La Cinématographie Française (1952)

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rrrrr xxxt ti t x xx rxirxrxxxxxxxxx 25 LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE LE NOMBRE D’ENTREES AUGMENTE DANS LES SALLES DE NANCY Le second trimestre de l'exploitation nancéienne a été marqué par la projection de plusieurs films particulièrement intéressants, mais venus un peu tardivement valoriser une saison plutôt terne, du point de vue qualité. Pourtant, nos salles d’exclusivité profitèrent assez largement de cet « envoi » de dernière heure qui, pratiquement, a dû leur permettre d’égaliser et même d’augmenter les résultats obtenus comparés aux mêmes dates (1951 et 1952). En effet, le premier trimestre révélait dans les six salles d’exclusivité (« Empire », « Pathé », « Eden », « Thiers », « Majestic », « Olympia ») une augmentation d’entrées se chiffrant à 17.306 ; les six salles précitées ayant enregistré au cours du premier trimestre 1951 un chiffre de 413.064 spectateurs sur 430.370 en 1952. Malheureusement, depuis quelques semaines, beau temps et manifestations diverses constituent de très sérieuses concurrences au regard desquelles le Cinéma, ce spectacle hivernal, doit obligatoirement s’incliner dans l’attente de jours meilleurs. Signalons qu’à son tour le « Pathé » va subir d’importantes transformations, de la cabine à la scène, en passant par toute la salle. Ainsi, avec l’« Empire », notre ville sera, pour 1 hiver, dotée de deux grandes salles complètement métamorphosées, les vouant à l’avance à un succès assuré de la part du grand public qui, évidemment, recherche avant tout le meilleur programme à son goût, mais également s’avère très sensible à l’établissement moderne, dans lequel il est sûr de rencontrer le confort et — surtout — la projection et la sonorisation, en un mot la qualité du ispectacle. Je dirai que cette qualité est la base fondamentale de toute exploitation, non seulement des grands centres, mais encore des petites villes jet des bourgs. Il n’est plus question, à notre époque, de donner aux spectateurs les plus profanes des projections cinématographiques inaudibles et dont les images sont noyées dans une obscurité où le client ne peut même pas reconnaître la vedette qu’il est venu admirer. C’est dire qu’aujourd’hui chaque exploitant doit, avant tout, être soucieux de la « technique » de sa cabine. Voyons ce que les salles nancéiennes, dans les trois derniers mois, ont réalisé avec des films excellents : Le « Thiers » (salle Gaumont) (826 pl„ avec 35 séances par semaine, aux prix de 110, 140, 160 fr.) a réalisé avec Le Fleuve une recette de ! 1.793.500 fr. pour un nombre de 11.330 clients. alors que la même salle avait enregistré la semaine précédente 11.103 spectateurs représentant I. 736.900 fr. de recettes, avec Les Sept Péchés Capitaux. Toujours au « Thiers », Coiffeur pour Dames, donné avec le « Majestic », fit 1.070.980 fr. pour 7.683 entrées ; mais chute, toujours au << Thiers », avec une reprise de Cendrillon qui n’attira que 3.223 clients pour une recette de 437.690 francs, alors que le même film avait, en première vision, déplacé un nombre considérable de spectateurs. Il est fort probable que le « Pathé », avec Fanfan la Tulipe, aurait à la fois battu un record de recettes et d’entrées, s’il n’avait pas eu à partager le succès du dit film avec une autre salle — ce qui m'amène, une fois de plus, à dire que la formule du « tandem » n’apporte pas à l’exploitation les bénéfices qu’on pourrait croire ; certes, la Distribution s’inquiète avant tout, grâce à ces doubles et triples projections, de faire rentrer le plus rapidement possible de grosses sommes d’argent — mais si, en fin de compte, le même distributeur et, par ricochet, la même production, perd en pratiquant cette méthode. Donc, Fanfan la Tulipe (« Thiers ») s'est placé au premier rang de la saison avec 1.710.010 fr. et II. 028 entrées puis, toujours pour le même film (« Casino »), 959.840 fr. pour 6.451 clients. Le « Pathé » encore, se place, avec le « Majestic », en excellente posture avec Samson et Dalila : 1.235.090 fr. et 7.891 clients ; « Majestic » : 1.093.360 francs et 7.209 entrées. Toujours à la salle « Pathé », Roui-Tiki et Groenland ont permis de prouver qu’un spectacle de documentaires de qualité avait une force susceptible d’attirer 8.426 spectateurs pour 1.114.064 fr. Profitons-en pour noter que le « Pathé » compte 1.089 places avec 30 séances par semaine, aux prix de 100, 130 et 150 fr., et le « Majestic » (607 places à 110, 140, 160 fr. à 35 séances par semaine). L’« Empire » (1.026 places, 30 séances par semaine aux prix de 100, 130, 150, 160 fr.) : Le Costaud des Batignolles (1.227.070 fr., 7.293 entrées), Le Signe des Renégats (957.550 fr., 7.419 entrées), Quand les Tambours s’arrêteront (1.135.850 francs, 8.823 entrées), David et Bethsabée (928.580 francs, 7.216 entrées). Les Amants Maudits (989.890 francs, 7.639 entrées). Signalons au « Thiers » l’excellent rendement du très bon film La Poison, qui attira 8.421 spectateurs pour une recette de 1.177.980 francs. Georges Combret tourne actuellement LA. POCHARDE, avec Pierre Brasseur dans le rôle do l'avocat Renneville pour Radius-Production. Passons à l’« Eden » (900 places, 30 séances par semaine, 100, 130, 150 fr. par catégorie de place). C’est Quartier Interdit qui, dans les trois derniers mois, a produit la plus forte recette : 1.172.450 fr. pour 9.095 clients ; fin mars. Gibier de Potence l’avait dépassé avec 1.211.065 fr. pour 9.268 entrées ; toujours à la même salle, Terre Damnée (953.985 fr., 7.413 entrées). Enfin, 914.245 fr., 6.985 entrées pour Monsieur Leguignon, lampiste, avec le « Casino », qui, lui, a réalisé, avec le même film. 848.475 fr. pour 6.670 entrées. Le « Casino » renferme 767 places, fait 28 séances par semaine à 100, 130 et 150 fr. par catégorie de place. Comme le « Nancéac » et le « Caméo », cette salle est dirigée par M. Pierre Jung. Donc le « Casino » a présenté, toujours dans le même laps de temps, Paris chante toujours, réalisant 744.140 fr., 5.851 entrées, moins que le « Pathé ) avec le même film (802.390 fr., 6.117 entrées). Encore au « Casino », Massacre en Dentelles. 598.230 francs pour 4.745 clients, contre 4.940 entrées et 650.050 fr. pour le même film, à la salle « Pathé ». Enfin, Nez de Cuir (600.780 fr., 4.084 entrées), pour 900.000 fr., 5.879 spectateurs au « Pathé ». Du point de vue qualité, il convient de regretter que Un Tramway nommé Désir n’ait pas su, malgré sa valeur certaine, attirer plus de 7.000 spectateurs. — M.-J. Relier. ♦ TRES BONNES RECETTES Maria Pia Cosilio est la jeune et charmante vedette du film de Viittorio de Sica, UMBERTO D. A METZ Malgré le nombre d’habitants inférieur à celui de Nancy, la ville de Metz continue à produire de meilleures recettes. Et pourtant les salles de M. Xardel sont fermées bien avant minuit, ne faisant qu’une séance le soir, et n’exploitant souvent un film que cinq à six jours, tout en réalisant de fortes recettes. Faut-il en déduire que les spectateurs messins vont plus volontiet-s au cinéma que les spectateurs nancéiens et que la programmation, faite par une seule personne, est plus équilibrée, qu’elle ne se chevauche pas, qu’elle ne se concurrence pas, faut-il en déduire aussi que les salles suivent d’année en année, l’évolution moderne en confort et en technique, qui touche sans conteste le public ? Toujours est-il qu’il faut féliciter MM. Xardel père et fils pour la façon dont ils gèrent le spectacle cinématographique messin. Une certains catégorie de jeunes gens, parmi lesquels un grand nombre d’étudiants, a manifesté l’an dernier contre l'esprit « public » de M. Xardel pour donner à sa clientèle des films seulement populaires. Celui-ci a répondu avec le plus grand calme et la meilleure bonhomie. Calme, parce qu’en vieux routier de l’exploitation, il sait que ses salles s’en iraient à la faillite s’il leur apportait un caractère strictement artistique qui ne peut décemment être toujours compris de la masse, et bonhomie parce qu’il veut bien admettre qu’une certaine catégorie de spectateurs s’intéresse à l’art pur, aussi a-t-il consenti, avec le concours des journalistes de la ville, à présenter chaque mardi sur l’écran de l’« Eden » un film de classe exceptionnelle. Ajoutons que le « Royal » est en transformations, ce qui portera à peu près toutes les salles de Metz sur le plan du modernisme. Voici à présent quelques résultats du dernier trimestre parmi les meilleurs rendements de cette fin de saison : PAI^YCE Entrées Recettes Le Voleur de Venise (7 jours) Massacre en Dentelles (6 jours) . . Les Loups chassent la Nuit (5 j.) Capitaine Ardamt (5 jours) Voleur de Tanger (5 jours) Le Gantelet Vert (5 jours) Monsieur Fabre (7 jours) 16.316 1.811.650 11.364 1.268.805 10.844 1.205.230 9.184 1.118.025 11.739 1.181.255 8.135 892.480 7.034 783.070 REX Quand les Tambours s’arrêteront (6 jours) .. 11.861 1.296.175 Guérillas 11.443 1.252.775 Kussen ist Rein Sund (3 jours) . . 10.216 1.132.970 Paris chante toujours (5 jours) . . 10.021 1.099.100 Blanche-Neige (reprise) (5 jours) . . 6.926 738.205 EiDEN Le Grand Caruso (6 jours) Procès au Vatican (7 jours) La Femme à abattre (5 jours).. 9.402 1.366.285 12.349 1.337.595 9.543 1.047.975 M.-J. K.