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V 1481
du 30 Août 1952
publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD.
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A QUAND LA COULEUR EN FRANCE ?
Devant la forte importation de films en couleurs annoncés pour la prochaine saison, les gens du métier, pour qui la situation du Cinéma ne laisse pas d'être inquiétante, pensent que la couleur serait un stimulant capable de le faire sortir de sa torpeur.
Nous ne les suivons pas dans leur optimisme, qui laisse entendre que la fin de cette année verra en France l'installation de Technicolor.
Si Technicolor le désire, la fixation sur le continent d'un atelier de tirage est possible (on en parlait déjà en 1935) ; mais installation ne signifie pas exploitation.
Amener des caméras et quelques techniciens est une chose. Imprimer et développer les positifs en est une autre. Il faut du temps pour installer des laboratoires de tirage. La mise au point est longue, tant pour le matériel que pour le personnel.
Ceci reporte, pour le moins à un an, toute mise en route industrielle, en France, de tout procédé de couleur.
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Nos réflexions sur cette question ne sont pas du genre gai.
Léon Didier avait inventé la pinatypie, procédé français dont le Technicolor dérive directement, et poussé fort loin avant de mourir, la mise au point du procédé Chimicolor, dont le démarrage a beaucoup trop tardé, victime des circonstances et de la réserve des financiers.
Nous avons renvoyé les techniciens allemands de chez Agfa, venus à Paris, qui s égaillèrent alors vers Ferrania, en Italie, Gevaert, en Belgique, ou retournèrent à Leverkusen. chez Agfa-Occidental, supérieure en qualité et régularité à Agfa Wolf en (Orientale), mais qui ne produit pas encore en quantité. L'Italie, la Belgique, l'Angleterre et l'Allemagne sont en ligne.
Quant à la France, elle marque les points. Dire que Chimicolor. Mondiaco
lor, d'autres chercheurs encore, Bauchet, Lumière, et les recommandations de la Commission Supérieure Technique, sont des gages d'avenir, c'est possible. Dire que nos laboratoires. Eclair notamment pour les dérivés à copulants, peuvent travailler, c'est certain.
Mais le hic est le prix du positif que Ton fournit pour les programmes. Dans les conditions de licences actuelles, il nous coûte plus de trois fois le prix d'un positif en noir.
L'attrait de la couleur ne justifie pas pour tous les sujets de films le supplément de location qu'exige cette différence.
Il faudra payer la couleur par le prix des places, ou l'absence de couleur par une moindre fréquentation du public.
Dilemne, où nous enferme la défaillance d'une technique qui était pourtant entre nos mains.
P. A. HARLÉ
Le Docteur Kalmus assiste, à Paris, aux prises de vues de : UN CAPRICE DE CAROLINE, premiel grand film français en technicolor, produit par François Chavan© (Cinéphomic) -Gaumont. -De gauche à droite : les vedettes Jean-Claude Pascal, Martine Carol, MM. Sallard, directeur général de la S.N.E. Gaumont ; Kay Harrisson, director of Foreign Relation Sales of Technicolor Motion Picture Corp.; le metteur en scène Devaivre ; le Dr. Herbert T. Kalmus, President and General Manager of
Technicolor Motion Picture Corp.