La Cinématographie Française (1952)

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TTTTTTTYTTTTTTTTTTTYTTTTTTTTYY » LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE le son DU MICRO A L’AUDITEUR On se plaint encore beaucoup de la question du son en projection et cet état de choses n’est pas particulier à la France. Dans les grandes villes où les postes sont surveillés, où un projectionniste de métier veille cur un matériel souvent contrôlé par un spécialiste, il n’y a pas trop à se plaindre. Encore y a-t-il lieu de faire des réserves. Les techniciens de l’enregistrement et le contrôle technique, trop rarement consultés, le savent puisque des films pour lesquels l’enregistrement est de qualité sont formellement critiqués, ce qui est curieux, par des gens de métier. On a vu des bandes dont les fréquences accusaient une déformation visible à l’œil nu, dont le développement avait été incorrect et pour lesquelles les techniciens s'attendaient au pire, leur valoir au contraire les compliments du compositeur et du réalisateur. Il est remarquable de voir comment un son est interprété. Un technicien s’apercevra immédiatement d’un faible accroissement de la déformation et d’une mauvaise adaptatoin de la courbe de réponse. Un musicien s’en aperçoit, en général, bien uprès l’ingénieur du son, mais, par contre, se hérisse à la moindre variation de vitesse du défileur d’enregistrement, fut-ce d’un quart de ton. On sait que la fréquence du secteur électrique est de 60 aux U. S. A. et de 50 en Europe. En France, il fut un temps où la fréquence oscillait en hiver entre 47 et 49 pour se fixer vers 49 en été, sans jamais atteindre le chiffre de 50 fixé par le cahier des charges de vente du courant au consommateur. Ce fait entraîna d’ailleurs des protestations des réalisateurs de musique dont nombre se fâchaient lors de l’écoute de leurs bandes. L’apparition du magnétophone, sous certaines conditions d’emploi, contribue grandement à Les procédés copulants marquent-ils un stade définitif ou un stade provisoire ? Du point de vue cinématographique, ces procédés, de par les résultats qu’ils donnent, semblent assurés d’une longévité suffisante pour amortir les frais énormes nécessités pour leur mise au point. L’examen des brevets qui, chaque année, paraissent dans le monde laisse croire à leur remplacement par des procédés à impression directe sans réseaux, sans triple couches ni copulants améliorer la qualité du son. Le jour où les studios pourront engager les fonds nécessaires à la correction acoustique de leurs locaux d’enregistrement, les querelles suscitées par la qualité disparaîtront. Il faut aussi toujours considérer ce qu’il est convenu d’appeler, tant à l’enregistrement qu’à la projection, la chaîne de l’installation sonore. Dans le premier cas, le début de la chaîne est le microphone ; dans le second cas, la fin est le haut-parleur. Ce sont, peut-on dire, deux dispositifs inverses, l’un capte, l’autre restitue, mais ils ont des points communs, notamment celui d’être rarement satisfaisants, si l’on exige d’eux des critères de haute qualité. On a fait observer que l’acoustique de nombre de salles est si défectueuse qu’il est superflu de se tracasser pour la qualité finale ! Partant de ce raisonnement, on est amené à dire que : 1° La plupart des spectateurs, surtout au delà de quarante ans, sont dans l’impossibilité d’entendre au-dessus de 8.000 p.s. ; 2° Beaucoup ne discernent rien au-dessous de cent. La bande passante pour nombre d’entre eux allant de 2 à 300 à 8.000 maximum ; 3° La radio leur a déformé l’entendement musical. Le cinéma sonore est bon, comparé à la T. S. F. Les postes, par construction, ne donnant ni hautes ni basses fréquences ; 4° La seule qualité qu’exige le grand public est l’audibilité. Elle n’est pas si facile à obtenir, au but final de l’émission dans la salle, si bien corrigée acoustiquement qu’elle soit pour toutes ses places. Une des raisons principales de cet état de choses est imputable à certaines vedettes ou modestes acteurs qui boulent le texte, ou le confient à voix basse à leur propre personne, prétextant qu’à Hollywood c’est ainsi, ce qui est, au demeurant, une affirmation toute gratuite. Quelques années avant sa mort, Léon Didier et A. Thieuzard ont déposé le brevet de synchronie (colorants Diazoïques et Leucobases) . Les derniers essais avant la mort de Didier ont donné des images sur papier, les colorants étant incorporés dans un collodion et la gamme de couleurs allant du violet au rouge, en couleurs fixes à la lumière. Des brevets de grandes firmes de films montrent que celles-ci sont sur cette voie. A. -P. Richard. CARATÉRIST1QUES DES PROCÉDÉS DE COULEUR PROCEDES ADDITIFS 3 IMAGES SEPAREES : Trichromie sur une image film standard 35 mm. ! Berthon-Audibert, Realita, Francita, Bassany, Roux-Color : Prise de vues et projection avec un objectif spécial triple. Ce procédé se reporte sur film à copulant. 3 IMAGES SE SUIVANT . Longueur de 2 images standard 35 mm. Gaumont : Anciennes projections GaumontPalace, ingénieurs Hachel et Maréchal. Objectif de prise : 1 au centre, 2 demis de chaque côté avec leurs filtres dito projection. PROCEDES A RESEAUX COLORES REGULIERS : Dufay, plaque dioptichrome Guilleminot-Jougla. Paget (Angleterre), plaques. Iliford, Dufaycolor sur film standard 35 mm. Mondiacolor, sur film photo et film standard 35 mm. aux essais (réseau très fin), i Irréguliers : Plaques Lumière (réseaux grains de fécule colorés). Agfa : Usines Bayer-Film Leverkusen 1923, : essai non commercialisé. Lenticulaire : Keller-Dorian : Principe G. Lippmann. Réalisateur R. Berthon et A. Keller-Dorian. Exploité par Kodak pour le film amateur « Kodacolor ». Essais divers : Paramount-Fox (U. S. A.), Agfa : Exposition Paris 1937. ; Lenticulaire : Thomson : Thomson-Color report sur soustractif. PROCEDES SOUSTRACTIFS BI-CHROME : Hammburger. Technicolor débuts) . Cinécolor. Diverses firmes. De Cuvier-Hachel, Kalichrome de Combes. TRI-CHROME : Technicolor (Pinatypie de L. Didier appliquée au Cinéma) 3 décalques. Chimicolor, 2 mordances, 1 décalque pinatypique. Gasparcolor. Procédé en sommeil qui ressort. TRICHROME A COPULANTS Inversibles ou négatif positif. Origine Agfa. Travaux de Fischer et Homolka. Agfa-Wolfen, zone orientale. Agfa-Leverkusen zone occidentale. Ansco-Color, Ansco (U. S. A.). Dupont-Color, Du Pont de Nemours (U. S. A. Eastman-Color, Kodak (U.S.A.). Ferrania-Color, Ferrania (Italie). Gevacolor, Gevaert (Belgique). Illford-Color, Iliford (Angleterre) . Kodachrome, Kodak (France). Telcolor (Angleterre). Amateurs format réduit inversible seulement. Le procédé Eastman Color (négatif et positif) avec couches colorées faisant masques à l’intérieur de l’émulsion, sortira vraisemblablement en France au début du printemps 1953. III IIIIIIITIIITITIIIXIIIIïmiITI M. John Davis et le Général West, tous deux, managing director de la J. Arthur Rank Organisation, félicitent le capitaine pilote A. Mesgher, qui vient de les transporter avec son « Comète », en un temps record de Londres à Rome. D’autres déclarent avec candeur que c’est ainsi dans la vie, et sourient si on leur fait observer que le meilleur microphone est une oreille et non une paire et que cette oreille est dotée de caractéristiques que l’ingénieur, lui, connaît et avec lesquelles il doit composer. La chose se corse lorsque cette douce obstination à négliger les éléments de la technique provient du réalisateur, soit qu’il ne sache pas, soit qu’il ne veuille pas savoir, ou bien que pour ne pas susciter de drame il admette de piano, la volonté d’acteurs qui, parfois, ont la touchante attention de confier le texte à leur jabot. L'examen des photographies montre qu’en Angleterre, aux Etats-Unis et dans la grande majorité des studios étrangers, on admet fort bien que le microphone soit suspendu au bout d’une perche fixe, dite girafe, ce qui le met à l'abri des fantaisies de ceux qui n’ont pas la responsabilité de la qualité du son. La méthode française qui consiste à remplacer la girafe par un assistant baptisé de tous les noms, entre autres de celui de perchiste, n’est peut-être pas mauvaise en soi, mais elle oblige ingénieur et assistant à se munir d’une bonne dose de philosophie et à des miracles de diplomatie. Heureux encore lorsque le chef-opérateur n’emploie pas sur la caméra de prise de vues un projecteur à lumière dirigée, ce qui, dans ce cas, provoque inévitablement des ombres de nerche ou de micros sur le sujet. Pour avoir la paix, contenter tout le monde, l’ingénieur de son, las de tout, donne ordre à l’assistant de reculer le micro, ce qui donne pour résultat de capter un peu plus l’effet de hall, et. augmente le bruit de fond, l’amplification devant être plus poussée. Dans cette voie, on peut aller loin et l’on va souvent loin, car tous les défauts font cascade et se retrouvent lors des mélanges. Il ne reste plus, dès lors, pour ce qui est la partie production, qu’à accuser l’ingénieur du son, le procédé d’enregistrement, le studio, ou mieux, le laboratoire réceptacle de toutes les doléances. Il arrive souvent qu’un film soit reconnu bon au contrôle studio et laboratoire et que les services productions et distribution le refusent lcrs du premier examen dans une salle. On pourrait croire que la discrimination de la responsabilité soit facile à faire. Or, il n’en est pas toujours ainsi, il en est même rarement ainsi, le plus souvent (voir plus haut), la recherche de la responsabilité débute au laboratoire et va cheminant retrouver un des éléments précités. Bien souvent, les plaintes se localisent sur les bobines pair ou impair. Il saute aux yeux... ou plutôt aux oreilles... que l’on est en présence d’une panne accidentelle de projecteur, le plus souvent défaut d’une cellule ou de la lecture sur le tambour de lecture. Si l’ingénieur qui a fait l’enregistrement est présent, l’incident est promptement aplani ; s’il est absent, lui ou le technicien responsable, sont immédiatement mis en face de leur responsabilité. La qualité du son est plus qu’un argument de discussions, c’est le second élément technique de l’art sono-visuel qu’est le cinéma et il vaut bien qu’on y sacrifie quelques lances pour faire comprendre combien il est facile, par négligence, de le gâcher et de combien de précautions il convient de s’entourer pour en assurer le bon enregistrement et la bonne reproduction. — A.-P. Richard . TECHNIQUE ET MATÉRIEL