La Cinématographie Française (1952)

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10 XXXTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX LA CÎNÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE 82 CRITIQUES DES FILMS “sr TTYYTirmiiiimmmnmiiixxmmmiiiiiiiimiimrTTrmmïiiimiiniininiiiiimiiirTTTTT LA VIE D’EMILE ZOLA (G-) (Life of Emile Zola) Drame biographique et historique (V.O.) Origine : Américaine. Prod. : Jack L. Warner 1937. Réal. : William Dieterle. Auteurs : Histoire de H. Herald et G. Herczeg, d'après la vie d’Emile Zola ; scén. de H. Herald, G. Herczeg et N. Reilly Raine. Chef-Opérateur : Tony Gaudio. Musique : Max Steiner. Dir. artistique : Anton Grot. Montage : Warren Lowe. Interprètes : Paul Muni, Gloria Holden, J. Schildkraut, G. Sondergaard, D Moore, R. Gourvitch, D. Crisp, G. Mitchell, J. Litel, L. Hare, M. Mae Jones, G. Emery, H. D3venport, R. Morgan, W. Kingsford, H. O’Neill, R. Barrat, L. Calhern, E. O Brien. Première représentation (Paris) : 26 septembre 1952. CARACTERE. — Produit en 1937 et toujours interdit, depuis, par la censure française, ce très bon film, dans lequel Paul Muni fait une magistrale création, a bénéficié d'une autorisation exceptionnelle, lui permettant de sortir dans une seule salle parisienne, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort d’Etmile Zola. Il relate la vie du grand romancier, de sa jeunesse à sa mort, mais s’étend particulièrement sur l’Affaire Dreyfus. Les séquences du Procès Zola, pièce maîtresse de l’Affaire, sont captivantes et riches en éléments dramatiques. SCENARIO. — Jeune écrivain enthousiaste et combattif, Emile Zola (P. Muni), perd le poste qu’il occupait dans une importante maison d’édition, pour avoir osé s’élever contre les opinions d’un de ses supérieurs. Il décide de consacrer désormais son talent à la défense des victimes de toutes les injustices sociales. La parution de chacun de ses romans fait scandale, mais son talent littéraire s’affirme de plus en plus, tandis qu’inconsciemment il « s’embourgeoise ». Son ami des mauvais jours, Paul Césanne (V. Sokoloff), lui rappelle ses jours de lutte et ses convictions de jeunesse. Aussi, lorsque l’ Académie Française pressent Zola, celui-ci n’hésite-t-il pas à renoncer à cette gloire pour prendre la défense d’Un innocent injustement frappé : le Capitaine Dreyfus (J. Schildkraut). La publication dans un journal de sa lettre au Président de la République, « J’Accuse », le conduit devant les tribunaux et là, malgré les ordres du gouvernement, l’Affaire Dreyfus est évoquée. L’Etat-Major de l’Armée est compromis. Le scandale est immense. Zola est condamné, mais son œuvre fait son chemin. Un an plus tard, Dreyfus est réhabilité... le jour même où, mettant la dernière main à son roman, « Justice », Zola meurt asphyxié par des émanations de gaz carbonique. La France lui fait de solennelles obsèques au Panthéon. REALISATION. — Cette œuvre courageuse n’est pas exempte d’erreurs, qui nous sont d'autant plus sensibles du fait que cette action essentiellement française est dialoguée en anglais et réalisée aux Etats-Unis avec une optique très américaine. Toutefois, le nœud de l'histoire, l’Affaire Dreyfus, et surtout le procès Zola, sont exposés avec un louable souci d’objectivité et soutenus par une technique irréprochable, malgré les coupures imposées par la censure. INTERPRETATION. — Si l’on excepte les outrances de jeu du début (la jeunesse de l’écrivain), dues à « l’optique américaine », en ne peut qu’admirer l'étonnante présence et l’interprétation mesurée de Paul Muni, à qui le maquillage a conféré d’une manière frappante les traits de son personnage. C’est là certainement sa plus émouvante création. De très nombreux artistes incarnent, à ses côtés, des personnages ayant vécu, et ce, avec une très louable sobriété qui parfait l’ensemble. — P. R. LA POCHARDE (G.) Mélodrame (92 min.) Origine : Française. Prod. : Radius Prod. 1952. Réal. : Georges Combret. Auteurs : Jules Mary, adapt. et dial, de Cl. Boissol et L. d’Yvre. Chef-Opérateur : Pierre Petit. Musique : Hubert Giraud. Décors : Marcel Magniez. Dir. de Prod. : E.-L. Bargès. Montage : Germaine Fouquet. Chef-Opérateur du son : J. Carère. Interprètes : Pierre Brasseur, Monique Mélinsnd, Jacqueline Porel, H. Nassiet, Gabriello, A. Adam, F. Patrice, S. Leclair, Marie-France, O. Laure, P. Carton, A. Tissot, Duvaleix. Présentation corporative (Paris) : 2 octobre 1952. CARACTERE. — Le roman de Jules Mary, qui a déjà connu tant d’adaptations théâtrales et cinématographiques, a été ici largement remanié et mis au goût du jour. Les malheurs de son héroïne, bien campée par la bonne comédienne de théâtre Monique Mélinamd, doivent émouvoir, comme doit plaire une interprétation très homogène où brillent de nombreux artistes bien connus dont le toujours parfait Pierre Brasseur. SCENARIO. — Denise Lamarche (M. Mélinand) est accusée d’avoir empoisonné son mari. L’accusation est d’autant plus formelle que Denise est considérée par le docteur Merignan (H. Nassiet) comme une alcoolique. Jacques (F. Patrice), le fiancé de la fille de Denise, cherche à innocenter la pauvre femme. Il parvient à convaincre l’avocat Renneville (P. Brasseur) qui, volontairement, n’a pas plaidé depuis des années, de prendre la défense de Mme Lamarche. Le jeune homme découvre enfin la vérité. La mort de M. Lamarche a été causée par les émanations d’un gaz qu’expérimentait un voisin, savant chimiste travaillant pour la Défense nationale. Les troubles dont était victime Mme Lamarche et que le docteur Mérignan avait attribués à l’alcoolisme, étaient dus à ces mêmes émanations. Acquittée, Denise retournera auprès de ses enfants. REALISATION. — Les rebondissements savamment calculés de l’histoire donnent au film un rythme très plaisant. Un bon dosage de scènes attendrissantes et de réflexions gaies ou ironiques permettent de ne pas remarquer l’arbitraire de certaines situations dramatiques. Les décors sont coquets. INTERPRETATION. — Quelle que soit la valeur et la solidité d'une distribution très importante, la grande attraction du film reste Pierre Brasseur, à la fois cynique, phraseur, sincère et toujours amusant. Sobre à Pextrême, Monique Mélinand est émouvante. Henri Nassiet joue avec beaucoup de conviction. De bons acteurs, toujours très justes, soutiennent avec efficacité les principaux rôles. — C. B. ON MURMURE DANS LA VILLE (A.) (People will Talk) Comédie dramatique (108 min.) (V.O.-D.)^ Origine : Américaine. Prod. : Darryl F. Zanuck 1951. Réal. : Joseph L. Mankiewicz. Auteurs : Joseph L. Mankiewicz, d'après une pièce de C. Goetz. Chef-Opérateur : Milton Krasner. Musique : Alfred Newman. Dir. artistiques : L. Wheeler, G.W. Davis. Décors : Th. Little, W.M. Scott. Montage : Barbara McLean. Interprètes : Cary Grant, Jeanne Crain, F. Currie, H. Cronyn, W. Slezak, S. Blackmer, B. Ruysdael, K. Locke, W. Wright. Premières représentations (MonteCarlo) : 28 août 1952 ; (Paris) : 3 octobre 1952. CARACTERE. — Sujet humain, développé avec maîtrise. La qualité de 1a, réalisation, la perfection de l’interprétation en font un film d'un haut intérêt. L’étude des caractères et le comportement des protagonistes dépassent Eve. Le personnage central est plus sympathique et assure un retentissement plus profond. Ce film original, courageux même, est deminé par Cary Grant dans une création unissant drame et humour. SCENARIO. — Le célèbre docteur Noah Prœtorius (Cary Grant) est en butte à la jalousie de son confrère à l’Université, le Dr. Elvoell (Hume Cronyn) . Prœtorius sauve la vie d’une jeune étudiante, Deborah (Jeanne Crain) pour la détacher du milieu strict où elle vit et donner un père à l’enfant qu’elle attend. Accusé d’avoir été à ses débuts un « guérisseur », Prœtorius confond ses détracteurs et justifie la présence à ses côtés du mystérieux Shundersen (Finlay Currie). Lavé de tous soupçons, Prœtorius retrouvera l’amour à son foyer, ses études à l’Université, son sacerdoce à sa. clinique. REALISATION. — Joseph L. Mankiewicz retrouve ici, avec plus d'humanité, la maîtrise d’Eve. Ses personnages sent fouillés avec une brillante intelligence. Le sujet non conformiste est servi par un dialogue plein de vérité. Les images sont de qualité. La musique, les larges extraits de Brahms en particulier, est bien jouée et enregistrée. INTERPRETATION. — Cary Grant fait preuve de dons dramatiques s’ajoutant à ses qualités de comédien. Il fait du Docteur Prætorius « un grand patron » avec une finesse psychologique et une perspicacité aiguës. Jeanne Crain donne toute sa mesure en jeune étudiante victime d’un élan sentimental. Finlay Currie fait du mystérieux ami un portrait solide. Hume Cronyn est un raté qui distille sa haine. — P.-A. B. “ UE GARÇON SAUVAGE ” aux U. S. A. 4* Joseph Burstyn Inc. vient d’acquérir les droits d’exploitation pour les U. S. A. du film de Jean Delannoy, Le Garçon Sauvage. L’INCONNUE DES CINQ CITES (G.) (A taie of Five Women) Comédie à sketches (86 min.) Origine : Anglaise. Prod. : Grant National Pictures-Films Gloria, 1950. Réal. : M. Tully, R. Marcellin!, G. von Cziffra, W, Staudte, E. E. Reinert. Auteurs : Idée originale de P. Kirwan et M. J. Winson ; scén. de R. Llewellyn, P. Tellini, G. Vasenbore et J. Companeez. Chefs-Opérateurs : G. Lang, La Torre, L. Berger, F. Grund et R. Dormoy! Musique : H. May et J. Hajos. Décors : D. Russell, R. Renzo, F. Jonstorff, W. Kutz et J. d’Eaubonne. Dir. de Prod. : A. Paal, M. J. Winson, P. Pantaléon. Montage : Rootes et V. Mercanton. Chef-Opérateur du Son : Bertrand. Interprètes : Anne Vernon, Gina Lollobrigida, B. Colleano, E. Bartok, K. Himbold, L. Morris, B. Kelly, D. Dauberson, A. Poivre, R. Bussières, Cl. Gérard, Paulais. Présentation corporative (Paris) : 26 septembre 1952. CARACTERE. — Première et intéressante production « européenne », composée de cinq sketches réalisés chacun dans un pays différent (Italie, Autriche, Allemagne, France et Grande-Bretagne), avec des auteurs, des techniciens et des vedettes de ces pays. Habilement liés entre eux par un astucieux thème central, ces sketches « touristiques » présentent des aspects caractéristiques des différents pays cù se déroule l’action. SCENARIO. — Devenu amnésique à la fin de la seconde guerre mondiale, un jeune et sympathique pilote anglais est rapatrié aux Etats-Unis. L’ayant découvert dans un centre de rééducation, une jolie reporter de magazine l’incite à retourner en Europe, afin de tenter de retrouver sa mémoire en même temps que les cinq jeunes filles qui ont signé leur nom sur les billets de banque étrangers dont il est possesseur et qui constituent le seul lien le rattachant à son passé. Une photo d’enfant mystérieusement retrouvée laisse supposer à Bob qu’il est marié. Bob visite donc Rome, Vienne, Berlin, Paris. Il retrouve dans chacune de ces villes quatre filles ravissantes, qui lui ouvrent les yeux sur son passé obscur, mais aucune d’elles n’est sa femme. Enfin, à Londres, il retrouve sa sœur et le fils de celle-ci qui est l’enfant de la photo. La mémoire lui revient et il apprend surtout qu’il n est pas marié, ce qui lui permet d épouser la journaliste américaine. REALISATION. — L’originalité de la conception et de la réalisation de ce^ film fait qu'il pouvait, qu'il devait même, être tourné dans chacun des pays mentionnés sans que l’ensemble paraisse composite. L’histoire contée dans chacun des sketches (écrite par un auteur local), manque parfois de consistance. Mais le sketch anglais et celui qui est censé se dérouler à New York, au début, sont les mieux construits, les plus intéressants et les plus humoristiques. Le sketch parisien, réalisé par Reinert, s’incorpore dans une visite du Paris pour touristes. INTERPRETATION. — Bonar Colleano, interprète du rôle de Bob, est sympathique, discret et nuancé. On apprécie l’unité de son jeu malgré les tempéraments différents des cinq metteurs en scène qui l’ont dirigé. Bussières et Annette Poivre sont très « nature », Anne Vernon est charmante, mais son personnage est un peu superficiel. Gina Lollobrigida, toute blonde, met en valeur son charme caractéristique. Les autres acteurs, peu connus, tiennent leur rôle avec conviction. — P. R. (A) Pour adultes seulement. (G) Pour tous publics. (S) Officiellement interdit aux enfants de moins de seize ans. LES CRITIQUES DE NOTRE DERNIER NUMÉRO (N° I486, 4 octobre 1952) PAGE 9 : ANNA, 95’. Dist. : LUX. PAQUES SANGLANTES, 94’. Dist. : LUX. ROBIN DES BOIS ET SES JOYEUX COMPAGNONS, 84’. Dist. : RKO. PAGE 12 : OPERATION MAGALI, 82’. Dist. : LUX. LA FILLE AU FOUET, 82’. Dist. : JEANNIC FILMS. LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS, 89’. Dist. : ARTISTES ASSOCIES. LA REINE DU HOLD-UP, 92’. Dist. : WARNER BROS. LE CAVALIER DU CREPUSCULE, 80’. Dist. : A.G.D.C.