La Cinématographie Française (1952)

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LA eiNÉMATOGRAPHÎE FRANÇAISE 1 ixxxxxxxxxxxxxxmiixxxxxxxxr. u 51 CRITIQUE DES FILMS î.r I rrXXXXXTTTTYXXXXTXTTYTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXSXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTl VI VA ZAPATA (G.) Vie et mort d’un révolutionnaire (105 mini) (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Darryl F. Zanuck, 1951. Réal. : Elia Kazan. Auteur : Scén. de J. Steinbeck. Chef-Opérateur : Joe Mac Donald. Dir. musicale : Alfred Newman. Musique : Alex North. Dir. artistiques : L. Wheeler, L. Fuller. Décors : Th. Little, Cl. Carpenter. Montage : Barbara McLean. Interprètes : Marion Brando. Jeanne Peters, Anthony Quinn, J. Wiseraan, A. Moss, A. Reed, Margo, H. Gordon, L. Gilbert. Présentation corporative (Paris) : 16 mai 1952. Prix de l'interprétation masculine à Marion Bramdoi, au Festival de Cannes 1952. CARACTERE. — Ce film dramati que et violent, retrace, avec sensibilité la carrière d’un paysan mexicain qui, après avoir lutté contre la dictature, devint général, puis est abattu dans une embuscade. Ce très beau récit est illustré de magnifiques images et bénéficie d’une remarquable interprétation, dont il faut détacher Marion Brando, qui obtint le Grand Prix de Cannes 1952, pour sa création de Zapata. SCENARIO. — Paysan illettré, Zapata (M. Brando) , se signale à l’attention gouvernementale par sa résistance aux sanguinaires propriétaires terriens. La lutte des paysans amène la chute du dictateur Diaz. Zapata est devenu général et il peut enfin épouser la jeune fille (J. Peters), qui lui avait été jusqu’ici refusée. Après le désistement du général Villa, Zapata devient président. Des paysans viennent se plaindre à lui des exactions de son frère (A. Quinn). Il les signale comme éléments dangereuxIl comprend alors qu’il va commettre les mêmes erreurs et les mêmes injustices que son prédécesseur. Il démissionne et va à un rendez-vous fixé par un général en qui il n’a pas grande confiance. Il est abattu dans ce guet-apens qu’il avait prévu. REALISATION. — Très belle réalisation à la technique d’autant plus efficace qu’elle demeure invisible. La beauté de multiples images, comme la descente des paysans de la montagne ou le traquenard final, est d'autant plus frappante qu’elle ne s’accompagne d’aucune prouesse apparente. La sincérité du récit de Steinbeck, bien servi par une réalisation précise et sensible, laisse une profonde et durable impression. INTERPRETATION. — Marion Brando joue à merveille les êtres simples, intelligents et assez frustes ; sa création est vraiment excellente, si l’on songe que son physique et ses rôles antérieurs ne le prédisposaient guère à interpréter ce rôle de révolutionnaire mexicain. Tous les acteurs sont bien choisis, en particulier Anthony Quinn, toujours parfait, et Jeanne Peters très juste en fière et émouvante mexicaine. — C. B. ♦ ENCICLOPÉDIA DELLO SPETTACOLO 4* Sous la direction générale de Silvio d’Amico, plusieurs dizaines d'historiens d’art travaillent en ce moment à l’établissement d’une vaste encyclopédie du spectacle qui comportera dix volumes de mille pages. La partie cinématographique de cette Enciclopedia dello Snettacclo se trouve placée sous la direction de Francesco Savio et Gian-Luigi Rondi. Les historiens du cinéma les plus renommés contribuent à cette œuvre monumentale, entre autres Guido Aristarco. Rudolf Arnheim. Antonin Brousil, Luigi Chiarini, Carlos Fernandez Cuenca, Lotte H. Eisner, Charles Ford, Lo Duca, Rachael Low. Maria Prolo, Mario Verdone et. Cari Vincent. L’encyclopédie comprendra plusieurs milliers d’articles biographiques et monographiques. MON PASSE DEFENDU (G.) (My Fcrbidden Past) Comédie sentimentale (71 min.) (V.O.) Origine : Américaine. Prod. : R KO 1951. Réal. -Auteur : Robert Stevenson. Chef-Opérateur : Harry J. Wild. Dir. musicale : C. Bakaleinikoff. Musique : Frederick Hollander. Dir. artistiques : A. S. d'Agostino, A. Herman. Décors : D. Silvera, H. Miller. Montage : George Shrader. Chefs-Opérat. du son : Ph. Brigandi, C. Portman, Interprètes : Robert Mitchum, Ava Gardner, Melvyn Douglas, Lucille Watson, J. Carter, G. Oliver, B. Ruysdael, Cl. Muse, W. Klngsford. Première représentation (Paris) : 30 mai 1952. CARACTERE. — L'intrigue se déroule au début du siècle dernier dans une ville de la Nouvelle-Orléans. Les familles d'origine française, fixées dans le pays depuis le XIX* siècle, ont conservé leurs traditions bourgeoises et un esprit de famille bien de chez-nous qui intéresse à plus d'un titre. Les aventures d'une jeune fille, foulant aux pieds tous les préjugés et ayant recours aux moyens les plus déloyaux pour reconquérir l’homme qu’elle aime, sont relatées dans ce film avec beaucoup de vérité. SCENARIO. — Barbara Beaurevel (Ava Gardner) au moment de s’enfuir avec Mark Lucas (Melvyn Douglas) est reteue par son cousin Paul (Robert Mitchum). Lorsque Mark revient après quelques mois d’absence, il est marié, tandis que la famille de Barbara s’efforce de lui faire épouser un beau partiBarbara. apprend qu’elle vient d’hériter de la grosse fortune laissée par la grand’mère Carrie Grandall dont la conduite scandaleuse lui a toujours été cachée. Elle profite de cette fortune inespérée pour soudoyer son cousin Paul et le charger de séduire la femme de Mark. Au cours d’une dispute, Paul tue accidentellement cette femme. Mark est arrêté, et au cours du procès, Barbara dévoile la vérité devant les juges et peut refaire sa vie avec Mark qui n’a pas cessé de l’aimer. REALISATION. — Bon travail soigné dans une jolie reconstitution de l'époque désuète du début de ce siècle. Les situations sont bien étudiées et rendues, les sentiments présentés avec véracité. Seul le personnage de Barbara semble un peu outré et il paraît difficile qu’une jeune fille ayant reçu une éc^ication soignée puisse atteindre, même par amour, à tant d'audace et de duplicité. INTERPRETATION. — Ava Gardner, jeune et séduisante, a le physique de son rôle qu’elle rend avec sin CALIFORNIE EN FLAMMES (G.) (Californien Conquest) Western (74 min.) Technicolor (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Sam Katzman 1951. » Réal. : Lew Landers. Auteur : Scén. de R.E. Kent. Chef-Opérateur : Ellis W. Carter. Musique : Mischa Bakaleinikoff. Dir. artistique : Paul Palmentola. Décors : Sidney Clifford. Interprètes : Cornel Wilde, Teresa Wright, Alfonso Bedoya, L. Ferraday, E. Iglesias, J. Dehner, I. Lebedeff, T. Renaldo, R. Cesana. Présentation corporative (Paris) : 3 juin 1952. CARACTERE. — Joli film en couleurs comportant uni mouvement intense. Poursuites équestres, batailles rangées, duels et l’inévitable intrigue sentimentale en font un wrstern classique qui comprend tout ce qui plaît à la, foule dans ce genre de spectacles. L’attrait de la couleur embellit 1"S paysages' désertiques de Californie et donne tout son relief aux costumes bigarrés. SCENARIO. — Au début du siècle dernier, la Californie appartient encore au Mexique, mais les Russes y ont établi des comptoirs et une bonne partie des habitants désire la réunion du pays aux EtatsUnis. Arturo Bordega (Cornel Wilde) combat pour le rattachement de son pays aux Etats-Unis. Avec Julia Lawrence (Teresa Wright), il part à la poursuite d’une troupe de brigands commandés par José Martinez (Alfonso Bedoya), qui a dérobé des armes. La jeune fille, elle, veut tuer le chef des brigands qui a tué son père. Tous deux réussiront dans la mission qu’ils se sont donnée et pourront enfin goûter le parfait amour. REALISATION. — Lew Landers a réalisé le film avec la rapidité dans l’enchaînement qui s’impose dans un sujet de ce genre. Le metteur en scène avait à sa disposition, de grands moyens qu’il a su utiliser avec une parfaite connaissance de la technique cinématographique. Décors et costumes sont dessinés avec goût pour donner toute sa valeur à la couleur. INTERPRETATION. — Cornel Wilde est sobre, très mâle et plein d'énergie, mais il sait également jouer son rôle d’amoureux d’une manière satisfaisante. Teresa Wright lui donne la réplique avec beaucoup d’assurance en femme d’action qui ne manque pas d’esprit. Les nombreux personnages du film sont bien campés dans le style voulu. — G. T. cérité. Son partenaire, américain pur sang, est bien choisi pour faire opposition aux personnages d’origine française, plus fins et racés. — G. T. L’ARCHET MAGIQUE (G.) (The Magic Bow) Film musical (100 min.) (V.O.) Origine : Britannique. Prod. : Gainsborough-J. Arthur Rank Org., 1947. Réal. : Bernard Knowles. Auteurs : Scén. de R. Pertwee, d’après la nouvelle de M. Komroff. Chef-Opérateur : Jack Cox. Musique : Solo de violon de Yehudi Menuhln, avec le « The National Symphony Orchestra », sous la direction de B. Cameron. Décors : A. Mazzei. Dir. de Prod. : Fred Junn. Montage : H. Ostrer. Chef-Opérateur du Son : B. C. Sewell Interprètes : Steward Granger, Phyllis Calvert, Jean Kent, Dennis Price, Ce cil Parker, M. Lohr, H. Edwards, F. Cellier, M. Jorrold. Première représentation (Paris) : 21 mai 1952. CARACTERE. — La vie du célèbre violoniste et compositeur, Nicolo Paganini, est retracée dans ce film, ce qui donne l’occasion d’entendre quelques-unes des plus belles pages musicales de cet auteur, interprétées par le grand virtuose Yehudi Menuhin. Le caractère ardant de Paganini, sa passion longtemps contrariée, sont traités sur le mede romancé dans un scénario attachant, SCENARIO. — Jeanne de Vermont (Phyllis Calvert), a fait la connaissance d’une façon imprévue de Nicolo Paganini (Stewart Granger) ; ce dernier, modeste musicien, ne pense plus ' qu’à elle. Il la retrouve à Parme, lui donne rendezvous en cachette • et voudrait fuir avec elle, malgré la différence de situation qui les sépare. Jeanne ) doit renoncer à lui et épouser le Comte de la Rochelle par ordre de l’Empereur. Nicolo voyage et rencontre à nouveau Jeanne à Paris, se bat en duel avec son mari et repart pour l’Italie désespéré. Il a renoncé à la musique. Une invitation du Pape l’oblige à reprendre son archet. Jeanne est présente à cette audition. Bouleversée, elle sort, et, après une explication définitive avec son mari, revient seule et libre pour ne plus quitter Paganini. INTERPRETATION. — Le film est traité avec goût dans des décors soignés, dont certains sont de proportions grandioses. L’époque napoléonienne enjolive les images de ses brillants costumes. L'ambiance, souvent dramatique, comporte d'agréables scènes de détente. L'enregistrement musical, comme il se devait, a été particulièrement soigné. INTERPRETATION. — Fougueux, violent, impulsif, Stewart Granger est un Paganini tel qu’on pouvait l'imaginer et interprète parfaitement son, personnage. Sa partenaire, Phyllis Calvert. jolie, sensible et tendre. lui donne la réplique avec toute la délicatesse souhaitable. — G. T. -f 4* Au cours de l’année 1951-1952, 52 artistes étrangers ont tourne dans des productions britanniques. 4* Lee Grant qui vient d’obtenir le Prix de la Meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes, est une toute jeune débutante qui ne tient qu’un rôle de second plan dans Histoire de Détective. La valeur n'attend pss le nombre des années. 4* Ginger Rogers va effectuer sa rentrée dans un film Paramount, Topsy and Eva, qui relatera la carrière des Sœurs Duncan, vedettes américaines de music-hall. Sa partenaire sera Betty Hutton. 4* Bing Crosby tournera en France, au mois de septembre, un film pour Paramount, sous la direction* de George Seaton. Ce film s’appellera Le Petit Garçon perdu. Il sera tiré d'un émouvant rcman de Marghanita Laski. édité en français, sous le même titre. Cette histoire se passant entièrement dans notre pays, les extérieurs seront entièrement réalisés sur place. Encore inconnus dans les studios... LES MEUBLES D’ÉPOQUE MEUBLES MODERNES et ENSEMBLES meubleront vos décors a. O) 210, FAUB. SAINT ANTOINE * PARIS XIIe TEL.: DID. 21-21 Métro Faidherbe-Choligny