La Cinématographie Française (1952)

HIF xxxxxxx ï i III* 147» du 26 Juillet 1952 publié sous la direction teclinlaue de A -P. RICHARD. UNE APPLICATION EN I6"l™ OU RELIEF Le relief est de plus en plus à l'ordre du jour et une solution anglaise du problème vient récemment d'être présentée à Paris. A dire vrai, il n’y a plus de problème réel du relief, différentes solutions étant viables sous certaines conditions. Au dernier Salon de la Photographie, la Société d’Optique et de Mécanique de Haute Précision, S.O.M. (groupe Schneider), 125, boulevard Davout, a présenté une réalisation pour film 16 mm. amateur par polarisation. Ce n'est peut-être pas une nouveauté théorique, mais c’est très incontestablement une réalisation parfaitement mise au point, comme le démontrait une bande en couleurs projetée. L’application à l’exploitation standard 35 mm. ne semble pas dans l’immédiat pouvoir bénéficier du dispositif décrit. Il n’y a cependant pas d’impossibilité majeure à ce qu’elle puisse l’être, sous la réserve de la réalisation à très bons prix des lunettes d’examen, et de l'adoption de celles-ci par le public. UE STÉRÉO-CINOR Le « Stéréo-Cinor » a été créé dans le but de permettre aux cinéastes amateurs la prise de vues en relief sur n’importe quel film de 16 mm. (en noir et blanc ou en couleurs), sans modifier ni leurs caméras ni leurs projecteurs. Principe du STÉRÉO-CINOR Le « Stéréo-Cinor » est un dispositif optique destiné à enregistrer et à restituer le relief en cinéma, sur film ordinaire ou en couleur. Ce dispositif est composé d'un objectif spécial de prise de vues et d’un objectif spécial •him obtenu pro/fct/on de projection. Ces objectifs sont adaptables sur la plupart des appareils existants. L’enregistrement du relief (figure 1) est obtenu en prenant, à la cadence normale, deux images au lieu d’une seule. Ces deux images simultanées forment un couple stéréoscopique. Elles sont tournées de 90° et placées côte à côte sur le film, chacune occupant la place d'une demi-image normale. La restitution du relief est obtenue en projetant simultanément ces , deux images en superposition sur l’écran, à la cadence ordinaire. La lumière qui projette chaque image est polarisée par un filtre « Polaroid » se trouvant dans l’objectif de projection. Ces deux filtres sont à directions croisées perpendiculairement. Les spectateurs regardent la projection à l’aide de lunettes munies de « polaroïds » convenablement orientés. Chaque œil ne reçoit i que l’image qui lui est destinée. D’où la restitution du relief stéréoscopique. Dans le cinéma en couleurs, comme les filtres « polaroïds » sont à peu près neutres, les couleurs ne sont pas altérées. Comme écran de projection, il est indispensable d'employer un système rie détruisant pas la polarisation de la lumière, par exemple un écran métallisé à haut rendement lumineux, un verre dépoli observé par transparence, ou un écran « glace ». Tous les autres écrans sont à rejeter. L’écran , « glace » en particulier permet d'obtenir, de face, une luminosité équivalente à celle obtenue en projection courante sur un écran ordinaire de mêmes dimensions. Fig. 2. STÉRÉO-CINOR “ A ” Le « Stéréo-Cinor A », destiné à la prise de vues (fig. 2), est constitué par deux objectifs Cinor f:3,5 — F = 35 mm. A l’avant de ces objectifs se trouvent deux systèmes de prismes M et N, intercalés entre les éléments d’un système afocal genre HyperCinor (lentilles hachurées sur la figure 2), de façon que la caméra puisse être tenue normalement. Les prismes portent l’écartement des axes optiques à 70 mm. et font tourner les images de 90°. Les éléments genre Hyper-Cinor réduisent à 18 mm. la distance focale de l’ensemble. A l’arrière des objectifs Cinor f:3,5 — F = 35 mm. se trouvent deux prismes rhomboèdres R et S, destinés à rapprocher les axes optiques à l’écartement voulu sur le film (5 mm.). En définitive, le champ couvert est le même que celui d’un objectif de distance focale normale peur le film de 16 mm., c’est-à-dire F r 25 mm. La mise au point va de un mètre à l’inifini. Les distances sont comptées à partir du plan du film. L’ouverture géométrique est réglable de f:3,5 à f:16. L'absorption due ' aux verres est de un diaphragme environ. Un système de légère rotation des prismes de l’arrière permet de diminuer la parallaxe des deux images pour la distance de un mètre, ce qui facilite le fusionnement stéréoscopique pour les courtes distances. Sur les caméras à tourelle, il est indispensable de bloquer celle-ci à l’aide d’un bouchon spécial. la cloison arrière de l’objectif Stéréo-Cinor pénétrant entièrement dans la caméra. Tirage optique du Stéréo-Cinor A = 12,80 mm. Tirage mécanique du Stéréo-Cinor A = 17,52 millimètres. Filetage de fixation sur la caméra : diamètre : 25,4 mm., 32 filets au pouce. Le système B (figure 4), quelque peu différent de celui de la figure 2, permet d’exagérer l’effet de relief, la base stéréoscopique étant égale à trois fois celle du système A. On peut, avec le 'dispositif B, obtenir par exemple un effet de relief pour des objets éloignés, cas où le di: positif A n’agit plus. La mise au point est réglable de 3 mètres à l’infini. L’ouverture utile est rég’able de 1:3,5 à 1:16. pour une distance focale des objectifs égale à 70 mm.