La Cinématographie Française (1952)

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4 x ïxxtxxi xxxxxxxxxxrxxxx xxxxxxx xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE LES ÉMISSIONS DE TÉLÉVISION “LA CINÉMATHÈQUE IMAGINAIRE” ont permis de voir dix des meilleurs films français André Claveau et Jacqueline Porel dans une scène du film LES SURPRISES D UNE NUIT DE NOCES. DU TRUQUAGE A LA FÉERIE Presque en même temps, on a vu apparaître sur le générique de plusieurs films de trucage le nom du Studio Arcady : La Légende Cruelle, La Vie de Jésus, André Gide, Jules Verne. La qualité du travail, les ressources réellement extraordinaires des techniques utilisées, la variété des trucages signalent particulièrement les spécialistes de cet atelier. En ce moment même, ils achèvent, par les mêmes procédés — ■ et avec les mêmes qualités de maîtrise — un Breughel (600 m.), avec MM. Lévy et Pinet, jeunes diplômés de ri.D.H.ET.C., le Léonard de Vinci, d'Emmer (2.200 m.). Je sème à tout vent, de Pierre Kast (800 m.), Gustave Doré, de Voinquel. Ces films sont entièrement réalisés en trucage. M. Arcady a commencé ses travaux en 1938 pour le film de publicité ; il a réalisé alors quelques dessins animés de spectacle : Astres et Désastres, Scaphandriers, Le Carillon, Kapok l’Esquimeau. Passant au film de trucage, il a réalisé L’Œil et le Cinéma (non sorti, pour cause de différend avec le producteur) exposant la théorie du cinéma, le principe de la persistance rétinienne et s’étendant à la prestidigitation. Plus récemment, le Base-Bail (prod. : Films Arc de Triomphe) où se mêlent trucage, maquettes et vues directes. Entre temps, il a mis ses procédés de trucage et de mouvement d’appareil au service des réalisateurs de films sur l’art, ce furent : Wattea.u, Goya, L’Affaire Manet, Cœur d’ Amour épris, La Vie de Jésus, Jules Verne ; dans André Gide, tous les mouvements d’appareils, souvent tout à fait remarquables ; Légende Cruelle a montré jusqu'où pouvait aller la fantaisie, l’invention, la virtuosité dans ses techniques. Le Studio Arcady a réalisé également des films de techniques industrielles pour Westinghouse avec « Son et Lumière », pour les Charbonnages de France. Le matériel se compose, notamment, d’une caméra 35 mm. pour prise de vues, image par image, installée sur un bâti spécialement conçu et construit pour réaliser les trucages directs ( Légende Cruelle a été réalisé sans contre-typage). Une tireuse optique, également de conception originale, complète la caméra et permet, sous un encombrement -minime, toutes les fantaisies et toutes les imaginations. Le Studio compte un atelier photo, un atelier mécanique, un atelier dessin. L’équipe qui a réalisé ces remarquables travaux, portés parfois jusqu'à la féerie, se compose d’une dizaine de collaborateurs — P. M. Les dix émissions de « La Cinémathèque Imaginaire », commencées le 10 mars, se sont terminées le 27 mai 1952. Elles ont permis aux téléspectateurs de voir, ou revoir, dix des meilleurs films français réalisés de 1920 à 1950, soit pendant trente ans de production française. En outre, elles ont évoqué pour eux l’œuvre de dix de nos plus éminents réalisateurs, expliquée par un résumé biographique et représentée par des fragments de leurs films les plus marquants. Grâce à la collaboration de Nino Frank et de Pierre Viallet, grâce à l'obligeance du Centre National de la Cinématographie, de la Cinémathèque Française, de Mme Françoise Rosay, de MM. Alexandre Kamenka et Jean Tédesco, des Sociétés Lux, Franco London Film. Filmsonor, Georges Muller, Coopérative du Cinéma, S.E.D.I.F., Majeatic Film, Pathé, Sacha Gordine, Marceau, Universal. Sirius, Alcina, U.G.C., Raoul Ploquin, le programme de « La Cinémathèque Imaginaire » a été le suivant : 10 mars : Abel Gance, Napoléon. Présence cl’Abel Gance et fragments de La Roue (1923), Le Capitaine Fracasse (1943), Le Pictoscope (documentaire de 1945) . 17 mars : Jacques Feyder, Pension Mimosa. Un documentaire : Chez Jacques Feyder, commenté par Marcel L’Herbier ; fragments de Crainquebüle (1924), Les Nouveaux Messieurs (1927). 24 mars : René Clair. Le Million, Intervention de René Clair. Fragments de La Tour (1924), Le Chapeau de Paille d’Italie (1927), Les Deux Timides (1928), La Beauté du Diable (1949). 7 avril : Jean Renoir, La Grande IllusionCauserie de Jean Grémillon. Fragments de La Petite Marchande d’ Allumettes (1927), Une Partie de Campagne (1937), Le Journal d’une Femme de Chambre (1943). 14 avril : Jean Grémillon, Lumière d Eté. Intervention de Jean Grémillon et Arlette Thomas. Fragments de Maldonne (1927), Remorques (1939), Six Juin, à l’Aube (1945), Pattes Blanches (1949). 21 avril : Claude Autant-Lara, Le Diable au Corps. Intervention de Claude Autant-Lara et de Micheline Presle. Fragments de Don Juan et Faust (costumes), Faits Divers (1925), Ciboulette (1933), Occupe-toi d’Amélie (1948). 5 mai : Marcel Carné, Quai des Brumes (séance spéciale du 1er juin). Intervention de Claude Romain. Fragments de Hôtel du Nord (1937), Les Pertes de la Nuit (1946), La Marie du Port (1948) et intégralement Juliette ou la Clé des Songes. 12 mai : Jean Cocteau. Causerie de Jean Cocteau avec Nino Frank et André Parinaud. Un documentaire, Le Monde de Cocteau. Fragments du Sang du Poète (1928), La Belle et la Bête (1947), Les Parents Terribles (1948). 19 mai : Henri-Georges Clouzot, Manon. Intervention de Paul-Edmond Decharme, producteur de Manon. Fragments de Le Corbeau (1943), Quai des Orfèvres (1947), Miquette et sa Mère (1948). 26 mai : Robert Bresson, Le Journal d’un Curé de Campagne. Présence de Claude Laydu. Intervention de François Mauriac, de l’Académie Française, de Julien Green et Albert Béguin (directeur de la revue Esprit). Fragments de Les Dames du Bois de Boulogne (1944). Conclusion par Marcel L’Herbier. Depuis le 1er juin 1952. un grand concoursréférendum est ouvert à tous les téléspectateurs. Il s’agit, pour eux, de désigner le film qui leur a paru s’adapter le mieux à la réception sur l'écran de télévision et, d’autre part, le réalisateur dont, pour l’ensemble de son œuvre, ils ont reçu la meilleure impression. Les conditions du concours sont adressées, en même temps que des bulletins de vote, aux téléspectateurs qui en ont fait, par poste, la demande à la Télévision française. Les concurrents ont jusqu’au samedi 21 juin 1952 pour adresser, également par poste, leur vote à la T.V. Le cachet de l’enveloppe fera foi. Attribution des prix : Les prix offerts comme récompense aux concurrents qui, suivant les conditions détaillées du règlement (adressé par la T.V.), auront été déclarés gagnants, sont les suivants : T1 prix : Console récepteur de T.V. 819 1. Radio-Industrie. 2" prix : Caméra de prises de vues Pathé 9 mm. 5. 3e prix : Récepteur de T.V. 441 1. Grammont, 4° prix : Caméra de prises de vues Christen 8 mm. 5‘ prix : Récepteur de T.V. statique 441 1. avec loupe grossissante Radio-Toucour. 6e prix : Récepteur radio luxe Philips. 7" prix : Récepteur radio luxe Pathé-Marconi. 8" prix : Récepteur luxe L.M.T. 9" prix : Radio portable Ducretet. 10" prix : Radio portable Radialva. 1T prix : Antenne spéciale T.V. Optex. 12“ prix : Filtres de prises de vues Boumsell. Ces prix seront attribués par un jury composé de dix membres, et réunissant de hautes personnalités de la T.V. et du Cinéma. Distribution des prix : Les prix seront distribués aux gagnants au cours d’une émission spéciale que la T.V. organisera le mardi 7 juillet. A cette petite cérémonie télévisée, participeront les membres du jury, les collaborateurs de l’émission et, dans la mesure du possible, les lauréats du concours qui. par leur vote, auront permis d’établir le palmarès des exposants de « La Cinémathèque Imaginaire ». En conclusion : Les émissions de « La Cinémathèque Imaginaire » auront, dans l’ensemble, montré une certaine volonté de collaboration et de rapprochement entre Cinématographe et T.V. ces deux formes de spectacle qui, bien dangereusement pour l’une et pour l’autre, s’ignoreraient ou se combattraient. Ces émissions auront ,en outre, permis, tant aux créateurs qu'aux techniciens du cinéma et de l'électronique, de connaître la préférence des téléspectateurs pour les différents genres de films et de présentations qui leur auront été proposés. Enfin, le succès de ces émissions, réservées pour la première série à dix réalisateurs et à dix films seulement, permettra sans doute d'en diffuser, à l’automne, une seconde série, plus spécialement consacrée à notre jeune école de réalisateurs, et qui constituerait, selon la proposition de Marcel L'Herbier, le « Salon de l’Avenir » de l'art cinématographique français. — ♦ LA PRODUCTION BELGE Dans le bulletin mensuel. « L'Action cinématographique », édité par notre confrère belge, Francis Bolen, nous relevons quelques informations intéressantes sur la production en Belgique : — Charles Dekeukeleire a terminé la sonorisation d'une petite trilogie sur Le Cuir. Trois films de sept minutes, traités sur le mode léger. — Jean Boulanger a achevé les prises de vues de Changement de Domicile (petits et grands inconvénients des logis surpeuplés). — René Van de Weerdt tourne à Jodoigne et à Tirlemont un film sur l’enseignement normal (formation d’instituteurs et institutrices) . — Paul et Jean Pichonnier terminent un cinq cent mètres sur la Commune de Forest. — Ne voulant pas être en reste, la Commune d’Ixelles en a demandé autant à Gaston Vernaillen. Dans le courant du mois, premier tour de manivelle de L’Affaire du « Soir » volé, film de long métrage de Gaston Schoukens, dans la veine habituelle de ce cinéaste spécialisé dans le folklore burlesque. Enfin Paul Haesaerts prépare la réalisation d'un film d’art de long métrage en couleurs.