La Cinématographie Française (1952)

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% LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE FILMS EN RELIEF AU "BROADWAY" C'est à partir de mercredi prochain 9 juillet que le cinéma Broadway, situé sur les ChampsElysées à Paris, présentera un programme de films en relief. Celui-ci sera composé de deux dessins animés de Mac Laren, Aroun is aroun et Now is the Time (à signaler que la musique de ce dernier film n’a pas été enregistrée, mais dessinée directement sur la pellicule ; l’effet produit est extraordinaire et s’harmonise parfaitement avec les compositions picturales des images en couleurs), d’un documentaire en noir et blanc sur le Zoo de Londres, A Solid Exploitation, d’un documentaire en couleurs sur la Tamise, Royal River et d’un ballet filmé, Le Cygne Noir, de Tchaïkowski, en noir et blanc. M. Jean Vivié a traité de ce procédé de relief, inventé par la firme britannique Stéréo Technique, dans notre numéro 1435 du 29 septembre 1951. Rappelons brièvement que l’effet du relief est obtenu en projetant simultanément sur un même écran deux fi'ms représentant le même sujet, correspondant chacun à l’œil droit et à l’œii gauche. La projection étant faite sur un écran métallisé spécial, les films paraissent flous à l’œil nu. Le port d’une lunette polarisante est nécessaire pour obtenir l’effet recherché. Et celui-ci est des plus remarquables : les génériques et certaines images des films qui nous ont été présentés semblent crever l’écran c:t demeurer suspendus dans le vide au-dessus de la tête des spectateurs. Considéré sous son aspect spectaculaire, ce programme est certainement promis au plus grand succès. Il est à noter que l'imtallation nécessaire à la projection de films en relief à l’aide du procédé de la Stéréo Technique, mis au point par M. Raymond Spottiswoode, est peu onéreuse (une centaine de mille francs dont l’écran spécial importé d’Angleterre). Elle ne nécessite que l'adaDtation d’un engrenage destiné à assurer un synchronisme parfait entre les deux projecteurs. Il est indispensable par ailleurs que le groupe soit assez puissant pour alimenter en même temps les deux appareils. On peut aussi adjoindre un groupe de secours à celui qui est régulièrement en service si la puissance de ce dernier n’est pas suffisante. Tout opérateur qualifié peut sans difficulté assurer une projection parfaite, il lui faut seulement effectuer les chargements de ses appareils avec une grande précision et surveiller attentivement le synchronisme des deux projecteurs. Le Cinéma en Relief qui semble désormais sorti du stade expérimentai constituera peut-être cette attraction nouvelle qui donnera un nouvel essor au spectacle cinématographique, comme ce fut le cas pour le Son en 1929. — Pierre Robin. + I* D* H* E«» C* Une classe préparatoire à l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (section : Réalisation et Direction de production) fonctionne depuis la rentrée d'octobre 1948 au Lycée Voltaire. La préparation dure un an et comporte : littérature française et étrangère, histoire, histoire de l’art, langues vivantes, éducation musicale, critique de films. Tous les cours sont . obligatoires. Le concours d’entrée aura lieu le mardi 7 et le mercredi 8 octobre, à 8 h. 30 et 14 h. 30, au Lycée Voltaire ; il comprendra une disserta’cn française sur un sujet littéraire, une seconde épreuve consacrée au cinéma, enfin quelques tests. Les candidats, jeunes gens et jeunes filles, doivent être bacheliers complets, de nationalité française et âgés de 22 ans au plus au 31 décembre 1952. Les titulaires de la première partie du baccalauréat pourront obtenir le titre d 'auditeurs, à condition d’une part qu’ils aient suivi régulièrement une classe de mathématiques, sciences expérimentales ou philosophie pendant un an et, d’autre part, qu’ils aient subi avec succès le concours d’entrée. Les titulaires d’un certificat de licence seront admis sans concours. Les inscriptions sont reçues dès maintenant au Lycée Voltaire, 101, avenue de la République, Paris (11"). OBE. 30-20. L’établissement ne comporte qu’une demi-pension dont les tarifs ' sont actuellement les suivants : par an, 37.620 fr.; par trimestre, 12.540 fr. III" REFERENDUM DE VICHY Une déclaration de M. COULON, Député-Maire Projections, réceptions, arrivées de personnalités et de vedettes se succèdent au IIIe Referendum de Vichy qui connaît un magnifique succès, comme les deux années précédentes. Une ombre au tableau, la non-présentation de L’Agonie des Aigles. Cette présentation devait avoir lieu le 29 juin. Le 28, un télégramme annonçait aux organisateurs du Referendum que la copie du film n’était pas prête et il fallut tout décommander et remplacer L’Agonie des Aigles car un film déjà présenté pour ne pas fermer le Casino des Fleurs et le Pax. Il n'en reste pas moins, malgré ce regrettable incident, que le Referendum se poursuit et M. Coulon. député-maire de Vichy, a bien voulu nous déclarer : « L’idée d'un contact direct avec le public est de toutes, à mon point de vue, la plus valable. Si l’on considère l'importance prise dans la vie moderne par le Cinéma, l’intérêt de connaître l’opinion du public peur sanctionner une série de présentations de films inédits, est bien sunérieur à celui qui émane d’un jury de choix. Je suis chaudement partisan, non pas d’un jury désigné, mais d’un jury qui est le oublie. Ce public qui reste anonyme, votant à bulletin secret, exprime, en échappant à toute influence, ce qu’il ressent, ce qu’il pense. C’est la forme la plus véridique comme la plus sincère que l’on puisse souhaiter. « Il est difficile pour une municipalité d’organiser seule une manifestation de cette importance, si elle veut pleinement coordonner, dans un esprit de complète imoartialité, les divers intérêts en présence. Si le Cinéma est un art, c’est aussi une industrie et, partant, un commerce. Notre rôle en l’occurrence est de ne voir que l’intérêt général et nous placer audessus de toutes contingences personnelles. « L'importance prise par le Referendum de vichv exige, si l'on veut qu’il se poursuive, de l’élever sur le plan national, ou de l’abandonner. Il se produit actuellement une sorte d’élection à deux degrés : 1° le choix des films par une commission ; 2° le choix du public parmi les films sélectionnés. Dans les circonstances présentes, cette sé’ection se fait parmi les films restant inédits, donc en nombre limité. C’est pourquoi afin d’éviter cet obstacle, je considère oue les producteurs et distributeurs doivent être avisés en temps opportun de la date et de la durée du Referendum de Vichy, afin qu’ils puissent conserver pour celui-ci. dans toute la mesure du possible, les œuvres les plus représentatives, le plus à la portée du public. N'oublions pas que le Referendum ne doit et ne veux prendre la forme ou l'allure d'un Festival. « En cette troisième année, le Referendum entre dans une nouvelle phase. Deux années durant il fut l'œuvre de particuliers qui y apportèrent le plus grand soin, établissant son succès. Cette année, il aborde une seconde phase, celle de l’intérêt local, où la municipalité ap~orte son appui. Je souhaite ardemment que l’an prochain le Referendum atteigne la troisième phase, celle où l’intérêt national viendra s’ajouter. Pourtant, et j'insiste sur ce point, la formule actuelle du vote du public ne doit pas être modifiée. Vichy, plaque tournante du t-'urUme français, possède une clientèle formée de toutes les couches sociales françaises. Le public qui vote au Referendum est une synthèse de la France et de ses territoires d’outre-Mer. C’est pourauoi un pareil sondage est valable au plus haut degré. « Pour 1953, le contact dès ’e mois d’octobre doit être pris avec la Production pour qu’une ’~lace nous soit réservée comme elle l’est pour d’autres manifestations. Le verdict du public doit avoir d’autant plus de valeur auprès de la profession ou’il émane d’un contact direct. « C’est dans cet esprit que doit être exposée notre formule aux producteurs, et ceux-ci sans aucun doute, nous appuieront dans notre effort. P. -A. Buisine. ♦ A. RUSZKOWSKI A LIMA ♦ Notre confrère et excellent ami André Ruszkowski, rédacteur en chef de la Revue Internationale du Cinéma, quitte l’Europe pour s’installer, provisoirement souhaitons-nous, en Amérique du Sud. Son adresse devient donc : M. A. Ruszkowski, c/o Pontificia Universidad I Catolica del Peru, Apartado 17-61 à Lima. A l'occasion de la sortie du film OUVERT CONTRE X..., réalisé d’après un scénario de Florict, le célèbre avocat prononce, devant les charmantes interprètes Marie Déa, Elina Labourdette, Marthe Mercadier et Maria Riquelme, un réquisitoire fort souriant, à l’issue de la réception organisée par notre ami Roger Guattary, directeur de la Publicité Gaumont. UNE SEMAINE DU CINÉMA au profit des Œuvres Sociales En mars a été organisée puis annulée unie « Semaine du Cinéma » destinée à financer les diverses œuvres sociales qui avaient dû, depuis quelques armées, cesser presque tout: activité. Depuis lors, la situation des œuvres sociales, qui était déjà grave, se trouve maintenant proche de la, catastrophe. La, Maison de Retraite de Rouvres, ouverte à tous Iesi vieux travailleurs de l’industrie, ce trouve sur le point d’être obligée de fermer faut: d’une alimentation normale de ses finances. La Colonie de vacances qui, elle, accueille chaque année des centaines de jeunes enfants de nos entreprises, se trouve aussi dans une situation non moins tragique. Les Conseils d'administration ont dû, dans ces conditions, se réunir d’urgence et ont décidé à l’unanimité de reprendre immédiatement la formule « Semaine du Cinéma » primitivement envisagée pour le mois de mars. Cette « Semaine » consiste à augmenter le prix des places pratiquement dans tous les théâtres cinématographiques pendant une semaine. A) La date choisie est celle de la semaine du !) au 15 juillet 1952. B) L’augmentation faite au profit des diverses œuvres sociales du Cinéma a été fixée à un montant égal à la taxe* additionnelle au prix des places (Loi d’aide) perçue par ailleurs ; c’est ainsi qu’une salle dont les prix sont, par exemple de « 80 fr, + 5 » portera ses prix pendant la semaine du 9 au 15 juillet à « 80 + 5 + 5 ». Une salle dont les prix sent par exemple de « 150 fr. + 10 » portera ses prix pendant la semaine du 9 au 15 juillet à « 150 + 10 + 10 ». C) Taxes perçues sur la majoration au profit des œuvres sociales : Suivant les instructions du Ministère des Finances, la taxe à la production de 5,80 % ne sera pas perçue. En conséquence, les sommes collectées pour les œuvers sociales seront passibles de la taxe locale, et de 1; taxe de transaction. I! appartient au directeur, par ailleurs, de demander au maire de sa commun; d’accorder l'exonération de l'impôt sur les spectacles. Cette démarche ne peut être effectuée que sur le plan local et les municipalités ne se déroberont pas devant les demandes présentées. D) Les sommes collectées seront, déduction faite des impôts qui les frapperont, remises à l’agent, des auteurs. E) Publicité : Au mois de mars, une affiche a été r mise. Il suffit de coller sur le mot « avril un petit papillon portant le mot « juillet » et placarder cette affiche en benne place pour avertir la clientèle. Des annonces à 1a, radio et dans la presse seront faites. LISTE, DES DEPARTEMENTS DANS LESQUELS S’EFFECTUERA « LA SEMAINE! DU CINEMA » GRANDE REGION PARISIENNE Seine, SeineetC^ise, Seine -et-Marne, Seine-Inférieure, Somme, Yonne, Oise, Orne, Sarthe, Morbihan, Manche, Marne, Mayenne, Loiret, Loir-etCher, Maine-et-Loire, Loire-Inférieure, Ille-et-Vilaine, Indre, Indre-et-Loire, Aisne, Ardennes, Aube, Calvadois, Cher, Côtes-du-Nord, Eure, Eure-et-Loir, Finistère.