La Cinématographie Française (1952)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

rTTtmxjmixxixixxxxxxxxxxxx: * LA ciNÉMATOGRAPHÎE FRANÇAISE J* TTIIITTIXTIirrTYrTTTIirTyiTTTT LE CONGRÈS DE MARSEILLE Liberté, Liberté pour l’Exploitation ! Plus de deux cents congressistes, venus de tous les points de France, ont été accueillis lundi par le Comité d'Organisation dirigé par M. Vaccon, secrétaire général de la Fédération et président du Syndicat régional. Dès l’après-midi, M. Trichet, entouré des membres du bureau fédéral, fit, pour la presse marseillaise, un large tour d’horizon. A 17 h. 30, la Municipalité de Marseille re cevait les congressistes à l’Hôtel de Ville. Plusieurs allocutions furent prononcées au cours de cette rception et notamment par M. Michel Carlini, député-maire, et entouré de MM. Causse et Tatillon, adjoints, MM. Emilien Lieutaud, membre du Conseil de la République, Mariotti, vice-président de la Chambre de Commerce, etc. A 19 heures, les congressistes partaient diner à Aix-en-Provence et assistaient dans le magnifique jardin de l’ancien archevêché, à Don Juan, opéra de Mozart. Mardi, à 10 heures, à la Chambre de Commerce, travaux du Congrès. M. Trichet était ! entouré de Mines Lafabrier, président de la région Toulouse-Bordeaux, et Léonce, de Vannes ; de MM. Xardtl, président fédéral adjoint, Hermez, du Nord, Pouradier-Duteil, de Lyon, Vaccon, de Marseille, Acoulon, trésorier de la Fédération, Deiafon, secrétaire administratif. M. Dutillieu, président de la Fédération belge et de l'Union Européenne de l'Exploitation récemment créée, avait également pris place au bureau. M. Vaccon remercie ses collègues d’être venus si nombreux, puis donne lecture, avec esprit, du rapport moral. Au passif du travail de l’année : la lutte contre la fiscalité d’exception n’a pas marqué de progrès, les salaires ont dû être augmentés. La lutte contre le « non-commer1 cial » s’est heurtée à la démagogie politique. A l'actif : le plafond de remboursement de la Loi d’aide a été porté à 80 % du montant des travaux effectués et à 100 % pour la Petite Exploitation. L'action professionnelle, pour avoirconnu des solutions imparfaites n’en a pas moins été importante. M. Acoulon donne ensuite lecture du rapport financier. Ces deux rapports furent acceptés à l’unanimité. M. Xardel expose l’ensemble des efforts de la Fédération pour obtenir une simplification de la perception des taxes, le réajustement du droit de timbre, l’uniformité des patentes, etc. 11 insiste sur la lutte contre le Cinéma noncommercial ou le Cinéma commercial détaxé. L’égalité devant l’impôt, le respect des engagements intersyndicaux au sein de l'Industrie. La Fédération de l’Exploitation, d’accord pour ne pas soutenir les fraudeurs, n’acoeptera cependant pas la correctionnalisation, les professionnels devant être assez forts pour expulser les membres coupables. M. Trichet prend alors la parole pour un très large tour d’horizon des problèmes de l’Exploitation française. M. Trichet constate que les vœux émis à La Baule l’année dernière étaient « atomiques ». C’est de cette dénonciation des erreurs que sont nés les enquêtes et les plans officiels des derniers mois. La Fédération n’ignore rien de ces plan?. Tous ses efforts tendront notamment à maintenir le compte nominatif du directeur et à trouver le statut définitif de la Petite Exploitation qui doit pouvoir vivre de son travail. M. Trichet fait une rapide critique du projet ministériel. Par la Charte, les mêmes réglementations subsisteraient, appliquées cette fois par le Ministre de tutelle. La Fédération luttera donc contre ce projet comme elle luttera contre le décret du 18 juillet fixant les films doublés à 138 chaque année, comme elle luttera contre le quota. « Dix ans de dirigisme ont tué le Cinéma, quelques années de liberté lui rendraient la vie ». Il faut donc : La liberté de tractation. La liberté de programmation. Après cette séance de travail, les congressistes se rendent à La Réserve et, après un « déjeuner de pêcheur », rentrent assister à Marseille à une réception à la Chambre de Vous avez tout à l’heure, Monsieur le Président, mis l’accent sur le sort de la Petite Exploitation, cette Petite Exploitation qui s’est donnée pour mission de diffuser le Cinéma et de l'apporter dans les coins les plus reculés de nos campagne?, et qui, à ce titre, mérite tout particulièrement l’attention des Pouvoirs publics. Favoriser l’action de cette Petite Exploitation, c’est réduire au minimum les formalités administratives qu’elle doit remplir, c’est aussi augmenter les avantages matériels dont elle peut bénéficier. Dans le projet de Loi d’aide, actuellement en cours d'élaboration, je compte qu'il sera possible de laisser à la Petite Exploitation la faculté d'être ou de ne pas être bénéficiaire de la Loi d’aide. Si elle veut en bénéficier, elle aura la possibilité de s'acquitter de la taxe additionnelle sur la base d’un forfait, et les sommes dont elle pourra disposer pour sa modernisation et son équipement représenteront une fraction importante des versements qu'elle aura faits, dépassant les 50 % normaux et pouvant aller jusqu’à 80 %. Commerce. M. Mariotti, vice-président, accueille les congressistes. A 21 heures, tous se retrouvent à dîner à « La Réserve ». Mercredi, à 10 heures, les travaux reprennent, présidents : M. Xaidd, puis M. Tnchet. Plusieurs congressistes prenent la parole, notamment M. Bérard, de Calais, qui demande qu’une caisse de retraite pour les directeurs soit créée. M. Vérando, de Villefranche-surMer, demande la revalorisation du plafond établi pour la Petite Exploitation et sa limite à 1.200 entrées hebdomadaires au lieu des 1.100 actuellement admis. M. B? une val, de Melun, demande que les parlementaires créent la branche de la « Moyenne Exploitation ». M. Lautier demande l’abrogation de la location au pourcentage. M. Boyer, de Saint-Affrique, demande la possibilité de passer des attractions pour améliorer les programmes, etc. Toutes ces interventions, on le voit, demandent la liberté de travail pour le Directeur, dans le cadre d’accords professionnels. Le déjeuner fut offert à l’île Bendor par M. Ricard, le grand industriel marseillais. Le soir, dîner de gala sur le Champollion, des Messageries Maritimes, amarré au quai du Cap Pinède. Ce diner a donné l’occasion au Président Trichet d’exposer à M. Louvel, ministre de l’Industrie et du Commerce, les grand? problèmes qui assaillent l’Exploitation. On lira ci-dessous la réponse de M. Louvel. A la table d’honneur, on notait la présence de M. Duchet, secrétaire d’Etat aux P. T. T., de M. Aniéricu, chef de Cabinet de M. Cornu, secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts, et de toutes les personnalités qui ont suivi les travaux de ce septième Congrès national. — L. O. Bien entendu, cela implique une définition aussi précise que possible de ce qu’il est convenu d’appeler la Petite Exploitation. Ce sera l'objet d’un arrêté oui sera pris après consultation de la profession afin que, sans ambiguïté, un classement officiel ayant force de loi mette fin aux difficultés que l'on observe actuellement. Cinéma Non-Commercial Il est certain que l’extension démesurée de ce Cinéma dit « non-commercial » porte le plus grand préjudice aux salles exploitées sous le régime du droit commun. Lorsqu'on parle du Cinéma non-commercial, il y a lieu de distinguer les ciné-clubs, agréés par l’Administration et dont le rôle en matière de formation et de culture apparaît comme des plus utiles et où, en réalité, peu d'abus sont enregistrés. Peut-être, y aura-t-il lieu simplement pour eux de prévoir un régime plus strict pour l'admission des invités et pour le paiement des cotisations, afin d’éviter certaines fraudes qui ont pu être décelées. Mais, en réalité, le problème du Cinéma noncommercial n’est point là. Les intentions du Les congressistes dînent à Aix-en-Provence. Un reconnaît Mme Lafabrier, M. Thirriot, Mme Acoulon, M. Capelier, MM. Vaccon et Xardel, Mme Thirriot et M. Hermez. (Phrto Elgé.) LES VŒUX DE LA FÉDÉRATION DES DIRECTEURS Au cours de ses réunions des 29 et 30 juillet 1952, la Fédération Nationale des Cinémas Français demande aux Pouvoirs Publics : 1° L’abrogation de la loi du 26 octobre 1940 qui est à l'origine du dirigisme dans le Cinéma. De ce fait suivront : a) la libre discussion de la location des films ; b) le libre choix dans la composition et la durée des programmes ; c) la possibilité de vivre rendue à la Petite Exploitation qui permet à notre Profession de tenir son rôle social dans les campagnes et les petites villes. 2" L'application aux seuls cinémas vraiment non-commerciaux, tels que définis par le décret du 21 septembre 1949, de l’article 12 de la Loi du 24 mai 1951 qui crée à l’encontre de l'Exploitation Cinématographique une concurrence déloyale, un privilège générateur d’iniquités. — La Fédération Nationale des Cinémas Français, fidèle au libéralisme qui l'anime, aurait préféré trouver une aide réelle dans l’aménagement rationnel des taxes et des patentes. Toutefois, die entend maintenir et développer ses droits légitimes ainsi que ceux des Directeurs sinistrés, dans la répartition de l’Aide au Cinéma. — La Fédération Nationale des Cinémas Français, consciente de ses devoirs, affirme à nouveau son attachement à la Production française. Elle poursuivra sa politique de rénovation des salles. — Elle manifeste encore son désir de voir passer sur ses écrans des programems de qualité. — Soucieuse de l’audience universelle du Cinéma, elle souhaite le développement des échanges internationaux et non leur restriction. — Des années de dirigisme ont abouti à la crise actuelle, la liberté dans l'ordre et le respect des accords professionnels rendra au Cinéma Français sa prospérité. | DÉCLARATIONS DE M. LOUVEL au banquet de clôture