La Cinématographie Française (1952)

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34" Année. — 75 Francs N 1478. — 26 JUILLET 1952 LA CINEMATOGRAPHIE LE CINEMA FRANÇAIS française REDACTION, ADMINISTRATION 29, rue Marsoulan, Paris (12') R.C. Seine : 216.468 B. Téléphone : DIDEROT 85-35, 85-36, 85-37 Abonnement annuel : France et Union Française : 2.000 fr. — Pays étrangers : 3.500 fr. — U.S.A. : $ 12. Changement d'adresse : 50 fr. Chèques postaux : 706.90, Paris _ CXXXXXXXXXXXXXXrXXXXXXXXXXXXXXXXXXJ REVUE HEBDOMADAIRE rxx lllllllliiiiiïiiniiTTTiîiir?YŸi Directeur : 1948 t Valéry Roger. Directeur général : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antorün Eytard. Conseiller de Direction : M. Colin-RemL Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier. LE GOUVERNEMENT A FIXÉ A 138 LES FILMS DOUBLÉS Au moment où nous déplorions, la semaine dernière, ici même, le mystère qui planait sur les conversations franco-américaines, le Ministère de l’Industrie et du Commerce établissait, à la suite du Conseil des ministres du vendredi 18 juillet, et diffusait en fin d’après-midi, le communiqué de presse suivant : Les négociations franco-américaines, ouvertes il y a plusieurs semaines pour le renouvellement de l’accord de Paris relatif à l’importation de films, n’ont pu aboutir à des résultats satisfaisants. Les points de vue en présence sont finalement apparus comme inconciliables. L’accord franco -américain pour le précédent exercice ayant expiré le 30 juin dernier, le Gouvernement français avait dû décider, à titre tout à fait provisoire, de ne délivrer aucun visa de doublage. Mais une mesure aussi sévère ne pouvait être maintenue longtemps en vigueur. C’est pourquoi le Conseil des Ministres, placé devant l’impasse des pourparlers franco-américains, a pris ce matin l’initiative d’instituer un régime définitif et de procéder à une réglementation unilatérale du nombre des films étrangers autorisés à entrer en France. Les accords internationaux i nous donnent le droit de procéder ainsi unilatéralement en cas de crise grave de notre balance des paiements. En conséquence, un décret paraîtra demain samedi au Journal Officiel fixant à 138 — contre 186 pour le précédent exercice — le nombre des films étrangers susceptibles de recevoir l’autorisation de doublage d’ici le 30 juin 1953. La diminution est, on le voit, assez sensible. Aucune répartition interne n’a encore été faite de ces 138 films. Rappelons que, durant l’exercice qui vient de se clore, les U.S.A. avaient introduit chez nous 121 films. On précise toutefois au Ministère de l’Industrie et du Commerce que, dans certaines conditions, des films étrangers pourront être autorisés à passer sur nos écrans en dehors de ce contingent de 138 films. Ce sera le cas, en particulier, pour les films ayant obtenu une récompense au Festival de Cannes. D’autre part, des visas complémentaires pourront être accordés aux pays producteurs qui favoriseront la distribution des films français chez eux. Le Journal Officiel du samedi 19 juillet nous apportait, en effet, le texte du décret par lequel le Gouvernement français fixait, de façon unilatérale, le nombre des films étrangers devant être doublés chaque année. En raison des congés annuels , LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE ne paraîtra pas les 9 et 16 AOUT 1952 Le numéro du 23 août sera sDécialement consacré à la Biennale de Venise. Nous prions nos correspondants et annonciers de nous faire parvenir tous documents le 14 août au plus tard. Décret n° 52-838 du 18 juillet 1952 relatif à l’autorisation de distribution en version doublée de langue française des films étrangers de long métrage. Le président du Conseil des Ministres, ministre des Finances et des Affaires économiques. Sur le rapport du ministre des Affaires étrangères, du ministre de l’Industrie et du Commerce, du ministre de la France d'outre-Mer et du secrétaire d’Etat aux Affaires économiques, Considérant les dépenses en devises étrangères résultant de l’exploitation de films étrangers en France et la situation de la balance des payements français ; Vu les dispositions des articles IV, XII et XIII de l’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce du 30 octobre 1947. Décrète : Art. 1er. — Pour la période allant du 1er juillet 1952 au 30 juin 1953, le nombre de films étrangers de long métrage qui pourront recevoir, en vue de la projection daris l’Union française, l’autorisation de distribution en version doublée de langue frariçaise est fixé à cent trente-huit films. Art. 2. — Les films ayant obtenu une récompense au Festival international de Cannes pourront recevoir hors contingent l’autorisation prévue à l’article ci-dessus. Art. 3. — Des autorisations de doublage supplémentaires à concurrence d’un montant à déterminer pourront être accordées pour des films produits dans un pays qui aura favorisé la diffusion du film français sur son territoire. Art. 4. — Le temps réservé pour la projection des films français sur les écrans nationaux est fixé à cinq semaines par trimestre. Art. 5. — a) Les films étrangers appelés à faire l’objet d’une exploitation tant en version nriainale qu’en version doublée pourront être présentés dans cinq salles du département de la Seine et dans dix salles des autres départements (1) ; b) Les films étrangers appelés à faire exclusivement l’objet d’une exploitation en version originale et pour lesquels serait pris l’engagement de ne pas les doubler, pourront être pré" entés dans dix salles du départ°m ont dr la Seine et dans vingt salles des autres départements. Art. 6. — Le ministre de l’Industrie et du Commerce est chargé de prendre par voie d’arrêtés toutes mesures relatives aux modalités d’application des articles 2, 3, 4 et 5 ci-dessus. Art. 7. — Le ministre des Affaires étrangères, le ministre de l’Industrie et du Commerce, le ministre de la France d’outre-Mer et le secrétaire d’Etat aux Affaires économiques sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui prendra effet à compter du 1er juillet 1952. Fait à Paris, le 18 juillet 1952. ANTOINE PINAY. (1) Une erreur s’est glissée dans le texte du Journal Officiel. Il est évident qu’il s’agit ici de l’exploitation de la version originale. Anna Magnani et Duncan Lamont dans une scène du film LE CARROSSE D’OR, dont Jean Renoir a terminé les prises de vues en Italie. Production en Technicolor de Panaria Films-Hoche Productions. Interrogés sur cette prise de position aussi nette, les milieux officiels n’ont pas caché que le Gouvernement désirait, par cette mesure, mettre un terme à la situation qui, par les accords franco-américains seuls, déterminait le contingent des films étrangers, autres qu’américains, doublés en français. En effet, si le décret fixe à 138 les films doublés, les négociations sont possibles avec chaque pays, puisque l’article 3 prévoit que des autorisations de doublage pourront être délivrées en plus à des pays qui auront favorisé la diffusion de nos films sur leur territoire. D’autre part, ce décret permet de délivrer à nouveau des autorisations de doublage — stoppées depuis le 1er juillet — afin de ne pas gêner la campagne d’automne. Le Gouvernement espère, d’autre part, voir les Etats-Unis reprendre les conversations interrompues, afin de fixer le nombre de films américains à doubler chaque année et les modalités de transfert des recettes de ces films. Pour notre part, nous aimerions voir l’arrêté déterminant le nombre de doublages supplémentaires qui pourront être accordés et sous quels critères ils pourront être postulés. Il y a là deux points fort délicats à régler d’urgence. OPINIONS SUR LE DÉCRET : Les milieux américains de Paris ont été d’autant plus « étonnés » du décret gouvernemental que M. James Dunn, ambassadeur des Etats-Unis en France, en connaissance du texte préparé, avait demandé dans la journée du jeudi 17, à M. Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, de surseoir à son adoption et à sa publication définitive. D’autre part, nous apprenons que M. Théodore Smith vient d’arriver à Paris et a immédiatement conféré avec M. Van Dee qui doit regagner son poste à Rome. DE LA CONFÉDÉRATION Ce décret a suscité des réactions diverses dans notre industrie. La Confédération nous a fait parvenir le texte suivant : La Confédération Nationale du Cinéma Français, devant l’initiative gouvernementale qui s’est traduite par la publication du décret du