La Cinématographie Française (1953)

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LA CiNÉMATOGRAPHiE FRANCAÎSE 38 * soin s’en faisait sentir, un meuble, un bibelot, un vase de fleurs. Marie-Ange, pour Un Caprice de Caroline, a fait revivre les fastes du Directoire et de l’Empire, les ors des uniformes, les brandebourgs noirs, ont fait chanter les couleurs vives des dolmans, tandis que les plumes blanches mettaient leur note claire sur les chapeaux officiels. Les modes audacieuses de ce temps, aux voiles transparents, aux opulents décolletés, fournissaient un thème riche d’interprétations audacieuses. Cette époque, où la coquetterie féminine atteignit son maximum, a permis une grande variété dans les toilettes et les colifichets. Les crinolines froufroutantes dissimulant les jambes pour donner au buste toute sa valeur, ont constitué pour Jean Zay un thème idéal, dont il a su jouer en maître pour créer les costumes de Violettes impériales. Les robes portées par Simone Valère sont un enchantement pour les yeux. Les tulles et les mousselines blanches alternent avec les taffetas rehaussés de velours et les tissus écossais très en vogue sous le Second Empire. La végétation aux tons estompés de la campagne espagnole Vision d’élégance, Geneviève Page habillée par Rosine Delamare dans Plaisirs de Paris. ALWVNN Elle et Moi. B AI. M AI N Le Fruit défendu. — Le Témoin de Minuit. — Adorables Créatures. BRUYERE Mon Mari est merveilleux. CARVEN La Fête à Henriette. — L’Amour, toujours l’Amour. — La Fugue de M. Perle. COQUATRIX Les Dents longues. — Femmes de Paris. MARC DANIEL Rires de Paris. DESVIGNES Mon Gosse de Père. — Tourbillon. — Coiffeur pour Dames. DIOR C’est arrivé à Paris. FATH La Minute de Vérité. — Mon Mari est merveilleux. GRIFFE Les Amants de Minait Robe de Carven portée par Dany Robin dans La Fête à Henriette. en plein été a permis à Jean Zay d’utiliser les ressources nombreuses de sa brillante palette, mettant en valeur l’héroïne à côté de sa mère, le plus souvent vêtue de broché noir. Dans les séquences du film se déroulant à Paris, l’élégance est, si possible, plus raffinée encore et les costumes masculins, comprenant de nombreux uniformes, prennent ici toute leur valeur. Les difficultés de documentation ont été grandes pour Escoffier, qui a recréé, avec Jean Zay, les modes de la Renaissance italienne dans Lucrèce Borgia. S’intégrant entièrement à l’équipe pour ne voir que l’ensemble du résultat obtenu, il s’est appliqué à rester sobre dans l’emploi de la couleur et à compter avec les éléments extérieurs, donnant un éclair lumineux par certains détails étincelants. Il s’est attaqué résolument au problème du choix des costumes destinés à la figuration, afin d’obtenir des fonds, faisant ressortir les personnages principaux. Pour chaque artiste qu’il a habillé selon sa nature et son tempérament particulier, il a voulu également servir le personnage mettant son intelligence au service de ses brillants dons artistiques. Afin de faciliter le travail du décorateur, il lui a confié une photographie de chaque maquette, accompagnée d’échantillons des tissus employés, permettant à Gys, ayant sous les yeux les données essentielles du problème des costumes, de nuancer son décor dans des PALMARES DE L'ELEGANCE Le tableau ci-dessous permettra de juger île l’activité cinématographique déployée par la haute couture, les costumiers et les dessinateurs spécialisés en 1952. Plus de trente films inscrivent à leur générique des noms connus de couturiers ou de spécialistes marquants des costumes de scène. Un tiers environ de la production française a donc tenu à mettre en valeur d’une façon spéciale l’élégance de ses interprètes. C’est un bon résultat qui montre que l’effort poursuivi depuis de nombreuses années dans cette rubrique n’est pas resté sans écho. Les maquettistes, de leur côté, ont beaucoup travaillé et l’emploi plus fréquent de la couleur a fourni à leur talent un nouveau moyen d’expression. On reconnaît le style de Christian Dior dans cette toilette portée par Evelyn Kayes dans C’est arrivé à Paris. Ci-contre : Création très jeune de Coquatrix pour Danièle Delorme dans Les Dents longues. GROMTZEFF Plaisirs de Paris. — Les Belles de Nuit. HEIM Adorables Créatures. — Rue de l’Estrapade. — Le plus Heureux des Hommes. HENRY A LA PENSEE La Fugue de M. Perle. FREDERIC JUNKER Nous sommes tous des Assassins, n est Minuit Docteur Schweitzer. KARINSKA La Dame aux Camélias. tons s’harmonisant avec eux. Les gris, les noirs, les tons pastels rehaussés de lamé d’or ou d’une touche de rouge sont les plus fréquents. Pour La Caraque blonde, film se déroulant en Camargue, Mireille Leydet a utilisé le riant bariolage des costumes gitans, se détachant sur des paysages d’une âpre nudité. Le Carrosse d'Or, de Jean Renoir, a été habillé par un dessinateur italien, Maria de Mattéis, recréant avec soin les costumes du xvme siècle. Les résultats obtenus par les premiers films français en couleurs sont excellents et l’avenir est riche de promesses pour nos techniciens appelés à utiliser les différents procédés mis à leur disposition. Plus que jamais, le goût, la finesse, l’élégance propres à notre pays trouveront matière à s’employer et à être mis en valeur par ce moyen, passant du dessin à la peinture. Maquettistes et couturiers plus particulièrement y trouveront un moyen d’expression nouveau en attendant la troisième dimension qui ne saurait tarder longtemps à entrer, elle aussi, dans le domaine de la réalité. te PA Gilberte Turquan. KOSTIO DE WA R Lettre ouverte. NINNA RICCI Mou Mari est merveilleux. MAGGY ROUFF Je l’ai été trois Fois. NOEPEL Un Caprice de Caroline. VIRGINIE Elle et Moi. MAQUETTISTES J.-K. BENDA Kœnigsmark. ROSINE DELAMARE Plaisirs de Paris. — Tourbillon. — Les Belles de Nuit. — H est Minuit Claude Nollier est très parisienne dans cette robe de Balmain exécutée pour Le Fruit défendu. Docteur Schweitzer. — La Dame aux Camélias. — Coiffeur pour Dames. ESCOFFIER Lucrèce Borgia. MIREILLE LEYDET La Caraque blonde. MARIE-ANGE Un Caprice de Caroline. — Le Rideau rouge (Ce Soir on joue Macbeth). MAUD STRUDHOFF Le Marchand de Venise. JEAN ZAY y Violettes impériales. — Lucrèce Borgia.