We use Optical Character Recognition (OCR) during our scanning and processing workflow to make the content of each page searchable. You can view the automatically generated text below as well as copy and paste individual pieces of text to quote in your own work.
Text recognition is never 100% accurate. Many parts of the scanned page may not be reflected in the OCR text output, including: images, page layout, certain fonts or handwriting.
13
LACiNÉMATOGRAPHiE FRANÇAÎSE
CRITIQUES DES FILMS
l — 24 Janvier 1953 — £
PECHE D'UNE MERE (A.)
(Cuore Ingrato)
Drame psychologique (102 min.)
(V.O.-D.)
Origine : Italienne.
Prod. : Manenti Film 1951.
Réal. : Guido Brignone.
Auteurs : Scén. crig. de Sténo E. Monicelli ; adapt. et découpage de I. Perilli, G. Cataldo, L. Serri et G. Brignone.
Chef-Operateur : Mario Albertelli. Musique : A. Fragna.
Décors : Luigi Gervasi.
Dir. de Prod. : Romolo Laurenti. Montage : Iolanda Benvenuti. Interprètes : Caria del Poggio, Frank Lattimore, G. Serzetti, C. Sposito,
IT. Lattanzi, S. Menti, O. Solbelli, G. Galetti.
Présentation corporative (Paris) : 15 décembre 1952.
CARACTERE. — Sujet assez som
Ibre montrant les souffrances d'une jeune femme injustement soupçonnée d’un vol. Acquittée faute de preuves, une ombre demeure, entravant ses projets d’avenir. Ce cas est traité sur un mode souvent tra
Igique. Une importante intrigue amoureuse s'intégre à l’étude d'un caractère dont les réacticns ne semblent pas toujours extrêmement logiques.
SCENARIO. — A la mort de la cantatrice , Eugenila Battistoni, iscs bijoux ont disparu et sa secrétaire, Helena Francosi (C. del Poggio) est inculpée, alors que l’auteur du jj vol est Alberto (G. Serzetti), jeune homme amoureux de la jeune fiVe. Helena est acquittée grâce au dévouement de son avocat, Alexandre de Marchis (F. Lattimore). Alexandre est devenu amoureux de sa cliente et il l’épouse secrètement. La mère de l’avocat, devinant le penchant de son fils, fait pression sur Helena pour qu’elle renonce à Alexandre. Helena re, trouve alors Alberto, qui la terrorise et la compromet dans un vol avec meurtre. La jeune femme, dans une scène violente, tue invoii lontairement le criminel. Elle est jugée, acquittée définitivement et Alexandre peut enfin vivre au I grand jour avec Helena et l’enfant né de leur union.
REALISATION. — Le cas traité est intéressant, mais le comportement de l’héroïne manque souvent de logique. Bonnes scènes dramatiques i émouvantes. Une jolie chanson met une note agréable dans ce sujet sé: rieux. Quelques bons premiers plans sont très réussis.
INTERPRETATION. — Caria del Poggio est une excellente interprète au jeu nuancé, attachante et émouvante à la fois. Frank Lattimore est sobre et mesuré en toutes circonstances. Serzetti. dans un rôle de gangster, est cynique et brutal à souhait. — G. T.
DES JUPONS A L'HORIZON
(G.)
(Skirts Ahoy)
Ccmédie murica.le (110 min.) Technicolor (V.O.-D.)
Origine : Américaine.
Prod. : Joë Pasternrk. 1952.
Réa.l. : Sidney Lanfield.
Auteur : Scén. de Isobel Lennart. Chef Opérateur : William Mellor. Musique : Géorgie Stoll.
Décors : C. Gibbons D B. Cathcart. Mon+age : Cottcn Warburton. Interprètes : Fslher Williams, Joan Evans, Keefe Brasselle Dean Miller, Vivian Biaine. Barry Sul’ivan. Présentation ecrporative (Paris) : 15 décembre 1952.
CARACTERE. — Ce fi'm musical, qui renoue la tradition des productions sur l’armée, réalisées aux U. S. A. entre 1912-45, nous montre d'insouciantes Wacs chantant, paradant et flirtant avec de sympathiques militaires. Tro’s oodettes féminines . ia bejle nageuse Esther Williams et deux espoirs : Jean Evans et Vivian Blâme.
SCENARIO. — Trois jeunes filles connaissent dns déboires sevt'mevtaux. L’une. Marv-Kate (J. Evans), a été abandonnée par son fiancé, le matin , même du mariage. La seconde. Withney (E. Williams), s’enfuit de chez elle le jour où elle
HOLD-UP EN MUSIQUE (G.)
Comédie musicale (74 min.)
Origine : Française.
Prod. : Poris-Mcnde-Prod., 1952.
Réal. : Gillet A. de Turenne.
Supervision : Jacques Daniel-Norman.
Auteur : Pierre Delestang.
Chef-Opérateur : Pierre Lèvent.
Musique : Manfrino.
Décors : Robert Hubert.
Dir. de Prod. : Raymond Lejart.
Montage : G. Artus.
Chef-Opérateur du Son : Goumy.
Interprètes : Emile Prudhomme et ses compagnons, Ginette Leclerc, Jean Tiasier, Georges Pcujouly, R. Patorni, P. Dem:nge, J. Angelvin, S. Pays, J. Christian.
Présentation corporative (Paris) : 8 janvier 1953.
CARACTERE. — Cette farce policière a, avant tout, été réalisée afin de mette et valeur Emile Prudhomme et sou accordéon. Ce film s’adresse donc à tous les amateurs de cet instrument, à tous ceux qui pensent, comme le héros du film, qu’il peut s’attaquer à la musique la plus classique comme c’est le cas ici avec un morceau très connu de Franz Liszt.
SCENARIO. — Une bande parisienne attend l’arrivée d’un gangster américain venu pour prendre la direction de leurs affaires. Ils manquent son arrivée et l’Américain (R. Patorni), entre en relations avec un accordéoniste, Emile (E. Prudhomme), que les facéties de son frère (G. Poujouly), font prendre pour un « dur ». Associé à Ginette (G. Leclerc), l’Américain prépare un vol de bijoux avec l’aide, involontaire, d’Emile. Mais tout cela est gâché par l’arrivée de la bande, toujours à la recherche du spécialiste yankee, et de la police.
REALISATION. — On a voulu faire une œuvre rythmée et l’on y est parvenu Dar l’emploi de scènes très courtes et de personnes dynamiques. Le procédé ne va pas toutefois sans quelque confusion et la caméra ne participe que rarement à l'action. Ben enregistrement sonore des multiples interprétations d'Fmile iFrudhomme.
INTERPRETATION. — Ginette Leclerc, en femme-gangster, Raphaël Patorni, en gentleman-cambrioleur nv de-in-U.S.A., Jean Tissier, en mauvais garçon apathique, et Georges Poujouly, en gavroche moderne, mettent en valeur le texte gai d'Alexandre Breffort. On ne peut en vouloir à Emile Pi’udhomme et à ses compagnons (dont Robic et sa famille), de leur manque d’aisance devant la caméra ; d’autres talents leur ont valu leur renommée. — C. B.
comprend qu’elle n’aime pas le grand benêt qu’elle allait épouser. La troisième, Yancy (V. Biaine), voudrait retrouver Charlie, un marin dont elle est tombée amoureuse. Toutes trois s’engagent dans la marine et deviennent amies. Withney fait la connaissance d’un major (B. Sullivan). Ayant passé leurs concours avec succès, les trois jeunes filles vont partir pour l’Europe. Mary-Kate a la joie de voir son fiancé lui dire au revoir ; il en est de même pour Withney et son major et pour Yancy et Charlie.
REALISATION. — A défaut de sujet bien déterminé, le film possède beaucoup d'entrain. Les chansons et les numéros de danse, qui tiennent souvent de la parade militaire et des mouvements d’ensemble impeccablement réalisés, s’intégrent directement à l’act’on. Bonne séquence de nage artistique avec Esther Williams et deux enfants.
INTERPRETATION. — Par leur personnalité. les trois vedettes donnent une particularité différente à chacun des trois rôles principaux : Esther Williams est la sportive gracieuse mais volontaire. Joan Evans la jeune fille rêveuse et timide et Vivian B'ame la fantaisiste pleine de dynamisme. Barry Sullivan ? beaucoup d’allure dans un rôle assez terne. — C. B.
LE MASQUE DE DIMITRIOS
(G.)
(The Mask of Drmitrios) Aventures policières (95 min.) (V.O.)
Origine : Américaine.
Prod. : Henry Blanke, 1944.
Réal. : Jean Négulesco.
Auteurs : Scén. de F. Gruber, d’après le roman de Eric Ambler. Chef-Opérateur : Arthur Edeson. Musique : Adolph Deutsch.
Dir. artistique : T. Smith.
Décors : Walter Tilford.
Montage : Frederick Richards. Chef-Opér. du son : Oliver S. Garretson.
Interprètes : Sidney Greenstreet, Zaehary Scott, Faye Emerson, P. Lorre, V. Francen, S. Gersy, F. Bâtes. Premières représentations (Nice) : 18 juillet 1951 ; (Paris) : 9 janvier 1953.
CARACTERE. — Peinture d’un personnage mystérieux tel qu’il a été vu par diverses personnes, le fait successivement apparaître sons des aspects très différents et donne au récit un ton plein d’intérêt et à l'intrigue une vigueur qui ne cesse de se renouveler. Ce film « noir » est une réussite par son ambiance impénétrable.
SCENARIO. — L’écrivain Cornélius Lcyden (Peter Lorre) s’intéresse à un cadavre repêché dans le Bosphore que l’on affirme être celui de Dimitrios Makropoulos (Zachary Scott), aventurier d’envergure. Dans les villes où il a vécu, Leydcn retrouve ceux qui Vont connu. A Sofia, c’est Irana (Faye Emerson) qu’il a aimée ; à Belgiade, Bullic (Alfred Meker) qu’il a déshonoré ; à Genève, Grodek (Victor Francen) qu’il a trompé; à Paris, Peters (Sydney Greenstreet) qui fut sa victime. Ayant démasqué Dimitrios qui n’est pas mort, Peters veut le faire chanter. Blessé par Dimitrios, Peters le tue et se livre à la police.
REALISATION. — Jean Négulesco a fait un film en usant de tous les artifices d’un habile scénario servi par un excellent montage. Les retours en arrière permettent de peindre l’homme recherché, vu chaque fois sous un aspect différent et suivant un point de vue dissemblable. Les angles de prises de vues sont intéressants et souvent curieux.
INTERPRETATION. — Peter Lorre, nonchalant, désabusé, mais fouineur passionné par sen enquête, fait une création fort curieuse. Sidney Greenstreet, maître chanteur ne visant qu’à une vengeance fructueuse, roublard sans intelligence, apparaît sous un aspect plein de relief. Zachary Scott fait du mystérieux Dimitrios, une peinture aux multiples facettes. Victor Francen, en maître-espion mélomane, denne une intéressante personnification. Faye Emerson, en « respectueuse » toujours sous le charme d’un grand amour, joue avec beaucoup de vérité. — ■ P. -A. B.
PRÉCISION
•F A la suite de la critique que nous avons publiée dans notre numéro du 27 décembre 1952 sur le film de court métrage Le Gouffre de la Pierre de Saint-Martin, on nous prie de préciser qu’à l’exception d’une conversation entre le docteur Mairey et le spéléologue Labeyrie, qui a lieu au fond du gouffre, tous les enregistrements sonores ont été réalisés au Studio Marignan, dont les producteurs et les techniciens du film ne peuvent que louer les qualités du travail. Cette précision s'avérait nécessaire du fait qu’un « carton » du générique pouvait laisser supposer que les « échos sonores » résultaient d’enregistrements directs de la Radiodiffusion française,
•ï» Après la cessation d'activités cinématographiques de l'Office central d’informations britanniques, les studios c’e Beaconsfield, loués par le Ministère du Travail, sont devenus disponibles. Ces studios vont passer aux mains d’un organisme de production scutenu par la National Film Finance Corporation, le Group 3 Ltd.
SOYEZ LES BIENVENUS (G.)
Comédie musicale (85 min.)
Origine : Française.
Prod. : C.F.P.C., 1952.
Réal : Pierre Louis.
Auteurs : Scén. orig. de P. Louis ; adapt. de J. Nohain et A. Leclerc ; dial, de J. Nohain.
Chef-Opérateur : Fred Langenfeld. Musique : Henri Betti.
Décors : Nègre.
Dir. de Prod. : Georges Chariot. Montage : Jeannette Berton. Chef-Opérateur du Son : R. Longuet. Interprètes : Raymond Bussières, Jean Nohain, Dréan, H. Betti, R. Desmond, P. Carton, A. Poivre, R. Lanzac, A. Leclerc, A. Mestral, Yonal. Pierre-Louis, Fh. Olive, M. Nastorg. E. Cheval, P. Olaf, Jupille, J. C. Marion, S. Sel, J. Daniel, Ch. Jacquier, M Maurène, C. Agier. Présentation corporative (Paris) : 13 janvier 1953.
CARACTERE. — Une émission radiophonique de Jean Nohain, comprenant différentes attractions, est le noeudl central autour duquel a été bâti un scénario dans le style gai. L’histoire se déroule dans un village dent les habitants prennent part à Rémission. La musique et les chansons constituent un important attrait, ainsi que les membres de la Compagnie Jean Nohain, que l'on entend plus souvent sur les ondes qu’on ne les voit.
SCENARIO. — Le car conduisant la Compagnie Jean Nohain faire, dans une station balnéaire, l’émission, la Voix de la Surprise, tombe en panne à Saint-Eloi-le-Brave. Les habitants aggravent l’incident afin que Jean Nohain soit immobilisé assez longtemps pour être contraint de faire1 son émission dans le village. Le succès couronnera cette entreprise, grâce aux efforts de l’instituteur (Pierre-Louis), qui a voulu, de cette manière, faire connaître la fontaine aux eaux bénéfiques de Saint-Eloi.
REALISATION. — Mise en scène trépidante, d’une grande nervosité. Le jeune réalisateur a multiplié les travellings et abusé peut-être du mouvement, mais son film est* mené avec entrain. Les attractions et les chansons sent mises en valeur. L'ensemble est jeune, divertissant, la musique excellente.
INTERPRETATION. — Les nombreux interprètes lont preuve de qualités scéniques, bien que certains manquent d’expérience devant la caméra. Très bonnes créations, pleines de fantaisie, de Raymond Bussières et Pauline Carton. On remarque Jean Nohain, Armand Mestral à la voix bien connue et un groupe de jeunes femmes pleines d'entrain. — G. T.
“SCRUPULE ET POISSON"
»£• Les Films Paradis préparent Scrupule et Poisson (titre provisoire), d’après la pièce de J. Bommart, dialoguée par lui et adaptée par J. Bommart et J. Rey. La mise en scène sera effectuée par Jacques Daroy. Le premier tour de manivelle est prévu pour le 9 février. Pathé-ConsortiumCinéma en assurera la distribution. ♦
"LE COIN DES TEMPÊTES"
4» Viharsarok (Le Coin des Tempêtes), film hongrois, que met en scène Vince Lakatos, racontera l’évolution de cette région agraire qui s’étend autour de la ville de Bekescsaba. Cette partie du sud-est de la Hongrie fut, sous l’ancien régime, surnommée « Le Coin des Tempêtes », à cause du caractère particulièrement révolutionnaire de la paysannerie locale ; là. en effet, naquirent les grandes grèves d’ouvriers agricole qui firent trembler les féodaux.
♦
"L'INSPECTEUR TOM" premier film des Productions Rocca
4* Sous peu. les Productions Michel Rocca vont entreprendre à Cannes et aux environs leur première production, L’Inspecteur Tom, un moyen métrage, d’après un scénario de Michel Rocca, adapté en collaboration avec Louis Pascal, réalisation et images de Michel Rocca, assisté de Victor Merenda. L.es principaux interprètes en seront Georges Alban, Brutus et le chien Tom.