La Cinématographie Française (1952)

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0i IA ciNÉMATOORAPHit FRANÇAISE UN POINT D'HISTOIRE L'ANCÊTRE DU PARLANT VA AVOIR 50 ANS par G. PEJOB LE film parlant, tel que nous le connaissons maintenant dans l’Exploitation commerciale, n’a guère plus de 25 ans (cf. Cinémato n° 1475) ; mais, dès le début de l’invention et de l’exploitation commerciale du cinéma, des essais turent tentés pour faire « parler ; le film Déjà, en 1879, Edison tenta la chose sans succès en Amérique ; puis, un peu plus tard en France, Léon Gaumont, Méliès, Pathé, etc., firent de nombreuses expériences de « chronophotographie », ainsi qu’on appelait alors le cinéma sonore. Une expérience publique d’exploitation commerciale fut même tentée en 1898. à I’Olympia de Paris avec emploi de récepteurs téléphoniques pour l’audition. Les recherches de synchronisation entre film et rouleau de phonographe (plus tard, disque) donnèrent des résultats pratiques appréciables qui permirent de présenter avec succès à l’Exposition de 1900, au stand « Photo-Cinéma-Théâtre », des enregistrements filmés d’acteurs célèbres comme Sarah Bernhardt, Coquelin, Mounet-Sully, Féraudy, etc., dans des scènes tout particulièrement typiques de leur talent. Mais les difficultés à surmonter étaient grandes et les « visions filmées » de ces grands artistes ont plus une valeur de documentation que d’expression artistique. L’inventeur français, Léon Gaumont — à qui le Cinéma doit beaucoup — présenta sur le marché, en 1902, des films synchronisés (film et disque) , appelés alors « phonoscènes » et son appareil correspondant, le « chronophone ». Illlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll rJ)(ou&elle& ANNA PERPIGNAN 2.389.000 Fr. DIJON 1.894.225 Fr. des résultats qui se passent de commentaires. L’idée travaillée par Gaumont et ses ingénieurs en revient partiellement à Paulus, qui demanda alors à Méliès de trouver le moyen de relier entre eux le mouvement du film et la parole du rouleau (puis du disque) . Le microphone était encore inconnu à ce moment-là et la réalisation devait se faire en deux étapes et à proximité des appareils : a) L’acteur dictait ou chantait son rôle dans le phonographe, sans qu’il y ait de photographie filmée ; b) Le phono restituait paroles ou chant pendant que l’acteur suivait le discours en faisant les gestes appropriés et l’appareil de prise de vues cinématographiait l’acteur. La vitesse du phono n’étant pas toujours uniforme, c’était donc le film qui était assujetti au rouleau ou disque. Plus tard, le film et le disque furent enregistrés en une seule fois, à distance, grâce à la découverte du microphone. Le premier enregistrement officiel du genre fut présenté par Léon Gaumont à la Société Française de Photographie à Paris, le 7 novembre 1902. C’était un portrait parlant de luimême, en somme « l’ancêtre du parlant actuel » ! Ensuite, on put voir plusieurs scènes de Paulus (naturellement), de sketches de Gali paux, des chansons d’Yvette Guilbert, des airs de « Carmen », des « 28 jours de Clairette », etc., et même « La Robe », de Manuel. L’amplification des sons était obtenue... par le moyen de l’air comprimé. Le stylet reproducteur du phonographe agissait sur une soupape lâchant un jet d’air comprimé. Les intermittences de ce jet reproduisaient assez fidèlement les fréquences musicales de la soupape, de sorte que le son émis par l’arrivée de l’air dans un cornet spécial reconstituait la note correspondante avec son timbre particulier. L’intensité variable du son était obtenue selon la pression fournie plus ou moins généreusement au jet d’air comprimé... L’invention de Léon Gaumont fit école et de nombreux chercheurs comme Couade et Gentilhomme chez Pathé, Gibls chez Raleigh, etc., s’intéressèrent à l’idée du « Chronophone » ; ils y apportèrent divers perfectionnements mécaniques ou électriques pour l’enregistrement et pour le déroulement (mouvements d’horlogerie accouplés sur moteur électrique, moteurs actionnés par alternateur de courant triphasé, image repère pour départ devant fenêtre de l’appareil de projection, etc.). A l’Exposition de Bruxelles en 1910, Léon Gaumont présenta un enregistrement à distance et le 27 décembre 1912 (15 ans après la séance Lumière dans le sous-sol du Grand Café de Paris), il montrait à l’Académie des Sciences un portrait parlant du professeur d’Arsonval avec le procédé Gramophone Gaumont. Le Gramophone ou haut-parleur était placé derrière l’écran, tandis que le film se trouvait en cabine, à l’autre extrémité de la salle, avec liaison électrique. Les procédés d’enregistrement allaient en se perfectionnant avec l’utilisation du microphone, puis avec l’invention de la lampe triode de Lee de Forest ; il y eut même des projections en couleurs par procédé bichrome et trichrome, mais les procédés modernes permettant la réalisation du véritable film parlant ne furent mis en application qu’en 1926 et 1927 en Allemagne, par Tri-Ergon et Tobis Klangfilm et aux EtatsUnis par Warner Bros, et Western Electric. On en connaît à présent tout le succès et toutes les qualités. Cependant, il nous a paru intéressant d’essayer de faire ressortir en quelques lignes les efforts réalisés et les résultats obtenus en France dans l’esprit « cinéma parlant », dès le début de l’exploitation de la merveilleuse invention des Frères Lumière. — G. Dejob. LA PAGE CI-CONTRE » BIENTOT EN GRANDE EXCLUSIVITÉ GAUMONT-PALACE LE BERLITZ LE COLISÉE PIERRE FRESNAY RAYMOND ROULEAU lOCÏfUR SCHWEITZEI D APRÈS LA PIÈCE DE GILBERT CESBRON SCÉNARIO ET DIALOGUES DE H. ANDRÉ LEGRAND et ANDRÉ HAGUET RÉALISATION DE ANDRÉ HAGUET avec JEAN DEBUCOURT (Sociétaire de la Comédie Française) ANDRÉ VALMY et JEANNE MOREAU DIRECTEUR DE PRODUCTION GEORGES BERNIER ★ PRODUCTION ET VENTE A L’ÉTRANGER : NORDIA FILMS, 30, rue de Condé, Paris-6° Tél. : DANton 03-30 ★ EN DISTRIBUTION : GRANDE RÉGION PARISIENNE, LILLE, STRASBOURG, AFRIQUE DU NORD : COCINOR, 12, rue de Lubeck, PARIS COPernic 54-60 LYON : LYON-CINÉMA MARSEILLE : HÉLIOS-FILM BORDEAUX : FRANCE-DISTRIBUTION BELGIQUE : ATOS FILM SUISSE : GAMMA-FILM