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La Cinématographie Française (1952)

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JSgjl LA ciNÉMATOGRAPHÎE FRANCAÎSE CRITIQUES DES FILMS 5 « Ier Novembre 1952 3 LA MINUTE DE VERITE (A.) Drame psychologique (120 mm.) Origine : Française. . Prcd. : Fr anco-London -Film-Cmes, 1952. Réal. : Jean Delannoy. Auteurs : Scén. orig. de J. Delannoy, H. Jeanson et Laudenbach ; disl. d’Henri Jeanson. Ch f-Opérateur : Robert Le Febvre. Musique : Paul Misraki. Décors : Serge Piménoff. Dir. de Prcd. : Léon Canel. Montage : James Cuenet. Chef-Opérateur du Son : P.-L. Calvet. Interprètes : Michèle Morgan, Jean Gabin, Daniel Gélin, Léa di Léo, D. Duranti. D. Clair, S. Paris, la petite Marie-France, D. Prêcheur, J.-M. Tennberg, J. Gérald, A. Chami. Première représentation (Paris) : 22 octobre 1952. CARACTERE. — Cet excellent film dramatique, le meilleur peut-être que nous aient donné Jean Delannoy et Henri Jeanson, traite un problème profondément humain, qui intéressé toutes les couches de la société : celui de l’Amour et du Mariage, ébranlé par l’Aventure, lorsque le Couple est parvenu au sommet de son existence, C’est le combat entre la morale et la logique ; c’est le cas psychologique qui rompt l’équilibre du ménage malgré les apparences. Film très prenant, intelligemment ccnçu et réalisé, relatant une histoire accessible à tous et magistralement interprétée par Michèle Morgan, Jean Gabin et Daniel Gélin. SCENARIO. — Médecin célèbre, Pierre (J. Gabin), et sa femme, Madeleine (M. Morgan), comédienne, s’apprêtent à fêter le dixième anniversaire de leur union. Mais ce soir-là, le Hasard conduit Pierre au chevet d’un jeune peintre, Daniel (D. Gélin), qui vient de se suicider, et Pierre découvre que le moribond a été l’amant de Madeleine. Rentré chez lui, où l’attend joyeusement sa femme, Pierre demande des explications. Et pendant toute la nuit, Madeleine raconte son aventure. Oui, elle a connu Daniel, mais celui-ci n’est devenu son amant que plusieurs années après qu’il le lui ait demandé. Elle aimait son mari et se refusait à le tromper. Mais celui-ci, absorbé par ses travaux, différent d’elle par son tempérament d’homme et par son caractère propre, ne l’a pas toujours comprise. L’affection a pris entre eux la place de l’Amour et ce dernier est né entre Made’eine et Daniel, rapprochés par leurs goûts communs, par leur conception relativement similaire de la vie. Mais Pierre, qui a eu une aventure passagère sans lendemain avec son infirmière <L. di Léo) et sur laquelle Madeleine a fermé les yeux malgré son indicible jalousie, est parvenu, sans même sans apercevoir, à reconquérir sa femme. Et celle-ci s’est refusée au divorce, le jour même de leur dixième anniversaire. Voilà pourquoi Daniel, trop sentimental, s’est suicidé. Maintenant, une page est tournée. Pierre et Madeleine ne se détestent pas ; ils s’aiment peut-être encore. La Vie continuera entre eux comme par le passé. REALISATION. — Il faut s’étendre sur le scénario pour comprendre les intentions des auteurs, — qui ont fait preuve d’une rare intelligence et d’une connaissance approfondie de la psychologie du Couple, — car réduit à sa seule et banale apparence de récit d’adultère, le sujet perd tout son intérêt. Les dialogues sobres, humains, émouvants, comptent parmi les plus remarquables d’Henri Jeanson. La mise en scène, sobre elle aussi, adroite, précise, concise, formant un tout homogène avec le sujet et les dialogues au point que pas une image, pas une phrase ne sont superflues, est soutenue par une technique étonnamment évocatrice qui s’estompe derrière l’action INTERPRETATION.— Michèle Morgan a certainement interprété là son meilleur rôle. Elle est toute féminité, émotion, sensibilité, intelligence, discrétion. Merveilleusement belle (et admirablement photographiée), elle RAYES DES VIVANTS (G.) Comédie dramatique (90 min.) Origine : Française. Prod. : Films Maurice Cloche 1952. Réal. : Maurice Cloche. Auteur : Scén. crig. de H. Danjou. Chef-Opérateur : Nicolas Hayer. Musique : Van Hcorebeke. Décors : Jean Douarinou. Dir. de Prod. : J.-C. Carlus. Montage : Renée Gary. Chef-Opérateur du son : R. Gauguier. Interprètes : Daniel Ivernel, Marthe Mercadier, Christiane Lénier, Dinan, I. Corday, A. Pasdoc, F. Chaumette, Cl. Maurier, J. Verrières, R. Legris, R, Van Mullen, G. Bourgeois, N. Coste. Première représentation (Paris) : 24 octobre 1952. CARACTERE. — Cette étude sociale est aussi un drame humain. Un coupable ayant payé sa peine, et tout particulièrement un récidiviste, peutil être « reclassé » parmi les autres hommes ? A cette question, Maurice Cloche répond en montrant des aspects de l’expérience tentée dans cet ordre d’idées par la justice française. Cette œuvre doit porter ses fruits et prévenir le délit, doit remplacer, punir dans les codes et légisTations futures. Une interprétation très homogène rend véridiques et sincères les personnages. SCENARIO. — Pierre Baupré (Daniel Ivernel), un récidiviste, bénéficie avec quatre camarades d’une expérience de reclassement. Grâce à l’assistante sociale (Irène Corday), Pierre trouvera du travail; sera rejoint par Isabelle (Christiane Lénier). Mais le retour de celle qui le poussa au mal, Marcelle (Marthe Mercadier), le mènera au bord du gouffre. Une opération chirurgicale fera de lui un être équilibré. Pour Pierre, l’avenir sera clément. REALISATION. — Maurice Cloche possède toute sa maîtrise, et marque ce film de sa personnalité quant au développement du sujet, de sa technicité quant à la forme de la réalisation. L'utilisation de décors réels dans la région de Lille confère à l’ensemble l’ambiance qui convient. Sans chercher au néo-réalisme académique et factice, il a voulu montrer un document, le situant sans concession dans le cadre le plus typiquement vrai. Des trouvailles techniques méritent tous les éloges par la perfection de leur réalisation. Les images de Nicolas Hayer, la musique de Van Hoorebeke sont excellentes. Le montage est rapide, le style vivant. INTERPRETATION. — Ce film révèle un acteur au jeu puissant, souple, nuancé : Daniel Ivernel. Visage expressif, traits vivants, il joue en profondeur. Il fait songer à Harry Baur. Christiane Lénier retrouve un rôle où elle est à son aise. Dinan, bon camarade sincère, a un jeu direct. Marthe Mercadier est la « fille » avec tous ses défauts, amorale et sensuelle. Claire Maurier une « respectueuse » bonne fille et bon cœur, donne un relief marqué à son personnage. Irène Corday fait une belle création en assistante sociale. Le reste de l’interprétation dont se détachent André Pasdoc. Chaumette, Antonv Carretier, est fort homogène. P -A. B. (A) Pour adultes seulement. (G) Pour tous publics. (S) Officiellement interdit aux enfants de moins de seize ans. touche par la sobriété de son jeu et la justesse de son ton. Jean Gabin fait, lui aussi, une création excellente, son jeu est puissant et concentré, et les réactions de son personnage se lisent admirablement sur son visage qui se veut fermé. Daniel Gélin qui, à chacune de ses créations, parvient progressivement au rang des grandes vedettes et des grands acteurs, incarne avec beaucoup de véracité un jeune garçon cynique et terriblement sentimental, tout passionné comme peut l’être un homme de son âge. P. R. FEU SUR LE GANG (G.) (Ccme fill the Cup) Ccmédie dramatique (112 min.) (V.O.) Origine : Américaine. Prcd. : Henry Blanke, 1951. Réal. : Gordon Douglas. Auteurs : Scén. de I. Golf et B. Roberts, d’après le roman de H. Ware. Chef-Opérateur : Robert Burks. Musique : Ray Heindorf. Dir. artistique : Léo K. Kuter. Décors : William L. Kuehl. Montage : Alan Crosland Jr. Chef-Opérateur du Son : S. Jones. Interprètes : James Cagney, Phyllis Thaxter, R. Massey, J. Gleason, G. Young, S. Royle, L. Keating, Charlita, Sh. Leonard. D. Spencer, J. Kellog. Premières représentations (Nice) : 24 septembre 1952 ; (Paris) : 24 octobre 1952. CARACTERE. — James Cagney, le bagarreur de tant de films, trouve ici un rôle tout différent en incarnant un ivrogne repenti. Il fait montre de talent. Ce plaidoyer anti-alcoolique reste intéressant, présentant le sujet sous des aspects nouveaux. SCENARIO. — Louis Marsh (James Cagney), chassé du journal pour son alcoolisme, se régénère grâce à son ami Charles Dolan (James Gleason). Redevenu rédacteur en chef, John Yves (Raymond Massey), le charge de sauver de la déchéance son neveu Boyd Copeland (Gig Young), qui a épousé Paula Arnold (Phyllis Thaxter), qu’aime Marsh. La mort de Dolan dans un accident, lorsque Copeland conduisait, rend ce dernier à sa vraie nature. Le travail fera oublier à Marsh la déception de ne pouvoir épouser Paula, qui est revenue auprès de Boyd régénéré. REALISATION. — Le sujet, bien qu’un peu abstrait, trouve une forme d’expression oui conserve le mouvement cinématographique. Les scènes finales sont violentes et forment une conclusion digne d’un film d’action. INTERPRETATION. — James Cagney a un jeu souple et incisif. Raymond Massey est une autorité omnipotente. James Gleascn présente un ami sincère. Gig Young, en adepte de la boisson, amène bien sa régénération. Phyllis Thaxter, avec élégance et allure, type avec sensibilité celle qui reste fidèle à celui qu’elle aime dans les bons comme les mauvais jours. Sheldcn Leonard est un gangster classique. — P.-A. B. JAI TUE BILLY LE KID (A.) (I shot Bill y the Kid) Western (59 min.) (V.O.) Origine : Américaine. Prod. : William Berke, 1950. Réal. : William Berke. Auteur : Scén. de Orville Hampton. Chef-Opérateur : Ernest Miller. Musique : Albert Glasser. Décors : Fred Preble. Chefs-Opérateurs du Son : H. Eckles, H. Smith. Interprètes : Don Barry, Robert Lcwery, W. Vernon, T. Neal, W. Lee. Première représentation (Paris) : 15 octobre 1952. CARACTERE. — Film d’action relatant l’histoire d’un dangereux repris de justice, plusieurs fois criminel, qui vécut à l’énoque héroïque des « westerns ». Chevauchées, coups de feu. coups de mains audacieux se succèdent allègrement tout au long du film. SCENARIO. — Billy, dit le Kid (Don Barry), s’est vu contraint de tuer pour se défendre. Il devint ainsi l’assassin de vingt et une personnes. en menant une vie de réprouvé. Un homme à qui il avait sauvé la vie un jour, alors qu’il était attaqué par des Indiens. Fred Garret (R. Lowery) devient shériff et reçoit l’ordre de capturer Billy mort ou vif. Se refusant à tuer celui qui est DES QUINTUPLES AU PENSIONNAT (G.) Comédie gaie (89 min.) Origine : Française. Prod. : Jad Films 1952. Réal. : René Jayet. Auteurs : D’après une nouvelle de J. Guitton ; adapt. et dial, de R. Caillava. Chef-Opérateur : René Colas. Musique : Jean Yatove. Décors : Aimé Bazin. Dir. de Prod. : Paul Temps. Montage : Marinette Cadix. Chef-Opérat. du son : Coutelier. Interprètes : Valentine Tessier, Armand Bernard, Maurice Escande, J. Brochard, S. Leclair, J. Bernard, J. Fusier-Gir. M. Mathis, D. Ardenne, M. Dol, J. Carmet, G. Rethy, S. Gabriello, Ph. Richard. Présentation corporative (Paris) : 24 octobre 1952. CARACTERE. — Sur un sujet amusant, aux nombreux rebondissements, se rattache une comédie sentimentale riche en péripéties. Ce film bon enfant, possédant un certain humour, est interprété par Valentine Tessier, Liliane Maigné. Francine Farneli et aussure une agréable détente. SCENARIO. — Mme la Directrice (Valentine Tetsier) dirige un pensionnat de jeunes filles fort coté. Un soir, elle découvre dans son lit des quintuplés. Aidée de Mlle Adélaïde (Jeanne Fusier-Gir) et de Mlle Gecrgette (Mona Dol), elle les soigne en cachette pour éviter le scandale. Gisèle (Sophie Leclair), une élève, les découvre. Mais Cécile (Liliane Maigné) le dit à son père, M. Florentin (Jean Brochard). Les élèves sont retirées du pensionnat, mais l’intervention de l’Inspecteur d’ Académie (Armand Bernard) fait des quintuplés des héros nationaux. Les dons affluent et les faux parents aussi. Pour épouser Francis (Jacques Bernard), Cécile se fait passer pour leur mère. La vérité éclate et la Rosière du village, la véritable mère, épousera leur père Antoine (Jean Carmet), le valet du pensionnat. REALISATION. — René Jayet n’a visé qu’à distraire, aussi certains gags sont-ils bien exploités. La narration reste intéressante et le montage soutient les rebondissements de l’action. Les deux chansons sont agréables et la musique de Yatove possède une certaine originalité. Les images de Colas sont nettes et claires. INTERPRETATION. — Valentine Tessier donne à son personnage toute l’autorité et la vérité nécessaires. Sophie Leclair est jeune et primesautière. Liliane Maigné, en élève « cafarde » donne à sa création une solide et sûre personnalité. Jacques Bernard, très « fleur bleue » joue avec élégance les amoureux timides. Francine Farneli fait preuve d’un tem pérament qui est des plus prometteur. Brochard, Escande, Jeanne Fusier-Gir, Milly Mathis et Jean Carmet sont égaux à eux-mêmes, ainsi qu’Armand Bernard et Philippe Richard. — P.-A. B. devenu son ami, Fred obtient du gouverneur qu’il soit clément envers Billy si celui-ci se constitue prisonnier. Après avoir accepté la proposition, Billy s’évade en tuant son gardien, Fred comprend qu’il ne peut plus rien faire pour Billy et, dans l’exercice de ses fonctions, l’abat. C’est cette histoire que Fred raconte au public devant la tombe de Billy le Kid. REALISATION. — Mise en scène et technique conformes aux nécessités du genre. Si la morale est un peu bousculée en cours d’action (tentatives du shériff de faire absoudre le redoutable criminel), la conclusion de l’histoire qui donne son titre su film donne satisfaction aux moralistes. INTERPRETATION. — Don Barry est à la fois sympathique (de visage naturellement) et irritant à cause de son étemel sourire ironique. Wendy Lee, jeune maîtresse du héros, est jolie et aguichante. Robert Lowery est très réfléchi, — P, R,