La Cinématographie Française (1953)

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N 1501. — 17 JANVIER 1953 35e Année. — 250 Francs LA CINEMATOGRAPHIE LE CINEMA FRANÇAIS ADunnernunt annuel : France et Union Française : 2.000 fr. — Pays étrangers : 3.500 fr. — U.S.A. : $ 12. Changement d adresse : 50 fr Chèques postaux : 706.90, Paris FRANÇAISE REDACTION, ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris (12q R.C. Seine : 216.468 B. Téléphone DIDEROT 85-35, 85-36, 85-37 REVUE HEBDOMADAIRE EXCELLENTE PRODUCTION 1952 L'OPINION, unanime, est que la Production française de 1952 est meilleure qu'elle ne le fût depuis longtemps. On en lira plus loin les détails. Non seulement, comme on le dit en souriant, « il n'y a pas de navets cette année », mais les films supérieurs à une honorable moyenne sont assez nombreux pour attirer l'attention du monde entier Nos sujets de films ne sont plus pes Isimistes, sauf en certaines exceptions qui, si elles sont « réalistes », le sont jusqu'à justifier des prix de Festivals. Et leur optimisme s'exprime par de jeunes talents, de réalisateurs, d'auteurs et d'artistes i* 1 Les films français les plus importants j de l'année, en mise en scène et en succès, ont été des films de coproduction, entre France et Italie notamment. Il nous semble bien que les films italiens les meilleurs, — il se peut que ce ne soient pas les mêmes, — ont été également ces films de coproduction. Le financement d'un très grand film j était une charge lourde pour un seul ; pays d'Europe. Associés, deux pays pro' ducteurs assurent, à la fois, leur mise et leur recette. Ce double point de vue tout matériel se complète d'un résultat moral (lequel ne satisfait d'ailleurs pas pleinement notre chauvinisme natif), qui est qu'en « prêtant » des artistes ou des metteurs en scène, nous ouvrons devant eux le rideau de velours de la vaste scène internationale, ce dont nous devons être fiers. Les coproductions consacrent très rapidement les valeurs. On remarque que les acteurs européens partent pour la Californie, déjà couronnés des lauriers d'or de la vedette internationale. Ils ne sont plus aussi absolument qu'autrefois « lancés » par Hollywood. Sans oser encore espérer des échanges sans réserves à l'échelle atlantique, nous voyons cette année apparaître un Cinéma Européen, né de contacts tout à fait naturels, entre des milieux intellectuels dépourvus de complexes politiques. Il est très agréable aux esprits libres de penser que ce résultat est l'effet du progrès des idées, plutôt que de l'attribuer à des efforts diplomatiques ou à la pression de nécessités matérielles. Nous avons devant nous des accords de production communs à France, Italie, Allemagne, Espagne, Mexique, Brésil, Etats-Unis, sans compter des appuis internes, comme celui que Columbia, par exemple, apporte à des producteurs français. L'annonce de la fabrication de la pellicule en couleurs Eastmancolor par les usines Kodak-Pathé, de Vincennes, a éveillé en décembre la vive attention des producteurs. La pratique des copulants est déjà acquise grâce à Gevacolor, utilisé cette année pour trois grands films comme l'est la prise de vues en Technicolor, également pour trois films, dont l'un fait à Paris. L'exemple donné par les producteurs américains va donc être vigoureusement suivi en France, au cours des prochains mois. La couleur sera un nouvel appoint pour le choix des films nationaux, ou de coproduction, destinés aux marchés étrangers. On sait qu'à la suite des syndicats professionnels, qui s'en inquiètent depuis plusieurs années, nos organismes officiels vont pousser sérieusement les films nationaux sur les marchés mondiaux. Il faut que nos fidèles acheteurs sachent bien que, cette année, la production française est particulièrement intéressante. Be façon assez soudaine, la situation du film français en Grande-Bretagne est devenue bonne. Longtemps elle demeura a sez indifférente : le public anglais n’ayant que fort peu de curiosité pour ce qui vient du Continent, en général. Ce progrès, très net, est très sensible, et il se constate surtout dans la banlieue de Londres et en province. Il est dû, de façon assez inattendue, à trois ou quatre films : La Ronde , dont la réussite depuis deux ans a été, et est encore, extraordinaire : Manon, de Clouzot, Clochemerle pour qui l’épithète de « formidable » n’est pas excessive, et Jour de Fête enfin, qui continue dans la province une carrière très brillante commencée il y a plus de deux ans ! Avec ce: quatre films, le Cinéma français commence à élargir son domaine au-delà du groupe des salles spécialisées. E’ailleurs. les salles spécialisées (films européens), qui étaient au nombre de 10 à 15 il y a trois ans, forment à présent une sorte de chaîne de 70 salles que Directeur . 1948 f Valéry Roger. Directeur general Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonio Eytard. Conseiller de Direction : M. Colin-Revai. Rédacteur en Chef : Laurent OUivier. Chef de la Publicité : Jacques Gaisser. ixxxxrxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxf PREMIÈRE PARISIENNE DE “ MANON DES SOURCES ” La sortie parisienne très attendue, du dernier film de Marcel Pagnol, Manon des Sources, a eu lieu jeudi dernier, au Colisée, en présence de M. le Président de la République, de nombreux ministres et parlementaires et de membres de l’Académie Française. Jacqueline Pagnol et Raymond Pellegrin dans MANON DES SOURCES, le nouveau film de Marcel Pagnol. (Cliché Gaumont-Dist.) Nous tenons à souligner que Manon des Sources demeurera certainement comme l’une des œuvres maîtresses de Marcel Pagnol, dont la carrière a pourtant été illustrée par des pièces et des films aux qualités artistiques, littéraires et commerciales indiscutables. complète une série de salles qui, occasionnellement, s’ouvrent aux mêmes films (pour deux ou trois jours seulement) : soit en tout 100 à 150 salles. Clochemerle, lui, a eu l’honneur d’un grand circuit : distribué par les Artistes Associés, il est passé dans les salles des Circuits Odéon et Gaumont, soit environ 400 salles. Le résultat positif doit être enregistré : alors qu’il y a deux an, celui qui venait offrir un film français était généralement éconduit avec une gentillesse souriante, aujourd’hui, la même proposition est retenue avec intérêt et comme une « possibilité d’affaire ». Toujours d’autres salles s’ouvrent au film français : ce n’est plus, ainsi, un film passant par hasard ici ou là, mais un choix délibéré qui gagne et qui s’étend. Entre autres éléments, il faut mentionner P. A. HARLE NOS FILMS GAGNENT LE MARCHÉ BRITANNIQUE