La Cinématographie Française (1952)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

‘ xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx LACINÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE mhiittitiittiiiiïitttttttitt LE MARBEUF Le Marbeuf : 500 places. Cabine : Western et Philips. Le Marbeuf se programme seul ; parfois, sur demande des Distributeurs intéressés, en tandem, avec telle ou telle autre salle. Pour O. K. Néron, on a vu un mariage à quatre ! M. Marsac constate que le public — son public — a, en quelque sorte, spécialisé sa salle. Sans doute, le Marbeuf a eu des succès appréciables aveic des films anglais d’humour ; mais, déjà, ces films lui échappent largement et les distributeurs les offrent à des salles plus vastes. M. Marsac songe, avec nostalgie, aux succès d’avant la guerre, où Pontcarral tenait 23 semaines, Premier de Cordée 20 semaines, Adémaï Aviateur 20 semaines ! M. Marsac, quand il rêve qu’il est, à nouveau, le maître chez lui, songe qu’il serait bon de reprendre les formules d’avant guerre : deux matinée e tune soirée avec deux films au programme : un film gai et un policier... LE PARIS, LE LORD-BYRON Le Paris, le Lord-Byron (Société d’Exploitation des Cinémas) ; directeur : M. Barnétal ; directeur commercial : M. Umanski. Le Paris et le Lord-Byron sont deux salles de première exclusivité, situées sur l’avenue des Champs-Elysées. La première se trouve à l’entrée même de l’avenue, à côté du Marignan, et dispose de 980 places. Dotée d’une haute façade, brillamment illuminée le soir, elle est à la fois une salle de passage et une salle d’habitués. Le Paris projette presque uniquement des films américains ou anglais en V.O. Les meilleurs films français de cet ordre sont, comme toujours, accaparés par les circuits. Afin de satisfaire les désirs des producteurs et des distributeurs, qui envisagent de grosses recettes dès la sortie, le Paris projette parfois des films en égalité avec d’autres salles parisiennes (Français, Paramount, Cameo, etc.), mais aucun accord ne les lie. Le Lord-Byron a signé récemment un accord valable un an avec le Cinéma d’Essai. Les premiers résultats sont très satisfaisants (Elle n’a dansé qu’un seul Eté est projeté dans cette salle depuis 9 semaines). Jusque-là, le Lord-Byron, situé en face de l’avenue George-V, souffrait de la proximité du Normandie et de sa petite façade, qui n’attirait pas le public de passage. La direction du Paris et du Lord-Byron a ressenti les effets de la crise. En 1951, le Paris n’a enregistré que 439.172 entrées, alors que deDuis la Libération, le record était détenu par l’année 1949 avec 626.000 entrées. Cela est dû. nous a-t-on dit, à la baisse du pouvoir d’achat, à l’attrait des distractions saisonnières (sports, dancings, etc.). La loi d’Aide est un appoint très appréciable pour les directeurs de salles d’exclusivité, qui se doivent d’entretenir minutieusement leurs salles, ce que les faibles bénéfices réalisés en cours d’année ne leur permettraient pas. Le Paris et le Lord-Byron sont équipés de Brockliss-Simplex X.L. Les fauteuils du Paris viennent de chez Bertrand Faure et ceux du Lord-Byron de chez Gallay. LE MONTE-CARLO, LES IMAGES, LES REFLETS La Société Cinépresse, dirigée par M. Weinberg, est propriétaire des anciennes salles « Paris-Soir », parmi lesquelles se trouvent aujourd’hui deux salles d’exclusivité : le Monte-Carlo et les Images. A ces deux salles, on pouvait ajouter, il y a peu de temps, Les Reflets, qui fut le berceau du Cinéma d’Essai, lequel est, on le sait, programmé par une commission composée de critiques de cinéma. Le Monte-Carlo est la principale salle de la société Cinépresse. Située sur les ChampsElyseés, non loin du Colisee et du Marignan, elle abrite 330 places et ne projette que des films en V.O. On tenta bien d’y passer des films français, mais aucun de ceux disponibles — après le choix des grandes salles — ne correspondaient aux désirs de sa clientèle. Estimant que le quota est le grand responsable de la baisse de la qualité des films français (qu’il juge très importante en proportion du nombre de films tournés), M. Weinberg pense que la « crise du cinéma » en est une conséquence logique. Les Images, salle de 785 places, se trouve place Clichy, à proximité du Gaumont^Palace. Le caractère populaire de ce quartier autorise une programmation variée, d’où les films français ne sont pas exclus. Toutefois, afin de satisfaire les ambitions des distributeurs, cette salle doit souvent passer des films à égalité avec le Ritz et le Cameo. La télévision ne se présente pas à l’heure actuelle comme un concurrent : le prix des postes est trop élevé et les émissions peu intéressantes. Envisageant pourtant l’extension de la télévision en France, M. Weinberg suggère de faire interdire totalement la projection de films commerciaux sur les antennes et de composer des bandes-annonces, d’une durée de vingt à trente minutes, constituant une sorte de « digest » ; ainsi télévision et cinéma coopéreraient utilement. LE BROADWAY Le Broadway (Société CINEPHONE ; directeur : M. Keigel) . Sympathique petite salle de 400 places, le Broadway est situé sur les Champs-Elysées, à côté du Colisee et fait vis-à-vis au Paris et au Marignan. Salle de passage, mais aussi salle d’habitués, elle s’est très vite spécialisée dans la présentation de films exceptionnels. M. Keigel pense que la crise est avant tout une question de programmation : une salle qui affiche un bon film fait de bonnes recettes, mais les bons films mis à la disposition des indépendants sont rares. Et par « bons films » il faut entendre « films adaptés aux besoins d’une salle déterminée ». La société Cinéphone, qui possède quelques salles de quartier, a pu se rendre compte que celles-ci, situées dans des quartiers populaires de Paris, ne travaillent bien qu’avec des films d’action, même lorsqu’ils sont projetés en V.O. En ce qui concerne le Broadway, en tous cas, M. Keigel s’est montré satisfait des résultats obtenus depuis deux ans. Sa programmation est conforme aux désirs de sa clientèle habituelle, parmi laquelle on rencontre 40 à 45 % de touristes étrangers. M. Keigel apprécie l’Aide temporaire, sans laquelle il serait impossible, aux petites salles, de procéder aux travaux de réfection. Sur le chapitre de la télévision, M. Keigel estime que les émissions d’Etat ne présentent que peu d’intérêt, qu’elles ne peuvent à l’heure actuelle constituer ni une attraction pour une salle de spectacle, ni même une concurrence sérieuse. Par contre, M. Keigel s'est montré fort intéressé par les projections expérimentales de cinéma en relief. " BONJOUR, ÉLÉPHANT ! " produit et interprété par VITTORIO DE SICA a triomphé à la Salle Pleyel EN AVANT-PREMIÈRE DE LA "KERMESSE AUX ÉTOILES" Convié par la Kermesse aux Etoiles, le célèbre réalisateur italien Vittorio de Sifca est venu spécialement à Paris pour présenter BONJOUR. ELEPHANT ! le film qu’il a produit avec Rizzoli, et interprété sous la direction de Gianni Franciolini. Après avoir reçu la Presse aux côtés de son ami René Clair, que l’on voit à côté de lui sur notre photo, Vittorio de Sica a remporté à Pleyel un triomphe sans précédent, et le film BONJOUR, ELEPHANT ! qu’il interprète avec Sabu... et un éléphant, n’a pas arrêté de faire rire. La Kermesse aux Etoiles et BONJOUR, ELEPHANT ! avaient pris ensemble un glorieux départ. (Franco London Film.)