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La Cinématographie Française (1952)

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TTYrXTYYXrXXXXXXXXXXTTXXITXXrr LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE pourtant, doivent aboutir. M. Xardel se réjouit de pouvoir faire remarquer qu’à compter du 1er juin toutes les copies seront tirées sur nonflam, ce qui doit apporter des assouplissements au régime actuel de sécurité. Le soir, un banquet réunissait les congressistes. MM. Chastellain, député-maire de Rouen, ancien ministre de la Marine marchande ; Courant, député-maire du Havre, ancien ministre du Budget ; Lecanuet, député de la Seine-Inférieure, honoraient cette soirée. MM. Louvel, André Marie, Mendès-France et Farcinal. empêchés, s’étaient fait excuser. M. Leroy remercia vivement les parlementaires de leur présence, puis M. Trichet exposa les desiderata de l’Exploitation. M. Lecanuet, l’un des membres les plus actifs de la Commission parlementaire d’enquête, prit alors la parole et rappela que malgré « le climat de crise » savamment créé il y a plusieurs mois, la Commission n’avait pas accordé l’avance de deux milliards réclamée par la Production et était maintenant en mesure, après avoir travaillé plus de trois mois et entendu près de trois cents personnes, de tirer les conclusions de cette enquête : La Production gaspille trop d'argent et le « poncif du morbide » lui ferme des marchés pourtant précieux et de langue française, tels le Canada, la Suisse, la Belgique ; Trop d’argent est également gaspillé par le Centre National mais, rappelle-t-il, il faut être logique et si on demande une aide, on ne peut demander en même temps la suppression d’un organisme officiel qui gère les fonds de cette aide de l’Etat. En ce qui concerne les mesures à prendre pour redresser la situation de l’industrie cinématographique française. M. Lecanuet pense me la nouvelle loi d’aide qui sera prochainement discutée au Parlement devra comporter notamment : — • Un contrôle des devis et de l’emploi des fonds venant de l’aide, pour la production ; — 50 % des taxes additionnelles perçues au guichet des salles inscrits au compte individuel du directeur, pour l’Exploitation ; — La Petite Exploitation pouvant opter pour percevoir la taxe additionnelle et bénéficier de l’aide, ou non ; — La suppression du quota ; — Pas de correctionnalisation automatique des fraudes ; — La réglementation du Cinéma non-commercial, « mal qui frappe le Trésor et la profession ». M, Lecanuet très vivement applaudi, est félicité de son brillant exposé et de ses vues précises par M. Courant qui rappela que pour beaucoup trop de Français, « l’Etat-Providence » permet d’oublier l'effort individuel. Laurent OUivier. CRÉATION D'UN SYNDICAT AUTONOME Un Syndicat Autonome du Cinéma Français dégagé de toute servitude à l’égard de quiconque et tendant à grouper en son sein les travailleurs de toutes les branches de la profession (Production, Industries Techniques, Distribution, Exploitation) vient de se créer. Son but est de défendre exclusivement les intérêts de tous ses adhérents, à l'exclusion de toute dépendance politique. Ses bureaux sont installés 37, rue Galilée, à Paris (8r). LES EXCLUSIVITES A PARIS Après avoir atteint son palier le plus bas la semaine dernière, la baisse des entrées, que nous avions déjà soulignée, a tendu à se stabiliser au cours de cette semaine. Nous n’aurons pas toutefois de records retentissants à signaler et les résultats confortables obtenus par les films aussi intéressants, à tous peints de vue, que Nous sommes tous des Assassins et David et Bethsabée, sont encore loin de ceux que l’on aurait pu espérer. Cette baisse est donc un phénomène indépendant de 1a, qualité des films. Par ailleurs, on notera que Allô, je t’aime, Rashômon et Elle n’a dansé qu’un seul Eté, se sont assez solidement maintenus, puisque la chute des entrées est normale dans les salles qui les projettent. Avec les beaux jours et surtout la chaleur qui semble se maintenir, nous ne saurions trop recommander aux Directeurs d’accentuer la climatisation de leurs salles et d'en informer leur public. LES FAITS DE LA SEMAINE A l’heure où nous mettons sous presse, nous apprenons que circule le projet de loi de’ M. Louvel, ministre de l'Industrie et du Commerce, intitulé « Loi instituant la Charte de l'Industrie Cinématographique Française ». Ce projet ne comporte pas moins de 37 articles et la place nous manque pour le commenter aujourd'hui. Nous dirons cependant que s’il était suivi par le Parlement, l’industrie française serait scus le régime des « pleins pouvoirs ministériels ». II semble que ce texte serait une loi-cadre, à l’intérieur d; laquelle décrets et arrêtés traiteraient toutes questions. Nous croyons savoir que le projet prévoit : — Création d’une Direction ministérielle au Ministère de l’Industrie et du Commerce ; — Transformation du Centre en un Institut National de la Cinématographie ; — Nomination par décret d’un Conseil Supérieur de la Cinématographie ; — Nomination par arrêté d'un Conseil d'administration de l'Institut National ; — Les recettes de l’Institut sont fournies notamment par les cotisations professionnelles, les taxes de visa, le produit des amendes ; — Le directeur de l'I.N.C. peut infliger des amendes et décider l’affichage et l'insertion dans les journaux qu’il désigne ; — L’absence de déclarations de recettes ou les fausses déclarations sont passibles de peines correctionnelles, amendes de 130.000 à 1.200.000 francs et prison de 6 jours à 3 mois ; — Le fonds spécial d'aide est dénommé Fonds spécial pour le financement et le développement de l’industrie cinématographique. Ses ressources sont réparties entre : Producteurs de longs et courts métrages ; Exploitants de salles ; Entreprises de laboratoires et de studios ; Presse filmée ; Propagande en France et diffusion à l’étranger. Ajoutons que la taxe additionnelle serait très fortement augmentée pour les places de 150 francs et au-dessus. La taxe de sortie des films parlant français serait largement accrue. Enfin la prime à la qualité à laquelle le ministre tient beaucoup resterait prévue. Laurent OLLIVIER. — f III REFERENDUM DE VICHY M. Coulon, député-maire de Vichy, assisté de M. Roumilhac, promoteur avec M. Bailly des Referendum cinématographiques, a annoncé, officiellement, à la presse, au cours d’un déjeuner, le IIP Referendum de Vichy qui aura lieu, ainsi que nous l’avons annoncé il y a déjà plusieurs semaines, du 23 juin au 4 juillet. En effet, la Municipalité de Vichy a tenu à assister l’initiative privée prise il y a deux ans par la Compagnie Fermière, et à intégrer le Referendum dans les manifestations artistiques ou sportives de la célèbre station thermale. Jusqu'à présent, plusieurs films ont été retenus : un film anglais, Quand les Vautours ne volent plus ; un film italien, Anna ; un film belge, Le Banquet des Fraudeurs. Il est probable qu'un second film italien et un film américain viendront compléter le lot des productions étrangères. Le film de Julien Duvivier, Le Petit Monde de Don Camillo, sera présenté hors Referendum, lors de la soirée d’inauguration. Les films français retenus sont : Monsieur Taxi, Brelan d’As, La Danseuse nue, Rayé des Vivants, L’Agonie des Aigles et, très vraisemblablement. le très intéressant film de Claude Vermorel, Les Conquérants Solitaires. Pour les films étrangers, une* présentation en version originale aura lieu le matin dans l’une des deux salles du Referendum où l'entrée cera libre. Deux « Célestins » seulement seront attribués cette année aux films et deux médailles d’or de la Ville de Vichy seront données aux meilleurs artistes présents à Vichy. — L. O. Dernière minute M. J.-P. LANET. RAPPORTEUR DE LA COMMISSION D’ENQUÊTE Nous apprenons que M. J.-P. Lanet, député de Paris et l'un des membres les plus actifs de la Commission parlementaire d’enquête sur l’industrie cinématographique, vient d’être nommé rapporteur d. cette Commission par la Commission PresseRadio-Cinéma de l'Assemblée Nationale.