Start Over

La Cinématographie Française (1953)

Record Details:

Something wrong or inaccurate about this page? Let us Know!

Thanks for helping us continually improve the quality of the Lantern search engine for all of our users! We have millions of scanned pages, so user reports are incredibly helpful for us to identify places where we can improve and update the metadata.

Please describe the issue below, and click "Submit" to send your comments to our team! If you'd prefer, you can also send us an email to mhdl@commarts.wisc.edu with your comments.




We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.

Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.

LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE (pct) h le nie d’ élégance LES FILMS EN COULEURS Suivant l’impulsion de l’Amérique où plus de quatrevingts pour cent des films ieront, cette année, réalisés en •ouleurs, la France fait lentenent ses débuts dans ce genre lie production. Six films, dont rois en Gevacolor et trois en Technicolor ont été réalisés en 952 dans nos studios, posant le multiples problèmes technipies et faisant surgir bien des lifficultés de tous ordres qu’il a fallu surmonter. Toutes les données reçues, ouchant le problème de l’élégance se sont trouvées boulever;és par un fait très simple. Le Ci-dessus : Création de Rosine Delamare pour Micheline Presle dans La Dame aux Camélias. Ci-contre : Heureuse opposition de 'tons obtenue par Jean Zay dans Violettes impériales. noir et le blanc, qui étaient jusqu’ici considérés comme des tons à éviter, sont devenus les meilleurs éléments du film en couleurs. C’est pourquoi décorateurs et couturiers changent complètement de tactique et le bon goût fiançais les inspirant, jouent discrètement avec les notes vives de leur palette dans par Gilberte TURQUAN des ensembles de nuances homogènes aux tonalités estompées. J2e point de nue du rnetteuc en éoène Plus que jamais, c’est au metteur en scène que revient le devoir d’orchestrer l’ensemble et de coordonner le travail de son équipe au cours d’une préparation beaucoup plus longue atteignant de quatre à cinq mois. Un besoin d’adaptation s’impose afin d’obtenir l’impression de réalité et ce sens du vécu indispensable au public. Il faut, pour cela, procéder à de nombreux essais, les réactions des corps par rapport à la lumière, et les émulsions photographiques donnant une interprétation de la couleur parfois différente de celle que l’on attendait. Tel le peintre qui découvre dans un paysage des détails de tonalités qui restent inconnus du profane, le metteur en scène doit imaginer un tableau qui soit, pour le spectateur, l’expression de la vérité. Son travail sera encore plus délicat pour les prises de vues en extérieurs, des éléments inattendus survenant constamment. Pour Lucrèce Borgia, par exemple, ChristianJaque, qui tourna de nombreuses scènes de nuit en Italie, dans la région montagneuse de Vitterbo, traversa une période orageuse avec des éclairs inattendus. L’expérience et l’habileté de son équipe lui permirent de surmonter cette difficulté et d’utiliser à son profit ces éléments naturels dus au hasard. Somptueuse toilette de mariée dessinée par Escoffier pour Lucrèce Borgia. L’esprit d’équipe prend toute sa valeur dans ce nouveau travail et le metteur en scène choisit et décide lui-même, d’accord avec le décorateur et le costumier. 11 coordonne les efforts afin d’assurer l’iiomogénéité des images destinées à constituer son film. Son rôle est capital et son coup d’oeil, d’une sûreté absolue, son goût exempt de toute faute, doivent s’ajouter à son sens des situations dramatiques et aux dons d’animateur qui lui permettent de guider ses interprètes. (la mise au point de t’ opècateuz Le réglage des lumières est beaucoup plus long et minutieux que pour un film en noir et blanc et l’intensité lumineuse est généralement accrue, pour les films en couleurs, dans des proportions très importantes. Pour le grand décor de Violettes Impériales, représentant la salle de bal des Tuileries, Christian Matras avait utilisé quatre cents projecteurs d’une