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LA JEUNE FOLLE (G.)
Drame (95 min,)
LE FRUIT DEFENDU (A.)
Comédie dramatique (99 min.)
Origine : Française.
Prod. : Hoche Production 1952.
Réal. : Yves Allégret.
Auteurs : Nouvelle de C. Beaucliamp, adapt. et dial, de J. Sigurd.
Chef-Opérateur : Roger Hubert.
Musique : Paul Misraki.
Décors : Alexandre Trauner.
Dir. de Prod. : Julien Derode.
Montage : Claude Nicole.
Chef-Opér. du son : A. Archimbaud.
Interprètes : Danièle Delorme, Henri Vidal, J. Porel, J. Debucourt, O. Hussenct, G. Caillard, G. Chamarat, G. Gobin, R. Lefèvre-Bel, M. Ronet, N. Vogel. M. Etcheverry, G. Fontan.
Présentation corporative (Paris) : 18 septembre 1952.
CARACTERE. • — Ce film, dont l’atmosphère dramatique est excellente, évoque les sanglantes insurrections d'Irlande en 1922. Il est dû à la collaboration du scénariste Jacques Sigurd et du réalisateur Yves Allégret qui nous ont déjà donné : Dédée d’Anvers, Manèges, et Une si jolie petite Plage. Tournée à Dublin, cette importante production possède un caractère d'authenticité auquel il est d’autant plus difficile de résister que l’histoire est extrêmement prenante. L’interprétation est également de tout premier ordre et groupe autour des vedettes Danièle Delorme-Henri Vidal, des acteurs et des visages appréciés du public.
SCENARIO. — En 1922, l’Irlande est troublée par les luttes révolutionnaires. Une jeune fille, Catherine (D. Delorme), est servante dans un couvent. Elle ne pense qu’à son frère qu’elle aime presque plus comme une mère que comme une sœur. Celui-ci est un républicain convaincu et exécute avec ses compagnons des actes de sabotage. Très inquiète pour lui, Catherine, qui le sent en difficultés, part pour Dublin. Ses craintes n’étaient pas vaines; le jeune homme a été abattu par ses amis qu’il avait trahis. Elle fait le serment de tuer celui qui l’a exécuté. Elle se joint aux révolutionnaires et tombe bientôt amoureuse de l’vm d’entre eux, Stève (H. Vidal) . Des enfants avides de gagner la forte récompense promise pour la capture de Stève, traquent impitoyablement les jeunes gens. Sur le point d’être découverts, Stève avoue à Catherine être le meurtrier de son frère. La jeune fille le tue comme elle l’a promis et la folie l’empêchera de jamais comprendre son acte.
REALISATION. — Extrêmement précise, que ce soit dans le déroulement de l’action que dans les moindres détails des décors et des costumes qui recréent avec une vérité constante une époque rarement bien évoquée à l’écran. Le caractère triste et presque cruel du cadre dans lequel évolue le récit est rendu avec une intense poésie par la caméra de Roger Hubert. Le vérisme des décors de Trauner laisse également une forte impression. La partition musicale, qui prend pour leit-motiv une mélancolique berceuse irlandaise, est en complète harmonie avec le style du film.
INTERPRETATION. — Le naturel et la simplicité de Danièle Delorme donnent au personnage qu’elle incarne toute sa valeur. Le solide Henri Vidal a un jeu très direct qui convainct aisément. Sous l’habile direction d'Yves Allégret, tous les comédiens ont donné le meilleur d’euxmêmes. en particulier Gabrielle Fontan, extraordinaire vieille religieuse un peu folle, Jacqueline Porel et Olivier Hussenot. — C. B.
(A) Pour adultes seulement.
(G) Pour tous publics.
(S) Officiellement interdit aux enfants de moins de seize ans.
Origine : Française.
Prod, ; Gray-Fim-A. d’Aguiar 1952.
Réal. : Henri Verneuil.
Auteurs : Roman de G. Simenon, adapt. de J. Companeez, Manse et H. Verneuil.
Chef-Opérat ur : Henri Alekan.
Musique : Paul Durand.
Décors : Mondellini.
Dir. de Prod. : Mme L. Goulian.
Montage : Rongier.
Chef-Opér. du son : Archimbaud.
Interprètes : Fernandel, Françoise Arncul, Claude Nollier, Sylvie, J. Castelot, R. Génin, R. Pellegrin, F. Sardou.
Pr mières représentations (Monte-Carlo) : 31 août 1952 ; (Paris) : 26 septembre 1952.
Présentation corporative (Paris) : 19 septembre 1952.
CARACTERE. — Production dramatique prenante où un homme saisi par « le démon de midi » découvre l’amour et ses désarrois. Par la puissance de son sujet, la haute qualité de son interprétation, ce film accroche, émeut et laisse une profonde impression. Fernandel prouve, une fois encore, que son talent lui permet d’être aussi poignant dans le drame qu’il est irrésistible dans la comédie.
SCENARIO. — Le docteur Charles Pellegrin (Fernandel) s’installe à Arles avec sa mère (Sylvie) et ses deux enfants. Veuf, il épouse peu après Armande (Claude Nolîier), nièce du Docteur Ménard (René Génin), continuant à mener une vie terne et toute de travail. Le hasard d’un voyage à Marseille lui fait rencontrer Martine Engleber (Françoise Arnoul) dont il s’éprend. Il en fait à la fois sa maîtresse et sa secrétaire. La vie monotone d’Arles pèse rapidement à Martine qui, sur les conseils de Boquet (Jacques Castelot), tenancier de bar, décide de rompre avec Pellegrin. Pour ne pas la perdre, Pellegrin décide de tout quitter pour la suivre, mais Martine part sans lui. Pellegrin reviendra à son foyer où Armande, plus compréhensive maintenant, l’aidera à bâtir la vie nouvelle qui Couvre devant eux.
REALISATION. — Henri Verneuil a transposé l’œuvre de Georges Simenon avec une indéniable habileté, laissant au cadre de la vie quotidienne toute son importance quant au comportement des personnages. Sa direction reste sobre, évitant les à-côtés inutiles. Le début un peu lent dans son expositoin, est compensé largement par le crescendo dramatique de l’action. Les images de Henri Alekan, toutes de finesse, dégagent à la fois poésie et émotion.
INTERPRETATION. — Fernandel confirme une fois encore son talent de comédien, dans un rôle profondément humain. Françoise Arnoul fait la preuve qu’elle a non seulement pour elle charme et beauté juvéniles, mais aussi les qualités d’expression d’une1 artiste consommée. Claude Nollier, dans le rôle délicat d’une femme plus cérébrale que sensuelle, trouve ici une de ses meilleures créations, de même que Sylvie, en « mère poule » émouvante et vraie. Les autres rôles, en particulier René Génin, sent joués avec feu. — P.-A. B.
GENDARMES ET VOLEURS
(G.)
(Guardi e Ladri)
Comédie satirique (97 min.)
( V.O.-D.)
Origine : Italienne.
Prod. : Ponti-De Laurentiis-Golden 1951.
Réal. : Sténo et Monicelli.
Auteurs : Scén. de P. Tellini, scén.
de Sténo et Monicelli. Chef-Opérateur : Mario Bava. Musique : Alessandro Cicognini. Décors : Flavio Mogherini.
Dir. de Prod. : Bruno Todini. Interprètes : Aldo Fabrizi, Toto, William Tubbs, G. Leurini, E. Almirante, A. Ninchi, R. Podesta, P. Piovani.
Présentation corporative (Paris) : 19 septembre 1952.
CARACTERE. — Ce film comique est construit autour d’une idée originale, souvent bien exploitée et qui fut récompensée au dernier Festival de Cannes du Prix du Scénario. Le style réaliste, quand il n’est pas forcé, convient parfaitement au sujet qui fournit de nombreuses scènes drôles très bien jouées par les deux vedettes Aide Fabrizi et Toto.
SCENARIO. — L’agent de police Bottoni (A. Fabrizi) arrête un voleur, Esposito (Toto) . Celui-ci réussit à s’échapper par la fenêtre des « toilettes ». Le volé, un Américain, est furieux de la disparition de son escroc. Sur sa plainte, Bottoni est menacé de révocation s’il ne retrouve Esposito dans un délai de trois mois. Pour Bottoni, qui a trente ans de service et est proche de la retraite, cela signifierait la ruine et celle de sa famille. Il parvient à découvrir l’adresse d’Esposito et à entretenir des relations suivies avec la famille du filou. Mais il ne parvient jamais à rencontrer Esposito qui mène dans Rome une véritable vie de hors-laloi. Enfin les deux hommes sont face à face mais ne tardent pas à sympathiser et à plaindre leurs malheurs réciproques. D’un commun accord, ils décident d’empêcher la révocation de Bottoni par l’arrestation d’Esposito. Le brave gendarme, faiblissant dans cette dernière résolution, c’est le voleur qui doit traîner son garde jusqu’au poste de police.
REALISATION. — L’idée de base, aussi profondément humaine que drôle, n’a peut-être pas été aussi bien développée qu’elle pouvait l’être. Elle recèle pourtant tant de vigueur et d'originalité que le film réussit souvent à divertir et même à faire rire irrésistiblement. Certains passages comme l’ingénieuse « ccmbinazione » de l’escroquerie du début, sont des réussites du film comique.
INTERPRETATION. — Le comique Toto est ici vraiment très amusant et son contraste physique avec le gros et placide Aldo Fabrizi est des plus réjouissants. Les autres acteurs ne sont que des comparses, mais participent activement à la gaieté générale comme la volubile Ave Ninchi et le grand-père lunaire et toujours affamé Ernesto1 Almirante. William Tubbs joue avec sincérité un Américain égoïste. — C. B.
•i» Preston Sturges et Billy Wilder vont collaborer à la réalisation du prochain film de ce dernier, dont Yul Brinner sera la vedette.
WANDA LA PECHERESSE
(G.)
Mélodrame (87 min.)
Origine : Franco-italienne.
Prod. : Itala Film-Sigma-Vog 1952.
Réal. : Duilio Coletti.
Auteurs : Scén. orig. de A. de Benedetti et Pinelli, adapt. et dial, français de S. Térac.
Chef-Opérateur : Carlo Montuori.
Musique : Alessandro Cigognini.
Décors : Mario Campagnia.
Dir. de Prod. : Evariste Signorini.
Montage : Fernando Tropea.
Chef-Opér. du son : Pietro Sériffo.
Interprètes : Frank Villard, Yvonne Samson, Françoise Rosay, Camillo Pilotto, Gino Leurini.
Présentation corporative (Paris) : 17 septembre 1952.
CARACTERE. — Ce film très sentimental conte les tragiques aventures d’un homme longtemps poursuivi par le Destin et qui ne trouvera que tardivement la paix, sinon le bonheur. Cette coproduction groupe de bons acteurs français et italiens dont les vedettes : Yvonne Samson, Frank Villard et Françoise Rosay.
SCENARIO. — Un jeune armateur Stefano Lari (F. Villard), assiste impuissant au suicide de sa femme. Il est fortement soupçonné de l’avoir tuée, mais, faute de preuves, est acquitté. Cette affaire brise sa carrière et il part en Afrique après avoir confié son fils JeanClaude à un ami. La guerre éclate et son ami n’ayant plus de nouvelles de lui envoie l’enfant chez la bellemère (F. Rosay) de Stefano. Celui-ci revient en Italie complètement désargenté. Il ne peut même pas reprendre son fils qui a été élevé dans la haine de son père. Il est prêt à se suicider quand l’amitié d’une prostituée, Wanda (Y. Samson) lui redonne courage. Les études de Jean-Claude étant menacées par la prévention de meurtre qui pèse toujours sur lui, Stefano révèle alors que sa femme était une espionne allemande et prouve qu’elle s’est suicidée. L’affection de Jean-Claude récompensera Stefano de s’être tu si longtemps.
REALISATION. — Récit bien mené qui accumule, avec une aisance dont il faut féliciter le réalisateur, toutes les situations éprouvées propres à , émouvoir. Bonne photographie notamment de la vedette féminine dont le jeu et les attitudes sont particulièrement bien mis en valeur. En général, les décors sonnent vrais si le passage africain ne bénéficie, lui, que d’une transparence d'une médiocre qualité.
INTERPRETATION. — Frank Villard défend son personnage avec son habituel talent qui s’accompagne ici pourtant d’un peu de facilité. Jouant avec conviction, la belle Yvonne Samson est parfaitement à sa place dans un rôle qui lui convient très bien. On reconnaît l’autorité coutumière de Françoise Rosay dans une apparition assez brève. — C. B.
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“ VERSAILLES"
•i» La Columbia nous signale que les commentaires du court métrage de Max de Vaucorbeil sur Versailles sont de Jean Masson.
Le film comportera trois versions (française, anglaise, espagnole). f
Le « REX » de SAINTES
•î» Saintes. — Depuis sa réouverture, le « Rex » de Saintes est équipé d’un écran Brockliss Westone perlé. Cet écran est tellement lumineux qu’il a été possible de procéder à une projection avec un Ampro 8 mm. de plusieurs films, tant noir qu’en couleurs, à 20 mètres de distance, et d’obtenir une image remarquable de luminosité de 4 m. X 3 m.
M. Fleury, son aimable propriétaire, le chef-opérateur et différents cinéastes de Saintes ont été émerveillés de la luminosité tant de l’écran que du projecteur Ampro 8 mm.
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