La Cinématographie Française (1952)

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34” Année. — 75 Francs LA N" 1479. — ' 2 AOUT 1952 CINEMATOGRAPHIE LE CINEMA FRANÇAIS française Abonnement annuel : France et Union Fran REDACTION, ADMINISTRATION : çaise : 2.000 fr. — Pays étrangers : 3.500 fr. — 29, rue Marsoulan, Paris (12») U. S. A. : $ 12. Changement d’adresse : 50 fr. RC. Seine : 216.468 B. Chèques postaux : 706.90, Paris Téléphone : DIDEROT 85-35, 85-36, 85-37 rrrrrmiiTTiTiiiirTiinrYTYinini REVUE HEBDOMADAIRE I D’ABORD , SATISFAIRE LE PUBLIC Le décret du 18 juillet, que nous publiions ici-même la semaine dernière, et qui ramenait à 188 films, au lieu de 186, le nombre de films doublés de l’année commencée, paraît avoir eu un effet catalyseur, comme on dit en chimie, puisque les conversations pour le renouvellement des accords franco-américains ont repris de l’élan. Elles ne sont pas terminées à l’heure où nous imprimons, mais... Puisque rien n’est fini, en parler, nous dit-on, est délicat. Nous dirons cependant que la création du bureau français à New York et le doublage de certains de nos films importés en Amérique sont entrés en question, pouvant donc assouplir la raideur des chiffres de l’article 1 du décret. Se confirme, l’élasticité de la nouvelle réglementation. L’article 3, prévoyant que « des autorisations de doublage supplémentaires à concurrence d’un montant à déterminer pourront être accordées pour des films produits dans un pays qui aura favorisé la diffusion des films français sur son territoire », laisse une large place à des décisions intercalaires. En tant qu’invitation aux échanges, cette clause a une puissance certaine. Les autres industries européennes qui, dans une proportion de 25 %, voient leur contingent de doublages menacé, posent aussitôt leur question nationale. Mais dans le domaine pratique, nous risquons fort de voir les « licences de doublage » occasionner les tractations les plus diverses, si leur nombre reste imprécisé et leurs conditions de délivrance individuelles. Les professionnels ont besoin pour leurs prévisions de travail de règles précises et à longue durée, à défaut d’une liberté d’action qui n’est pas de notre époque. Nous avons déjà signalé que le Fonds (l’Aide en suspens coupe les crédits bancaires, entrés dans les mœurs. Il est frappant de voir que des réglementations internationales comme les contingents de doublage, donc d’exploitation générale, peuvent varier du jour au lendemain. Les grandes maisons de distribution de films américains (constituées en France, avec personnel français), ont à assurer dans leur ensemble une importante partie de la programmation de la Métropole. La sortie d’une tranche de programmes doit se préparer plusieurs mois avant la saison, quand ce ne serait cpie pour en faire le doublage. Le personnel nécessaire à une maison doit être organisé en proportion. Il est temps de considérer la stabilité des entreprises de diffusion comme l’un des éléments d’économie et de rendement de l’industrie. Dans le discours de M. Louvel à Marseille, très important et qui répond à la plupart de nos préoccupations commerciales, il faut remarquer cet objectif que le Ministr edésigne aux exploitants comme de leur tâche, et qui en réalité doit être celui de toute l’industrie, et celui du Ministre du Cinéma lui-même : S’adapter aux désirs de lu clientèle, par l’amélioration de la qualité et de l' importance des programmes. Ce qui confirme une crise, c’est que nous avons perdu 80 millions de spectateurs. Pour confirmer le redressement, il nous faudra retrouver ces 80 millions de spectateurs et les sept milliards de recettes qu’ils représentent. Tel est l’objectif, bien plutôt du haut en bas que du bas en haut, de l’étagement de nos corps de métier, car les programmes, en quantité et en qualité, ce ne sont pas les Directeurs de cinémas qui les établissent en 1952, mais bien le Ministre, les Têtes professionnelles, cpii les légalisent, les contrôlent, et les financent. Ce ne sont pas les Directeurs qui ont fixé leurs programmes à 3.500 mètres. A moins de se complaire dans un malthusianisme intellectuel, l’affluence des spectateurs est en Cinéma le premier but à atteindre. Tout le reste s’enchaînera : équilibre financier, technique moderne, plein emploi, et cette satisfaction d’amour-propre que je comprends parfaitement qu’un Gouvernement recherche au premier chef. * ** La « Diffusion Cinématographique » devient, comme ses fondateurs l’annonçaient, les « Messageries du Film ». Le capital s’accroît. Trois maisons nouvelles y participent : Discina, A.G.D.C. et C.F.FL D’autres suivront. Créé au début de Tannée, cet organisme poursuit son développement et va assurer, d’ici deux mois, le mouvement des copies et les recouvrements d’un très important nombre de programmes. On retrouvera dans le communiqué cicontre les caractéristiques de cette institution privée, application d’une idée française qui fera bien probablement son chemin dans les pratiques internationales. P. A. Harlé Directeur : 1948 t Valéry Roger. Directeur général Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonin Eytard. Conseiller de Direction : M. Colin-RevaL. Rédacteur en Chef : Laurent Oüivier. Une scène de DUE SOLDI DI SPERANZA (Deux Sous d’Espoir). A.G.D.C. DISCINA ET LE CONSORTIUM DU FORMAT RÉDUIT ENTRENT AUX MESSAGERIES DU FILM L’Alliance Générale de Distribution Cinématographique (A.G.D.Q.), la Société Parisienne de Distribution Cinématographique (Discina) et le Consortium du Format Réduit (C.F.R.) ont décidé de devenir membres associés de la Diffusion Cinématographique, Société en nom collectif formée en 1951 entre Pathé Consortium Cinéma et Lux Compagnie Cinématographique de France. A cette occasion, la Diffusion Cinématographique doit être transformée en Société à responsabilité limitée et son capital, actuellement fixé à 5 millions de francs, sera porté à 10 millions de francs, sous le nouveau titre de Messageries du Film. Les Sociétés A.G.D.C., Discina, Lux et Pathé Consortium Cinéma confieront à la Diffusion Cinématographique, ainsi transformée et administrée en commun, la distribution physique de leurs films (mouvement des copies, établissement des factures et recouvrement de leur montant) , mais conserveront chacune leur pleine et entière indépendance pour tout ce qui se rapporte à la distribution proprement dite (négociation et conclusion des contrats avec les producteurs d’une part, conclusion des contrats et prise de date avec les exploitants de salles d’autre part, lancement publicitaire de films, etc.). Cette concentration ne concerne que les opérations purement administratives et matérielles de distribution. Chacun des membres du Groupement conserve sa pleine autonomie financière et commerciale, sans aucune confusion entre les responsabilités de chacun à l'égard de ses fournisseurs et de ses clients sans porter aucune atteinte à l’émulation et à l’esprit de libre concurrence qui doit subsister entre eux. ECHANGES DE FILMS EN EUROPE Du 18 au 20 juillet 1952, s'est tenue à Rome une des réunions semestrielles de la Commission Mixte Cinématographique franco-italienne, prévues par l’accord du 19 octobre 1949. La délégation française était conduite par M. Fourré-Cormeray, directeur général du Centre National de la Cinématographie, la délégation italienne par M. de Pirro, directeur général des Spectacles en Italie. Les deux délégations, après avoir constaté l’évolution satisfaisante des relations cinémato graphiques entre les deux pays, aussi bien dans le domaine des coproductions que dans celui des échanges de films, ont mis au point des dispositions destinées à faciliter les entreprises de coproduction de films. Des conversations viennent d’avoir lieu à Paris avec la délégation de la Produzenten Verba nd d’Allemagne occidentale, conduite par so1' président, le Dr. Schwartz. La présence à Paris cette semaine de M. Fayette W. Allport, représentant à Londres de la M.P.A.A. pour l'Europe, et de M. Fricker, du Département Etranger de la British Film Producers Association, est également à observer.