La Cinématographie Française (1952)

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XXXXXXXXXXXXIXXXXXXXXXXXXXXXXX * LACiNÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE I1 ‘XXXXXXXXXIXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl M. Bofarul, producteur de ROSTRO AL MAR. aux côtés de sa principale interprète, Laly Monti et de son avocat. millions de mètres pour la production et l'exploitation. La censure, fort sévère, a tendance à devenir souple, mais reste intransigeante sur certains principes fondamentaux. Sa commission comporte douze membres désignés par le Ministre de l'Education Nationale contrôlant la production nationale et les films importés. La question de Un Tramway nommé Désir passionne actuellement le monde du cinéma, car la Censure, outre des coupures, exige des modifications du dialogue, posant le problème des droits de l'auteur. Par ailleurs, si les écrits sont protégés, il n'en est pas de même des sujet de films, fait qui vient de donner lieu à un procès dont le producteur Bofarul est sorti vainqueur à la la suite d'un plagiat du scénario original de Rostro al Mar. L’EXPLOITATION Dans le domaine de l'exploitation, tout comme chez nous, une crise marque la fin de la saison d’hiver. Il m’a paru que l’Espagnol, d’après des sondages faits auprès de nombre de personnes rencontrées, n’est pas particulièrement amateur de cinéma. Le climat oblige les cinémas à des horaires différents des nôtres, avec matinées à 16 h. HO (seulement dans quelques salles des grandes villes) et soirées à 22 h. 30. L’exploitation peut se scinder en quatre catégories, dont les formules et les tarifs sont nettement différents. Les deux premières travaillent en général au pourcentage (45 et 50 %) et parfois au forfait, les deux autres uniquement au forfait. Les taxes d’Etat sont de 30 %, auxquelles il faut ajouter 2 % pour Madrid et 10 % pour Barcelone pour taxes municiDales. Le droit des pauvres est de 5 %, ceci à charge des exploitants. Sur sa part, le distributeur verse 1, 50 % pour les films espagnols et 3.75 % pour les films étrangers. A part cela lors de l’entrée en E-pagne de films étrangers, il est perçu pour chaque conie de film classé en première catégorie : 60.000 pesetas, en deuxième catégorie : 40.000 pesetas et en troisième catégorie : 20.000 pesetas. Le film vierge subit un droit de 4,50 peseta-or le kilog. Le auota prévoit un film espagnol pour six films étrangers, toutefois si la production nationale est insuffisante des dérogations sont accordées ce qui est généralement le cas. A chaque séance doivent être projetées les actualités « No-Do », les seules autorisées, produites sous le contrôle du gouvernement. La construction de salles modernes et luxueuses au cours de ces cinq dernières années, a amené les exploitants à fhire d’importantes transformations. Le nombre des salles reste faible par rapport au chiffre de la population. Pour près de 1.800.000 habitants. Barcelone ne compte que 125 salles et Madrid, 80 salles environ. Les prix actuellement pratiqués à Madrid et Barcelone sont les suivants : Première catégorie : Salles d’exclusivités ; matinée et soirée tous les jours ; soirée de « Première » : 30 et 25 pesetas ; semaine : matinée, 15, 12, 10 pesetas ; soirée : 20 et 25 pesetas ; dimanches et fêtes : matinée : 12 et 10 pesetas ; soirée, 18 et 20 pesetas. Deuxième catégorie : Salles de première vi sion : matinée et soirée tous les jours ; semaine : matinée, 15 et 18 pesetas ; soirée, 18 et 20 pesetas ; dimanches et fêtes : matinée, 14 pesetas ; soirée, 16 pesetas. Troisième catégorie : Deuxième vision et continuation : soirées seulement en semaine et matinée et soirée dimanches et fêtes ; semaine : soirées, 12. 10 et 7 pesetas. Dimanches et fêtes : matinée et soirée, 10,7 et 5 pesetas. Quatrière catégorie : Salles de quartier jouant que certains jours en soirée et en matinée et soirée dimanches et fêtes, semaine : soirée, 7 et 5 pesetas ; dimanches et fêtes : matinée et soirée : 6, 4 et 3 pesetas. Les salles d’actualités — à Madrid et Barcelone seulement — sont plus exactement des « permanents », fonctionnant à partir de 10 heures du matin, passent, outre les actualités « No-Do », des courts métrages, documentaires ou moyens métrages, pratiquent 5, 7, 10 pesetas suivant les heures et les jours, avec prix plus bas en soirée et réduits dimanches et fêtes. Leur nombre est très restreint, trois ou quatre salles au maximum. La formule de diminuer les prix les jours non ouvrables est motivée par diverses raisons : d’ordre moral, pour éloigner le gros public aux ressources limitées aux moments où il y a lieu d’être à son travail. D’ordre social, pour permettre aux bourses moyennes de bénéficier de cette distraction aux meilleures conditions. Il faut noter que les exploitants ne s’en plaignent pas, car la clientèle s’équilibre ainsi suivant ses besoins et ses ressources. LES FILMS FRANÇAIS Les films français actuellement projetés sont : Ma Pomme, Rendez-vous à Grenade, Fusillé à l’Aube, Les Aventures de Casanova, Duguesclin et Fandango et des films de Danielle Darrieux, François Périer, André Luguet, Edwige Feuillère, Luis Mariano, dont la carrière chez nous est depuis un certain temps terminée. Le plus gros succès de l’année dernière a été Andalousie (version espagnole), qui a tenu l'affiche 55 semaines à Madrid et 7 semaines à Bar Voici réunis, au Congrès de Barcelone, de gauche à droite : M. Iquino, producteur-réalisateur de I.F.I. : MM. Peter Desmond, acteur américain, et Vie Ruedo, journaliste américain ; M. Defawes, du Comité d'Organisation de la première Manifestatioi. cinématographique de Barcelone ; MM. Buisine, de « La Cinématographie Française », et Francis Bolen, journaliste belge. celone. Les autres grands succès ont été Autant en emporte le Vent, Les Mines du Roi Salomon, Johnny Belinda. Pour les productions espagnoles, viennent en tête : Lccura de Amor 1949), El Scandalo (1943), El Destino se disculpa (1948), Agustin de Aragon (1949), Balarana (1950), Senora de Fatima (1951), Suscas (1951) et pour ce début de 1952, El Juda et Llamada de Africa. Si l’on en juge par le franc succès qui a accueilli, à la première Manifestation cinématographique internationale de Barcelone, notre sélection, il est certain que des débouchés existent pour nos films. Barbe Bleue, L’Amour... Madame, Sans laisser d’adresse, L’Ecole Buissonnière, Monseigneur, ainsi que La Route Inconnue, ont été chaleureusement applaudis par un public nombreux et enhousiaste, bien que projetés en français et non sous-titrés. Pourtant le stand de la France, le plus important de la 20" Foire-Exposition de Barcelone, fort bien présenté, et le plus fréquenté par les visiteurs, offrait les divers aspects de notre pays et de la France d’outre-Mer, mais ignorait le cinéma, ambassadeur et propagandiste incomparable de notre culture, de notre art, de nos sites. La présence, en exposition aux vitrines de la Presse française, de « Cinématographie Française », « Les Cahiers du Film », étaient la seule preuve de l’existence d'une de nos plus importantes industries nationales. LA MANIFESTATION DE BARCELONE Parmi les personnalités présentes à Barcelone, notons MM. Eitel Monaco (Italie), Bossman (Pays-Bas), Fournier (France), représentant la F. I. A. P. (Fédération Internationale des Producteurs), M. Desfournaux, attaché culturel auprès de l’Ambassade de France à Madrid ; M. Argamasilla, Les réceptions se sont succédées lors de la première manifestation cinématographique de Barcelone. directeur général du Cinéma espagnol ; Le Bigot, de Pathé Overseas ; Jacques Cohen ; Rauter Schurian, de la Sascha Film ; Huet, de Warner Bros. ; Charles Smadsa, des Artistes Associés ; Raymond Borderie ; Plazat ; J. Barra, représentant le cinéma mexicain ; Desselman, Scherck, Hagenmuller, Gerhardt Sunk, représentant le cinéma allemand ; M. Terlinden, producteur hollandais, ainsi que de nombreux distributeurs et producteurs de l'Amérique Centrale et de l’Amérique du Sud. Signalons, pour terminer que dans l’important stand Gevaert-Infonal s’est déroulée une très brillante réception, à laquelle étaient conviés, autre les principales autorités de la province de Catalogne et de la Municipalité de Barcelone, de nombreuses personnalités du monde cinématographique espagnol, auxquelles s’étaient joints journalistes et participants espagnols et étrangers. M. Bruckman, directeur commercial de Gevaert-Cinéma, et M. Meus, directeur général de la Société Gevaert, accueillirent cordialement leurs invités, et exposèrent les immenses développements atteints dans le domaine du cinéma par le Gevacolor, et annoncèrent la mise en A l’issue de la réception offerte par Gevaert à la première semaine du Cinéma espagnol, voici, de de gauche à droite : M. Meus, directeur général de Gevaert ; Mme Viviane Chantel, vedette du film hispano-belge RAZZIA ; notre envoyé spécial P.-A. Buisine et M. Bruckman, directeur commercial, Section Cinéma, de Gevaert. chantier de cinq nouveaux films : un en Italie, à Rome, fin juillet, que dirigera Renato Castellani ; un second à la même époque, à Londres, pour la Van Dyck Picture Corporation ; un troisième à Vienne, qui sera Le Pays du Sourire, et enfin un film de Pierre Fresnay, pour Discina, en octobre à Nice, et une importante production pour la Promars, fin octobre à Marseille. A l’issue de la réception fut projeté un film, Isola Di Colori, film de douze minutes sur l’ile de Procida. — P.-A. Buisine.