La Cinématographie Française (1952)

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18 lixxiimxxxrxixittm ^ LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANCAiSE Jf 49 CRITIQUES DES ILMS T CXXXXXXXXXXXXXXXXXXa^XXXXXXXXXXXXXXXXXIXXXXXXXTX»XTTXXYYYTrTTTTXIXXXr^XXXIIXTTZmT»TXTXXTT»TX»««»»»T NOUS SOMMES TOUS DES ASSASSINS (A.) Drame (115 min.) Origine : Française. Prod. : U.G.C. 1952. Réal. : André Cayatte. Auteurs : Scén. orig. de Ch. Spaak et A. Cayatte ; dial, de Ch. Spaak. Chef-Opérateur : Jean Bourgoin. Décors : Jacques Colombier. Dir. de Prod. : François Carron. Montage : Paul Cayatte. Chef-Opérateur du son : Petitjean. Interprètes : Mouloudji, Raymond Pellegrin, Claude Laydu, L. Seigner, L. Nat, H. Crémieux, Verdier, P. Faivre, Balpêtré, J.-P. Grenier, D. Mendaille, J. Morel, G. Poujouly, Reybaz, Frankeur, Pérès, J.-M. Tennberg, F. Joux, J. Goulven, A. Nazzari, J-P. Moulinot, Ch. Lemontier, L. Noro, A. Ferjac, S. Sicard, M. Dinay, Y. Etiévant, Y. de Bray, J. Pierreux, Sylvie, Yvonne Samson, E. Hardy, J. Faber, N. Basile, Marie-France. Première représentation (Paris) : 21 mai 1952. Prix spécial du Jury au Festival de Cannes 1952. CARACTERE. — La peine de mort est-elle justifiée ? Sur cette donnée, André Cayatte a réalisé un ardent plaidoyer au style âpre et émouvant. Une réalisation magistrale, une interprétation de classe, un sujet audacieux valurent à cette œuvre, qui fait honneur à la production française, le Prix spécial du Jury au V1' Festival de Cannes. Ce film à thèse est d'une profonde portée sociale et ne peut laisser indifférent. SCENARIO. — René Le Guen (Mouloudji), un dévoyé, a tué durant la guerre par ordre. La Libération venue, il tue pour voler, puis il est arrêté. Condamné à mort, il attend son exécution, intéressant le Docteur Detouche (Amédéo Nazzari) et l’aumônier, l’Abbé Roussard (Louis Seigner). Son avocat, Philippe Arnaud (Claude Laydu), malgré son père, M. Arnaud (Henri Vilbert), tente d’obtenir sa grâce. Dans sa cellule, Le Guen se trouve avec d’autres condamnés : Gino (Raymond Pellegrin) qui a tué par vendetta, Dutoit (Balpêtré) qui a empoisonné sa femme par amour pour sa maîtresse, Bauchet (Verdier) qui a tué sa fillette, importuné par ses pleurs. Chacun, avant de monter à l’échafaud, développe son « cas » et meurt suivant son caractère avec courage, indifférence, lâcheté. Enfin Michel (Georges Poujouly), frère de Le Guen, pourra-t-il être sauvé avant d’être pris dans l’engrenage ? REALISATION. — Ce film a thèse a donné naissance à une œuvre courageuse, pleine d’audace, où tous les arguments sont apportés pour démontrer l’inutilité de la peine de mort. Les meurtriers relèvent, selon André Cayatte, du médecin dont l'action prémonitoire doit parvenir à réduire le nombre des crimes. Rien n’a été négligé pour donner au film un maximum de puissance tout en évitant tout mélodxamatisme. INTERPRETATION. — Mouloudji fait un vivante création d’un dévoyé qui a pris le goût du meurtre et se complait à tuer, sans comprendre la portée de ses actes. Son jeu est d’une intense concentration. Balpêtré, sarcastique et inquiétant, a dans ses accents toute la conviction d’un innocent, mais sait laisser planer un doute. Raymond Pellegrin, assassin par devoir, conserve fierté et dignité. Verdier, nerveux et désaxé, a perdu conscience de l’horreur de son acte. Amédéo Nazzari est un docteur aux larges idées. Louis Seigner, noble figure de prêtre, est obligé de donner à la fois l’absolution et l’extrêmeonction. Claude Laydu, jeune avocat plein de fougue, Henri Vilbert, bourgeois aux idées étroites, Georges Poujouly jouent avec maîtrise. Yvonne Samson est une « respectueuse » bien typée, et tous les nombreux autres interprètes jouent et forment un ensemble parfaitement homogène. P.-A. B. TEMPETE SUR LA COLLINE (G.) (Thunder on the HUI) Film policier (82 min.) (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Michel Kraike, 1951. Réal. : Douglas Sirk. Auteurs : Scén. de O. Saul et A. Soit. Chef-Opérateur : William Daniels. Musique : Hans Salter. Dir. artistiques : B. Herzbrun, N. Ju ran. Décors : R. A. Gausman, J. Austin. Montage : Ted J. Kent. Interprètes : Claudette Colbert, Ann Blyth, Robert Douglas, A. Craw ford, Ph. Friend, G. Cooper, M. Pâte, J. Abbott, C. Gilchrist. Présentation corporative (Paris) : 23 mai 1952. CARACTERE. — Film policier, de forme très classique, mais possédant l'extrême originalité de se dérouler entièrement dans un couvent. L'enquête prenante, qui doit sauver une innocente de la pendaison, est menée par une religieuse, campée avec une grande intelligence par Claudette Colbert. SCENARIO. — Fuyant l’inondation, tout un village se réfugie dans un couvent. Parmi les réfugiés se trouvent deux policiers qui surveillent une jeune fille, Valérie (A. Blyth), qu’ils conduisaient au lieu de son exécution. Sœur Marie (C. Colbert), s’attache à la prisonnière et estime qu’elle est innocente du crime qui l’a fait condamner : le meurtre de son frère, Jefferson. En dépit des ordres de la supérieure, Sœur Marie cherche une faille dans l’acte d’accusation et la trouve. Elle parvient à comprendre que l’assassin est le médecin (R. Douglas), dont la femme était la maîtresse de Jefferson. Après avoir essayé de se débarrasser de Sœur Marie, le docteur est arrêté. Valérie innocentée retrouve son fiancé (P. Friend). REALISATION. — Réalisateur de La Première Légion, Douglas Sirk sait à merveille se servir du décor très particulier d’un couvent pour donner aux scènes capitales l’impression nécessaire d’angoisse. Le chefopérateur a joué habilement avec l’ombre et la lumière et le film lui doit une grande partie de ses qualités. INTERPRETATION. — L’excellente comédienne Claudette Colbert fait une bonne création de sœur tourmentée et très humaine. Ann Blyth joue avec une sincérité convaincante. La sobriété de Robert Douglas prouve que ce bon acteur peut interpréter autre chose que ses éternels rôles d'assassin. Composition réussie d’Anne Crawford en jeune femme droguée et sans volonté. — C. B. LE FAUCON ROUGE (G.) (Il Falco Rosso) Aventures romanesques (83 min.) (V.O.-D.) Origine : Italienne. Prod. : Forum Film 1949. Réal. : Carlo Ludovico Bragaglia. Auteur : Scén. de Bruno Valeri. Chef-Opérateur : Carlo Montuori. Musique : Franco Casavolo. Décors : Alberto Bocciani. Montage : Mario Sansoni. Interprètes : Jacques Semas, Tamara Lees, Paul Muller. Caria Calo, V. Ledda, P. Tordi, U. Sasso, P. Palermini, G. Bolognesi. Première représentation (Toulon) : 9 janvier 1952. Présentation corporative (Pans) : 3 juin 1952. CARACTERE. — Suite d’aventures romanesques mettant en valeur les exploits d'un « Robin des Bois » italien du moyen âge. Du mouvement, de l'action, des duels spectaculaires, des scènes d’amour, une importante figuration donnent à cette œuvre un ton plaisant, avec une interprétation bien dirigée et un essaim de jolies femmes. SCENARIO. — Les Normands s’étant, au xin' siècle, emparés de l’Italie méridionale, le Baron Geoffroy (Paul Muller) tyrannise les anciens sujets du Comte d’Atri qu’il a tué et dépouillé. Il convoite la main et la dot de la belle Clotilde de Tiscolo (Tamara Lees) . Se faisant passer pour Serge, un étudiant, le Chevalier Richard d’Atri (Jacques Sernas) parvient à s’introduire dans le château de Geoffroy. Sous le masque du « Faucon Rouge », il protège ses vassaux, délivre les prisonniers, fait rendre gorge à Geoffroy. Après bien des aventures, il sauvera et épousera Clotilde et chassera Geoffroy qui sera tué par sa maîtresse, Marfa (Caria Calo) . REALISATION. — Un habile usage de très beaux extérieurs, d’imposantes forteresses médiévales, de vastes décors, de masses de foule et de soldats a permis à Carlo Ludovico Bragaglia de donner avec aisance de l'ampleur et du mouvement à un scénario au sujet classique. De très belles images soulignent une action qu'un montage alerte maintient sans cesse à un rythme rapide. INTERPRETATION. — Jacques Sernas, en un double rôle d’étudiant et de redresseur de torts, fait une création pleine d’allant et de vie. Tamara Lees, fort belle, interprète avec flamme la jeune héroïne déchirée entre le devoir et l’amour. Paul Muller est un baron félon dans la plus pure tradition. Caria Calo, en maîtresse vindicative, donne toute sa passion à un rôle complexe. P.-A. B LE CHEVALIER DU STADE (G.) (Man of Bronze) Film sportif (110 min.) (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Everett Freeman, 1951. Réal. : Michaël Curtiz. Auteurs : Scén. de D. Morrow et V.X. Flaherty, dial, de D. Morrow et E. Freeman, d’après la biographie de R.J. Birdwell. Chef-Opérateur : Ernest Haller. Musique : Max Steiner. Dir. artistique : Edward Carrere. Décors : William Wallace. Conseiller technique : Jim Thorpe. Montage : Folmar Blangsted. Interprètes : Burt Lancaster, Charles Bickford, Steve Cochran, Phyllis Thaxter. Présentation corporative (Paris) : 26 mai 1952. CARACTERE. — Ce film est consacré à la vie d'un joueur de rugby célèbre aux U. S. A. Le caractère particulièrement violent de ce sport typiquement américain y est d’autant mieux rendu que l’interprète principal est l’athlétique Burt Lancaster. A ses côtés, Phyllis Thaxter et Charles Bickord. SCENARIO. — Jeune Indien, Jim Thorpe (B. Lancaster) entre à l’Université de Carlisle. Athlète exceptionnel, il est bientôt remarqué par l’entraineur sportif du collège (Ch. Bickford). Grâce à Jim, l’équipe de rugby de Carlisle remporte de grands succès. Aux Jeux Olympiques de 1912, il écrase ses adversaires dans les épreuves de pentathlon et de décathlon. Mais ses belles victoires lui sont enlevées par un jury pointilleux qui lui reproche d’avoir joué deux mois en professionnel dans une équipe de base-bail. Ecœuré, Jim devient vraiment professionnel. Plus tard, son enfant meurt et il se met à boire. Sa femme (P. Thaxter) le quitte et se remarie. Jim serait définitivement perdu si des enfants jouant au rugby ne lui redonnaient le goût de vivre. REALISATION. — Assez alerte quoiqu’elle ne soit souvent qu’une suite ininterrompue de matches de rugby. Ceux-ci et plus encore les compétitions olympiques, sont bien montés et peuvent être suivis avec aisance par le profane. Quelques effets de technique dont 1-e travelling final. INTERPRETATION. — ■ Personne mieux que Burt Lancaster ne pouvait incarner cet athlète puissant aux dons si remarquables. Charles Bickford rend valable son personnage qui possède l’étonnant privilège de supporter sans dommage quarante années entre la première et la dernière image du film. Phyllis Thaxter est douce et effacée comme son rôle l’exigeait. — C. B. LA TRACE DE L’HOMME (24 min.) Partiellement en couleurs Roux et Gevacolor Origine : Française. Prod. : C.A.P.A.C. Réal. : André Bureau. Commentaire d’A. Bureau dit par Jean Martinelli. Opérateur : André Villard. Musique : Richard Cornu. Conseiller archéologique : l’Abbé Breuil. Dir. de Prod. : Paul Claudon. Montage : Madeleine Lavigne. Visite aux Grottes de Lascaux (Dordogne) et Cabrerets (Lot) et à leurs peintures préhistoriques. Un long préambule pittoresque (brumes matinales, petits ruisseaux, etc.) est une digression peut-être inutile ; de même la reconstitution de la découverte fortuite de la grotte par l’enfant et son chien pourrait être abrégée. Bonne présentation des peintures qui représentent sans doute des scènes magiques préalables au départ pour les chasses ; vestiges divers. La fin du film, en couleurs, a été prise sur place. Cette partie du film est surtout remarquable. LES CRITIQUES DE NOTRE DERNIER NUMÉRO (N 1470, 31 mai 1952) PAGE 10 : L’AVENTURE SANS RETOUR, 100’. Dist. : ARTISTES ASSOCIES. L’ATHLETE AUX MAINS NUES, 36’. Dist. : S.E.L.F. AU MEPRIS DES LOIS, 83’. Dist. : UNIVERSAL FILM. PLUS FORT QUE LA LOI, 83’. Dist. : RKO. PAGE 12 : DAVID ET BETHSABEE, 112’. Dist. : FOX. AGENCE MATRIMONIALE, 109’. Dist. : CORONA. TROIS TROUPIERS, 88’. Dist. : M.G.M. PAGE 18 : FRANCIS AUX COURSES, 86’. Dist. : UNI VERSALFILM. LE TEMOIN DE LA DERNIERE HEURE, 80’. Dist, : WARNER BROS. POLICE DES MŒURS, 83’. Dist. : FILMS G. MULLER. LA PORTE DU DIABLE, 83’. Dist. : M.G.M.