La Cinématographie Française (1952)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE m LE CINÉMA ET SES RAPPORTS AVEC LA MÉCANIQUE ET LA SCIENCE Le rôle de la mécanique et des sciences phy: siques est d’apporter à l’art cinématographique de nouvelles possibilités d’expression. Cette conception du rôle de la Technique n'est certes pas celle de tous les réalisateurs de films et elle échappe le plus souvent aux collaborateurs littéraires. Le réalisateur doit avoir pour but de mettre en une longueur de métrage L..., le plus possible d’action cinégraphique, d'où ;découle un enchaînement plus rapide, la diminution des temps morts, l’abaissement du prix de revient. Si quittant la production, on examine la question des points de vue contrôle .et exploitation, on voit que la mécanique, l’optique, la radioélectricité concourrent à l'amélioration du spec; tacle. Un progrès chasse l’autre ou plutôt oblige à en faire encore un autre. Par exemple, on sait que le cinéma des couleurs n’améliore pas, loin de là, la qualité des images, les uns parce que l’on doit superposer deux ou trois images, les autres parce que leur pouvoir de résolution est faible. D’abord, les physiciens et chimistes ont tenté et obtenu la création d’émulsions photographiques plus rapides à grains et granularité plus faibles, ils sont sur la ,voie pour les procédés des couleurs par copulants, de la création de grains colorés de diamètre relativement petits par rapport aux grains d’argent qui leur ont servi, peut-on dire, de base de départ. Comme les progrès, en toute science, ne vont que par palier, les chimistes ont demandé à leurs collègues d’autres branches de les aider. Ainsi, on a vu les opticiens rechercher les moyens d’éliminer les images parasites, ceux , pour l’obtention d’objectifs ayant une plus grande luminosité et une meilleure répartition des zones de clarté sur toute la surface utile de l’image, des images marginales de meilleure qualité. De leur côté, les mécaniciens, appelés à améliorer les problèmes de l’obturation et de la vision, dite Réflex, ont demandé aux mêmes opticiens de leur créer des objectifs de prise de vues dotés de caractéristiques spéciales, une de celles-ci étant, pour un objectif de court foyer, le tirage le > plus long, ce qui leur permit d’améliorer les mécanismes d’obturation. L’image, d’ailleurs, est améliorée lorsque la pale obturatrice se trouve aussi près que possible du plan focal de l’objectif considéré. , La liaison entre les recherches de la mécanique sont solidaires de ceux des autres branches qui concurrent à l’élaboration de l’image. Il n’est pas indifférent que le film soit tiré sur un type quelconque de machine, tant pour l’image que pour le son et la qualité dépend non seulement du type de machine, mais aussi de son entretien. On pourrait de même examiner l'importance de la lumière lors du tirage et déterminer les critères nécessaires à l’obtention d’images de qualité supérieure. ( La plupart de ces progrès en chaîne n’auraient eu qu’une moindre portée si les verriers n’avaient, de leur côté, réalisé des verres qui ont autorisé les opticiens à résoudre et à vaincre des solutions optiques qu’ils pressentaient, mais ne pouvaient mettre en chantier. Les opérateurs de prise de vues, d’autre part, se sont, eux, vus poser par certains réalisateurs de films, des « colles » qui ne pouvaient être résolues par eux seuls. I’s se tournèrent naturellement vers les chimistes, les mécaniciens, les opticiens et leur firent part de leurs doléances. De ces multiples collaborations naquirent donc de nouveaux objectifs, appareils, émulsions, etc. L’industrie cinématographique, en perpétuelle évolution, voit un progrès menacer parfois les conquêtes préalables, c’est ainsi que la couleur constitue, pour certains cas, un recul et qu’il n’est pas possible à un opérateur de considérer ses bases de travail sur film noir et blanc comme valables, s’il passe de ce dernier au film en couleurs. Certains réalisateurs exigent une netteté suffisante des images pour une grande profondeur de champ. L’important n’est pas de dis cuter la valeur de cette exigence, liée d’ailleurs à la notion sonore, mais de connaître la résolution de ce problème sur le plateau, tant pour le noir que la couleur. Il arrive, dans certains cas, pour des scènes qui n’occupent qu’un faible volume, de passer, par exemple, pour le noir, d’environ 1.000 lux a 5.000, ce qui amène à dire que si l’on veut la même profondeur de champ' pour une image en couleurs, il faudra éclairer à une valeur de 25 à 30.000 lux, ce qui ne laisserait pas de soulever des difficultés insurmontables, tant ,du côté acteurs, que du côté matériel d’éclairage et possibilités de fourniture du courant électrique. Les producteurs trouvent les studios chers, et veulent tourner dans des décors réels. Prétention peut-être , légitime, mais qui pose des problèmes d’éclairage, de matériel transportable, de prise de vues avec des appareils et des objectifs où la lumière soit utilisée au maximum. Les réalisateurs recherchent, pour la plupart, du matériel qui facilite leur tâche, ils en souhaitent la création et l’application, souhaits qui se heurtent à des considérations à l’art et qui ne relèvent des domaines industriels et commerciaux. Il existe du matériel destiné à faciliter la mise en scène, d’autre a été imaginé par des chercheurs, mais dans les deux cas, rien ne peut être mené à bien faute de fonds. Le problème financier brime donc le domaine technique, d’où arrêt des perfectionnements étudiés et absence de moyens pour la production. Il est concevable qu’un scénario puisse se tourner de diverses façons. La critique, le plus souvent, s’extasie devant des effets de caméra, effets qui auraient été rendus impossibles anciennement, le matériel n’existant pas pour les réaliser. Cette même critique ne se rend d’ailleurs pas compte de l’importance du rôle que joue la science dans ses applications à l’art, ni de l’incidence de ces applications au prix de revient des films. Si l’on dispose, pour l’obtention d’un métrage, d'une longueur X de film, d’un matériel qui permette de le tourner en un temps plus court, il y aura gain de temps de tournage, donc gain d’argent. De plus, il a été constaté que' dans le cas d’une séquence tournée en un minimum de plans, l’action ne perd rien, bien au contraire. L’examen des films de doublage, disséqués en boucles, est à ce ! sujet d’autant plus instructif qu’elles peuvent passer une moyenne de vingt fois et qu’il, est possible d’en faire une critique serrée. PLIDEAL Une production sensationnelle Une révolution dans les salles de spectacle PLIDEAL ne pousse pas les murs de votre établissementmals en augmente sensiblement la capacité PLIDEAL Un grand fauteuil... ...qui se fait tout petit PLIDEAL Maximum de confort... ...minimum d’encombrement avec PLIDEAL “ CINÉ-SIÈGES ” confirme sa maîtrise dans le domaine du Siège de Spectacle P L I û E A t Breveté S.G.D.G. C’est une réalisation “ CINÉ-SIÈGES ” 45, rue Henri-Barbusse AUBERVILLIERS F LA. 01-08 Des défauts sont mis en évidence, qu’on ne voit pas ou mal, lors d’un unique examen, et la des^ection de la partie examinée, seule ou lieé à la séquence, permet de déterminer la valeur de la technique et dans quel sens elle put être améliorée. Pour beaucoup de techniciens, un travelling ne constitue quun artifice technique. On fait bouger la caméra et nombre de travellings partant de cette idée n’ont pas même la valeur plastique des images qu’on leur attribue. En fait, le travelling est l’exposé plus ou moins rapide dune situation, la vitesse angulaire de prise, le positionnement de plans fixes, par rapport à des plans animés, l’addition d’un panoramique vertical ou horizontal, complètent sur le spectateur le choc psychologique qui est le but déterminant du travelling. Des lors, on saisit limportance de détails qui, de prime abord, apparaissent négligeables. ,Le chariot de travelhgne doit être silencieux quelle que soit sa vitesse de translation, il doit, sur toute sa longueur, se mouvoir sans heurts. Les obligations de la mise en scène moderne exigent que ce dispositif puisse s’effacer semi-automatiquement, cas d’un acteur qui marche sur la caméra, il doit pouvoir changer de direction sous un angle de 90 degrés (aiguillage), il doit aussi être léger, d’un calage facile et être indéformable. Les chariots grues, dits dollies, pré-ambulator, petits ou grand modèles, sont de précieux auxiliaires qui simplifient grandement le travail des opérateurs et celui de la mise en scène, à condition, toutefois, que le réalisateur sache qu’il peut en disposer, que le scénario soit adapté à cette technique et que le décorateur sache que cette grue sera utilisée dans le décor à un emplacement préalablement prévu. Sous ce rapport, l’équipement français est particulièrement pauvre et les efforts de la Commission Supérieure Technique se heurtent au leitmotiv connu : pas d’argent. Le trucage qui joua, du temps du muet, un rôle si important, est tombé en désuétude. A cela plusieurs causes, d’abord rares sont les opérateurs qui connaissent cette branche, puis l’usage du parlant, le prix de revient des films firent qu’on évita de faire les trucages sur le plateau, ce irôle étant réservé aux spécialistes du laboratoire. Les scénarios, surtout en Europe, ne sont pas établis de telle façon qu’on puisse rationnellement utiliser le trucage. La transparence ellemême, , qui est un trucage d'ordre élémentaire, n’est, le plus souvent, réalisée sans aucun respect de l’optique, de la sensitométrie et des lois simples de la géométrie, de sorte que le public lui-même s’aperçoit de la supercherie. Les conditions à remplir, pour qu’une image reprise par transparence soit fixe, ont été établies et sont connues des praticiens et pourtant elles ne sont pas appliquées, car les producteurs, par mesure d’économie, évitent d’engager l’agent technique chargé de suivre la technique du film. L’interdépendance des différentes branches techniques du cinéma est bien établie et personne n’en conteste la validité, cependant, chacun dans sa sphère, s’évite. Optiquement, il est possible d’appliquer le trucage à de nombreuses applications, qui permettraient d’abaisser le prix de revient, ce qui n’empêche que les divers procédés, tels que ; Schufftan, Dufour (Simplifim), etc., ne sont pas ou très peu appliqués. Ils sont cependant fort simples et n’exigent de ceux qui les utilisent que des connaissances élémentaires d’optique et de géométrie. Le Dufour, notamment, est intéressant, la grande tentative qui en fut faite, quoique malheureuse, ne doit pas laisser subsister un doute et sur sa valeur et sur l’intérêt qu’on (devrait lui porter. La science appliquée à l’art est un fait, elle s’est, imposée, mais pas comme on aurait pu le croire après l'apparition du parlant. La production continue sinon à n’y pas croire, du moins, dans certaines de ses branches, à ignorer qu’elle aurait intérêt à en rechercher la collaboration plus intime et plus suivie. A. -P. R. TECHNIQUE ET MATÉRIEL