La Cinématographie Française (1952)

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LACiNÉMATOGRAPHÎE FRANCAÎSE Des légendes, fort avantageuses pour ceux qui les propagent, ont cours au sujet des risques de la photo et du cinéma animaliers. Albert Mahuzier, quant à lui, s'est fait un point d’honneur de ne pas bluffer, et aussi de dénoncer les mensonges des Tartarin de la caméra. Ainsi, il paraît que le tournage de cette scène de Lions se battant pour une cuisse de zèbre, bien qu’effectué à cinq mètres, ne comportait pratiquement aucun danger, parce que l'opérateur était en voiture (et toute vue plongeante, comme celle-ci, dénote d’identiques conditions de sécurité)... tingences du voyage africain. Il n’y avait pas qu’à se promener et à filmer ! Il fallait aussi pourvoir au ravitaillement, faire la vaisselle, repriser les chaussettes, panser les genoux écorchés, entretenir ou réparer les voitures soumises à de rudes épreuves, combler les fossés ou déblayer les arbres tombés coupant la « route », etc... Il fallait même songer au travail scolaire des garçons qui auraient dû être en classe. Les grandes sœurs s'en chargeaient, et leur tâche fut peut-être moins ingrate qu'on ne pourrait le croire, car le voyage même offrait, et de la façon la plus concrète, des sujets d’étude. Une des Rédactions d’Yves MAHUZIER 13 ans (orthographe d’origine > « Quatre mois après être parti de Paris , nous passions la frontière belge. (Lisez : Congo belge. N.D.L.R.). D’abord ce fut la savane que nous connaissions bien pour l’avoir parcourue au Tchad. Les bords de la piste sent plantés de manguiers, de temps en temps nous prenons une petite provision de leurs gros fruits ovales. Mais bientôt le paysage change. La forêt prend la place de la savane, le vert remplace le jaune, nous commençons à voir des pygmées. Cette forêt possède des arbres de plus de 40 métrés, qui font comme une voûte au-dessus de nous. Roseaux et palmiers nous cachent le soleil. C’est dans cette forêt que vivent les Okapi, sortes de girafes sans cou que les indigènes piègent à l’aide de fosses. Il y a aussi des singes, des caméléons à trois cornes, des antilopes naines, des vipères cornues. La forêt est un peu moins épaisse avant d’arriver à Stanleyville et au fleuve Congo, dont les pêcheries sont si pittoresques : des nasses en forme d’entonnoir traînant dans les rapides. Après des kilomètres et des kilomètres de cette forêt, où nous rencontrons des nuages de papillons multicolores, la végétation change en même temps que le terrain. La route rouge sang monte peu à peu et c’est la montagne... « 2.200 mètres. Il pleut à torrent, et, vous ne le croiriez pas, juste à ce moment-là, nous ♦ Cette expérience indirecte d’éducation basée sur la leçon de choses et les travaux pratiques permanents ne sera d’ailleurs pas l’une des moindres et des moins intéressantes conséquences de cette étrange équipée. Ce ne sera pas non plus la seule surprise que nous réservent les nouveaux films d’Albert Mahuzier, et l'on ne peut que leur souhaiter une large et heureuse diffusion. Tout ce qu’ils nous promettent de nouveauté tonique, exaltante et fantaisiste est bien ce dont le public a le plus besoin . — Jean Thévenet. passons l’Equateur. La pluie ne nous chagrine j ij pas, car maintenant nous savons que nous ne 1 mangerons presque plus de conserves, tous les] fl légumes d’Europe y poussent. A chaque endroiA t où nous passons, les noirs nous proposent des | choux-fleur, des carottes, des fruits surtout des! I fraises. Depuis 5.000 kilomètres, nous n’en avions pas vu. Mais le but de notre expédition approche : Le kivu. Un soir, nous nous étions arrêtés à un gîte d’étape nommé hugari. Avant de nous coucher, nous regardions autour de nous et nous aperçûmes une lueur rouge dans la montagne. Le lendemain nous nous sommes aperçus que nous étions au pied d’un volcan et que cette lueur était le rougeoiment des va I peurs sortant du cratère. Ce volcan qui n’est pas éteint, s’arrête lorsqu’un autre est en éruption. Cette région comprend sept volcans, comme la lave tombe toujours au même endroit la population peut s’installer sans crainte sur l’autre versant. Nous descendons à 1.400 m., c’est le lac \ Kivu où nous nous arrettons. L’eau du lac est magnésienne, mais cela ne nous empêche pas de la boire et de nous y baigner. Il n’y a pas de gros poissons, pas de crocodiles, ni d’hippopotames à cause des laves. Ce lac, nous allons le traverser en kayak : 150 kilomètres que nous ferons en six jours à la force de la pagaie, aidée d’un petit moteur qui ne marchait pas. Dès qu’il y a un peu de vent, ov. se croirait à la mer. Il y a d’énormes vagues et des moutons blancs. Les bords du lac sont tous verts de bananiers et de palmiers, ou encore d’Eucalyptus et de toutes sortes d’autres arbres. On peut voir beaucoup de petites criques et de baies ainsi que des îles dont l’une d’elle porte le nom charmant d’Ile Chouchou. Tout autour du lac il y a des maisons appartenant à des planteurs qui cultivent le quinquina, le café, le thé et le pyrètre sur le flanc des montagnes. Ils vivent là comme dans un paradis terrestre. C’est un éternel printemps que nous allons bientôt quitter avec regret car c’est le retour. » Avouez que bien peu d’enfants de treize ans seraient en mesure d’écrire un semblable récit et de témoigner à cette occasion d’autant de connaissances précises et variées ! Les voyages 1 — à Landerneau. Carpentras ou Tonnerre — forment la jeunesse. Mais, que dire de ceux-là ! tfwî DON CAM/LLO ) ! t 0BU 6t5 - ^L6Bt crises MtîERt TOUS EUR ~~ , b ■ £, ^ R E r0i its tous ^ ;o£&: •’VtOP ‘ Ct îûftîist b ; **frïï7r TU^S SEMA IN F jnsûu , Sî0P RECETTES nie 3°° mn \ °U A SOIR ne TR0lS JOURS Ht = rm,m .