La Cinématographie Française (1952)

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Voici d’ailleurs quelques-uns des chiffres cités par les auteurs : Eastmann-Color, négative 110 positive 200. Dupont Color positive 180 env. Ferrania Color, négative 120 Agfa Color négative 80 positive 100 Agfa Color invers. 125 environ Gevacolor, sans spécification. 120 environ Telcolor négative 120 Le pouvoir résolvant des films en couleurs d'autres types n’est pas supérieur. La superposition à la tireuse, de trois ou deux images, introduit des aberrations, telles la diffusion et une tendance plus ou moins grande à un défaut de superposition. La question de pouvoir résolvant (que les praticiens traduisent finesse de l’image), est moins importante qu'on serait tenté de le croire. En fait, pour le moment, presque tous les procédés de couleurs sont, sur ce point, inférieurs aux films en noir judicieusement développés avec un révélateur grain fin et tirés sur une pellicule dite à grain fin. LA CINÉMATOGRAPHIE FRANCAÎSE ( Y i COMPARAISON DES DIVERS PROCÉDÉS Les procédés soustractifs par réimpression, genre Technicolor, ont leurs possibilités limitées en raison des défauts d'ordre optique ou mécanique dus à la réimpression même. Les procédés par copulants diffusent dans leurs couches superposées et de plus, le colorant formé est en augmentation notable de diamètre sur le grain d’argent qui lui a donné naissance. Les définitions de mires obtenues sur film en noir avec certains objectifs modernes, sont de loin supérieures à celles que dans la majorité des cas on obtient avec les films en couleurs. Sous réserve d’une projection impeccable, il n’y a pas lieu de s’alarmer, car l’expérience montre que même pour des projections de grand diamètre, le spectateur n’est pas incommodé. Il est cependant nécessaire d’éviter le placement de spectateurs trop près de l’écran. Les firmes Agfa, Ansco, Dupont de Nemours, Ferrania, Gevaert, Kodak, fabriquent des pellicules négatives, positives, inversibles par copulants. Les firmes Chimicolor, Cinécolor, Technicolor, etc., utilisent les procédés par sélection trichrome. Si l’on compare les deux types de films, on voit que les avantages et inconvénients de l’un et l'autre se compensent, bien qu’il semble que les procédés par copulants soient d’un emploi plus facile. QUAND LES VAUTOURS NE VOLENT PLUS, avec Dinah Shéridan et Anthony Steel. (Cliché Gaumont.) proximative, de leur remplacement n’est pas prévisible, les demandes en pellicule couleurs étant de loin supérieures aux possibilités de fabrication. Le procédé Technicolor n’est autre que la pinatypie de Léon Didier, mis au point chez la firme allemande Meister, Lucius, Bruning, à Francfort-sur-le-Mein. Le processus de ce procédé est issu lui-même des travaux de Poitevin, c’est-à-dire repose sur les propriétés d’une gélatine imprégnée de bichromate de potasse ou d’ammoniaque d’accepter ou de refuser un pigment après insolation. Si l’on impressionne un cliché négatif sur une gélatine bichromatée, et qu’après élimination du bichromate, lavage et séchage, on passe à sa surface un rouleau d’encre d’imprimerie, l’encre prend dans les creux (ombres) et ne prend pas dans les parties gonflées (blancs). Si au lieu de mettre de l’encre d’imprimerie, on met le cliché dans un colorant, le colorant est absorbé par les parties gonflées et n’est pas fixé dans les ombres, ce qui signifie qu’un négatif donnera finalement lieu à un négatif. Il faut donc, dans le cas d’utilisation d’un colorant, utiliser un positif pour effectuer le tirage (Technicolor). De trois négatifs trichromes, on tire trois positifs en noir, et avec ces trois positifs on effectue trois tirages sur une pellicule sans argent sensibilisée dans un sel de bichromate. En définitive, les procédés par copulants doivent dans l’avenir l’emporter, car ils ne nécessitent pas d’appareil spécial de prise de vues, la sélection y est automatique et ne donne pas lieu à la manipulation compliquée de trois négatifs, de tirages spéciaux, etc. Il a été proposé de reporter sur films copulants d’autres procédés. Tels, par exemple, le Rouxcolor et le Keller-Dorian, tous deux procédés additifs. Le premier est à images de sélection séparées suivant le processus connu de ce procédé. Le second, du type lenticulaire, ne donnant qu’une seule image, peut être utilisé en extrayant les monochromes et en les reportant sur films couleurs à copulants. On peut aussi, directement par tirage optique, supprimer la trame du lignage et procéder à des corrections concernant l’équilibre des trois couleurs. Cette méthode lenticulaire, essayée, est viable et permettrait, dans une large mesure, d’éviter les pertes de saturation. A noter que l’extraction d’un film lenticulaire des trois monochromes autorise le report sur procédé genre Technicolor. Remarquons que le procédé lenticulaire facilement reproductible et bon marché, peut à lui seul donner la solution du cinéma des couleurs. Maintes objections élevées contre ce procédé, ne tiennent pas à un examen rigoureux. OBSERVATIONS SUR LE TECHNICOLOR En l’état de la science cinématographique, on peut considérer les procédés soustractifs, type Technicolor, comme des succédanés d’un grand intérêt, mais qui ne subsistent que parce que les conditions de leur remplacement par des procédés plus logiques ne peuvent encore être industriellement remplies. La date, même ap Après impression derrière les négatifs de sélection, on obtient trois matrices qui seront colorées respectivement en bleu, en jaune, en rouge. Ces trois matrices seront ensuite décalquées et superposées sur un film simplement gélatiné. Un point important est d’empêcher la diffusion des colorants dans la couche gélatinée. Divers moyens ont été conseillés pour atteindre ce but. La durée de contact entre chaque matrice colorée et le film support réceptionnaire étant long, une machine spéciale, décrite il y a quelques années dans le « Journal of Motion Picture Engineers » (S.M.P.E.), édité à Rochester, assure un contact prolongé et une superposition parfaite des trois images colorées. L’utilisation des sels de bichromate, en dehors du fait que la sensibilité de l’émulsion est relativement faible, se heurte à cet autre fait que cette sensibilité est fonction de données hygrométriques d’un contrôle délicat. Un laboratoire de tirage pour ce procédé constitue donc une usine difficile à mettre et à entretenir au point, si l’on veut obtenir des résultats tels que ceux connus. Si le principe du procédé est dans le domaine public, il n'en subsiste pas moins que des brevets d’application protègent les moyens de réalisation. OBSERVATIONS SUR LE CHIMICOLOR La différence entre ce procédé et le Chimicolor, également inventé par Léon Didier, réside essentiellement dans ce qu'avec ce dernier procédé on imprime, sur les deux côtés d’un film bi-pack à émulsion positive, des négatifs du bleu et du rouge. Ces deux images sont mordancées avec le ferrocyanure. Les sels d’argent transformés adsorbent (fixent), pour chacune ” X2XXXXXXXXXXXXXZXXXXXXXXXXXXXT des deux faces, l’une un colorant bleu, l’autre un colorant rouge. Après lavage et séchage, la bande est passée dans un bain de bichromate, et après séchage est impressionnée sous un positif de l’image des jaunes. Un lavage suit, et le côté où est impressionnée l’image jaune est mis en contact avec un colorant jaune. Le procédé, on le voit, simplifie de beaucoup les opérations et manipulations qui étaient nécessaires dans le procédé Technicolor. Le choix des colorants des images bleues et rouges est tel que leur altération ne soit pas possible lors de la sensibilisation dans le bichromate. Tel qu’il est, le procédé Chimicolor, s’il disposait du matériel permettant une tentative industrielle sur grande échelle, donnerait satisfaction. OBSERVATIONS SUR LES PROCÉDÉS A RÉSEAUX Quant aux procédés additifs à réseaux colorés réguliers, ou irréguliers, ils ont été, tout d’abord, abandonnés pour le cinéma, les réseaux trop grossiers donnant un pastillage coloré sur l'écran. Actuellement, une société française, Mondiacolor, réalise par pinatypie des réseaux réguliers d’une finesse assez grande pour que le défaut de pastillage soit négligeable. Les réseaux réguliers colorés, tels le Dujaycolor (Illford), de par leur fabrication imprimée, ne pouvaient atteindre le nombre d’éléments au millimètre, suffisants pour ne pas être perçus sous fort grossissement. Dans ce genre de procédés, la densité des éléments colorés (filtres) détermine la saturation des images et il existe un compromis à adopter pour l’obtention d’une saturation suffisante et une absorption minimum de lumière de projection. Il faut tenir aussi compte, que, depuis la vulgarisation des arcs, dits haute intensité, avec lesquels un spectre continu se superpose à un spectre de raies, et où le rendement quantique du flux lumineux a été augmenté dans de fortes proportions, les conditions d’absorption des réseaux colorés ne constituent plus un obstacle insurmontable. DANS LA PRATIQUE Qu’un procédé soit additif ou soustractif, il faut, par comparaison à un film ordinaire de densités moyennes une plus grande quantité de lumière si l’on veut obtenir une projection agréable à regarder. C’est-à-dire que, théori 1 quement, un procédé additif, dans lequel on superpose un filtre et une image noir et blanc, I exige une plus forte augmentation du flux lumineux qui la traverse, comparativement à une image soustractive, formée uniquement de pigments filtres sans superposition d’une image argentique. Mais la discussion sur ce point reste encore ouverte, car entrent en ligne des phénomènes physiologiques de vision non négligeables. Du point de vue de l’exploitant, le procédé le plus simple à projeter obtient la préférence. Ce n’est cependant pas là un dogme intangible, puisque des procédés additifs ont déjà été exploités. Quant aux procédés additifs à images séparées, genre trichromie Ducos du Hauron, ils ont du point de vue cinématographique l’inconvénient des procédés issus de leur ancêtre, le Berthon-Audibert. Les images du point de vue couleur sont excellentes, mais leur difficulté de projection pour les grandes surfaces est bien connue. Sous la condition qu’on ne joue par sur les mots et qu’on ne leur attribue pas des qualités optiques qu’ils ne peuvent avoir, ces procédés peuvent être utilisés pour le report sur procédés à copulants. Une des conditions, souvent négligée pour le développement du négatif, est la référence à une sensitométrie déterminée au préalable. Quant à la question de parallaxe d’espace, elle peut ne pas être trop gênante, bien qu’il faille reconnaître que la parallaxe ne peut être supprimée réellement que sur le plan de mise au point. Le tirage de report se fait sur une tireuse optique, et le repérage des trois monochromes à l’aide d’une lunette spéciale. Tout comme dans un report de film lenticulaire, il est possible d’apporter des corrections en agissant sur les filtres et les temps de pose de chacune des trois images positives. TECHNIQUE ET MATÉRIEL