La Cinématographie Française (1952)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

8 rxxxxxYXTixxxxrrxxrrxrxxxxxxxx LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 42 CRITIQUES DES FILMS “Æ TTTYTXXYTTYXTYTTTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX^rXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTXXXXTYTyr LES DEUX VERITES (A.) (Le Due Verita) Drame psychologque (V.O.-D.) Origine : Italienne. Prod. : Zillani Caratta. Réal. : Léon Viola. Interprètes : Michel Simon, Michel Auclair, Anna-Maria Ferrero, R. Ruggeri, V. Tessier, G. Stival, M. Pisu, S. Surlatto. Présentation corporative (Paris) : 29 avril 1952, « Colisée ». a — — CARACTERE. — Suivant un procédé déjà employé, ce film présente un drame sous ses deux faces, valables l'une et l'autre, qui accusent ou innocentent un inculpé connu, suivant la thèse que l’on admet. Chaque partie renferme des séquences prénantes et suggestives. Bonne interprétation de Mich 1 Simon, Michel Auclair, Valentine Tessier et Anna-Maria Ferrero. SCENARIO. — A Milan se déroule, sous la direction d’un intègre Président (R. Ruggeri), le procès d’un jeune Italien, Louis Loris (M. Auclair), accusé d’avoir assassiné sa maîtresse, MarieLouise (A.-M. Ferrero) . Les témoins présentent Louis comme un dévoyé qui, après avoir tenté d’abuser de Marie-Louise, jeune orpheline réfugiée chez sa mère, l’obligea à vivre avec lui. D’après Mme Mu k (V. Tessier), femme aux activités douteuses, Louis n’aurait pas hésité à jeter sa maîtresse dans les bras d’un vieux financier. Marie s’étant enfuie, Louis parvint à la retrouver et la tua d’un coup de revolver. A l’audience, Louis conserve le mutisme le plus absolu. Mais un avocat, aux apparences de clochard (M. Simon), qui avait été provisoirement radié du Barreau, vient prendre sa défense et présente une 1 seconde version du drame d’où il ressort que Louis, jeune homme timide, a subi l’emprise de Marie, fille dépravée. Il retourne contre elle tous les arguments exposés plus haut et laisse au jury le soin de conclure. Mais celui-ci ne se prononcera pas car l’inculpé meurt en cours d’audience. REALISATION. — Avec une grande habileté, le metteur en scène raconte cette histoire à double face, tout aussi admissible dans l’une comme dans l’autre version. Les caractères des personnages semblent un peu accentués, mais les dépositions de témoins en Cour d’assises sont d’ordinaire plus nuancées. Dans la seconde partie, de nombreuses images fortement suggestives soutiennent l'attrait visuel de ce film. INTERPRETATION. — Michel Simon, semblable à lui-même, n’apparaît que très peu sur l’écran. Par contre, on apprécie pleinement les mérites de la nouvelle révélation italienne, Anna-Maria Ferrero, dont les deux compositions, la seconde particulièrement, sont très expressives. Michel Auclair est très juste, lui aussi, mais avec un peu moins de sensibilité semble-t-il. Très bonne composition de Valentine Tessier. P. R. INSTALLATION-ENTRETIEN ET REPARATION DE pour salles de Passages végétaux Linoléum CHEVALLIER & C* Mor,mee 28 à 12, r. Rubart-lindet, PARIS VAU. 75-35, 36 J. PETITBARAT R»p. 20, r. U Sutur PAS. 60-25 TERRE DE VIOLENCE (G.) (Amore e Sangue) Drame policier (V.O.-D.) Origine : Italienne. Prcd. : William Szekely, 1951. Réal. : John Wolff. Auteur : E. Marischka. Chef-Opérateur : Anchise Brizzi. Musique : Renzo Rossellini. Dir. de Prod. : G. B. Bigazzi. Interprètes : Maria Montez, Messimo Serato, Alan Curtis, S. Lulli, H. Sochnker, M. Uberti, S. Reuer. Présentation corporative (Paris) : 5 mai 1952, « George-V ». CARACTERE. — Film retraçant les exploits sanglants de la Camora, puissante maffia napolitaine à la lin du siècle dernier. Il est interprété par de bons act urs italiens et la regrettée Maria Montez. SCENARIO. — Membre de la Camora, puissante organisation justicière de Naples, Beppé IM. Serato) , s’évade de prison et tue Paolo, autre camoriste qui l’avait fait condamner à sa place. Pour ce meurtre, il est recherché à la fois par la police et par la Camora. Sa maîtresse, Dolorès (M. Montez), le cache dans sa chambre. Grâce à Dolorès, Beppé parvient à se justifier aux yeux de la Camora. Malgré ce qu’il lui doit, Beppé va la quitter pour épouser Lanella, fille du chef de l’organisation. Dolorès le poignarde. La police, sachant toute la Camora réunie pour les noces de Beppé et Lanella, entoure la maison où tous les invités attendent en vain le marié. Après une bataille sanglante, elle arrête ce qui reste de l’orgueilleuse Camora. REALISATION. — Le début du film se déroulant sans une seule parole et pourtant d’une compréhension parfaite, est excellent. Par la suite, les scènes de cabaret un peu stéréotypées ne cadrent pas toujours avec le reste du film, consacré à l’étrange et intéressante Camora. La photographie des rues pittoresques de Naples est remarquable. INTERPRETATION. — Maria Montez prouvait une fois de plus son tempérament dramatique dans le rôle d’une tendre et belle espagnole. Massimo Serato est très vraisemblable dans ce rôle de Don Juan sûr de lui. A signaler la composition remarquable d’un géant, brute sourdemuette. — C. B. CITE DE MIDI (28 min.) Origine : Française. Prod. : Filmsonor. Réal. : Jacques Baratier. Ccmm ntaire de P. Guth, dit par M. Simon. Opérateur : R. Duculot. Musique : Cl. Luther, F. Olivier. Montage : N. Marco. Interprètes : M. Simon, Rainat et un groupe d'artistes internationaux du cirque et du music-hall. Très bon reportage sur les spécialités et l'entrainement des artistes du cirque et du music-hall, réalisé dans le célèbre Studio Rainat. ex-champion de trapèze volant. Exercices acrobatiques divers, notamment au trapèze dans toutes les variétés actuellement pratiquées : entraînement aux souplesses et aux équilibres. Saisissante leçon de volonté, de maîtrise de soi et de hardiesse, dans la précision et l’élégance. On voit dans le film un groupe de trapézistes, les Athelas, le trio Rivais, les Li-ChoungZsai, le trio Thalis, les Campbell, Lucien Choury et ses catcheurs et la belle trapéziste aérienne qui pratique son art du haut d’un hélicoptère en vol... Michel Simon, lui-même ancien élève du Studio Rainat, présente les numéros et les explique avec fantaisie et bonne humeur. Bon film, très spectaculaire. — P. M. DOCTEUR PRÆTORIUS (G.) (Frouen arzt Dr. Prætorius) Comédie dramatique (V.O.) Origine : Allemande. Prod. : Domnick Film 1949. Réal. : C. Goetz, K. Petter Gillmann. Auteurs : Scén. et dial, de C. Goetz et K. Petter Gillmann. Chef-Opérateur : Fritz Arno Wagner. Musique : Franz Grothe. Décors : Walter Haag. Montage : Fritz Stapenhorst. Interprètes : Cu.rt Goetz, Valérie Von Martens, E. Ponto, B. Hubner. Pr mière représentation (Paris) : 30 avril 1952, « Studio de l’Etoile ». CARACTERE. — Film allemand optimiste et souriant, plaisamment philosophique, dont les abondants dialogues tentent d’exprimer l'amour de la Vie, de son Prochain et d? la Bonté. Importantes séquences musicales classiques. SCENARIO. — Le Docteur Prætorius (C. Goetz), chirurgien réputé et professeur à l’Université, est fort apprécié par ses élèves et ses confrères. Sa bonne humeur, son humour, sa bonté et son entrain ont attiré vers lui de nombreuses sympathies. Pourtant, le Professeur Speiter (L. Ponto) est jaloux de sa popularité et effectue des recherches dans son passé. Prætorius reçoit un jour la visite d’une de ses élèves qui se croit enceinte. Son fiancé étant mort, elle se désespère. Le Docteur la réconforte, mais Maria-Violetta (V. Von Martens) tente de se suicider. Prætorius se rend alors auprès du père de la jeune fille pour le préparer au futur événement. Ce dernier se méprenant sur le sens de la démarche, lui donne la main de sa fille. Prætorius accepte et son ménage est heureux. Cependant, Speiter a découvert quelques points obscurs dans le passé de son confrère et provoque la réunion d’un Jury d’honneur. Prætorius, devant ses pairs, démontre avec esprit qu’il est innocent de ce dont on l’accuse et entre dans son amphithéâtre, acclamé par ses élèves. REALISATION. — Le scénario tente d'exprimer une louable idée, un peu simpliste (l'Optimisme et la Bonté créent le Bonheur et triomphent de la Sottise) en s’appuyant sur un dialogue abondant mais apprécié. Technique simple destinée principalement à mettre en valeur les acteurs. INTERPRETATION. — Curt Goetz, auteur, réalisateur et principal interprète du film, a quelques traits de ressemblance avec Vittorio de Sica. Le personnage qu’il crée est d’ailleurs dans la ligne de ceux qu’interprète le grand cinéaste italien. Le jeu de Goetz est assez détaché et inégal. Il est cependant sympathique. Valérie Von Martens est une belle comédienne dont le rôle n’est que tracé, comme d’ailleurs tous les autres rôles secondaires. P. R. VEZELAY (31 min.) Origine : Française. Piod. : Les Films du Chapiteau. Réal. : Pierre Zimmer. Commentaire de P. Zimmer, dit par Pierre Fresnay. Opérateur : Thomas. Musique : Simonnot. Visite à la célèbre basilique romane bourguignonne, d’où partirent plusieurs Croisades ; aspects actuels du bourg un peu endormi ; remparts, esplanades, rues montueuses. Présentation de la Basilique elle-même : le nerthex et la nef. ensemble architectural admirable. Décoration sculptée : porches et chapiteaux historiés, dont la signification anecdotique est expliquée de façon très vivante. Malheureusement (peut-être) le cinéaste a écarté toute présence vivante ce vide humain crée de la froideur. Très belle photo ; de la poésie et de la grandeur. — P. M. L’AFFAIRE CICERON (G.) (Five Fingers) Drame d’espionnage (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prcd. : Otto Lang 1952. Réal. : Joseph L. Mankiewicz. Auteurs : Scén. de M. Wilson, d’après le roman de L.C. Moyzisch. Chef-Opérateur : Norbert Brodine. Dir. artistiques : L. Wheeler, G.W. Davis. Décors : Th. Little, W.M. Scott. Montage : James B. Clark. Interprètes : James Mason, Danielle Darrieux, Michaël Rennie, Walter Hampden, O. Karlweis, J. Wengraf. Présentation corporative (Paris) : 13 mai 1952, « Le Paris ». CARACTERE. — Très bon film d' spicnnage relatant une aventure authentique, celle de l'agent le plus payé du monde, qui aurait pu modifier le cours de la guerre. L’action, très prenante, se déroule à Ankara, dans les milieux diplomatiques et dans la ville même où ont été tournés les extérieurs. Excellente interprétation de James Mason et Danielle Darrieux. SCENARIO. — Le 4 mars 1944, Diello (J. Mason), valet de chambre de l’ambassadeur de GrandeBretagne à Ankara, propose à un diplomate allemand, Moyzisch (O. Karlweis), de lui communiquer les photos de documents ultra-secrets contre la somme fabuleuse de 20.000 livres sterling. Berlin accepte le marchandage et donne à Diello le nom codé de Cicéron. Celui-ci offre à la comtesse Anna Slaviska 'Danielle Darrieux), dent il fut le valet en Pologne avant sa ruine, d’ouvrir un salon à Ankara et d’y recevoir lies plus hautes personnalités politiques et diplomatiques du pays. Il assumera, naturellement, les frais de l’entreprise. Il peut ainsi communiquer aux Allemands dés documents d'une grande importance et ceci, dans le sexd but de devenir riche afin de réaliser un rêve de jeunesse : vivre en millionnaire à Rio de Janeiro. L’Intelligence Service le traquant, il décide de fuir avec Anna. Mais celle-ci, rusée, parvient à partir seule, avec la fortune, en livres sterling, de Diello. Celui-ci accepte encore une mission, celle de communiquer à la Gestapo les lieux et dates du débarquement, contre 100.000 livres. L’aventure est épique, mais les Nazis, le document en mains, croient être en possession d’un faux et le détruisent. A Rio, Diello apprend, avant d’être arrêté, que tous les billets de banque remis par les Allemands sont des contrefaçons. REALISATION. — Cette aventure authentique renferme des épisodes palpitants que la mise en scène soutient admirablement. Or. se passionne pour cette histoire, de la première à la dernière image. On apprécie particulièrement l’habile montage qui, en unissant étroitement les scènes documentaires tournées en Turquie à celles réalisées en studio, crée une unité de lieu rarement égalée dans un film. INTERPRETATION. — James Mason, dont on a souvent apprécié le talent (Huit Heures de Sursis, L’Impasse Maudite, Pandora, etc.), a fait là une création pleine de finesse, d’intelligence, de sobriété et d’expression. C’est certainement l’un de ses meilleurs rôles. Danielle Darrieux est belle, d’une passivité aristocratique. Intéressantes silhouettes, parfaitement typées de Michaël Rennie (Travers, de l’I.S.), Oscar Karlweis (interprète du personnage qui écrivit le roman dont le film est adapté), John Wengraf (Von Papen). P. R. (A) : Pour adultes seulement. (G) : Pour tous publics. (S) : Officiellement interdit aux en fants de moins de Seize ans.