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LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE Jf
M. SHELDON REYNOLDS
producteur américain a tourné à Épinay des films pour la T.V.
Malgré une certaine réserve des cinéastes américains, Sheldon Reynolds, producteur et
Î metteur en scène de films destinés à la Télévision, est venu travailler en France aux studios Eclair d’Epinay, où il a réalisé 19 films. Après un séjour en Amérique, il reviendra en janvier achever un programme de trente-neuf films d’une demi-heure chacun.
« Je suis enchanté, nous a-t-il dit, des conditions de travail que j’ai trouvées dans les stu■ dios français. Aux Etats-Unis, mon initiative était considérée comme une folie, les autres producteurs pensant que mes réalisations seî raient longues et coûteuses et que les équipe;i ments de studios se montreraient inférieurs à fi ceux que je pouvais trouver à Hollywood.
Contrairement à ce qui m'avait été dit, je suis |, étonné de ce que j’ai trouvé en France. Le i travail a dépassé en vitesse tout ce qu’il était permis d’espérer, l’équipement m’a donné toute Il satisfaction et le prix de revient s’est avéré ij avantageux.
« Je repars pour deux mois aux Etats-Unis || et je serai heureux de répéter ce que je viens de vous dire, aux producteurs d’Hollywood qui : suivent avec le plus grand intérêt le travail ! que je suis venu faire ici. »
C’est le Poste Parisien qui a assuré l’administration des productions de Sheldon Reynolds. Deux équipes, l’une française, l’autre américaine, se sont partagées le travail. Les techniciens français groupaient Marcel Cravenne i (metteur en scène), Robert Clunie (opérateur), Roger Monterrand (caméraman). Tony Leenhardt (ingénieur du son), Druart (décorateur), Sacha Kamenka (directeur de production) et Françoise Javet (monteuse) . L’équipe américaine dirigée par Sheldon Reynolds comme metteur en scène avait comme opérateur Berth Palwgren ; le cameraman, l’ingénieur du son, le décorateur et | le directeur de production étaient les mêmes I pour les deux équipes et le monteur était L. Wallen. Parmi les interprètes, en dehors de Jerry Thor, tous les artistes étaient français et groupaient Bernard Farrel. Claude Dauphin, Véra Norman, Grégoire Aslan, Roger Trévilie ; et Hilling.
Les méthodes de tournage ont permis de réaliser chaque film en trois ou quatre jours. Afin de travailler plus vite, on s’appuie beaucoup sur la mémoire des interprètes que l’on fait longuement répéter. On peut ainsi ne tourner souvent qu’une seule fois chaque scène. Les plans sont généralement plus longs que dans les grands films, ce qui économise également du temps. Le nombre des personnages, sans être trop restreint, est plus limité et la figuration ne dépasse jamais dix personnes.
Le cadrage, qui est la question la plus délicate pour les films destinés à la télévision, a j été très étudié et une sorte de barême, établi | d’avance, indique les distances à observer par rapport à l’objectif.
Lorsque nous sommes allés sur le plateau, Sheldon Reynolds tournait un « pilote », c’est-àdire le premier film d’une série qui sera soumise aux acheteurs éventuels, les « sponsors ». La série ne sera complétée que lorsque le « pilote » aura trouvé acquéreur.
Véra Norman et Claude Dauphin étaient les principaux interprètes du film. Claude Dauphin nous a déclaré qu’aucune objection n’avait été soulevée par la Paramount, société pour laquelle il doit tourner prochainement un film à Hollywood, concernant son travail pour la télévision. Trois sociétés américaines seulement s’opposeraient, semble-t-il, à l’interprétation de films pour la télévision par leurs vedettes sous contrat.
Il est permis d’espérer que l’initiative de Sheldon Reynolds sera suivie par d’autres producteurs américains. — G. Turquan,
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♦ La question de la projection de films commerciaux à la T.V. agite beaucoup l'industrie britannique, les exploitants et les associations corporatives y étant fermement opposés. Un groupe d’exploitants a même proposé de boycotter les producteurs ou les distributeurs donnant leurs films à la B B C.
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