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*h LA ciNÉMATOGRAPHÎE FRANCAÎSE ÉE
LES FILMS DU VERSEAU 4 RUE SA'NTl-H™Eg.TB ' PARIS-XI°
LA MAISON AUX BELLES RECETTES
présentent à MM. les Exploitants leur PREMIER BLOC 52-53
UN GRAND FILM
ITALIEN
Bouleversant et
Passionnant
AMEDEÜ NAZZARI, FErro! Flynn Italien
L'ENFER DES AMANTS
(LE CHEVALIER DU RÊVE) avec MARIELLA LOTTI et TITO SCHIPA
SORTIE GÉNÉRALE
(1fe semaine)
18 FÉVRIER 1953
l
Y
UN FILM
AMÉRICAIN
qui fait des Salles
COMBLES !
241. CHEZ LES MARTIENS
avec LLOYD BRIDGES, OSA MASSEN, JOHN EMERY,
NOAH BERRY Jr
SORTIE GÉNÉRALE
(1re semaine)
25 FÉVRIER 1953
ET
UN GRAND FILM
FRANÇAIS
Comique et
d'aventures
AUTANT EN EMPORTE LE GANG !
avec LES FRÈRES BROTHERS, ÉLIANE MONCEAU,
le concours d'YVES DENIAUD
SORTIE GÉNÉRALE
(1re semaine)
4 MARS 1953
3 FILMS ! 3 RECETTES SURES ! TRAITEZ-LES VITE !
Après avoir donné le programme-type d’une station d’émissions de télévision de Los Angelès et cité des chiffres se rapportant à la consommation des films par les émissions télévisées, notre ami Robert Florey a expliqué comment étaient financés les programmes des stations. (Voir La Cinématographique Française du 27 septembre et du 4 octobre 1952.)
Chapitre III
UN producteur à la recherche d’un « sponsor » se présente aux agences de publicité intermédiaires en déclarant qu’il a l’intention de tourner une série intitulée « Danny Fox Détective », il montre les synopsis des scenarii des treize premiers « trois-bobines », mentionne le nom de certains des artistes qu’il a l’intention d'employer et termine en disant qu'il produira chacun de ces trente-minutes pour la somme de 15.000 dollars. Les dirigeants de l’agence acceptent ou refusent l’idée et dans le second cas le producteur leur demande s’ils pourraient revenir sur leur décision après avoir vu un « pilot » (filmtémoin) de cette série.
Presque tous les nouveaux venus doivent en passer par là, ce qui ne signifie d’ailleurs pas que la série sera acceptée et qu’ils obtiendront une commande, mais l’agence, moyennant un pourcentage sur la vente, enverra un de ses spécialistes chez les « sponsors » éventuels pour leur montrer le « pilot ». La chose importante est que le film captive assez le public pour que celui-ci supporte de le regarder jusqu’à la fin en dépit des interruptions publicitaires tranchant en plein dans le drame pour vanter les mérites de telle mayonnaise ou de tel tabac pour la pipe.
Plus d’un millier de « films-témoins » dorment actuellement dans leurs boîtes métalliques à Hollywood, car, n’ayant pas trouvé de « sponsors », ils n’ont jamais été vendus. Mais semblable entreprise coûte au moins une dizaine de milliers de dollars, sinon davantage, et à moins d’être a peu près certain de placer sa série, le producteur ne s’engage plus, de nos jours, à investir d’aussi gros capitaux.
Naturellement, les « sponsors » se méfient aussi de ces « films témoins », car le fait que le premier soit excellent ne signifie pas que le reste de la série soit d’aussi bonne qualité et qu’une fois le contrat signé, le producteur, décidant d’économiser en opérant avec des bouts de ficelles, ne fabrique plus que des pauvretés. Les sponsors se protègent maintenant par un « droit de refus » mentionné sur le contrat. De même qu’à la radio, les séries criminelles ont été jusqu’à maintenant celles qui se vendaient le mieux, mais le public commence à s’en lasser, elles étaient d’ailleurs les plus rapides et les plus économiques à tourner.
Mais comment faire un film d’une durée de trente minutes pour une somme de dix ou de quinze mille dollars ? Le metteur en scène et ses techniciens doivent procéder avec une rapidité extrême, les trois bobines dévant être terminées en deux ou trois jours, en seize heures dans la plupart des cas, ce qui correspond à réaliser un film de neuf bobines en six ou en neuf jours.
Il n’y a pas longtemps, un de mes amis qui, pendant vingt années, fut l’étoile de nombreux films, décida de passer à la télévision et me demanda de réaliser sa première série de treize bandes. Je me rendis chez son producteur qui m’assura avoir déjà un « sponsor ». Mon ami m’avait laissé entendre que nous tournerions un film chaque semaine : deux jours de préparation, trois jours de tournage, un jour de montage et ainsi de suite. Je pris connaissance des deux scenarii terminés, l’un avait trente-neuf pages et se déroulait dans neuf décors et cinq extérieurs et comprenait une distribution de sept personnages principaux, l'autre n'avait que trente-sept pages, huit décors et six extérieurs avec plusieurs bagarres importantes et poursuites dans les rues. Les séquences contenues dans le premier, et qui se déroulaient dans un milieu sportif, eussent nécessité deux semaines de tournage s’il se fut agit d’un film de cinéma. Or, la technique film-télévision ou film-cinéma est exactement la même. Après lecture, je déclarais au producteur que certaines scènes devraient être simplifiées, mais qu’il serait possible de diriger les 125 scènes du manuscrit en trois jours. Là-dessus, il bondit : « Comment, en trois jours ? Mais nous voulons tourner ces films en
AUX U.S.A.
par Robert FLOREY.