La Cinématographie Française (1952)

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16 LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE Maureen O’Hara dans une scène de L’HOMME TRANQUILLE,, un film en Technicolor de John Ford, qui remporte un triomphal succès aux cinémas « L'Avenue » et « Le Vendôme ». L’HOMME TRANQUILLE, Grand Prix à la Biennale de Venise 1952, est une production Republie Pictures, distribuée en France par les Films F. Rivers. UNE VICTOIRE DE LA S.A.C.E.M. Il y a deux ans, la S.A.C.E.M. fêtait le Centenaire de la création du « Syndicat des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de Musique » (maintenant « Société des Auteurs »...), syndicat fondé en 1850, à la suite d'un procès remontant à 1847 et mettant aux prises deux compositeurs et un parolier contre le patron d’un café-concert des Champs-Elysées. Auparavant, existaient déjà la « Sociétés des Auteurs et Compositeurs Dramatiques », — fondée en 1828, — et la « Société des Gens de Lettres », déclarée en 1837. (Ces deux associations fonctionnent toujours.) Depuis le 6 septembre 1952, sous l’égide de l’Unesco, les droits d’auteurs sont maintenant protégés par un système international, qui entrera en vigueur le 6 décembre prochain e: remplacera les accords de Berne, Washington, Montevideo, etc. La première convention universelle du droit d’auteur pour écrivains, artistes, éditeurs, producteurs de radio, télévision, disques, cinéma, a été signée à Genève par les trente-cinq Etats ci-après : Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Brésil, Canada, Chili, Cuba, Danemark, Espagne. Etats-Unis, Finlande, France, Guatémalu, Haïti, Honduras, Inde, Irlande, Italie, Libéria. Luxembourg, Mexique, Monaco, Nicaragua,Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume Uni de Grande-Bretagne, Salvador, Saint-Martin, Saint-Siège, Suède, Suisse, Uruguay, Yougoslavie. Ces divers Etats accorderont désormais aux auteurs étrangers une protection identique à celle dont jouissent les auteurs nationaux. G.D. « Transformation de Paris par Haussmann » A l’occasion de la Conférence internationale des Etudiants tenue à Paris (29 septembre-3 octobre) réunissant 70 délégués venus de 22 nations pour l’étude des « besoins économiques et sociaux de l’étudiant », eut lieu, pour la clôture, une soirée de gala à la Sorbonne, en présence de M. André Marie, ministre de l’Education nationale et des principales autorités universitaires. Fut projeté le film Haussmann et la transformation de Paris (16 mm. sonore) , réalisé par le Comité parisien des Œuvres universitaires, tourné par MM. Pierre Mignot et Jean Leduc, avec le concours de M. Alain Resnais. Le film est remarquable ; nous l'avons mentionné récemment, exprimant le regret qu’il n’ait pas été choisi, en raison à la fois de sa qualité et de son intérêt, dans la sélection française pour Venisç (films sur l’art). — P. M. LE SYNDICAT AUTONOME DU CINÉMA FRANÇAIS A TENU DEUX RÉUNIONS A NICE La section de Nice du « Syndicat Autonome du Cinéma Français » a tenu, les 25 et 31 octobre, deux réunions importantes. Les problèmes concernant 1? situation du Cinéma français ont fait l'objet de très intéressants échanges de vues, ainsi que la convention collective, les cartes professionnelles, l'importation des films étrangers en France. Sur le plan régional, la situation du cinéma a été également l’objet d’un examen très sérieux. La création du Centre Cinématographique de la Côte d'Azur a fait l’objet, en particulier, d’une étude particulière. Le président de la Section de Nice du Syndicat Autonome, H.-L. Burel, a été chargé de représenter la Section au sein de l’Association d’Etude récemment constituée. Des entrevues ont eu lieu avec le député-maire, M. Jean Médecin, et ses collaborateurs pour régler un certain nombre de problèmes concernant l'activité de la production sur la Côte d’Azur. Le siège du Syndicat se trouve fixé dans les locaux du Centre municipal : Hôtel du Louvre, 20, boulevard Victor-Hugo, à Nice, où une permanence se tient chaque jour. L’inventaire des ressources cinématographiques de toute la région est en cours de réalisation et une commission spéciale a été désignée pour sa mise en place. Ainsi, le Syndicat Autonome sera en mesure, par ses collaborateurs, de faciliter la tâche des producteurs venant tourner sur la Côte d’Azur, grâce à des facilités nombreuses et à une documentation unique. Avec le concours de la Commission de publicité de la ville de Nice, des conditions spéciales de séjour (hôtel et restaurant), ont été accordées au Syndicat Autonome. D’autres facilités sont également en cours d’étude. La section a désigné ses commissions d’étude et de discipline et le Conseil d’administration se trouve ainsi constitué : Président : H.-L. Burel. Vice-Président : Fernand Bernardi. Secrétaire général : Habans. Secrétaire adjoint : L. Pointet. Trésorier général : Lions. Trésorier adjoint : Orecchia. Chargé de presse : Badie. La section de Nice du Syndicat Autonome groupe déjà 75 % des techniciens de la Côte d'Azur. Elle ne tardera pas à réunir dans son sein la presque unanimité de ceux-ci. Cela lui permettra de mener une action efficace en dehors de toutes influences politiques pour la prospérité du Cinéma français. DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME A l’occasion du quatrième anniversaire de la signature de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (10 décembre 1948), M. Douglas H. Schneider, directeur du département de l’Information de l’U.N.E.S.C.O., nous fait part de son désir de rechercher la collaboration des distributeurs et des directeurs de salles dans l’accomplissement d’une des tâches les plus importantes de l’U.N.E.S.C.O. « Il serait d’une grande utilité, nous écrit M. Schneider, que tous ceux qui sont en mesure de le faire puissent inclure dans leurs programmes pendant cette semaine de commémoration, un ou plusieurs sujets pouvant contribuer à une meilleure compréhension du sens de la Déclaration et de son importance comme instrument d’action pour le maintien et le renforcement de la Paix et le triomphe de la Justice et de la Bonne Volonté parmi les Hommes. Si des programmes entiers pouvaient être établis autour de cet objectif, l’effet obtenu n’en serait que plus stimulant. » En cette époque troublée et face à un avenir lourd de menaces, une telle initiative semble se justifier pleinement. — P. R. 95 °/0 des critiques pour "JEUX INTERDITS" L’excellent film de René Clément, Jeux Interdits, a obtenu 95 % des voix lors du récent referendum semestriel, organisé par l’Association Française de la Critique de Cinéma parmi ses membres, afin de désigner le meilleur film français du premier semestre 1952, LE FESTIVAL INTERNATIONAL DE CANNES AURA LIEU DU 15 au 29 avril 1953 C’est définitivement du 15 au 29 avril 1953 que se tiendra à Cannes le VI” Festival International du Film. On sait que des invitations officielles ont été envoyées à tous les gouvernements entretenant une mission diplomatique en France, soit environ 78 pays ; jusqu’ici, un seul d'entre eux a répondu officiellement et favorablement, c'est la Sarre. D’autre part, le règlement « révolutionnaire » a été, en son temps, accepté par le Comité d’organisation du Festival, composé d’un représentant des Auteurs de films, des Auteurs dramatiques, des Producteurs, des Exploitants, de la Confédération Nationale du Cinéma, de l'Association Française de la Critique de Cinéma, du Commissariat au Tourisme, de deux parlementaires (Assemblée nationale et Conseil de la République), de deux représentants du Ministère des Affaires étrangères et du Maire de Cannes. Ce règlement est révolutionnaife en ce sens que les deux jurys (longs métrages et courts métrages) se réuniront dix jours avant la date d’ouverture afin de procéder à des éliminatoires. Ils choisiront, dans la limite de quatorze pour le long métrage et de vingt pour le court métrage, les films qui entreront en compétition pour l’attribution des prix et qui seront, dans ce but, projetés en soirée. Les autres films, envoyés par les délégations mais non reconnus comme digne d’intérêt, seront projetés dans la grande salle également, mais le matin et l’après-midi. Cette décision qui s’inscrit dans l'article 9 du Règlement a été prise afin de ne mettre en compétition que des films de qualité. L’intention est louable, sans doute, mais assez peu élégante. On s'étonne que les représentants du Quai d’Orsay n’aient pas fait opposition sur ce point qui risque de provoquer quelques frictions avec les délégations étrangères, sans parler d'incidents diplomatiques possibles. Après cela, le jury chargé des films de longs métrages pourra attribuer le « Grand Prix du Festival du Film 1953 », « six autres prix dont il déterminera le caractère » et le « Prix spécial de la meilleure sélection nationale ». Le jury des courts métrages pourra attribuer : le « Grand Prix du Festival International 1953 », « deux autres prix dont il déterminera le caractère » et le « Prix spécial de la meilleure sélection nationale ». Enfin, les films « non-nrésélectionnés » pourront faire l’objet de diplômes décernés par les jurys. Dans le domaine technique, les salles de projection du Palais des Festivals seront équipées d’un système de reproduction magnétique synchrone qui permettra de diffuser un commentaire en français pendant la projection des films en langues étrangères non sous-titrés. Pour les années à venir, on envisage d’adopter le principe des assemblées internationales, c’est-à-dire aue le commentaire sera traduit simultanément dans quatre ou cinq langues et diffusé à l’aide de casques individuels. Pour les manifestations annexes, le Secrétariat général envisage d'organiser une exposition de décors et maquettes de costumes qui sera ouverte au public pendant toute la durée du Festival. Enfin, M. Touzé, secrétaire général adjoint du Festival (M, Favre Le Bret est, on le sait, le secrétaire général), compte se rendre prochainement à Cannes afin d’étudier avec les représentants des hôteliers, du Syndicat d’initiative local et du Commissariat général au Tourisme, les possibilités d’organiser des déplacements touristiques dont bénéficieraient tous les touristes (français et étrangers), non membres de la corporation cinématographique, qui désireraient se rendre à Cannes, à l’occasion des fêtes de Pâques et du Festival. Ainsi le Festival International du Film perdrait un peu son caractère de « Congrès » et servirait utilement la cause du Cinéma, tout en permettant de mieux apprécier les beautés touristiques de notre Côte d’Azur. — P. Robin. — — —4 ♦ Sir Alexandre Korda, qui contrôle les droits européens du procédé Cinerama, se trouve en difficulté avec le Board of Trade qui lui refuse la convertibilité en dollars des équipements vendus en Grande-Bretagne.