La Cinématographie Française (1952)

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LES FAITS DE LA SEMAINE MANŒUVRES TACTIQUES AUTOUR DE LA LOI D'AIDE 5 Il nous apparaît parfaitement inutile de publier dans leur état actuel les textes, aussi longs que fastidieux, des projet de loi, propositions de loi eu rapports des uns ou des autres parlementaires cogitant sur le renouvellement eu la refonte de la Ici d’aide à l'industrie cinématographique. Tous ces textes n'auront d’intérêt, peur 1rs professionnels, que lorsqu’ils seront définitivement votés par l’Assemblée nationale, ce qui ne semble pas devoir être très prochain. Depuis un an bientôt, chacun croit devoir s'agiter et 1rs plus remuants, ccmme à l’or PROMOTIONS ET NOMINATIONS DANS LA LÉGION D'HONNEUR Par décret en date du 22 octobre 1952, portant nomination dans l'Ordre de la Légion d’Honneur, le Ministère de l’Education Nationale a promu au grade d’Officier MM. Auric (GeorgesAbel-Louis), compositeur de musique; Chabanne (Jacques), auteur dramatique; Domergue (Jean-Gabriel), artiste peintre; Dussane <Béai trix), professeur au Conservatoire d'Art dramatique, ex-sociétaire de la Comédie-Française ; Obey (André), auteur dramatique. Par ailleurs, sont nommés Chevaliers ; MM. Ducreux (Louis), auteur dramatique; Dulud (Michel) , auteur dramatique ; MaximeFabert, artiste dramatique, directeur de la Comédie Wagram ; Oettly (Paul-Emile), artiste dramatique, metteur en scène; Ros;i (Tino), artiste lyrique, pour sa coopération bénévole à de nombreuses œuvres de bienfaisance ; Vidalin (Robert), artiste dramatique. Ces quelques noms sont extraits d'une longue i liste de récipiendaires, parue au J. O. du 28 octobre 1952, comprenant de nombreuses personnalités des Lettres et des Arts. Des chiffres Qui parlent PREMIERS RÉSULTATS DU FILM LE FRUIT DÉFENDU PARIS : GAUMONT-PALACE COLISÉE LE BERLITZ 281.513 entrées 78.478.093 Frs METZ î LE PALACE 2.289.805 Frs LE MANS : FRANÇAIS 1.197.380 Frs BOULOGNE : KURSAAL 1.600.000 Frs dinaire, ne sont pas les plus sérieux. Nous nous contenterons donc de donner un bref aperçu de l’évolution des faits, sans vouloir nous egarer dans les manoeuvres de couloirs que nous n'ignorons pas mais qui sont inspirées par des considérations où l’intérêt général de l’industrie passe certainement à l’arrière-plan. La Commission de la Presse de l’Assemblée nationale, bien qu’ayant décidé de voter le rapport de la sous-ccmmission d’enquête présenté par M. Lanet, dans sa séance du 24 octobre, a remis ce vote au 5 novembre en demandant quelques modifications de détails, d’ordre grammatical la plupart du temps. On remarquera, n.cn sans étonnement, que lors de la lecture de ce rapport, la Commission avait « félicité les membres de la sous-commission et son rapporteur pour l’important travail d’information, d'analyse et de critique, et des propositions de synthèse contenues dans le rapport », et que présentement la même commission hésite à se prononcer. La sévérité du rapport inquiéterait-elle certains parlementaires et les services ministériels ? Cela ne semble pas impossible si l’on considère que « depuis trois ans ces services auraient dû voir ce qui est aujourd'hui rendu public, et y remédier ». Comme on le voit, cette délicate « cuisine » politique à des fumets malodorants. Laurent OLLLVIER. ♦ C.A.P. de PROJECTIONNISTE obligatoire en Janvier 1953 Le Centre National de la Cinématographie communique : A la date du 16 octobre 1952, le Ministre de l'Industrie et du Commerce a signé l’arrêté suivant relatif au C.A.P, d’opérateur-projectionniste : ARRETE : Article premier. — A compter du 1er janvier 1953, nul ne pourra exercer en qualité d opérateur-projectionniste de spectacles cinématographiques, s’il n’est titulaire du certificat d’aptitude professionnelle créé par arrêté du 6 juillet 1948. Art. 2. — Par dérogation aux dispositions de l'article premier du présent arrêté, et jusqu'à une date qui sera fixée par décision réglementaire du Directeur général du Centre National de la Cinématographie, des autorisations exceptionnelles d'emplois pourront, être accordées aux candidats à la spécialité d’opérateur-projectionniste qui, sans être titulaires du certificat d'aptitude professionnelle, justifieront d’une connaissance suffisante des règles de sécurité, ainsi que de leur aptitude professionnelle à l'emploi considéré. Art. 3. — Les autorisations seront délivrées par le Directeur général du Centre National de la Cinématographie, sur avis d’une Commission paritaire dont la composition sera fixée par décision reglementaire du Directeur général du Centre National de la Cinématographie. Art. 4. — Le Directeur général du Centre National de la Cinématographie est chargé de l’application du présent arrêté. Fait à Paris, le 16 octobre 1952. Pour le Ministre de l’Industrie et dui Commerce : Le Directeur du Cabinet, signé : A. Roux. SEMAINE FRANÇAISE A MADRID C'est du 3 au 8 novembre qu’aura lieu à Madrid la Semaine du Film français organisée par Unifrance Film. Au cours de cette manifestation, huit films français inédits en Espagne seront présentés, soit en séances publiques, soit en séances privées. Les films retenus sont, dans l'ordre de projection, les suivants : Fanfan la Tulipe. Jeux Interdits, Les Casse-Pieds, Sans laisser d’adresse, Barbe-Bleue, Nous sommes tous des Assassins, Sous le Ciel de Paris, Les Belles de Nuit. Les projections auront lieu au cinéma Callao, l’une des principales salles de la capitale espagnole, située en plein centre de Madrid. D’autre part, la Commission mixte prévue par les accords commerciaux franco-espagnols, se tiendra à Madrid au cours de la « Semaine du Film français ». LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE Gaby Mcrlay, Aimé Clariond et Mary Marquet dans une scène du film FOYER PERDU, qui sortira prochainement à Paris. (Cliché Lux Films.) CHARLES CHAPLIN est arrivé mercredi à Paris Précédé d’une énorme publicité rédactionnelle et photographique qui couvre tous les journaux français depuis plus d'un mois, Charles Chaplin venant de Londres est arrivé à Paris mercredi dernier. C’est l’avion — et non le train comme il en avait eu l’intention — que « Chariot » avait emprunté pour effectuer son voyage. A Orly même, une foule compacte de photographes, journalistes et curieux l’accueillit avec enthousiasme. Puis ce fut, le soir même, la conférence de presse « sur invitation », qui avait été annoncée dans toute la presse. Environ trois cents journalistes français et étrangers se prenaient pour acclamer Charles Chaplin et l'entendre dire : « C’est vraiment une grande joie pour moi d'être de retour dans la belle France... J’ai quelque appréhension sur l’accueil que vous ferez à mon film ; ce n’est pas un film muet, donc pas universel comme tous ceux que vous avez aimés, mais j'espère qu’il vous plaira... Mon prochain film ? Vous y pensez déjà, moi aussi, mais je sais peu de chose sur lui. Je voudrais seulement que sa vedette soit New York. Je n’ai pas l’intention de reprendre le personnage de Chariot, Roosevelt a tué le Petit Homme (!), mais si je trouve un jour un sujet qui me permette de le transporter dans la vie moderne, peut-être ressuscitera-t-il. » A l'issue de cette conférence de presse, Carlo Rim, président de la Fédération Internationale des Auteurs de Films, et André Lang, président de l'Association française de la Critique de Cinéma, annoncèrent à Charles Chaplin qu’il venait d'être promu Officier de la Légion d’Honneur. « Ce qui fait, ajouta Carlo Rim, que vous ne pourrez bientôt plus venir en France, à moins que l’on ne crée une nouvelle décoration, puisque en 1924, lors de votre premier voyage, vous avez reçu les Palmes académiques et qu’en 1931, vous avez été nommé Chevalier de la Légion d’Honneur. » Mercredi soir, à l’Elysées, M. le Président de la République, sa famille et ses proches, ont assisté à une projection de Limelight et, le lendemain, au Biarritz, c’étaient les membres des Associations de la Critique de Cinéma et des Auteurs de films qui avaient ce privilège, avant de recevoir le plus célèbre cinéaste du monde dans les salons du Criton Club, en présence de la presque totalité des grands réalisateurs français, des scénaristes et des compositeurs de musique (Chaplin, on le sait, est aussi musicien). Le lendemain même, vendredi, Limelight sortait en exclusivité dans quatre grandes salles parisiennes. Aucun gala n’a précédé cette sortie, mais le premier soir, les Artistes Associés avaient invité au Marignan des personnalités officielles : M. Pinay, président du Conseil ; André Marie, ministre de l’Education nationale ; André Cornu, sous-secrétaire d’Etat aux BeauxArts ; M. Flaud, directeur du C.N.C., les ambassadeurs des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, etc. — P. R.