La Cinématographie Française (1952)

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LACiNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE Georges Marchai et Dany Robin principaux interprètes de DOUZE HEURES DE BONHEUR (JUPITER). (Cliché Sirius.) impossible d’obtenir que l'E.N.I.C. trouve, dans la production française, cinq ou six films à succès, qu’elle pourrait faire figurer sur ses listes ! TOUT POUR LES COPRODUCTIONS ? Or, il semble que cette situation doive aller en s’aggravant : le film français, constatent les officiels français à Rome, ne représente que 3 % du chiffre total en Italie. L’importance présente des coproductions et leur développement attendu, va alourdir cette stagnation. Les documents font état, dans les quatre derniers mois, de 25 coproductions, et ce chiffre va encore s’accroître. Voici La Minute de Vérité, de Delannoy, avec Michèle Morgan, et La Maison du Silence, de Pabst, avec Jean Marais ; Le Boulanger de Valorgue, avec Fernandel, et Que la Lumière soit, de Robert Vernay ; voici que M. Rizzoli a repris en coproduction Le Salaire de la Peur, en attendant le film-jumeau qui Dans le film ultra-comique d'Emile COUZINET “QUAND TE ÏUES-TU ?" on verra des attractions de Music-Hall sensationnelles. notamment la magnifique Gaby BRUYERE et Carmen AMAYA avec sa compagnie. sera Orient-Express ; voici qu’on annonce la « suite » de Camillo : Le Retour de Don Camillo, avec Fernandel, que réalisera, — ou supervisera — Julien Duvivier. Voilà la Lux Film, longtemps réticente devant cette formule, qui l’adopte à son tour ; après Le Coffre et le Revenant, de Decoin, elle annonce La Dame aux Camélias, avec Micheline Presle et deux autres films pour le printemps... Nous ne serions pas surpris si, dans un délai probablement court, seuls les films réalisés en coproduction avec la France, représentaient le seul apport français sur le marché de l’exploitation italienne, au détriment de la production française importée. Ces films en coproduction coûtent quelque 200 millions chacun ; mais, pour presque tous, la seule exploitation en Italie couvre ce devis. L’industrie italienne paraît avoir fait son choix et être décidée à aller plus loin encore. Des milliards de lires sont prévus pour ces réalisations mixtes, fournis par la Banque nationale du Travail (pour 60 %), le reste étant assuré par un Fonds spécial géré par la Banque du Travail, conjointement avec la Direction des Spectacles et l’Anica. S’ORGANISER Si en Italie le film français reste faible, c’est, nous disent tous les interlocuteurs à qui nous posons nos questions, faute d’organisation active et efficace sur le plan commercial pur. Journalistes admirateurs déclarés du film français, distributeurs, producteurs, officiels même, tous se répètent : le travail de représentation, de soutien, de lancement du film français reste incomplet, insuffisant. Le développement pris par les coproductions est tel que l’actuelle représentation cinématographique française à Rome y trouve une véritable surcharge d’occupations, de démarches, de responsabilités qui suffisent à absorber l’entière activité d’un homme, si actif soit-il. Faut-il envisager la création d’un organe distributeur autonome, qui pourrait recevoir des moyens d’action suffisants. La dépense serait considérable, mais les résultats pourraient être largement rémunérateurs. La chance à courir est de gagner les 200 millions que réalisent les film; américains. Pour obtenir ces résultats, les sociétés américaines disposent d’un système d’agences établies dans treize villes (à savoir : Milan, Turin, Gênes, Trieste, Padoue, Bologne, Florence, Rome, Naples, Bari, Catane Pescara et Cagliari. ces deux dernières en sous-agences). Rank a adopté ce plan, et de même les principaux Distributeurs italiens. On imagine la campagne qui pourrait avoir pour thème : « Films-France présente Dix films français », lancée avec des moyens adéquats dans la presse (quotidiens, illustrés et corporatifs, affichage permanent et soutenu, etc.). Le coût de chacune de ces agences s’évalue à un million de lires par mois ; le lancement d’un film coûte 5 millions de lires (il faut par exemple 200 affiches deux et quatre morceaux à Rome, à Milan). Un tel organisme pourrait fournir avec largesse échos, articles, interviews et photos, — on nous dit et répète que chaque journal reçoit pour chaque film américain « un paquet de photos magnifiques » ! Ce plan serait certainement efficace ; mais, probablement, le sens de la discipline manque en France pour qu’une telle expérience réussisse : il faudrait avant tout que cette agence dispose effectivement de tous les meilleurs films français.. Sans doute, est-ce là un rêve irréalisable ! Plus modeste, mais également prometteur, d’un redressement urgent et nécessaire, serait l’établissement d’une « Représentation commerciale et technique » du Cinéma français, que d’autres interlocuteurs nous suggèrent : monter à Rome un bureau, un « Bureau d’achat », aux mains d’un homme d’affaires exercé et parfaitement au courant de toute la production française, organisé pour recevoir les copies des films, donner des présentations « à la demande » pour faire valoir les films à tous les Distributeurs. Moins souvent que les Suisses de Lausanne, Genève ou Zurich, nous dit-on, les Italiens de Rome ou de Milan accomplissent le voyage de Paris. Il faut donc aller vers eux. Cet homme d’affaires, ce Bureau d’achat traiterait les marchés de films, notamment rechercherait les formules de règlement capables de surmonter les premières hésitations des acheteurs italiens, toujours enclins à trouver un prix trop cher. Il faut, assurément, changer de méthode. Pierre Michaut. 14 UNE DÉCLARATION DE M. EITEL MONACO SUR LES COPRODUCTIONS ET “ L'EUROPE" (Voir La C. F. du 30 Aoûf 1952) « La compétition de Venise, nous dit M. Eitel Monaco, président de l’Anica et animateur de l’Industrie cinématographique italienne, a confirmé les prévisions que j’avais formées dès le début, et que vous avez rapportées alors dans « La Cinématographie Française ». Les premiers commencements des coproductions remontent à 1947. Le but que j’avais envisagé à ce moment était, comme à présent encore, d’élargir le plan économique de nos films. Le marché FranceItalie devait être plus grand que le marché national de chacun de nos deux pays. « Les résultats justifient tous les espoirs que j’avais fondés sur cette politique. Nous irons plus loin encore : dans le domaine de la production je crois, avec toute ma confiance, au cinéma européen, selon la formule si heureuse lancée par votre Directeur, M. P. A. Harlé, dans son retentissant article « Europe », de « La Cinématographie Française », du 30 août, partout reproduit dans la presse italienne et qui a servi de thème à toutes les conversations à Venise. Bientôt, en effet, l’Allemagne va se joindre au groupe déjà formé France-Italie, et probablement aussi l’Espagne. Et cette union à quatre poussera des liaisons vers les autres pays, créant un réseau d’accords régionaux embrassant l’Europe entière. » Avec la France, M. Monaco voudrait aller plus loin encore : il voudrait constituer un marché unique, avec libre circulation des films sans douane ni limitations d’aucune sorte. Mais ce vœu rencontre diverses résistances aussi dans des milieux français. Notamment, les positions prises par les Syndicats (qui, dans d’autres domaines de la politique, s’opposent au Plan Schuman avec l’Allemagne et à l’Union douanière avec l’Italie), restent fixées à un certain nationalisme intransigeant. Mais M. Monaco ne désespère pas de réussir à faire triompher ses vues. « Si le marché français semble s’anémier, nous dit-il encore, l’une des causes, — • la principale peut-être, ne serait-elle pas l’excès de contingentement ? Car l’entrée de bons films profite à l’industrie nationale entière. La politique libérale adoptée par l’Italie a eu finalement de bons résultats : les recettes montent constamment, le public s’accroît régulièrement et se déclare satisfait ; les Etats-Unis reconnaissants prennent des films italiens et cette ouverture du marché américain représente déjà des résultats considérables et qui en plus, profitent indirectement à l’ensemble de l’exportation italienne. « Rappelez-vous également que la coproduction rencontrait certaines hésitations sur le plan artistique. De Sica ici, et chez vous René Clair, avaient parlé d’un danger. On peut voir à présent qué ces réserves n’étaient pas justifiées, et j’ai eu la satisfaction de lire que René Clair a affirmé que son film, La Beauté du Diable avait été réalisé sans nulle gêne ni atteinte à son style et aux caractères fondamentaux de sa personnalité. Dans les récentes réussites : Don Camillo et Fanfan la Tulipe, l’union stylistique est réalisée pleinement entre les élément français et italiens : pas un instant Paolo Stoppa ni Lollobrigida ne paraissent dépaysés parmi leurs camarades français. Et pour le choix des sujets, l’immense répertoire des idées universelles reste ouvert aux scénaristes. « Ainsi, on peut constater que les vues qui ont inspiré la politique de coproduction ont reçu une pleine confirmation sur le plan artistique aussi bien qu’économique. Ce résultat apporte la promesse aux metteurs en scène de nos deux pays de pouvoir entreprendre des films plus importants avec des moyens plus étendus. » La cabine du cinéma "MODERNE" d'ALBI (Tarn) va être entièrement modernisée. Monsieur AIN vient de choisir les projecteurs "ACTUA-C0L0R" et l'ensemble sonore "SYMPH0NIC 20" des Éts CHARLIN. M. G imenez, agent Charlin de Toulouse effectuera l'installation.