La Cinématographie Française (1952)

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LACÎNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE CRITIQUES DES FILMS L, — — — n 6 Décembre 1952 — £ LES BELLES DE NUIT (G.) Comédie (89 min.) Origine : Française. Prod. : Franco-London-Film-Rizzoli 1952. Réal. : René Clair. Auteur : Scén. orig., adapt et dial de R. Clair. Chef-Opérateur : Armand Thirard. Musique : Georges Van Parys. Décors : Léon Barsacq. Dir. de Prod. : Léon Carré. Montage : Louisette Hautecœur. Chef-Opérateur du son : Petitjean. Interprètes : Gérard Philipe, Martine Carol, Gina Lollobrigida, M. Vandel, M. Bufferd, P. Stoppa, R. Bussières, B. Lajarrige, R. Cordy, J. Parédès, Palau, A. Michel, P. Démangé, B. Dhéran. Première représentation (Paris) : 14 novembre 1952. CARACTERE. — Cette œuvre de René Clair est, jusqu’à ce jour, la plus caractéristique de son talent fait de l'imagination la plus riche, de la fantaisie la plus gaie, de l'humour le plus cocasse et le plus discret à la foi. Tout le film est mené par un enchanteur qui sait, avec la plus parfaite aisance, emmener le spectateur dans le rêve et la poésie. SCENARIO. — Claude (Gérard Philipe), jeune professeur de musique dans une petite ville de province, trouve la vie réelle trop difficile et dort afin de relier. Il se voit successivement jeune chef d’orchestre à l’Opéra de Paris et aimé d'une grande dame (Martine Carol), en réalité mère d’une fillette à qui il enseigne le piano ; — fringant officier lors de la conquête de l’Algérie et aimé d’une belle a Igérienne (Gina Lollobrigida), en réalité caissière du café où il retrouve ses amis ; — jeune tribun de la Révolution enlevant la fille d’un marquis (Magali Vandel), en réalité fille du mécanicien voisin ; — poursuivi par d’Artagnan, etc. — Ses rêves le conduiront à voir que la vie est belle... REALISATION. — René Clair, maître de l'humour, est aussi maître de la technique et passe avec une facilité presque déconcertante, du rêve à la réalité. Aucun détail de mise en scène, aucun accessoire ne pourrait être ailleurs qu'où il l'a placé. Découpage et montage sont d'une rigoureuse précision et qu'il est superflu d’ajouter qu’enregistrement et photographie sont parfaits. INTERPRETATION. — Gérard Philipe, toujours excellent, est ici aussi à l’aise en officier de 1830 qu'en révolutionnaire de 1789 ou en, musicien de 1900. C’est le plus bel éloge qu'on puisse lui faire. U est entouré remarquablement par Martine Carol et Gina Lollobrigida et surtout par la toute jeune Magali Vandel. Toutes trois passent d'un personnage à l’autre avec grâce et fantaisie. Raymond Bussières, Raymond Cordy et Bernard Lajarrige sont excellents au milieu d’une troupe nombreuse de comédiens toujours très bien dirigés. — L. O. BURT LANCASTER vient de faire ses débuts de RÉALISATEUR •§• Burt Lancaster vient de faire ses débuts de réalisateur. Après avoir terminé les scènes dont Burt Lancaster était l’interprète, le metteur en scène de His Majesty O’Keeffe, Byron Haskin a quitté les îles Fidji où est réalisé le film, et a regagné Hollywood. Lancaster est resté sur place pour terminer la mise en scène des séquences où ne paraissent que les acteurs de second plan et les indigènes. LES PIRATES DE LA FLORIDE (G.) (The Ba refont Mailman) Film d’aventures (73 min.) Supercinécolor (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Robert Cohn, 1951. Réal. : Earl McEvey. Auteurs : Scén. de J. Gunn et F. Swann, d’après le roman de Th. Pratt. Chef-Opérateur : Ellis W. Carter. Dir. musicale : Morris Stoloff. Dir. artistique : Cari Andersen. Décors : Louis Diage. Montage : Aaron Stell. Interprètes : Robert Cummings, Terry Moore, J. Courtland. J. Russell, W. Geer, A. Shields, T. Bardette. Présentation corporative (Paris) : 21 novembre 1952. CARACTERE. — L'histoire de ce joueur suprêmement élégant, débarquant à la fin du siècle dernier dans un territoire encore épargné par la bienheureuse Civilisation, possède à la fois action et humour, deux qualités. Ces qualités et l’excellente interprétation de Robert Cummings se joignent aux effets de la couleur. SCENARIO. — Les routes et chemins de fer n’existant pas encore en 1890, en Floride, le courrier est confié à un facteur pédestre, Steven (J. Courtland). Un jour, il sert de guide à deux inconnus, Sylvanus (R. Cummings) et Adie (T. Moore), qui se rendent à Miami. Peu avant leur but, ils sont attaqués par des bandits qui s’emparent d’Adie. Grâce à Sylvanus, la jeune fille est délivrée. Sylvanus monte une société pour la construction d’un hypothétique chemin de fer. Pris de remords, il restitue le montant de ses escroqueries et aide les habitants de Miami à se débarrasser des pirates. Il part vers La Havane, tandis qu’Adie et Steven font des projets d’avenir. REALISATION. — L’intérêt de la mise en scène de Earl Mac Evey réside dans la narration rapide d’une action mouvementée, comme dans l’excellent parti tiré du Supercinécolor pour mettre en valeur les extérieurs de la Floride. Les prises de vues sous-marines sont brillamment réussies. INTERPRETATION. — Dans le personnage très brillant du joueur jamais pris de court, Robert Cummings fait une création vraiment remarquable, qui prouve assez quel interprète de comédies humoristiques il peut être. Sa partensire, Terry Moore, est charmante et Jérôme Courtland bien à sa place et séduisant bénèt. — C. B. LE DEMON S'EVEILLE LA NUIT (G.) (Clash by Nlght) Drame psychologique (98 min.) (V.O.-D.) Origine : Américaine 1951. Prod. : Jerry Wald-Norman Krasna. Réal. : Fritz Lang. Auteur : Scén. de Alfred Hayes. Chef-Opérateur : Nick Musuraca. Dir. artistique : Albert S. d’Agostino. Montage : George Amy. Interprètes : Barbara Stanwyck, Paul Douglas. Robert Ryan. M. Monroe, J. Carroll Naish, K. Andes. Première représentation (Paris) : 21 novembre 1952. CARACTERE. — Etude du caractère d’une femme instable, qui demande à la vie plus qu’elle ne peut donner. Situations dramatiques mettant en présence la femme, le mari et l’amant. L’enfant sera le lien qui ramènera la femme à son devoir de mère et d’épouse. L’interprétation de premier ordre réunissant Barbara Stanwyck, Paul Douglas et Robert Ryan constitue un grand attrait. SCENARIO. — Mac Dcyle (B. Stanwyck), après une longue absence au cours de laquelle elle a vécu un amour malheureux, revient chez son frère Jo, qui habite un port de pêche. Elle retrouve un ancien ami, Jerry Damalo (P. Douglas) qui est amoureux d’elle et l’épouse. L’ami inséparable de Jerry, Earl Pfeiffer (R. Ryan), séduit Mae. Cette dernière cède aux instances d’Earl et quitte le domicile conjugal. Jerry, fou de désespoir, se jette sur Earl ; Mae les sépare. Elle comprend l’erreur qu’elle va accomplir et retourne auprès de Jerry et de son enfant qu’elle ne peut se résoudre à abandonner. Ils essaieront de vivre heureux tous les trois. REALISATION. — Excellent début avec le retour des bateaux de pêche et le travail de mise en conserve des poissons dans une usine. Le sujet est assez classique. Le caractère de Jerry est bien étudié et réussit à émouvoir ; celui de la femme, moins vraisemblable, manque de grandeur. Certaines scènes tragiques sont très émouvantes. INTERPRETATION. — Barbara Stanwyck, dont l’éloge n’est pas à faire, tire un bon parti d’un rôle difficile et ingrat. Paul Douglas joue avec beaucoup de talent et avec une grande puissance d’expression son personnage d’homme simple et bon, éprouvé dans son amour. Robert Ryan, au jeu très varié, incarne avec un grand naturel un rôle mélancolique et passionné. — G. T. L'HOMME TRANQUILLE (G.) (The Quiet Man) Comédie humoristique (127 min.) Technicolor (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Republic Pictures 1951. Réal. : John Ford. Auteurs : Scén. de F.S. Nugent, d’après l’histoire de M. Walsh. Chef-Opérateur : Winton C. Hoch. Musique : Victor Young. Dir. artistique : Frank Hotaling. Décors : J. McCarthy Jr., Ch. Thompson. Montage : Jack Murray. Interprètes : John Wayne, Maureen O’Hara, Barry Fitzgerald, Ward Bcnd, Victor McLaglen, M. Natwick, F. Ford, E. Crowe, M. Craig, A. Shields. Ch. Fitzsimons, J. Lilburn, S. McGlory. Première représentation (Paris) : 7 novembre 1952. CARACTERE. — Ce hlm est l’histoire d’un homme qui, ne recherchant que la. tranquillité, est amené, après avoir épousé une délicieuse paysanne irlandaise, à être en perpétuelle querelle avec son entourage. Tout cela est très finement conté par John Ford. L’Irlande, avec ses paysages si pittoresques qu’agrémente encore le Technicolor, son esprit eombattif et son légendaire amour de l’argent, est la base de ce film gai, spirituel et... mouvementé. Cette œuvre méritait bien le Grand Prix International remporté à la dernière Biennale de Venise. SCENARIO. — Sean Thornton (J. Wayne), boxeur célèbre aux U.S.A., retourne dans son pays natal, l’Irlande, après avoir tué son adversaire au cours d’un combat. Il se fait aussitôt un ennemi en la personne de Will Danaher (V. McLaglen), en achetant la maison que celui-ci convoitait. Sean épouse pourtant la sœur de Will, la jolie Mary-Kate (M. O’Hara), mais Will n’ayant pas donné son consentement, ne donne pas non plus la dot, ainsi que l’exige la coutume. La jeune femme se croit déshonorée1 et reproche à Sean d’avoir peur de son frère. Poussé à bout et à contre-cœur, Sean inflige une sérieuse correction à Will. Tout rentrera dans l’ordre et Sean pourra enfin vivre heureux et tranquille avec sa jeune femme. REALISATION. — Chaque réalisation de John Ford surprend par sa réussite et L’Homme Tranquille dépasse toutes les espérances. Ce mélange d’humour et d’action en font une œuvre d’une originalité inattendue qui conquiert dès les premières images. Le technicolor savamment employé et dosé et le choix d’acteurs originaires de l’Irlande ne pouvaient que contribuer au succès de cette production. INTERPRETATION. — Acteur préféré de John Ford, John Wayne montre, une fois de plus, ses qualités de comédien au jeu puissant et subtil. Maureen O’Hara lui dorme intelligemment la réplique. Vedettes éprouvées et recherchées, Barry Fitzgerald et Victor McLaglen sont toujours appréciés. — S. D. » LA FEMME IDÉALE " + Deborah Kerr et Betta StJohn se disputeront l’amour de Cary Grant dans La Femme Idéale ; cette comédie est produite Dar Dore Schary et écrite par Sheldon ; le trio Grant Schary-Sheldon compte déjà à son actif Deux Sœurs vivaient en Paix, film pour lequel Sheldon a obtenu l’Oscar du meilleur scénario. LES CRITIQUES DE NOTRE DERNIER NUMÉRO (N° 1494, 29 novembre 1952) PAGE 18 • LE PLUS HEUREUX DES HOMMES, 87'. Dist. : PATHE CONSORTIUM CINEMA. LA COURONNE NOIRE, 94'. Dist. : COLUMBIA. LES TANKS ARRIVENT. 88'. Dist. : WARNER BROS. SOUS-TITRES EN TOUTES LANGUES SUR POSITIFS BLANCS ET NOIRS, LAVANDES ET SUR FILMS EN COULEURS DE TOUS PROCEDES TITRA-FILM 26, rue Marbeuf, Paris (8e) Téléphone : ELY. 00-18 SOUS-TITRAGE SUR COPIES NEUVES ET USAGEES TOUS ÉQUIPEMENTS DE SCÈNE RIDEAUX ÉLECTRIQUES ET A MAIN A. F E C H O Z lie ipéeialiile de la icène 1 2, B“ de le Chapelle, PARIS (1 8') — Ht NOI. 47-55 TAI. 43-12