La Cinématographie Française (1953)

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XXXXZXXXXXXXTXXXXXXXXXXXXXXXXZ -*jj, LA ciNÉMATOGRAPHiE FRANÇAISE « PROCESSUS DE RÉALISATION D U PROCÉDÉ RÉALCOLOR La photographie des couleurs, du point de vue des sensations, est matière à dissertation ; en ce sens qu'il est possible de se représenter une charte des couleurs, soit d’une manière rigoureusement scientifique, soit dans une intention picturale et artistique. Scientifiquement, on cherche à représenter une gamme colorée des radiations visibles : du violet au pourpre, de façon telle que la majorité de ceux qui l’examinent l'estiment correcte ; ce qui ne veut pas dire que, pour une lumière d'examen déterminée, l'analyse sera en accord avec les sensations ressenties par une majorité de spectateurs. Il est admis qu'une couleur se place dans le fameux triangle de Maxwell (voir figure jointe extraite de la revue technique Philips, mai 1952, page 348). La position d’une couleur par ses coordonnées s'y détermine aisément, mais si l'on veut, de cette figure géométrique, donner une représentation colorée, il en va tout autrement. Ainsi, le triangle coloré, présenté il y a environ deux ans par la même revue, nécessita, pour l'établissement du modèle et pour sa reproduction, des efforts considérables. Ceci pour montrer combien il est difficile actuellement de parler « exactitude » en matière de reproduction des couleurs. Pratiquement, une reproduction a quelque chance de se rapprocher du modèle lorsqu'un noir neutre est représenté par un noir neutre, ou mieux lorsque des gris neutres ont leur image gris neutre. La pratique montre que si la reproduction d’un gris est chose difficile, celle d'un blanc pur sans dominante ne se heurte pas aux mêmes difficultés, ce qui est très important pour la représentation des maquillages. Il s'ensuit que tout procédé susceptible de donner un blanc sans dominante apparente et un noir acceptable, sera capable d'être utilisé pour nombre d'usages, notamment pour le cinéma figuratif, même si certaines régions du spectre ne sont pas reproduites intégralement. On ne peut évidemment souscrire à ce raisonnement qu’en admettant la validité de l’absence de certaines couleurs, et en tenant compte des lois complexe;; des sensations colorées, notamment des notions subjectives et objectives, Triangle de Maxwell, en coordonnées x-y. La courbe est celle des couleurs spectrales. BR celles des pourpres. La courbe désignée par b relie les points représentatifs de corps noirs à différentes températures. toutes choses qui atténuent la portée d’un jugement strictement technique. Un exemple typique de l’influence du point de vue de l’observation, est celui de deux étoffes de même surface, l’une jaune, l'autre bleue, éloignées puis approchées l’une de l’autre, qui resteront pour nombre d’observateurs respectivement bleues et jaunes et qui, cependant, si elles sont analysées au moment où elles sont en contact, donnent une notation différente de ce que les dits observateurs ont l'impression de voir. Ceci signifie que la représentation correcte des couleurs est, comme il est dit plus haut, matière à discussion. D’autre part, des très nombreux procédés connus, rares sont ceux dont on peut attendre une représentation correcte des couleurs au sens scientifique du terme. Par conséquent, si l’on sait à l’avance qu’un blanc sera correctement reproduit, il est possible de présenter au public des gammes colorées d’où certaines parties spectrales seront absentes, mais où les couleurs seront agréables à regarder. On doit, pour toute image bichrome, admettre des lacunes spectrales. Celles-ci ne seront gênantes que si l’on prétend justement obtenir les couleurs qui ne peuvent être reproduites correctement. Jusqu’ici, il était affirmé que, sous certaines conditions, seuls les procédés des couleurs additifs donnaient le change et qu’il était parfois difficile à un profane d’établir une différence avec une image trichrome. Par contre, les procédés bichromes soustractifs étaient unanimement classés comme ne pouvant pas permettre la confusion. Le parallèle entre les deux systèmes n’étant pas possible, ce qui a été démontré par l’examen de nombreuses images réalisées avec des procédés soustratifs, on est amené à se demander pourquoi une telle différence pouvait être constatée. Il y a l’explication simpliste : c’est celle que d’un côté l’on opère par addition et de l’autre en soustraction, attribuant la cause unique aux pigments colorés et aux courbes spectrales issues de l’examen en lumière directe ou réfléchie. Sur ce point un chapitre est à développer hors de cet article. On a souvent négligé de faire entrer en ligne de compte le processus de fabrication, c’est-àdire le mode opératoire qui a donné lieu à la substitution d’une image colorée à une image argentique, opération qui amène souvent une perte sensible de la définition et de la gradation des images. L’examen du brevet américain 2.597.820, du 20 mai 1952, accordé à Daniel Aragonès Puig, de Barcelone, apporte en matière de réalisation un aperçu nouveau sur la photo et la cinématographie soustractive (procédé Réalcolor) . Le principe est nouveau en ce sens, qu’après une première impression d’un positif et la transformation de l’argent réduit en complexe coloré, on réserve une partie de l’haloïde argentique, oui subit une série d’opérations identiques, l’image seconde étant à son tour transformée en complexe coloré adéquat. Le procédé Réalcolor présente les caractéristiques suivantes : — Utilisation pour la réalisation des positifs d’une pellicule positive standard ; — Images négatives en blanc et noir, prises avec un seul objectif derrière un prisme, avec interposition de deux filtres commerciaux Wratten-Kodak. — Superpositon des deux images négatives sur une pellicule positive ordinaire. La réalisation de cette troisième caractérisque, comme le montre le brevet américain mentionné, est très ingénieuse et éclaire la question de la superposition d’images sélectionnées d’un jour nouveau, grâce à une solution originale : Partant de deux images sélectionnées derrière des filtres choisis, le processus de réalisation d’une image colorée est le suivant : A. — Un film positif normal du type commercial est passé (en lumière inactinique rouge) dans un bain de colorant, puis séché. Il présente alors une coloration jaune. Il est connu qu’un film ainsi traité a sa courbe caractéristique modifiée dans la partie de solarisation, celle-ci étant alors retardée. D’autre part, la propagation d’une lumière frappant la couche sensible est sensiblement modifiée, la diffusion étant elle-même abaissée. Cette opération est effectuée deux fois, avant tirage de la première couleur et avant impression de la seconde, le rôle du colorant étant dans les deux cas primordial. B. — Le film sec est impressionné côté émulsion et par contact avec l’image du bleu. C. — Le film impressionné est développé de telle manière qu’il réponde à des conditions sensitométriques définies, puis lavé. D. — On vire alors l'image en bleu. Le film est accessoirement lavé, et l’émulsion est reteintée par un colorant jaune, puis séchée. On remarquera qu’en C, le' film r’est pas fixé dans le bain traditionnel d'hyposulfite de soude. Il reste donc la couche gélatinée, une image bleue , des sels d’argent encore utilisables, et de la gélatine teintée en faune. E. — On utilise la partie argentique non insolée en impressionnant, côté support, l’image rouge-orange. F. — Le film est alors développé. G. — Puis fixé dans un bain d’hyposulfite et lavé. H. — On procède ensuite à l’opération du mordançage, qui transforme le sel d’argent en un sel métallique, lequel adsorbe. c’est-à-dire fixe en surface, une couleur d’aniline basique appropriée. Différentes formules de mordançage sont utilisables, toutes ayant la propriété de fixer une matière colorante déterminée. Le film est lavé. I. — On le plonge dans un colorant approprié, qui se fixe sur le colorant rouge, en renforce l’intensité et le ton. Bien que ce ne soit pas implicitement spécifié dans le brevet, il apparaît que cette opération permet une correction des couleurs de l’image rouge et, par voie de conséquence, de l’ensemble de l’image représentée. J. — Le film est lavé et l’excès de colorant éliminé. Le processus de fabrication peut subir quelques modification dans ses détails, mais le sens général des opérations reste le même. De ce qui précède on voit que le procédé décrit apporte une solution nouvelle, avec le principe de superposer deux images dans la même couche, et une série d’opérations complémentaires. La réalisation d’une image positive bichrome ne se heurte à aucune difficulté, la constance de fabrication ne dépendant que du soin apporté aux conditions opératoires. De plus, il est clair que si l’on modifie la courbe d’absorption des filtres lors de la prise de vues, en liaison avec les colorants de virage et de mordançage ultérieurement utilisés, il est possible, tout en respectant la neutralité des blancs, de modifier la courbe spectrale de l’image définitive. Des films présentés, réalisés avec ce procédé, on peut retenir des blancs purs qui facilitent la reproduction des maquillages, une excellente gradation des images, une gamme étendue des couleurs ; les déformations colorées dans certaines zones inhérentes à la bichromie n’étant pas foncièrement gênantes. Il est évident que ce procédé peut ultérieurement devenir trichrome. CI AV r V || m Æ C APPAREILS DE PROJECTIONS CINEMATOGRAPHIQUES SONORES 1 II C L U Pi C r i M c M F f f À N I f A-M 1 1 A N 3 RUE DU COLISEE PARIS 6*-ELY. 4A-0034-62 V» lll L lYI fc V» V» M H I WM ITI I LM H TECHNIQUE ET MATÉRIEL 1