La Cinématographie Française (1952)

^ LA ciNÉMATOGRAPHÎE FRANCAÎSE mmimiiiiiimiiimiiiir NANTES Le Bureau de la Chambre syndicale des Cinémas de Bretagne et de l'Ouest pour la Loire-Inférieure organise, à Nantes, le mardi 14 octobre, à 15 heures, une réunion d’informations à son siège social, 35 bis, rue de la Rosière-d’ Artois. Les principaux sujets intéressant l'exploitation seront évoqués, toutefois, dans le cas où un de ses membres aurait des questions précises à poser, il devra en avertir, par lettre, le président, afin que ces questions soient incorporées à l'ordre du jour. — Jean d’Oriol. LILLE L'exploitation de nos salles, qui s’était bien défendue au cours du mois d'août, continue sa progression depuis septembre. La première semaine (3 au 9 septembre), semble avoir été bonne. 78.706 entrées pour 10.780.055 fr. de recettes, hausse due à la fête locale de la « Braderie », qui attire toujours la grande foule, à laquelle se joignent nos amis belges. Pendant cette semaine, les films suivants ont eu le meilleur rendement : Au « Capitole » : Le Train sifflera trois fois, film d’aventures avec Gary Cooper. Au « Cinéac » : Les Coulisses de Broadway. Au « Bellevue » : Fanfan la Tulipe (en reprise). Au « Rexy » : Coiffeur peur Drmes (en repr se). Au « Caméo » : Aux Frontières du Péché. Au « Familia » : Les Cinq S.crcts du Désert (en reprise ). Au « Cinéchic » : Tonnerre sur le Pacifique. Semaine du 10 au 16 septembre 1952 Semaine normale : 67.0S2 entrées pour 8.960.205 fr. Quelques résultats intéressants sont à signaler : Les Fils des Mousquetaires, film d'aventures, en Technicolor, au « Ca.pitole » : 1.874.280 fr. et 13.326 entrées pour cinq jours. La Chose d'un autre Monde, aventure, de Christian Nyby, au « Rexy ». Trois Femmes, film à sketches, tandem « Caméo »« Bellevue ». La Dame de Fatima, drame religieux, au « Lilac » (première semaine). L'Amcur n’est pas un Péché, comédie, de Claude Cariven, au « Régent ». Samson et Dalila, au « Familia », en reprise aux prix habituels. — T.-M. C. ♦ TOULOUSE Dans l’ordre, nous donnons les films qui ont obtenu les meilleurs rendements pendant la période du 10 au 16 septembre 1952 : Les Fils des Mousquetaires et Face aux Fauv.s. « Variétés » : 2.184.775 fr.; Quand les Vautours ne volent plur, « Gaumont » : 1.624.710 fr.; Ouvert centre X. « Triancn » ; 1.394 520 fr.; Le Baiser de Minuit (V.O.), « Plaza » ; 1.008.040 fr.; L’Etranger dans la Cité (reprise), « Club » : 477.080 fr. ; Souvenirs perdus (reprise), « Français » : 431.210 fr.; Gunga Din, (reprise), « Zig-Zag » : 393.690 fr. ; Nous irons à Monte-Carlo (21' semaine) (reprise), « Rio » : 350.880 fr. ; La Vengeance de l’Aigle Noir (continuation), « Gallia » : 203.900 fr. ♦ Nous avens appris avec plaisir la nomination de M. Jean Marqués à la direction du « TrianonPalace », dent Mme Georges Lafabrier est propriétaire. M. Marqués gérait, depuis près de trois ans, le cinéma « La Grande Taverne », de Belfort. Le 15 septembre, à 18 heures, au foyer du « Trianon », Mme Lafabrier, en une réunion intime, présenta M. Marqués à ses collègues de l’exploitation cinématographique toulousaine. — Bruguière. LYON Après une triomphale tournée de tour de chant à travers la France, Robert Lamoureux vient de rentrer à Paris pour les prises de vues de son nouveau film : Lettre ouverte à un Mari, qui sera mis en scène par Alex Joffé, au Studio Francœur. L'une de ses dernières étapes l’avait conduit à Lyon où, profitant de son passage, M. Dumaine, le dynamique et avisé directeur de l’agence CinéSélection, avait organisé une réception de presse, qui se déroula dans la bonne humeur et la plus franche cordialité. Robert Lamoureux fut tout heureux d’apprendre la sortie, à Lyon, de la première grande exclusivité de province de Allô, je t’aime, au « Pathé-Palace » et à l’« Eldorado », sortie qui fut précédée d’un important affichage en ville. Prochainement Allô, je t'aime sortira également à Lille, Nancy, Bordeaux, Marseille, Toulouse, Le Havre, Amiens, Grenoble, Agen, Niort, Nice, Angoulême, etc., et semble devoir connaître le même succès que les précédents films de Robert Lamoureux. MONTPELLIER La saison estivale n’s pas été brillante pour nos salles et les recettes furent minimes. Les directeurs ont profité de cette morte-saison pour rénover et embellir leurs établissements. C'est ainsi que le « Pathé » a été complètement transformé. Au « Capitole » des réparations importantes ont été effectuées. Il en est de même pour le « Rabelais » et l'« Odéon ». Au « Lynx » de nouveaux lampadaires ont été placés. Il semble que la rentrée va donner un renouveau à la vie de nos salles cinématographiques. Les vendanges sont virtuellement terminées et les spectateurs vont reprendre leurs habitudes. Voici quelques films passés au cours de ces dernières semaines. « Capitcle » : Les Mains sales et Trois Femmes. « Lyn.x » : La Kermesse héroïque et Riz Amer. « Rex » : La Fille des Boucaniers. « Odéon » : Le Grand Caruso. « Rabelais » : Les Coulisses de Broadway et Le Mystère de San Paolo. « Royal-Studio » : Les Conquérants d’un Nouveau Mende. « Palace » : Fort invisible. « A.B.C. » : Le Rebelle. Maurice Accariès. + BOURGES L'« Alhambra », que M. Soulèze a fait entièrement transformer et moderniser, a fait sa rouverture avec le film : Le Petit Monde de Don Camillo. ♦ ANGERS M. Lucien Le Duc, dont l’état de santé s’est considérablement amélioré et qui passe sa convalescence dans sa propriété des Rosiers, regagnera Neuilly dans la première semaine d’octobre, où il reprendra son activité. — J. d’O. SEPT stations diffusant des programmes télévisés fonctionnent pendant seize heures chaque jour à Los Angelès, représentant, en chiffres ronds, sept cent quatre-vingt-quatre heures de projection hebdomadaire ou plus de quarante mille heures annuelles, temps équivalent à ce que totaliserait la durée de projection de 25.000 films de long métrage. Hollywood produit moins de quatre cent films de cinéma par an. Les huit « major studios » tournent chacun environ trentecinq films d’une durée moyenne de quatre-vingt-dix minutes par an, ou soixante minutes de produit total hebdomadaire, ou soit encore dix minutes quotidiennes. Le travail des milliers d’artistes et de techniciens des huit principaux studios totalise huit heures de film terminé et prêt à être montré chaque semaine. En ajoutant les deux cents heures de durée de projection annuelle de tous les autres films produits par les petites sociétés et les Indépendants, il résulte donc que les efforts conjugués de l’industrie cinématographique américaine pendant un an seraient à peine suffisants à alimenter seulement une semaine, les sept stations d’émissions télévisées de notre ville, si les programmes ne se composaient que de films de cinéma. Et bientôt Los Angelès aura treize stations. Prenons au hasard le genre de spectacle que l’on offre aux deux millions de postes de réception de cette ville, durant une journée et sur une station dont les émissions commencent à 8 h. 30 le matin. 8 h. 30 à 10 heures : Service religieux, commentateurs, actualités, orchestres et chanteurs (broadeast direct) . 10 heures : Causerie : « Les Femmes sont merveilleuses » (broadeast direct). 10 h. 30 ; Film de l’Ouest en trois bobines ou film à épisodes. 11 heures : Sports. Joueurs de football à l'entraînement (broadeast direct). 11 h. 30 ; Musique, orchestre, chanteurs (broadeast direct). 12 heures : Démonstration culinaire (broadeast direct). 12 h. 15 : Documentaire. Voyage sur l’Amazone (film). 12 h. 45 : Actualités filmées. 13 heures : Ventes aux Enchères à Culver-City (broadeast direct). 13 h. 30 ; Théâtre de marionnettes (broadeast direct) . 14 heures : Film de l’Ouest. 15 heures : Chansons et histoires gaies avec Frances Langford et Don Ameche (broadeast direct). 15 h. 30 : Causerie par Billie Burke (broadeast direct). TÉLÉVISION AUX U.S.A. par Robert FLOREY. I L’un de nos plus anciens collaborateurs, notre ami Robert Florey, est aujourd’hui considéré comme l’un des premiers metteurs en scène de la Télévision américaine comme il fut, en 1928, le premier à diriger des films parlants produits par Paramount aux studios de Long-Island. Après avoir mis en scène différents spectacles télévisés pour Walt Disney et différents Indépendants, Robert Florey vient de réaliser durant ces dernières semaines The Victim avec Arthur Kennedy et Edward Arnold, The Man from Macabao avec Rochelle Hudson et John Howard, The Magician avec Adolph Menjou et Anita Louise, My Wife Géraldine avec Charles Boyer et Una Merkell, Dante’s Inferno avec Dicte Powell et Virginia Grey et il continue en ce moment à diriger les spectacles du Four Star Theatrje. Nous lui avons demandé de nous donner ses impressions sur la nouvelle industrie et sur les films de télévision qui passent chaque jour devant cent millions de télé-spectateurs américams. Voici l’article1 qu’il vient de nous' faire parvenir. — P. A. H.