La Cinématographie Française (1952)

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XXXXXXXlllXlXXlXXXXXXXXXXXllll LA C INEM ATG&R APH IE FRANÇAISE llliiiimimmimmimm 68 CRITIQUES DES FILMS 23 AOUT 1952 m:xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxixixxiiiixixxxxxxxxxxxxxxTrxxYxxxxxxrxxxxxx3HT»TTTTg»»»»»»T^»»»TtTTTT LA FORET DE L’ADIEU (A.) Drame psychologique (90 min.) Origine : Française. Prod. : Cinéma-Film Production, 1952. Réal. : Ralph Habib. Auteurs : R. Grazi et R. -P. Dagan. Chef-Opérateur : Pierre Petit. Musique : A. Meissier. Décors : Roland Quignon. Montage : Renée Guérin. Chef-Opérateur du Son : Coutelier. Interprètes : Françoise Arnoul, Sophie Leclair, Yorick Royan, JeanClaude Pascal. Jean Brochard, Michel Jourdan. Jean Carmet. Première représentation (Paris) : 30 juillet 1952. CARACTERE. — Etude bien rendue du caractère difficile d’une jeune fille moderne. Joli cadre de magnifiques forêts. Conflits très âpres entre une femme mûre est une jeune fille qui ont aimé le même homme. La présence de Brochard constitue un des meilleurs éléments pour le succès du film. SCENARIO. — La famille Queryan, dont le chef <J. Brochard) , exploite un domaine forestier dans l’Isère, voit revenir la jolie Christine (F. Arnoul), après une 1 longue absence. Cette dernière, au caractère difficile, aide son père et se heurte au contremaître, Jean-Pierre Girot (J.-C. Pascal) . Après avoir obligé Jean-Pierre à l’épouser, Christine l’humilie et celui-ci la quitte. Comprenant qu’elle aime sérieusement son mari, à la suite des insinuations méchantes de sa tante, Christine part le retrouver et meurt en route. Jean-Pierre s’éloignera après avoir promis de revenir à la sœur de Christine, la gentille Evelyne (S. Leclair) , qu’il a toujours aimée. REALISATION. — Sujet âpre, traité sans grande originalité. Quelques beaux gros plans et de jolies photos d'extérieurs. Bonne étude de caractères et réactions très vraies des principaux personnages. Jolis décors. INTERPRETATION. — Jean Brochard, artiste simple et humain, joue avec beaucoup de talent son personnage d’homme que la passion de son travail n’empêche pas d'être un excellent père compréhensif et tendre. Françoise Arnoul traduit avec intelligense les réactions d'une jeune fille, très femme d’affaires, déçue par la vie et d’un orgueil qui ne désarme pas. Jean-Claude Pascal est sympathique et fait preuve de qualités qui se développeront dans l'avenir. Sophie Leclair, très jeune, est simple et gentille, quoique manquant d’experience, ce qu’on ne saurait actuellement lui reprocher. — G. T. IIAI NOUVEAU FILM SUISSE “ HEIDI ” 4* La Praesens-Film, de Zurich, productrice des succès bien connus, comme La Dernière Chance, MarieLouise. etc, tourne actuellement le film Heidi, d’après le roman de Johanna Spyri. Le livre a été traduit en toutes langues, notamment en français, anglais, italien, espagnol, etc. C’est une histoire pour enfants qui a été adaptée pour l’écran par Richard Schweizer, auteur des plus grands succès du cinéma suisse. La mise en scène a été confiée au réalisateur italien, Luigi Com.encini. dont les films : Interdit de voler (Proibito rubare), Volets clos (Persiane chiuse), ont été distribués dans le monde entier. Le chef-opérateur est Emil Berna, lui aussi bien connu par son travail pour La Dernière Chance, Marie-Louise et presque tous les films suisses. La musique est écrite par Robert Blum. Interprètes : Dans le rôle du titre, la petite Elsbeth Sigmund (dix ans), le petit Thomas Klameth et les autres acteurs suisses : Heinrich Gretler, Fred Tanner, Max Haufler, Margrit Rainer et Armin Schweizer et les acteurs allemands : Willy Birgel. Théo Lingen, Karl Wery, Anita May et Traute Carlsen. Le producteur du film est Lazar Wechsler, Le film sera distribué en Suisse par le Praesens-Film. — C. F. UN AMERICAIN A PARIS (G.) (An American in Paris) Comédie musicale (103 min.) Technicolor ( V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Arthur Freed, 1951. Réal. : Vincente Minnelli. Auteurs : Scénario de Alan Jay Lerner. Chefs-Opérateurs : Alfred Gilks, John Alton. Musique : George Gershwin. Dir. artistiques : Cedric Gibbons, Preston Ames. Décors : Edwin B. Willis. Ingénieur du Son : Douglas Shearer. Interprètes : Gene Kelly, Georges Guétary, Leslie Caron, Oscar Levant, Nina Foch, Eugene Borden, Martha Bamattre, Mary Young. Première représentation (Paris) : 30 juillet 1952. CARACTERE. — A obtenu huit « Oscar », dont le principal, celui du meilleur film américain de l’année. Distinction parfaitement méritée en tout point. Décors importants, chansons délicieuses, danses nombreuses, dont un véritable ballet d’une ampleur exceptionnelle. Personnalité attrayante de l’étonnant Gene Kelly et de Georges Guétary, si populaire. Musique fort belle, du grand compositeur américain Gershwin, qui a réussi à faire admettre ses œuvres, inspirées du rythme de jazz, dans les grands concerts classiques. SCENARIO. — Jerry Mulligan (G. Kelly), est resté en France après la guerre, il vit difficilement de sa peinture en compagnie d’artistes, dont le chanteur, Henri Baurel (G. Guétary) . Une mécène américaine, Milo Roberts (N. Foch), veut lancer Jerry pour se l’attacher, mais ce dernier lui préfère la gentille Lise Bouvier (L. Caron). Or, Jerry découvre, un jour, que Lise qu’il aime passionnément, est fiancée à Henri, qui l’a recueillie étant orpheline de guerre. Lise, bien que préférant l’Américain, n’a pas eu le courage d’abandonner Henri. Le destin brusque les choses, Henri partant pour l’Amérique en emmenant Lise, qu’il va épouser sur le bateau, A la dernière minute. Lise a enfin la force de se reprendre et vient se jeter dans les bras de Jerry, qui ne la quittera plus. REALISATION. — Travail très artistique, mettant en œuvre de très importants moyens. Utilisation judicieuse de la couleur dans des décors traités à la manière des grands peintres français. Danses créées par Gene Kelly, avec un remarquable sens musical. Un très important ballet, évocation d’un rêve, s’élève à la hauteur des grandes créations scéniques modernes. Musique faisant étonnamment corps avec le sujet, au leit-motiv varié à l’infini tout au long du film. INTERPRETATION. — Gene Kelly, artiste remarquable, est l'âme du film, c’est un interprète complet, jouant et chantant aussi bien qu’il danse. Son dynamisme et sa grande gaieté font merveille. Georges Guétary, très à Taise dans son personnage, est séduisant et chante fort agréablement. Leslie Caron, jeune française de vingt ans, au jeu simple et naïf, est une délicate interprète. Pittoresques créations d’Oscar Levant et Nina Foch. G. T. VIENT DE PARAITRE 4* La Direction générale de la Jeunesse et des Sports du Ministère de l’Education Nationale vient de faire paraître une brochure intitulée : « Films analysés dans l’Education Nationale de mai à juin 1951 ». Elle contient une courte fiche technique, un bref résumé du scénario et une appréciation d’ordre moral pour chacun des films mentionnés, ainsi qu’une classification par genre et par origine (scén. or. ; adapt. de roman ou de pièce). Cette brochure s’adresse principalement aux éducateurs et aux parents. L’ENGIN FANTASTIQUE (G.) (The Flying Missile) Comédie dramatique (89 min.) (V.O.) Origine : Américaine. Prod. : Jerry Bressler, 1950. Réal. : Henry Levin. Auteurs : Harvey S. Haislop, N. Richard Nash, Richard English, Jame Gunn. Chef-Opérateur : William Snyder Musique : George Dunning. Décors : Louis Diage. Montage : Viola Lawrence Ingénieur du Son : George Cooper. Interprètes : Glenn Ford, Viveca Lindfors, Henry O’Neill, Cari Banton Reid, Joe Sawyer, John Qualen, Anthony Ross, Harry Grandon Rhodes, James Seay, Bill Donnelly, Richard Quine, Charles Evans. Première représentation (Marseille) : 2 janvier 1952 ; (Paris) : 8 août 1952. CARACTERE. — Pour la première fois à l’écran, les véritables armes secrètes que sont les fusées, V 2 et autres engins téléguidés, les procédés de lancement à plus de 1.000 km., armes terrestres, maritimes et aériennes. Glenn Ford et Viveca Lindfors dans cette histoire curieuse où pourtant amour comme humour ne perdent pas leurs droits. SCENARIO. — Héros de la guerre du Pacifique, le Commandant Talbot (Glenn Ford), spécialiste des engins téléguidés, parvient à obtenir l’installation d’une rampe de lancement de V 2 à bord de son sous-marin le « Bluerfin ». A la base secrète de Port Mugu, grâce à l’appui de la secrétaire de l’Amiral, Karin Hanson (Viveca Lindfors) , Talbot réussit à réaliser son projet. Par suite d’un accident matériel, l’essai échoue tragiquement. Grièvement blessé, Talbot, se croyant seul responsable de cet échec, ne peut guérir. Grâce à la volonté et l’amour de Karin, Talbot trouvera enfin l’énergie de reprendre son commandement. Cette fois ce sera le plein succès et Talbot épousera Karin, REALISATION. — Utilisant nombre de documents officiels sur la construction, le lancement, les essais des fusees et projectiles radioguidés, ce film, nous fait pénétrer dans les bases secrètes de l’armée et de la marine américaine. Des trucages fort habiles permettent de créer l'atmosphere dangereuse de l’organisation de la défense contre un ennemi éventuel. INTERPRETATION. — Genn Ford jeune et sympathique, plein de dynamisme, joue avec un parfait naturel, faisant preuve aussi de solides qualites dramatiques. Viveca Lindfors, charmante et très féminine, interprète avec sincérité et spontanéité son rôle de patriote et d’amoureuse. Les nombreux autres interprètes sont tous bien choisis. — P. -A. B. BARRAGE DE CHASTANG 550 m. Prod. : Atlantic Film . Réal, et prise de vues : Roger Verdier. Musique : Enregistrée. Remarquable « film de barrage » : le reportage, étendu sur sept années, suit le déroulement des travaux de la construction du barrage de Chastang (Corrèze), sur la Dordogne. Visite du chantier à diverses époques, déblaiement, détournement des eaux, construction du mur (70 mètres de haut), aspects gigantesques des échafaudages et_ coffrages, coulées du béton. En même temps, dans diverses usines, se fabriquaient les turbines et les pièces annexes, à Belfort, SaintChamond, Grenoble. La puissance des deux turbines installées (sur trois) est d’un demi-milliard de Kw. /heure. Très curieuses vues sur maquette démontable, celles de la construction sont très brèves et toujours significatives. Ecartant toute emphase, le film engendre une juste sensation de netteté et de puissance, qui exalte l’idée de la grandeur de l’homme. FACE A L’ORAGE (A.) (I want you) Drame psychologique (101 min.) (V.O.-D) Origine : Américaine. Prod. : Samuel Goldwyn, 1951. Réal. : Mark Robson. Auteur : D'après un récit de Edward Newhouse. Chef-Opérateur : Harry Stradling. Musique : Leigh Harline. Dir. artistique : Richard Day. Décors : Howard Bristol. Montage : Daniel Mandell. Interprètes : Dana Andrews, Dorothy McGuire, Farley Granger, Peggy Dow, Robert Keith, Mildred Dunnock, Ray Collins, Martin Milner, Jim Backus, Marjorie Crossland Première représentation (Paris) : l<=r août 1952. ica I cau tions des familles et des jeunes gens américains devant les nouvelles obligations créées par la conscription. La guerre de Corée vient faire considérer, comme une période de vacances, les cinq années de repos entre deux guerres. Problème intéressant exposé dans un très bon style romancé avec la classique intrigue amoureuse et l’opposition entre les caractères des parents et des enfants. SCENARIO. — Martin Greer (D. Andrews), au retour de la guerre, dirige une importante affaire. En En 1950, le père du jeune Georgy vient lui demander d’intervenir pour que son fils soit dispensé du service militaire. Martin refuse et le jeune homme part. Jacques (F. Granger), frère de Martin, est appelé à son tour. Le frère aîné, après bien des hésitations, le laisse partir. Jacques s’en va, ulcéré par le refus de la jeune Catherine, qui préfère attendre son retour pour l’épouser. La guerre de Corée éclate, Géorgie est porté disparu et Martine, ému à juste titre, demande a reprendre du service actif. Jacques, venu en permission avant de s embarquer pour la Corée, épouse Catherine, qui a compris, en son absence, la force de son amour. REALISATION. — Exposition claire ?" du problème d’actualité traite. Etude, en profondeur, des sentiments et des réactions de chaque personnage. Très bonne photographie Quelques détails pittoresques et amusants. Grande compréhension du caractère fémini. INTERPRETATION. — Dana Andrews, simple et humain, traduit parfaitement le conflit qui oppose ses sentiments familiaux et son sens du devoir. Dorothy McGuire est émouvante et très naturelle dans des réactions féminines fort raisonnables. Farley Granger a l’allant et les réactions vives de la jeunesse. Chacun des autres interprètes, bien choisis, jouent avec une profonde sincérité. G. T. EQUILIBRE 540 m. Prod. : Atlantic Films Réal. : André Gillet. Cous, technique : Henri Séguy, architecte des monuments historiques. Prise vues : Roger Verdier (extérieurs) et Pierre Thomas (maquettes). Musique : Jacques Ibert. Exposé du principe de l’architecture qui est l’équilibre ; évolution historique depuis le Parthénon (l’équilibre parfait par la pesanteur des éléments superposés) ; la voûte, inventée par les Romains (avec neutralisation des poussées latérales par contrebuttement) ; la voûte d’arête et la coupole d’où dérive au moyen âge, en France, la construction ogivale : système de piliers, colonnes et arcs boutants, neutralisant exactement les poussées, et permettant la hauteur des nefs, la légèreté de la construction, le remplacement des murs par des verrières. Très belles prises de vues sur maquettes. Vues aériennes de la cathédrale d'Amiens, (les ruines d Ourscamp. Clarté et précision de l’exposé : sobriété stricte du commentaire : excellent accompagnement musical. Film, remarquable. — p. M.