La Cinématographie Française (1953)

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RAPHIE a 1SE TECHNIQUE i Si < < H H W *501 du 17 Janvier 195* publié sous la direction technique de A.-P. RICHARD. ET MATERIEL Pttttttxxttiiiiixxp 1 ; CONDBTIONS A REMPLIR pour la BONNE AUDITION D’UN FILM par A.-P. RICHAUD La qualité du son de nombreux films français laisse à désirer et nous avons déjà signalé ici même que la Commission Supérieure Technique et sa Sous-Commission du son ayant étudié cette question, avaient cru devoir faire des recommandations qui ne sont guère suivies. Le plus souvent, un mauvais son est attribué à un réglage défectueux de l’appareillage sonore ou de la salle elle-même, celle-ci ayant une acoustique ne répondant pas au but que l’on se propose, c’est-à-dire audition des sons Avant d’examiner le problème de la salle, il convient d’examiner celui que soulève l'application du son au film. L’Enregistrement Technique Il existe actuellement en France d’excellentes installations d’enregistrement tant photographiques que magnétiques. Un fait éclairera bien la question. L’on peut dire que la majorité des films doublés est, des i points de vue audibilité et qualité musicale .très supérieure à celles des films directs. Or les systèmes d’enregistrement sont les mêmes, les chaîI nés sonores sont identiques, les installations de mélanges servent au direct et au doublage. Le film direct souffre de : a) Studios souvent mal insonorisés ; b) De décors trop réverbérants ; c) De microphones qui ne sont pas adéquats au travail en studio ; d) Au manque de grues porteuses de microphones, l’assistant perchiste jouant un trop grand rôle ; e) Au fait que nombre d’opérateurs éclairent le sujet de telle manière que le microphone est trop loin (relation avec c) ; f) A l’absence de connaissances techniques de certains réalisateurs qui demandent à l’ingénieur ‘ de son plus qu’il ne peut tirer de sa chaîne d’en: registrement ; g) Au mépris de nombreux acteurs pour la (technique ou qui refusent de s’y plier, le mot de la fin étant pour eux : c’est ainsi à Hollywood. A Hollywood, le microphone est, pour la plupart du temps, très directionnel et installé sur une grue. Il y existe une discipline de travail et une i coordination entre techniciens qui évite des I] errements gui nuisent à la qualité technique des I films. Les défauts d’audibilité sont, le plus souI vent, dus à la façon boulée dont sont dits les l| textes et aux défauts des microphones non direc|| tifs ou dotés de distortion. Si un son est mauvais à l’origine, il est diffiL cile de l’améliorer par la suite, de plus il est |i presque impossible à un ingénieur de son, si I qualifié soit-il, de faire admettre lors de la | première audition du son direct que ce son est b établi en fonction de ce qui en sera fait lors du mélange avec une bande musique et diverses bandes-bruits sur des installations munies de filtres et la réverbération variable. On voit que non seulement comptent les conditions mécaniques et physiques de réalisation, mais un problème psychologique, ce qui fait dire à un des meilleurs ingénieurs de son, que pour être spécialiste de l’enregistrement il faut posséder des don? de diplomatie très supérieurs aux connaissances techniques. Autre point important : il est, paraît-il, nécessaire que des phrases soient dites à un niveau extrêmement bas, si bas que l’ingénieur est obligé de pousser au maximum d’où augmentation du souffle sans que l'audibilité y gagne quoi que ce soit. Pour les mélanges, en admettant que la piste sonore permette d’enregistrer et de rendre un niveau de X... décibels, il sera judicieux d’en répartir le pourcentage entre cinq ou six bandes, de telle manière qu’au moins un spectateur à ouïe normale puisse saisir le sens de ce que les acteurs prononcent. Il apparaîtra au lecteur que cette vérité de La Palisse n’exige pas" une intelligence extraordinaire pour être appliquée. Le lecteur se trompe, car lorsque le mélange est exécuté, il y a dans la salle : Un réalisateur, souvent l’auteur des textes, une équipe technique composée de la monteuse du film et son aide, du ou des assistants du réalisateur, du directeur de production, du producteur et enfin de l’ingénieur du son et de ses assirtants. C’est alors que le drame commence, il commence d’ailleurs souvent par un manque total de temps imparti aux travaux de mélange, ensuite vient la dualité entre le réalisateur appuyé par l’auteur du texte, et le musicien. Chacun veut le plus grand nombre de décibels à sa disposition et le mariage de la bande paroles, plus celles des bruits à la musique, en souffre. Il n’y a pas lieu de se faire d’illusions, les tireuses de son ne copient guère correctement au-dessus de 7.500 à 8.000 ps. et laisser le son entre 40 et 1.000 ne correspond à rien qu’à ajouter des motifs d’abaissement de la .qualité intrinsèque du mélange, d’autant que ce mélange sera projeté sur une installation qui sera le plus souvent incapable de rendre correctement les sons de ces zones extrêmes. Il existe pour de nombreuses marques, possibilité de sortir à la fin de la chaîne amplificatrice 40 en bas et 10.000 en haut, mais le ou les haut-parleurs les rendent mal, voire pas du tout, il s’agit de se demander si finalement les techniciens qui prétendent qu’en dessous de 1.000 et au-dessus de 6.000 mieux vaut couper, n’ont pas raison. A nos yeux, ils ont tort, car c’est entre 5.500 et et 7.500-8.000 que la qualité musicale se place, Le metteur en scène, Jean Devaivre, réglant une scène de son nouveau film UN CAPRICE DE CAROLINE. A ses côtés, entourant la caméra Technicolor, le chef-opérateur André Thomas et le cameraman Jacques Ripouroux. comme c’e:t avec de bonnes basses bien prises qu'on a un enregistrement musical riche qui 1 s'impose aux oreilles des moins avertis. y Une installation capable de passer continuellement avec une courbe de réponse stable entre r 40 à 8.000 ne se rencontre pas si souvent qu'on l’affirme. Non que les constructeurs ne puissent les livrer à la clientèle, mais parce que cette clientèle n’est pas outillée pour la vérifier avec précision aussi souvent qu’il est indispensable de le faire. Le fait que nombre d'opérateurs doivent en province exercer un second métier, rend indulgent sur ce qu’on peut exiger d’eux. Le» Haut-Parleurs pour le 35 et le 16 La chaîne sonore a obligatoirement un aboutissant : le haut-parleur et ce dispositif exige une construction impeccable, des qualités techniques définies, notamment par une courbe de réponse et une courbe de distortion. Deux théories sont actuellement en présence : a) Diffusion des basses séparées des hautes fréquences avec un filtre séparateur ; b) Haut-parleur unique couvrant une large bande avec un dispositif adéquat de dispersion des basses sans que les hautes en souffrent. Les haut-parleurs sont, le plus souvent, disposés avec des baffles imposants dont l'encombrement est fonction de la fréquence. Dans la série b, on trouve sur le marché différents modèles qui sont destinés à se passer de baffles. Un dispositif d’émission par haut-parleurs pour une grande salle est généralement coûteux, il doit être construit de façon telle qu’il ne se dérègle pas dans le temps et qu’il ne soit pas sensible aux variations d’hygrométrie et de température. Un exploitant doit non seulement faire vérifier fréquemment la chaîne amplificatrice, mais faire également contrôler la courbe du ou des haut-parleurs et la distortion de la bande passante.