La Cinématographie Française (1953)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

^ LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE encore la grande salJe du People’s Palace, qui dépend des organisations de loisirs et de culture populaire du Labour Party, dans l’East End de Londres, qui prend des films pour un jour seulement : le nombre des films français augmente constamment. Sur la base des résultats obtenus par ces quatre films, on peut envisager qu’un film français, susceptible de connaître une carrière équivalente, peut produire de 15 à 20.000 livres, soit 15 à 20 millions de francs. Rien que pour son exclusivité, La Ronde, croit-on, a produit 10.000 livres, et Clochemerle probablement autant. En ce moment même, Le Garçon Sauvage prend un très bon départ ; Caroline Chérie soutient ses recettes. Et Casque d’Or fait un début éclatant : les adjectifs sexy, érotique, scabreux ornent les affiches et reparaissent dans les articles des critiques. Il s'y ajoute, toutefois, pour Casque d’Or, l’appréciation très flatteuse, partout répandue, pour le talent d’actrice de Simone Signoret, elle est devenue soudain une vedette en vue ; les critiques à peu près unanimes ont vanté son interprétation ; même ceux qui sont habituellement hostiles. Cette mode du film « scabreux » se maintiendra-t-elle sous le règne d’Elisabeth II ? Et ne verrons-nous pas se produire une réaction « morale » comme aux temps de Victoria ; l'avenir probablement prochain nous le dira. La France a d’autres cordes à son arc, sans doute, que le film « sexy » ; mais les productions d’un autre style plairont-elles autant ? L’Anglais, sans doute, recherche dans de tels films ce qu’il ne trouve pas dans ses propres productions. Par contre. Justice est faite et Prélude à la Gloire ont mal réussi ; Sous le Ciel de Paris a déçu des espoirs qui raisonnablement paraissaient fondés. L’Amour, Madame commence sa carrière et paraît très bien réussir ; Nous sommes tous des Assassins va sortir : l’intérêt s’y attache d’avance car on a appris que la Reine a eu la curiosité de voir le film ; des cas analogues se produisant parfois en Angleterre, où la Justice n’a pas renoncé à sa signification répressive. Nous irons à Paris n’a connu, jusqu’à présent, qu’un succès moyen ; une faute a été faite à son sujet par le distributeur (Rank), qui l’a lancé en exclusivité à Londres en doublé ! En raison de cette erreur de tactique, la critique, qui garde toutes ses préventions contre le doublage, a été trop sévère. 11 faudrait adopter ici, comme partout ailleurs, le principe de lancement préalable en V.O., que suivrait un second lancement en version doublée. En outre, le distributeur a manqué un peu d’assurance, de « confiance » ; on l’a bien vu dans le choix de la salle, située « à côté » du centre la ville. Le film, cependant, est parti pour une longue carrière, qu’il fera en second rang d’affiche, dans la moitié au moins des deux circuits Rank (200 à 300 salles, sur plus de 500). De toute façon, le marché britannique est sain et net : ici, un film plait ou ne plait pas : on l’achète ou on le refuse. Il n’y a pas de place pour les combinaisons obscures. REPRISE DE LA CAMPAGNE POUR LE DOUBLAGE Le doublé pourtant n’a pas perdu la partie : voici qu’un important distributeur italien (M. Ghilardi, Lux Film) s’apprête à une véritable offensive, avec un choix de films italiens et français. La réussite de Riz Amer l’a convaincu. M. Ghilardi a loué une des salles Rank : le Marble Arch Pavillon, en plein centre du West End ; il y passe actuellement un film mexicain doublé. On y verra Anna, que suivra Le Royaume des deux et La Nuit est mon Royaume (en cours de doublage actuellement par ses soins). Il y a un mouvement en faveur du doublage : d’autres distributeurs (deux ou trois) ont entrepris un programme de doublage de films français : Casque d’Or est en cours. PROCHAINES SORTIES Parmi les prochaines sorties, on attend Les Sept Péchés Capitaux : Michèle Morgan, Frank Villar et Henri Vidal sont annoncés pour le gala d’ouverture. Le film est distribué par Copland International Film, qui a des accords avec la Franco-London Films ; c’est ce même distributeur qui présentera Belles de Nuit, La Minute de Vérité, Jeux Intèrdits. On attend avec curiosité Don Camillo, et également Fanfan la Tulipe (distr. : Korda), en dépit de l’incartade de Miss Dillys Powell au micro de la Radio parisienne. Signalons encore Edouard et Caroline, très bien ; L’Armoire Volante, bien ; Pas de Vacances pour le Bon Dieu, bien. Orphée continue une carrière limitée mais très appréciable. Le film anglais maintient son succès, mais la production reste peu abondante ; le film américain défend sa position dominante en offrant de très bonnes conditions de location. Limelight attire les foules, mais ce succès n’a rien de tapageur : cependant Claire Bloom, partenaire de Charlie Chaplin, qui est anglaise, a été lancée par ce grand film : elle joue en ce moment au théâtre dans Roméo et Juliette et tout Londres veut la voir ; au marché noir, les places pour le théâtre montent jusqu’à 3 et 4 guinées ! Le film allemand reste pratiquement à zéro. Le film soviétique a connu quelque faveur avec La Chute de Berlin ; depuis, néant. La « Semaine du Film Français », qu’Unifrance Film organise à Londres, du 10 au 16 février, comportera des films choisis parmi ceux qui sont déjà importés, sous-titrés et inédits en Grande-Bretagne, et dont la candidature a été présentée par les distributeurs britanniques. Le programme de la « Semaine « prévoit la projection des films suivants : Barbe-Bleue, Les Belles de Nuit, Fanfan la Tulipe, Don Camillo, La Table aux Crevés, La Minute de Vérité. Il se peut qu’un septième film complète cette première sélection. Les séances auront lieu au cinéma Rialto. Une importante délégation du Cinéma Français se rendra en Grande-Bretagne à loccasion de la « Semaine » de Londres. Citons parmi les réalisateurs : René Clair, Jean Delannoy, Henri Verneuil ; parmi les vedettes : Gérard Philippe, Jean Marais, Martine Carol, Cécile Aubry, etc. Plusieurs personnalités dirigeantes de l’Industrie Ci. ématographique feront le déplacement et notamment : MM. Flaud, Rémaugé, Lourau, Frogerac, Trichet, Weil-Lorac, Cravenne, etc. Pierre Michaut. ♦ LA COMMISSION DE SÉLECTION DES FILMS DE FESTIVALS A la suite des critiques plus ou moins véhémentes et plus ou moins justifiées qui ont accueilli les décisions de la Commission de Sélection des films français présentés aux diverses manifestations internationales en 1952, il semble ffue cette commission sera modifiée pour 1953. Au moment donc de cette modification, il apparaît utile d’attirer l’attention sur un oubli qu’il serait juste de réparer, à savoir la présence de publicitaires du cinéma au sein de cette commission. Lors de la récente assemblée générale du groupement des publicitaires du cinéma, ceuxci ont émis un certain nombre de vœux et notamment celui d’être appelés à la Commission de Sélection. En voici d’ailleurs le texte. Conformément aux vœux exprimés l’an passé — et dont plusieurs ont eu le bonheur de connaître d’intéressantes réalisations — les Publicitaires du Cinéma désirent toujours apporter, d’une façon permanente et selon les normes de leur Profession exercée au service du Cinéma et prescrites dans « Le Code et Usages de la Publicité », leurs connaissances techniques, tant sur le plan publicitaire que cinématographique ; le fruit d’un travail loyal et d’une très longue expérience de leurs activités. Ils ont eu l’occasion de prouver leur dévouement et leur désintéressement, en apportant à l’Industrie cinématographique un concours efficace en différentes circonstances où la propagande du Cinéma français a été officiellement considérée. C’est ainsi que les Publicitaires du Cinéma ont cherché à multiplier les contacts avec les représentants de la « Confédération Générale du Cinéma français » ; qu’ils se sont mis à leur service et que — à la demande du Secrétariat général de l’Organisation du Festival International de Cannes — ils ont, pour une très large part, participé à sa propagande. Pour cela, ils ont reçu un très amical témoignage de satisfaction de M. Favre Le Bret. Il s’est agi là d’une circonstance particulièrement importante parmi d’autres, multiples, qui jalonnent la vie du Cinéma. Les Publicitaires du Cinéma désirent « sentir » leur activité mêlée plus intimement aux problèmes généraux du Cinéma français, considérant que la présence de leurs représentants (notamment au sein du Comité de sélection des films destinés à participer aux compétitions internationales) constituera en toutes circonstances un apport utile. Ils souhaitent être à la tâche comme à l’honneur, au même titre et au même rang que tous ceux qui travaillent pour le Cinéma français, dans les différents secteurs qui le constituent. NOTRE COUVERTURE "FEMMES DE PARIS" Toutes les Femmes de Paris... L'étudiante qui veut mourir pour un chagrin d'amour, la bourgeoise qui n'est jamais sortie, la jeune iilie snob qui boit des cocktails, l'aventurière qui cache de la coco dans son sac» l'entraîneuse qui cherche à se laisser entraîner, l'artiste qui a l'air d'une poule, la dame qui cherche un gigolo par illusion, l'étrangère excentrique... femmes de Paris. Tout un monde à elles seules, ces femmes de Paris feront découvrir la terre à un savant astronome, qui jusqu'ici vivait dans la lune. Et cela se fera dans la sarabande des gags imprévus, le nouveau film de Jean BOYER, produit par HOCHE PRODUCTIONS. « FEMMES DE PARIS ». avec MICHEL SIMON, dans le rôle de l'astronome, Henri GENES, Brigitte AUBER, Bernard LAJARRIGE. Micheline DAX, Germaine KERJEAN (de la Comédie-Française), Robert LOMBARD, Philippe MAREUIL. Le scénario est de Alex JOFFE et Ray VENTURA, les dialogues de JEAN MARSAN. Outre les interprètes déjà cités» les « FEMMES DE PARIS » ont des invités d'honneur, tels que Jean-Marc THIBAULT et Roger PIERRE, que le ToutParis applaudit chaque soir à l'« Amiral » ; les QUATRE JEUDIS et Ray VENTURA et son fameux Orchestre. Ce film, produit par HOCHE PRODUCTIONS (Ray VENTURA), sera présenté par HOCHE DISTRIBUTION et distribué par CORONA. ♦ Le nombre des productions américaines devant être réalisées à l’étranger au cours des six premiers mois de l’année s’élève à 39, soit environ le double des films tournés dans ces conditions en 1952. Quatre sont prévus en janvier, sept en février et cinq en mars. Hollywood s’inquiète de cette situation et a déjà protesté en ce qui concerne les films destinés à la télévision et réalisés en Europe. LE GRAND CONCERT poursuit SA CARRIÈRE SENSATIONNELLE A PARIS Après avoir été applaudi depuis des mois à NewYork et à Londres, « LE GRAND CONCERT », superproduction en couleurs, poursuit sa sensationnelle carrière à Paris. Il a enregistré à ce jour le chiffre-record de 75.000 entrées, pour la seule salle du PAX. Voici ce que pense P. -J. Guyo (« La Croix ») de cette magnifique réalisation : « LE GRAND CONCERT » a suffisamment de qualités pour expliquer par lui-même son succès... Une mise en scène somptueuse... Deux « clous » du film : LE LAC AUX CYGNES et ROMEO ET JULIETTE où la scène du duel atteint à une sorte de perfection chorégraphique rarement égalée... » Distribution : Société d’Exploitation Cinématographique « PAX », 35, rue d’Avron. Tél. : DIDerot ; 86-41 ®t 42.