La Cinématographie Française (1952)

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fELEVISION LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE U.S.A par Robert FLOREY. Sj/I OTRE ami Robert Florey, considéré aujourd’hui comme l’un des /X premiers metteurs en scène de la Télévision américaine, comme liü fut en 1928 le premier à diriger des films parlants produits par Paramount, a bien voulu nous faire parvenir un long article dans lequel il a exposé l’état actuel de la Télévision aux U.S.A. Dans le premier chapitre de cette étude, Robert Florey a donne un programme-type d’une station d’émissions télévisées de Los Angeles notamment et des chiffres qui laissent rêveurs sur la consommation ■ i de films par la T.V. , Dans le second chapitre, nous avons dit comment sont finances les 6 programmes des stations d’émissions. Dans le troisième chapitre, Robert Florey nous a montre comment sont réalisés les films destinés à être télévisés et a expliqué ce marche ! : nouveau. , . Depuis que nous avons commencé la publication de la présente serre d’articles sur la Télévision aux Etats-Unis, son auteur, Robert Florey. i|;a mis en scène les films suivants : The Lost silk hat, avec Ronald Colman et Richard Whorf ; Backstage, avec Charles Boyer, Mar\ cia Henderson et Hilary Brooks ; Weicome Home, avec Dick Powell, et My Hero, avec Robert Cummings, réalisant ainsi neuf films 'durant les deux derniers mois, ce qui donne ! ià nos lecteurs une1 idée de la vitesse de travail de réalisation de films interprétés par des grandes étoiles, mais destinés à la Télévision. Robert Florey doit encore diriger I ! vingt films pour le « Four Star Theatre » ç i avant février prochain, tous d’une durée de trente minutes. — P. A. H. (Voir la Cinématographie Française des 27 septembre, 4 et 11 octobre 1952.) Chapitre IV [L faut se pénétrer de ces idées : A cause de la T.V., le cinéma ne pourra | plus faire de films bon marché, mais seuiment des films coûteux, de catégorie « A », ,1e la T.V. n’a pas encore les moyens de mettre Il chantier. 'Les spectateurs n’accepteront plus de payer, irtout au prix actuel des places, allant sans jjsse en augmentant, pour voir des films de jitégorie « B » qu'ils peuvent visionner grattement chez eux. Les producteurs de cinéma dus disent que les gens boivent de la bière u du whisky chez, mais qu’ils n’en vont pas loins dans les bars, c’est vrai, sans être la lême chose, et une famille, avant de payer s dollars d’entrée, choisira son programme vec plus de circonspection qu’elle ne le faisait vant. Autre résultat, le public a maintenant es artistes favoris à la télévision et ces nouvelles étoiles touchent parDis cent fois moins que les héros du cinéma, lorsque leur popularité tteint un niveau que les dirigeants des studios ne sont plus en droit 'ignorer, ils sont bien forcés de les engager et d’autres inconnus d’hier ds remplacent à la télévision. Les bénéfices les plus appréciables des producteurs de films de téléision proviennent des « remontrages », les droits d’exploitation de Durs films leur revenant après quelques mois ou après la sortie sous i raison sociale du « sponsor » initial. Un « Détective 30 minutes » tant montré une première fois par une marque de cigarettes, sera Dué plus tard par des fabricants d'encaustique, puis le prix baissant haque fois, par des magasins locaux, dont l’importance va en diminuant, nais comme le coût du « Détective » a été amorti lors de sa première ortie, tout ce qui est encaissé par la suite est bénéfice. Un « Detecive » peut être montré jusqu’à six fois en moins de deux années. Les producteurs de films de télévision ont tous l’idée de pouvoir un our « accrocher » trois de leurs « 30 minutes » ensemble, pour en aire un film de 90 minutes destiné au cinéma, sinon des Etats-Unis, lu moins du marché étranger. Ils aiment à penser qu’ils pourront faire les « Trio » ou des « Quartet » de leurs séries. L’idée n’est pas impossible pour certains des films interprétés par les grandes vedettes, telles lue Charles Boyer, Barbara Stanwyck, Irene Dunne, Ronald Colman, Dick Powel, Joël McRae ou autres de ce calibre, tournant pour « Four Star Ttheatre » ou « Henri Ford Theatre », car leurs productions font supérieures et d’un coût beaucoup plus onéreux que celui de la programmation courante, mais le jour n’est pas loin où une avalanche ie « 30 minutes accrochés » viendra s’abattre aux prix les plus bas, ?n Europe et en Amérique du Sud. Certains des meilleurs de ces films, Aux studios RKO-Pathé à Culver City, Charles Boyer est la vedette du film MY WIFE GERALDINE que met en scène Robert Florey (debout derrière Charles Boyer). Au premier plan, de dos, le chef-opérateur George Diskant. interprétés par des artistes connus, seront également offerts en première partie de « spectacle-cinéma », quelques-uns mériteront certainement d’être achetés, mais attention aux autres ! • t A Jusqu’à présent, très peu de films destinés à la télévision, réalisés à l’étranger, ont été montrés aux Etats-Unis. La série la plus populaire s’intitule Foreign Intrigue, elle a obtenu les plus hautes louanges des critiques. Ces films, ou tout au moins ceux que nous avons vus jusqu'à maintenant, furent mis en scène à Stockholm. Le héros en est toujours un — ou une — journaliste américain. Il est en général le seul à parler l’anglais d’une manière très compréhensible, mais le fait que l’on ne saisit pas toujours les mots prononcés par les autres protagonistes est sans grande importance, car ces acteurs sont censés représenter des étrangers, des policiers ou des espions, on comprend d’ailleurs presque tout ce qu'ils disent et la mise en scène de Foreign Intrigue est remarquable par son réalisme et la beauté de ses extérieurs. On suit avec intérêt les aventures, intelligemment écrites, de cçs journalistes américains, bien dirigés, par un excellent metteur en scène. La série Holvàay in Paris est composée de sketches musicaux, auxquels une jeune américaine (photographiée, elle, à New York), est supposée assister. Ceci pourrait être exécuté de plus brillante manière, les raccords se faisant par trop sentir. Des documentaires sur la France ou de rapides biographies de contemporains célébrés seraient certainement les bienvenus à la télévision américaine, mais, à moins de n’avoir une distribution assurée à l’avance, et un « sponsor » solide, aux Etats-Unis, je n’encouragerai certainement pas les producteurs français à faire des séries qu’il leur serait par la suite difficile, sinon impossible d’écouler à New York. En ce qui concerne les affaires de coproduction franco-américaine, les producteurs français doivent également être certains que leurs associés américains ont, avant de commencer, un « sponsor » leur garantissant l’achat et la distribution, sur le marché américain de la série de films dont ils désirent entreprendre l’exécution. Les sponsors-distributeurs paient toujours « cash » à la livraison de chacun de ces films si l’accord signé prévoit une somme, disons de 17.500 dollars, elle sera payée chaque fois qu’un de ces films sera terminé. Il sera nécessaire de ne pas dépasser un certain budget, afin d’obtenir, si minime soit-il, un bénéfice immédiat. Beaucoup de ces productions vendues 17.500 dollars n’en coûtent que 15.000, d’où 2.500 dollars de profit pour le producteur à la livraison hebdomadaire. Le budget d’un 900 mètres, tourné à Paris, ne devrait pas s’élever à plus de trois ou de trois millions et demi de francs, en ce qui concerne l’apport français, le coproducteur américain prenant à sa charge les salaires des deux ou trois artistes principaux, qu’il amènerait avec lui d’Hollywood, de son metteur en scène et du coût des scénarii. Les frais de voyage se répartissant sur la série, si ceux-ci s’élèvent à 6.000 dollars, ils augmenteront le budget de chacun des films d’une série de douze de 500 dollars. Si nous considérons que l’apport américain puisse atteindre la somme de trois mille ou peut-être même de quatre mille dollars par film, le coût de chacun de ces films dépassera donc quatre millions de francs, mais il reste encore à savoir s’il est possible à la société française de produire les trois bobines pour un nombre équivalent de millions ? Peut-on tourner en studio, avec des artistes et des techniciens de premier ordre, des trente-minutes, pour trois millions, y compris sonorisation finale et musique d’accompagnement ? La rapidité d’exécution permettrait-elle le tournage, en trois jours, de scénarii comportant plus de cent numéros ? Afin d’éviter trop de frais de studio, il importerait surtout de tourner en extérieurs de même qu’en décors naturels, les « photofloods » remplaçant les lampes et arcs habituels et le son étant enregistré sur « tape recording ». Les Américains se montrant friands d’extérieurs photographiés dans des villes étrangères, les deux tiers de l’action devraient prendre place dans la rue. Les dialogues enregistrés en extérieurs devraient être pris avec un seul son témoin et synchronisés plus tard, soit au studio, à Paris, ou encore, — dans le cas où les principaux interprètes engagés