La Cinématographie Française (1952)

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II xxixxxxxxxxxxxxrTTTXXXXXXXXXxr LA ciNÉMATOCRAPHÎE FRANCAiSE xxxxxxxxxxxxxxxrxxxxxxxxxxxxxx pi Equipe de contrôle et mixage des vues prises par quatre caméras de télévision, installée sur le balcon du hall du Palais du Lido. Les appareils sont ouverts. On distingue au fond les écrans de contrôle sur leur face postérieure. Assemblage en série de projecteurs R.C.A. PT-100 pour projection télévision sur grand écran de cinéma. d'un nouveau tube mettent pas de réaliser facilement des projections collectives pour des groupes réellement nombreux. Les problèmes techniques et même scientifiques posés par la projection instantanée sur écran cinématographique normal étaient complexes et difficiles et ils sont restés longtemps sans connaître leur solution complète. En effet, les images télévisées, se formant sur la paroi en verre d’un tube cathodique spécial, ne peuvent avoir, normalement, une luminosité suffisante pour être projetées avec les moyens optiques courants employés dans la cinématographie. Divers moyens, ou artifices, imaginés successivement, ne constituaient qu’une solution indirecte. Le système du « Film intermédiaire » à développement ultra-rapide (40 à 50 secondes) est l’une de ces solutions ; on sait que l’image télévisée est fournie par un film de 16 mm. enregistré, développé, fixé, séché en un temps minime et immédiatement projeté sur l’écran par un projecteur cinématographique. Il constitue un procédé compliqué, un peu onéreux, mais qui conserve une valeur, par exemple si l’on doit retarder la projection dans la suite d’un spectacle, cas évidemment fréquent. Mais c’est, bien entendu, le perfectionnement du principe fondamental de la télévision qui restait à l’ordre du jour des chercheurs et des savants : à savoir la projection directe, par des moyens optiques, de l’image produite sur l’écran fluorescent du tube cathodique. L’obstacle principal consistait en ce que l’intensité lumineuse de l'image télévisée ne pouvait dépasser une certaine intensité, sous peine de destruction rapide de l’écran fluorescent lui-même. Très vite, si l’on voulait augmenter puissamment la luminosité de l’image télévisée sur l’écran du tube cathodique, il fallait recourir à des tensions électriques très élevées (de 50.000 à 100.000 volts), lesquelles provoquent un véritable bombardement électronique de l’écran cathodique, avec production de rayons X. entraînant sa désintégration rapide. Or, cet obstacle vient d’être levé par la création, aux Etats-Unis, par les Laboratoires R.C.A., Le cinéma-théâtre "CONCORDIA" de TOURCOING (Nord) est équipé avec projecteurs "ACTUA-C0L0R" et chaîne "ACTUA-S0N0R" CHARLIN Monsieur BEUQUE a confié l'installation à Monsieur Monnom, agent Charlin de Lille. cathodique de conception nouvelle, pouvant fonctionner, sans dégradation du tube, sous 80.000 volts. Monté sur projecteur spécial, doté d’un système optique de Schmidt, dont le miroir réfléchissant mesure 70 cm. de diamètre avec lentille correctrice de même diamètre, ce nouveau tube cathodique à très haut rendement Amplificateurs et contrôle à la réception dans la cabine de projection du cinéma « Rossini ». Leur encombrement est faible et le courant utilisé moindre que celui des arcs. lumineux permet la projection de l’image télévisée directe sur les plus grands écrans cinématographiques normaux, atteignant 9X7 mètres. On a pu constater que la luminosité de l’image et sa valeur spectaculaire sont comparables à celles de l’image cinématographique normale. L’installation réalisée à Venise comportait les éléments suivants : dans le Palais du Cinéma, au Lido. la Radiodiffusion italienne (concessionnaire exclusif de services de télévision en Italie), avait installé un ensemble technique pour la prise directe, avec quatre télécaméras, de « reportages d'actualité » (interviews-minute, et même menus sketches...) , dans le grand hall du Palais — et parfois dans la salle même — parmi le public, avant le commencement du spectacle. Ces prises de vues, dosées et mixées grâce à un équipement électronique installé sur le balcon du hall d’entrée, étaient instantanément transmises, au moyen d'un double relai hertzien à micro-ondes (relai vidéo-Lido-Venise) , au Cinéma Rossini (qui venait d’être reconstruit et décoré avec somptuosité). C’était ainsi la première démonstration d’un véritable Téléjournal dans une salle de cinéma fonctionnant normalement. Ces projections avaient lieu chaque soir, de 21 h. 45 à 22 h. 30, devant une salle comble... ; l’annonce en était affichée dans la ville, et la presse vénitienne leur faisait un large écho ; le programme cinématographique proprement dit encadrait les démonstrations télévisées. Les deux relais hertziens (un de réserve), fonctionnaient sur une fréquence de 2.000 à 7.000 mégacycles, soit sur 15 cm. et 4 cm. environ de longueur d'onde. Au Rossini, le projecteur, disposé sur la rampe du balcon, apparaissait comme un bloc de dimensions réduites. La distance à l’écran était de 22 mètres. L’image, non seulement couvrait la surface entière de l’écran (8 mètres de base), mais même elle en débordait de 40 à 50 cm. les limites ! Cet écran, en outre, était l'écran normal plastique perforé du Rossini ; on n’avait pas été obligé, comme il se fait presque toujours en pareils cas, de remplacer l’écran cinématographique par un écran spécial « directionnel» pour accroître artificiellement la luminosité de l'image. Dans la cabine, les techniciens de la Cinemeccanica, de Milan, peu nombreux, dirigé; par l’ingénieur Keen, de la R.C.A., surveillaient sans fièvre les organes électroniques du rack de contrôle. De cette manifestation, il ressort un certain nombre de considérations positives. D’abord, l’ensemble de l’installation a été montée, au Palais du Festival, du Lido, et au cinéma Rossini, à Venise, en quelques jours, pendant la période même du Festival, par les soins de la R.A.I. et de la Cinemeccanica, — déjà responsable de l’ensemble des installations cinématographiques du Festival, comprenant quelque quinze appareils de projections cinématographiques, en plus de ceux de la grande salle du Palais. Monsieur PEYROT de BELPECH (Aude), rééquipe sa salle du REX. La fourniture du matériel de cabine a été confié à Monsieur Gimenez, agent CHARLIN de Toulouse. TECHNIQUE ET MATÉRIEL