La Cinématographie Française (1952)

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tttxtxtttxxxxxxytxxxxttxxxxxxy LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE XYiïirxxxxixlllIllllllxxxxXYXY L’ACTIVITÉ DE LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE ' On connaît peu dans le public, et même dans le métier cinématogra ! phique, le travail extraordinaire effectué, avec un petit budget annuel, par la Cinémathèque Française. Son Musée du Cinéma, actuellement concentré dans l'étroit local de l'ave ( nue de Messine, se révélera mieux quand il sera transporté au Palais de New York, à côté du Musée Municipal d'Art Moderne. On sait que ses blockhaus de conservation des films sont aménagés dans l'ancien fort de Bois-d'Arcy, au delà i de Versailles. Mais quelles sont ses activités, sur le plan national et dans nos rapports i avec l'étranger ? Le compte rendu de son Président, M. Jean Grémillon, en a montré le ina! gnifique développement lors d'une assemblée générale récemment tenue, et à laquelle prenaient part — membres donateurs et membres actifs — les plus 1 importantes personnalités de notre industrie. Pour résumer les manifestations de la Cinémathèque Française, sur le plan national, rappelons tout d'abord que, comme les autres années, nous avons assuré des cours à la Sorbonne jusqu’à la fin de l’année scolaire 19501951 et Que notre collaboration avec l’I.D.H.E.C. s’est continuée régulièrement, ainsi que notre participation aux manifestations de l'Alliance Française, du Cercle Français du Cinéma, des Amis de la Cinémathèque Française en province, de la Fédération Française des Ciné-Clubs, de la Fédération Nord-Afrieaine des Ciné-Clubs, des Services des Relations Culturelles, de la Direction Générale des Musées de France, et je dois ajouter une collaboration avec des associations telles que FranceEtats-Unis d'Amérique, et les Services parisiens de VU.N.E.S.C.O., indépendamment des projections que nous avons organisées pour les Assemblées parlementaires, irrégulièrement, et de celles que nous avons assurées mensuellement pour le Conseil d’Etat. Je dois faire une mention particulière de notre collaboration avec l 'Ambassade des EtatsUnis d’Amérique pour l’hommage qui a été rendu à ce grand cinéaste qu’était Flaherty. J’ajouterai notre participation à l'Exposition du Salon du Cinéma sous forme d’affiches et d’appareils, et enfin notre intervention à Cannes au cours des Festivals 1951 et 1952, sous forme Gene Kelly et Leslie Caron sont les principaux interprètes de l’excellent film M.G.M. UN AMERICAIN A PARIS, qui sortira, le 16 juillet, 3U « Colisée », de projections des nouvelles acquisitions de la Cinémathèque Française et de l’hommage que nous tenions à rendre à Mack Sennett. L’activité de notre Musée, je veux dire plus particulièrement les projections, a d’abord consisté en un premier cycle de films dont le thème général était, vous le savez, Cinquante Ans de Cinéma européen. Ensuite, nous avions organisé un. cycle d’été sur le thème : Quelques Chets-d’Œuvre du Cinéma. Nous avons consacré une semaine à Flaherty, nous avons rendu un hommage à Maurice Joubert, et il y a enfin le cycle, en cours actuellement : Images du Cinéma International. Traduisons par des chiffres : Ceci veut dire que nous avons, au cours de deux saisons de Musée, projeté 1.002 films. Parmi ces 1.002 films, 133 l’ont été pour la première fois en France depuis vingt ans. C’est un effort considérable que votre association a fait. Mais le succès, cependant, pour ce cycle récent, n’a pas été aussi grand que celui qu’avaient rencontré « les Cent chefs-d'œuvre du Cinéma » composés de films d’une notoriété en quelque sorte « classique ». Mais le rôle d’une cinémathèque, à notre sens, c’est de montrer tous les films importants, sans tenir compte de leur réputation commerciale. Or, ce cycle comportait un grand nombre de films ignorés du public, ce qui. évidemment, ne l’incitait pas à les voir. Conservation du patrimoine de films Une autre activité essentielle de la Cinémathèque est la conservation de tous les films. A ce sujet, nous avions parlé d’un accord avec la Confédération Générale du Cinéma Français pour la sauvegarde de notre patrimoine français. Cet accord a reçu exécution et, grâce aux efforts du Directeur général de la Cinématographie, qui a fait aménager des locaux supplémentaires dans notre blockhaus de Bois-d'Arcy, la Cinémathèque Française est en mesure d'y recevoir tous les films qu’il convient de conserver. Les consignes de la Commission de Sécurité ont été exécutées. Nous avons procédé à un nouvel inventaire du stock de Bois-d’Arcy où, depuis l’été 1951, ont été entreposés, vérifiés et restaurés six tonnes de négatifs. Ainsi ces six tonnes de négatifs sont sauvées de la destruction. A ce stock important s’ajoutent divers dépôts représentant environ trois tonnes de pellicule oui proviennent des cinémathèques de l'U.F.O. C.E.L.. et, parmi ces dépôts, nous avons retrouvé La Belle Nivemaise, Baruch, Le Siège de Troie, 10 films de Sessue Hayakawa, 3 films de Mary Piçkford, et la production des CinéRomans. Tirages et enrichissements C’est de ce même point de vue de la sauvegarde des films que nous avons passé un accord avec le Musée d’Art Moderne de New York et le Muséum de Rochester pour la recherche et le rachat de tous les films muets américains dont les négatifs sont détruits ou perdus, recherche que nous faisons, quels que soient les actuels propriétaires de ces films. A cette occasion, nous avons racheté une dizaine de films de William Hart et de Thomas Imce. Ce genre de recherche et de récupération nous a valu des remerciements de la Cie Warner Bros, qui, grâce à nous, a retrouvé les seuls témoignages existant maintenant de trois films de Lubitsch. Au point de vue des enrichissements de votre Association, je dois mentionner que, depuis notre précédente assemblée, nous avons tiré 180.000 mètres de films, nous en avons reçu 30.000 de l’étranger, et je dois ajouter à ceci l’exclusivité du dépôt intégral de toute la production des réalisateurs américains de films ex p érim entaux. A ce travail d’enrichissement s’ajoutent encore les précieux travaux de la Commission de la Recherche Historique qui, depuis ces deur dernières années, s’est consacrée à la périodt 1918-1928-30, c’est-à-dire jusqu’à la fin du « muet », et particulièrement à l’œuvre de Delluc, de Gance, d ’Epstein, de Poudovkine, de L'Herbier, de Germaine Dulac, de Baroncelli, de Boudricz, de Fescourt et Renoir entre autres, A cette occasion, nous avons reçu environ 200 scénarii et manuscrits de cette époque, des catalogues anciens, des affiches, des maquettes et des films. Il me faut préciser que, à l’occasion des différentes expositions que nous avons organisées eu auxquelles nous avons participé, votre Association a reçu de très appréciables dépôts de documents du Cinéma contemporain, et je voudrais remercier publiquement la Société Pathé du dépôt d’une centaine d’appareils inventés et construits entre 1900 et 1920. A ces dons ou dépôts s’ajoutent également nos propres achats. La Bibliothèque, elle, s’est enrichie d’environ 1.000 volumes ou revues, et je dois mentionner en passant le don de cinq caisses dont l’inventaire n’est pas encore fait, parce que c’est un den très récent, cinq caisses de documents qui nous ont été envoyés par l’U.N.E.S.C.O. La Photothèque s’est enrichie d’environ 3.000 photographies du Cinéma contemporain, et de 1.000 environ du Cinéma actuellement hors d’exploitation. Notre collection d’affiches s’est complétée par 800 exemplaires, dont les plus précieux sont maintenant entoilés,