La Cinématographie Française (1953)

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LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE CRITIQUES DES FILMS — 3 Janvier 1953 £ AU PAYS DE LA PEUR (G.) (The Wild North) Film d'aventures (96 min.) Anscocolor (V.O.-D.) Origine : Américaine. Prod. : Stephen Ames, 1952. Béal. : Andrew Marton. Auteur : Scén. de Frank Fenton. Chef-Opérateur : Robert Surtees. Musique : Bronislau Kaper. Décors : C. Gibbons, P. Ames. Montage : John Dunning. Interprètes : Stewart Granger, Howard Petrie, Cyd Charisse, Wendell Corey, Morgan. Farley. Présentation corporative (Paris) : 19 décembre 1952. CARACTERE. — Cet excellent film sur le grand Nord possède de l’action, des personnages sympathiques et une profonde humanité. C’est l’histoire d'un policier intransigeant se prenant d’amitié au cours d’une épuisante randonnée, pour l'assassin qu’il est chargé d’arrêter. Le personnage central est campé par Stewart Granger, qui est entouré de Wendell Corey et de l’exdanseuse Cyd Charisse. SCENARIO. — Dans sa pirogue , le trappeur Jules Vincent (S. Granger), emmène une jeune Indienne (C. Charisse), qui veut revoir son père et sa tribu. Il embarque, sans enthousiasme, Max, un aventurier, qui l’a supplié de le prendre avec lui. Arrivés aux rapides, Max, garçon brutal et borné, lance la pirogue dans les tourbillons. Pour protéger sa vie et celle de l’Indienne, Jules tire sur Max pour le blesser, mais il le tue. Jules est rejoint dans sa cabane par Pedley (W. Corey) , de la police montée, qui l’arrête. Puis Pedley veut conduire sorti prisonnier à la ville. Mais l’hiver est venu et la marche dans la neige est longue et exténuante. Pedley se perd, tandis que Jules se moque de son incapacité à retrouver son chemin. Attaqués par les loups, les deux hommes sont sauvés par la décision et le courage de Jules. Blessé, Pedley a perdu la raison et Jules le conduit comme un enfant au poste de police. Guéri, Pedley témoigne en faveur de Jules qui est libéré et retrouve la jeune Indienne. REALISATION. — Ce film sensible et attachant est fait d’une infinité de détails qui dévelopoent, suivant une progression parfaitement étudiée, les sentiments variés qui, lentement, rapprochent les deux hommes. Les scènes à grand spectacle ne manquent pas et celles de l’attaque des loups et la descente des rapides sont techniquement impeccables et d'un puissant intérêt dramatique. La couleur est parfaite, particulièrement dans les extérieurs, qui occupent ici la majeure partie du film. INTERPRETATION. — Les rôles sont très bien distribués. Ironique et sûr de lui, le solide Stewart Granger campe à merveille cet aventurier robuste qui dissimule sous des pointes d’humour sa sensibilité et son altruisme. Wendell Corey fait également une remarquable composition de policier glacé, uniquement préoccupé, semble-t-il, de remplir son devoir quel qu’il soit ; sa lente venue à l’extériorisation de sentiments plus humains est parfaitement dosée. Cyd Charisse est une gentille et valable Indienne. C. B. MON MARI EST MERVEILLEUX (G). Comédie (95 min.) Origine : Française. Prod. : P.A.C., 1952. Réal. : André H une-belle . Auteur : Scén. orig., adapt et dial, de J. Haladn. Chef-Opérateur : Marcel Grignon. Musique : Jean Marion. Décors : Lucien Carré. Dir. de Prod. : Paul Cadéac. Montage : Jean Feyte. Chef-Opérateur du Son : R.-C. Forget. Interprètes : Fernand Gravey, Sophie Desmarets, El ma Labourdette, P. Larquey, J. Castelot, J. Dynam, M. Siame, L. Callamand, A. Carrère. Présentation corporative (Paris) : 23 décembre 1952. CARACTERE. — Sujet agréable, traité avec esprit et légèreté. Beaucoup de détails amusants et une gaîté de bon aloi. La Provence, si riche en beaux paysages sert de cadre à l’action. Sophie Desmarets et Fernand Gravey forment un couple qui suffit à lui seul à assurer la carrière de ce charmant film. SCENARIO. — Claude Chatel (F. Gravey) , écrivain à succès, se refuse à toute entrevue avec des reporters, vivant en sauvage dans son mas, près de Cannes. Une journaliste, Sylvia (S. Desmarets), fait le pari d’obtenir un article complet sur lui. Aidée par son amie Micheline (E. Labourdette) et par son chevalier servant, Christian (J. Castelot), Sylvia parvient à s’installer dans une dépendance du mas. Elle a tôt fait de conquérir l’intendant Henri (P. Larquey), puis son maître, Claude Chatel, qui ignore tout d’elle. Après diverses péripéties, les deux antagonistes s’avoueront leur mutuel amour. REALISATION. — Mise en scène alerte et gaie, pleine de fraîcheur. Beaucoup de mouvement et rythme rapide après une exposition un peu longue. Très jolies vues fort bien photographiées. Film aéré par de nombreux extérieurs bien choisis. Grande recherche dans les toilettes des vedettes. Les plaisanterie et situations sont toujours de bon goût. INTERPRETATION. — Sophie Desmarets, vive, spirituelle et primesautière est une délicieuse interprète au charme de laquelle en comprend que Fernand Gravey ne puisse résister. Ce dernier, au jeu très étudié, fait une création habile, toute en muances. Ces deux vedettes sont entourées d’excellents artistes qui rivalisent d’entrain et d’à-propos. — G. T. WILLIAM DEMAREST et BOB HOPE dans "HERE COME THE GIRLS" L’excellent comédien William Demarest va être le partenaire de Bob Hope dans la comédie musicale Paramount : Here corne the Girls. La réunion de ces deux comiques donnera lieu, nous en sommes certains, à une série de gags désopilants. L'IMPLACABLE ENNEMIE (G.) (Madness of the Heart) Comédie dramatique (88 min.) ( V.O.-D.) Origine : Britannique. Prod. : Richard Wainright. Réal. : Charles Bennett. Auteurs : Roman de Flora Sandstrom, adapt. et dial, de Ch. Bennett. Chef-Opérateur : Desmond Dickinson. Musique : Allan Gray. Dir. artistique : A. Vetchinsky. Dir. de Prod. : Roy Goddard. Montage : Heiga Cranston. Interprètes : Margaret Lockwood, Paul Dupuis, Kathleen Byron, M. Reed, Th. Hird, R. Lovell, M. Denham. Présentation corporative (Paris) : 10 décembre 1952. CARACTERE. — Le drame d’une jeune femme aveugle exposée aux persécutions d’une rivale criminelle donne du relief au classique roman d’amour, se terminant bien, après avoir été longtemps menacé. La star anglaise, Margaret Lockwood et le Canadien Paul Dupuis en vedettes. SCENARIO. — Fiancée à un Français. Paul (P. Dupuis), une jeune Londonnienne, Lydia ( M. Lockwood), perd la vue. Paul l’épouse malgré son infirmité et l’emmène dans sa famille en Provence. Gentiment accueillie, Lydia se sent pourtant poursuivie par la haine d’une amie de la famille, Marcelline, qui aimait Paul. Celle-ci, profitant de la cécité de Lydia, provoque une série d’incidents qui sème la discorde entre les jeunes époux. Elle tente même d’assassiner l’aveugle. Lydia s’enfuit, retourne à Londres et un ami, chirurgien, consent à tenter une aléatoire opération. Elle réussit et Lydia guérie retrouve son mari. Marcelline se tue, victime de sa duplicité. REALISATION. — Certaines scènes sent particulièrement soignées, comme celle où l’or, tente de précipiter l’aveugle par une fenêtre et où d’excellents effets de caméra ont été réussis. La photographie de beaux paysages provençaux est également très bonne. On n’a peut-être pas tiré tout le parti de l’idée de l’aveugle dissimulant sa guérison pour confondre sen ennemie. INTERPRETATION. — Margaret Lockwood interprète avec talent un rôle à la fois difficile et brillant. A ses côtés, Paul Dupuis crée un personnage un peu faible, bien dans l’esprit du rôle. — C. B. BANNIE DU FOYER (G.) (Tormento) Drame psychologique (95 min.) (V.O.-D.) Origine : Italienne. Prod. : Titanus Films-Labor, 1951. Réal. : Raffaello Matazzo. Auteurs : Scén. de N. Bovio et G. di Maio ; découpage et dial, de Aldo di Benedetti. Chef-Opérateur : Tino Santoni. Musique : Gino Campese. Interprètes : Amédéo Nazzari, Yvonne Sanson, Aldo Nicodemi, T. Lattanzi, G. Riffonee, A. Betrone, M. Ferrari. Présentation corporative (Paris) : 18 décembre 1952. CARACTERE. — Prenante étude de caractère d’une mère, contrainte par la misère à renoncer à son enfant pour assurer le bonheur de ce dernier. Alternance de sentiments généreux avec l’égoïsme et la dureté. Nombreuses situations mélodramatiques. Deux artistes de valeur en tête de la distribution, Amédéo Nazzari et une française peu connue, Yvonne Sanson. SCENARIO. — • Traitée avec dureté par sa belle-mère, Anna Ferrari (Y. Sanson) , quitte le foyer paternel avec Henri Gamieri (A. Nazzari), son fiancé. Celui-ci victime d’une méprise, est arrêté et condamné à vingt ans de réclusion. Une petite fille est née des amours LE GRAND CONCERT (A.) Extraits d’Opéra (1»5 min.) 1 Sovcolor (V-O.) H Origine : Soviétique. Prod. : Mosfilm. Réal. : Véra Stroieva. Auteur : D’après un scénario de j Maksimenko. Chefs-Opérateurs : V. Nikolaiev Guingin. Musique : N. Krioukov. Avec les artistes, les danseurs et l’i L chestre de l’Opéra de Moscou ; Corps de ballet du Grand Théâ de Moscou ; le Chœur du Gra Théâtre Académique d’U.R.S.S.. ; Chœur populaire d’Etat de Voror Première représentation (Paris) : . décembre 1952. CARACTERE. — Comme l’indit son titre, ce film soviétique, aux et leurs chatoyantes, est un grand ci cert d’opéra. Pratiquement sans int gue romanesque, il est uniquem destiné à présenter, dans le cadre 1 bituel, les opéras russes célèbres les artistes du Grand Théâtre de M cou. Ce film musical est particuliè ment destiné aux mélomanes. SCENARIO. — Un groupe d’ agi culteurs soviétiques se rend à l’O \ \ ra de Moscou pour assister à t représentation du « Prince Igor de Borodine. Après la représen tion, il visite le foyer des artisi où l’un de ceux-ci chante le grc air « d’Eugène Onéguine » ( gr à un fondu, l’artiste ■ se trouve tra porté en costume dans le dé idoine). Quelques mois plus te les artistes, invités par les agric: teurs, visitent leur kolkhoze et, tendant chanter une jeune p , sanne, l’incitent à se présenter Conservatoire. Nous assistons: quelques auditions d’airs célèl (« Roméo et Juliette », de Pro fiev, « Ivan Soussine », de Gliv etc.), ainsi qu’à une répétition « Lac aux Cygnes », de Tchaiki ski, et enfin au triomphe de la je ii fille qui, après le concours, est i gagée par l’Opéra de Moscou. REALISATION. — Répétons-le n’y a pratiquement pas d’intrig celle qui est résumée ci-dessus plus suggérée que racontée. Ce compte avant tout dans ce film, sont les extraits d’opéras célèb auxquels les décors, les costumes, lumineuses couleurs (procédé Soi lor) et les mouvements d’appai confèrent tout leur attrait ciném graphique. INTERPRETATION. — Les arti qui paraissent dans ce film ne doit être jugés que sous l'angle mus: Incontestablement, ils sont excelle comme le seraient dans leurs r habituels les artistes de notre I démie Nationale de Musique. Oni préciera peut-être plus oarticuli ment l’interorète du « Prince Igo ceux de « Roméo et Juliette » e jeune cantatrice oui incarne la je kolkhozienne, dont la voix lim] atteint des notes particulièrement guës. — P. R. du jeune couple. Anna travaille rement pour l’élever. A bout de ‘ sources, elle revient au foyer p apprendre que sa belle-mère, j thilde Ferrari a intercepté les très au’elle écrivait à son père, son lit de mort, ce dernier a promettre à sa femme de s’occv de l’entant. Mathilde élèvera la tite fille, à condition qu’Anna 1 nonce à la voir. Anna assiste ei au retour d’Henri, et le couple r< reprend possession de l’enfant. REALISATION. — Etude de ca tères. mais exagération dans le c portement des personnages aux timents et aux réactions ou Bonne ambiance dramatique et bt scènes tragiques. Sujet concu i * émouvoir, ne négligeant aucun J ment susceptible d’agir sur la sibilité des snectateurs. INTERPRETATION — Yvonne ! son, personnage central de l’ac' trouble et attache par l’interpréta ]; nu’elle donne d'une mère doulou.re , Elle fait preuve d'un profond ten f rament artistioue dans les scènes J; gi-aues. Amédéo Nazzari est un . tiste dont le talent s’impose < l( toutes ses créations. — G. T. LES CRITIQUES DE NOTRE DERNIER NUMÉRO (N° 1498, 27 décembre 1952) PAGE 12 : LA FETE A HENRIETTE. 118'. Dist. : CINEDIS. L'ANGE DU PECHE. 85'. Dist. : C.E.F. VIOLETTES IMPERIALES, 108'. Dist. : C.C.F.C. LES MOUSQUETAIRES DE LA MER. 78'. Dist. : PATHECONSORTIUM-CINEMA. PAGE 14 : MANON DES SOURCES. 200'. Dist. : GAUMONT-DISTRIBUTION. DEUX DE L'ESCADRILLE, 90'. Dist. : C.E.F. IVANHOE, 105'. Dist. : M.G.M. UN ANGE DANS LA FOULE. 90'. Dist. : COSMORAMA.