observé ces prescriptions. D’autre part, le Centre National de la Cinématographie dresse actuellement des procès-verbaux contre plusieurs associations qui, se prévalant du statut du Cinéma non-commercial, organisent des séances publiques et payantes de projections cinématographiques non exclusivement réservées à leurs adhérents munis d’une carte nominative ou à leurs invités à titre gratuit. Des procès-verbaux sont également dressés contre des associations exerçant des activités cinématographiques qui, bien qu’étant affiliées à des fédérations habilitées, n’ont pas toutefois été préalablement déclarées au Centre National de la Cinématographie et ne peuvent ainsi légalement se prévaloir des dispositions du décret du 21 septembre 1949. Voici enfin la première intervention officielle concernant le contrôle des séances « gratuites » et la distribution des films « culturels ». Mais on peut tourner autour de la question! C’est le décret de 1949 qu’il faut mettre en ordre. P. A. H LE FESTIVAL DE BERLIN Le Ile Festival cinématographique de Berlin aura lieu du 12 au 25 juin, dans les secteurs Ouest. Déjà, quinze réponses sont arrivées. Les séances auront lieu, non plus à St.eglitz, mais sur Kurfurstendamm, dans deux salles, — dont, sans doute, le Capitole. On prévoit que les programmes compteront 40 films. Les films français, d’ores et déjà annoncés, sont Un Grand, Patron, La Vérité sur Bébé Donge et l’Amour... Madame. L’Allemagne compte organiser une Foire des films pour 40 de ses propres productions de tous âges, sur le modèle de la « foire » analogue de Venise. La France envisage de monter une Exposition historique du cinéma avec le concours de la Cinémathèque française. Viviane Romance et Francette Vernillat dans La Luxure, l’un des sketches du film LES 7 PECHES CAPITAUX. (Cliché Franco-London-Film-Gaumont Dist). LA CRISE DU CINÉMA LES FAITS DE LA SEMAINE Le projet gouvernemental de la prime à la qualité, dont nous avons parlé la semaine dernière ici-même, a soulevé dans les milieux professionnels une véritable levée de boucliers. La Confédération Nationale édite à ce propos une brochure montrant les dangers dune sélection obligatoirement opérée. Elle réfute par l’exemple, notamment celui des prix multiples distribués dans toutes compétitions internîtionale.s « pour faire équilibre à l’arbitraire des verdicts », la notion de qualité pourtant établie en l’occurrence « par les jurys les mieux choisis ». La discussion n’est pas close, on le voit. De son côté, la Commission parlementaire d'enquête sur le Cinéma semble vouloir rattraper son retard. Elle a, en effet, ces jours derniers, établi un projet de loi qu’elle doit déposer sur le bureau de l’Assemblée Nationale avant les vacances parlementaires. Ce projet qui, à l’heure où nous mettons sous presse, n’est pas encore distribué, prévoit la réorganisation du Centre National et de très importantes modifications à la loi d’aide. Nous croyons savoir que ces modifications seraient, entre autres, les suivantes : ■ — La taxe additionnelle aux prix des places deviendrait un prélèvement proportionnel de 10 % au lieu des sommes fixes de 5 et 10 francs par place. Cette mesure porterait vraisemblablement la recette annuelle du Fonds à 3 milliards 50 millions au lieu de 2 milliards 700 millions en 1951. L'augmentation serait donc substantielle. — L’aide à la production verrait un renforcement du contrôle d’emploi des fonds donnés. Le devis d'un film sollicitant l’aide serait établi par un expert-comptable agréé et les fonds seraient réservés au règlement de postes limitativement énumérés (salaires, studios, labos, etc.). Le montant de l’aide ne pourrait être supérieur à 25 % du devis du film. Les dépassements ne sauraient être générateurs d’une augmentation de l’aide versée aux producteurs qui devront eux-mêmes investir sous leur responsabilité personnelle 25 % également du devis du film. L’aide à la production ne serait calculée que sur les recettes métropolitaines et avec une augmentation progressive des taux de calcul. Enfin, les associations de producteurs chargées de la propagande des films français à l’étranger ne pourraient obtenir du fonds d’aide