La Cinématographie Française (1953)

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^j| LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE connaît, la projection en 16 mm. sur les écrans des grandes salles. L'économie sera sensible. Elle se reportera sur le métrage des premières parties, particulièrement lorsque la « couleur » aura définitivement remplacé le « noir ». Le temps en est proche. Nous avons été les premiers à annoncer la fabrication de l'Eastman-Color à Vincennes. Tous les laboratoires parisiens ont maintenant la pratique du Gevacolor et des autres pellicules à copulants. D'après les techniciens, leur emploi généralisé ramènera leurs prix de positif à environ le double du prix du 35 mm. noir, et en 16 mm., à peu près au même prix que les copies actuelles. Quant au Technicolor, procédé d'impression d'installation onéreuse, économique seulement pour les forts tirages, mais qui nous assurerait une exportation, son introduction n'est qu'à l'étude. Ces perfectionnements ne vont pas sans de fortes dépenses d'investissement. Pour cette raison ils dépendent, tant en ce qui concerne les studios que pour les laboratoires et les salles, du plan de crédit dont nous avons parlé plus haut. BESOINS D'UN DEVELOPPEMENT METHODIQUE L'introduction de la Télévision, spectacle à domicile, est sous le contrôle d'un monopole d'Etat. Les Cinémas Non-Commerciaux, recommandés en haut lieu, détaxés et subventionnés, suscitant 100 millions de spectateurs par an, prennent leur part dans les recettes de l'exploitation patentée. Les Actualités cinématographiques sont encore un moyen d'information à l'ancienne mode, alors que, dotées de l'attirance qu'elles détiennent en puissance et économiquement diffusées en 16 mm., elles revaloriseraient pour une forte part la première partie des programmes. Ces trois éléments seront-ils pour le Cinéma des procédés d'affaiblissement, ou au contraire des ressources de son Spectacle ? Ils échappent à l'autorité confédérale. Ils ne sont pas absolument dans les attributions du Centre, puisqu'ils sont commandés par d'autres services officiels et ne connaissent de nous que leurs fournitures en films ou en matériel. C'est pourtant — et M. Flaud en a le sentiment — par ces constituants neufs que le Cinéma peut revigorer ses programmes, rétablir l'attractivité de ses établissements, et donner de nouveaux débouchés à son secteur industriel. On le voit, le Centre National se rend bien compte de la phase évolutive devant laquelle se trouve le Spectacle cinématographique. Mais que peut une décision administrative, si elle n'est pas exactement adaptée aux possibilités des professionnels quelle oriente ? Ainsi il ne peut être tracé qu'un cadre. Ce n'est pas par la contrainte, mais bien par la liberté donnée, dans ce cadre sérieusement conçu, aux efforts individuels, par le réveil de l'initiative des professionnels, que les résultats seront progressivement obtenus. P. A. HARLÉ UN FESTIVAL DU FILM FRANÇAIS A LONDRES A la fin du mois de janvier aura lieu à Londres, sous le haut patronage de son Excellence M. René Massigli, ambassadeur de France, un festival d’une semaine consacré au film français. Cette manifestation, organisée par Unifrance Film, aura lieu dans un des principaux cinémas du West-End. Un film sera présenté chaque jour au public l’après-midi et des galas auront lieu chaque soir. Durant ce fe.tival, d’importantes manifestations d’ordre social ou culturel auront lieu également à Londres. Parmi les films présentés figureront Les Belles de Nuit, La Minute de Vérité, Nous sommes tous des Assassins et Don Camillo. Les autres productions seront choisies parmi les titres suivants : La Table aux Crevés, Le Salaire de la Pvur, Fanfan la Tulipe, Manon des Sources, Trois Femmes, Barbe-Bleue et La Jeune Folle. De nombreux metteurs en scène ont été invités, entre autres René Clair, Henri-Georges Clouzot, Çené Clément et André Cayatte. Les vedettes conviées sont Danielle Darrieux, Martine Carol, Danièle Delorme, Magaly Vendeuil, Simone Signoret, Michèle Morgan, Gérard Philipe, Pierre Fresnay, Yves Montand, etc. 1 "LIMELIGHT" Après avoir quitté l’affiche des Marignan, Marivaux, Normandie et Rex, le célèbre film de Charles Chaplin, Limelight (.Les Feux de la Rampe) poursuit son exclusivité en V.O. au Raimu des Champs-Elysées. Dans cette salle. Limelight a réa'isé en première semaine 2.004.002 francs avec 7.007 entrées ; ce qui fait au total, depuis le 31 octobre (date à laquelle ce film e:t sorti en exclusivité), 489.526 entrées pour une recette de 153.935.767 francs. Limelight sortira en 2e exclusivité, en version doublée cette fois au mois de mars, aux Impérial, Max-Linder, Moulin-Rouge et Alhambra. ♦ "LES MAUVENTS" A L'ETRANGER La société belge, Pardon-Film, annonce dans France-Film le grand succès remporté en Flandre et en Wallonie par le film dramatique de Gilbert Dupé, qui a été projeté successivement sur les écrans des cinémas « Majestic », « Studio A.B.C. » et « Américain », à Anvers, « Luxor », à Malines, etc., et qui va sortir en exclusivité à Bruxelles, puis dans les grandes salles de Louvain et Courtrai. Par ailleurs, la presse Madrilène a souligné le succès de cette œuvre audacieuse et originale en Espagne où l’interprétation de Charles Vanel a fait sensation. 4— — LES FILMS F . MERIC ouvrent une agence à Bordeaux ♦ Les Films F. Méric qui viennent de célébrer leur 40« anniversaire, ont marqué celui-ci en ouvrant prochainement une nouvelle agence à Bordeaux qui desservira toute la région du Sud-Ouest dès le début de 1953. Cette première étape marque le début d une nouvelle expansion de cette importante firme indépendante de distribution. CHANGEMENT DE DIRECTION DANS LES AGENCES WARNER BROS Différentes mutations et nominations viennent de marquer la période de fin d année dans le personnel de Direction des agences Warner Bros. A la suite des départs de MM. Colliard et Slama, les changements suivants sont intervenus : — M. Vacossaint est nommé représentant à l'Agence Warner Bros, de Nantes. — M. Beauquis est nommé directeur de l’Agence d’Alger, laquelle comprend la Tunisie. — M. Roussin est nommé directeur de l’Agence de Lyon. — Et M. Murat prend la direction de l’Agence de Toulouse. Nous adressons nos meilleurs vœux de réussite aux nouveaux dirigeants de ces agences Warner Bros. ♦ Le film britannique de la J. Arthur Rank Organisation, Il importe d’être constant, est sorti en exclusivité à Paris, au Broadway, mercredi dernier, 31 décembre. La veille, une soiréewhisky, sur invitation, s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités et de la Presse parisienne. Il importe d’être constant a été réalisé par Anthony Asquith et interprété par Joan Greenwood, qui étaient venus à Paris à cette I occasion. Télévision... ♦ 104 fi’ms ont été vendus par Republic à la télé vision. C’est le plus important marché de ce genr passé jusqu'à ce jeur. Les films, qui ont été cédé à la W.C B. S. pour être utilisés seulement sur réseau de New York, avec le droit de projeter plu sieurs fois chaque film, ne contiennent pas de wes tern. Le prix de vente s’élève à 200.000 dol’ars. On annonce, d’autre part, que David O. Selznic cherche à vendre 26 de ses films à la T.V., pou lesquels il demande 1 000.000 de dollars. ♦ La BBC. envisage de produire une série d grands films pour la télévision. Après avoir utilfs ces films en Angleterre, la B B C. espère les ven dra aux Etats-Unis, en France et en Italie. ...française Depuis la naissance de la télévision, nous avol annoncé, dans ces colonnes, les progrès et les ap p icatic-ns de ce nouveau moyen d’informatioj visuelle. On sait qu’il a conquis les U. S. A., tu’ est en passe de conquérir le Royaume-Uni et qu’e France la T.V. a déjà unie trentaine d’heures d’émii sons chaque semaine, par deux émetteurs situés Paris et à Lille, couvrant déjà une large surfai de réception possible. De même qu'un directeur de salle a intérêt ne pas ignorer les programmes de son concurrei direct, de même le Cinéma ne doit pas ignorer qu’est la Télévision française et si, depuis Ion temps déjà, nous publions chaque semaine les fi qui peuvent être vus par les téléspectateurs, noi tiendrons nos lecteurs au courant chaque semai» dorénavant, des programmes entiers de la Téléti sion française. Il est évident qu’inaugurer un récepteur chez ^ au moment des fêtes de fin d’année, grâce à l’obl geance de M. Jean d’Arcy, directeur des progran mes de la T.V. et de M. Roger Marty, délégué gén ral de la Fédération Nationale des Syndicats des II dustries Radio-électriques et électroniques, présen une large chance d’être conquis par ce spectai à domicile qui a permis aussi bien d’assister à messe de minuit en l’église Saint-Sulpice à Par: que de voir un match de rugby à XIII ou un mati de football, ou encore de se promener en barque l milieu des terres inondées du Bordelais, ou de v< vivre, grâce à Sacha Guitry, quelques-uns d grands artistes que cet auteur a connus et qn eut la présence d'esprit de cinématographier, il a près de quarante ans, tel que Renoir, Rodl Edmond Rostand, Manet, Degas, Mirbeau, Sali S ëns, Lucien Guitry et Sarah BernhardL En vérité toutes les émissions vues n’ent pas même intérêt, cela va sans dire, et je crois q« faut regretter ce « Roman de Charles Chaplin qui ne tendait à rien moins qu’à montrer la 1 de notre Chariot au moyen de quelques dessi au crayon se voulant style Poulbot et accompagr d’un commentaire sur lequel il vaut mieux pass Il ’en reste pas moins que la T.V. française ti vaille et cherche. — Laurent OLLIVIER. Lysiane Rey essaie de séduire un jeune voisin dan cette scène du film de Christian Stengel, MINUIT QUAI DE BERCY. Madeleine Robinscn, Erich vol Stroheim, Fhilippe Lemaire, Francis Blanche, Mar Marquet, Louis Seigner, Jean-Jacques Delbo e Germaine Reuver font également partie de 1 distribution. (Cliché E.T.P.C.