La Cinématographie Française (1953)

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35e Année. — 75 Francs N 1504. — 7 FEVRIER 1953 LA ^CINEMATOGRAPHIE française LE CINEMA FRANÇAIS Abonnement annuel : France et Union Française : 2.000 fr. — Pays étrangers : 3.500 fr. — U.S.A. : S 12. Changement d'adresse : 50 fr. Chèques postaux : 706.90, Paris REDACTION, ADMINISTRATION : 29, rue Marsoulan, Paris (12°) R.C. Seine : 216.468 B. Téléphone : DIDEROT 85-35, 85-36, KlliriliiTiiiririlllTTriiitiTilllJ REVUE HEBDOMADA *5-37 I R E Directeur : 1948 t Valéry Roger. Directeur général : Paul-Auguste Harlé. Directeur commercial : Antonia Eytard. Conseiller de Direction : M. Colin-Reval. Rédacteur en Chef : Laurent Ollivier. Chef de la Publicité : Jacques Gaisser. iimiiTiaïriiiYTriiiitixyxrrrrmn SIMPLE RAPPEL AUX CONVENANCES La projection d'un film dans la forme que lui ont donnée ses créateurs est une règle absolue. Ce ne sont pas les règlements qui manquent. Les textes officiels affirment l'intangibilité de l'oeuvre une fois achevée et complète, par l'obligation faite à ses distributeurs et à ses exploitants de la projeter intégralement, telle qu'elle était lors de l'attribution du visa qui accompagne la copie. Toute modification des images ou des sons oblige à un nouveau visa. Mais cette règle, on l'oublie souvent de nos jours. Sans pousser aujourd'hui aux lieux élevés où siègent les tout-puissants de l'industrie et de l'administration, nous appellerons seulement l'attention • — et quelques remords peut-être — grâce à la description que nous fait l'un de nos bons lecteurs, de ce qui se passe en ce moment même dans Tune de nos villes de France. On voudra bien excuser l'imprécision des lieux : « Nous avons ici, à N..., un « Cinézède ». Nous avons aussi un « Cinéigrec », mais il est devenu un cinéma comme les autres. Seul « Cinézède » continue de donner des séances d’une durée de 60 à 75 minutes. Or, vous savez bien qu’à l’origine la raison d’être des « Cinézède » était le programme composé de courts métrages. Il y a des semaines où le « Cinézède » de N... fonctionne selon cette formule. Mais il y a aussi des semaines où il passe les actualités et un « grand film », mais sans augmenter la durée du programme. <i Alors les « grands films » sont en vérité des ex-grands films, puisqu’on les réduit, d’un tiers à la moitié selon leur longueur originale, peut-être avec l’autorisation du distributeur, mais en tous cas avec les ciseaux de l’exploitant ou de son opérateur, dont les compétences en la matière m’échappent totalement. Ainsi Whisky à Gogo, Nous les Hommes, Quatorze Heures et La Porte s’ouvre (pour ne nommer que quatre films de qualité récemment présentés et massacrés) ont été projetés par le « Cinézède » sous forme de « digest ». Souvent on sacrifie même une partie du générique, d’où le nom du metteur en scène a disparu. Je vous laisse le soin d’imaginer ce que sont alors le développement et la compréhension par le public d’un film qui a subi pareil traitement. « Je sais bien que vous défendez avant tout la production, la distribution et l’exploitation, mais avouez que ces procédés sont inqualifiables. Je suis certain que jamais on ne demande l’autorisation des auteurs du film. Et pour cause ! Car ni vous ni moi ne consentirions à la mutilation d’un film dont nous serions l’auteur ou le metteur en scène, et que la Presse a salué comme une œuvre de qualité. « S'il est vrai que dans certains domaines le Cinéma manque de libertés dont il aurait grandement besoin, on peut dire qu’en voilà une qui va trop loin. Un film, qu’il soit bon ou mauvais, est toujours une création, souvent même d’une qualité impérissable. De quel droit des marchands, peut-être habiles en affaires, mais incapables d’écrire ou de réaliser un film, mutilent-ils l’œuvre d’un autre ? Je n’ai jamais entendu dire qu’un libraire arrache d’un livre 200 pages qui ne répondent pas à ses goûts personnels ou qui tiennent trop de place sur ses étagères, ni qu’un boucher ait déclaré que le samedi son kilo de viande n’aura que 800 grammes ! « J'aimerais que vous souleviez prochainement cette question importante. Ce serait justice. Vous ne choquerez pas les exploitants corrects et honnêtes. Si quelques margoulins sans scrupules et indécrottables se sentent visés, alors tant mieux. Mais je voudrais un décret-loi clair et précis pour interdire dorénavant un procédé qui relève du sabotage, de l’escroquerie et de l’abus de confiance. » Voilà donc un cas très simple. Je crois qu'il provient bien davantage des difficultés qu'un modeste exploitant rencontre pour une combinaison de ses programmes, de ses recettes et des servitudes qui lui sont imposées, que des pratiques affreuses que notre correspondant relève, en fin de propos, contre lui. Cependant, nos films originaux vont être projetés, de plus en plus, au delà de leur marché initial, à l'étranger, dans les établissements non-commerciaux, et sous des formes nouvelles, telles que les L'Assemblée nationale avait décidé, par un vote obtenu à une large majorité, ainsi que nous le relations dans notre dernier numéro, d’inscrire la discussion sur l'aide à son ordre du jour du 5 février. Contrairement à cette décision, l'aide ne sera évoquée que le vendredi 6, à la séance de l’aprèsmidi. Ensuite les Chambres se metttront en vacances jusqu’au mardi 17 février et ce n’est que le jeudi 19 qu’est prévue la suite de la discussion sur l'aide... On le voit, l’Assemblée n’est pas pressée de régler cette question, la séance du vendredi 6 n’étant probablement que le prologue et ne pouvant pas, de ce fait, donner beaucoup d’indications sur la suite du débat. * Nous avons annoncé il y a plusieurs semaines, 1 manifestation organisée à Londres en faveur des films français. Cette manifestation commencera mardi prochain 10 février par une réception à l'Ambassade de France et le lendemain soir 11 fé Jean-Pierre Aumont dans une scène du film KŒNIGSMARK, mis en scène par Solange Térac. Les principaux interprètes sont Sylvana Pampanini, Renée Faure (de la Comédie-Française), Louis Seigner (de la Comédie-Française), Roldano Lupi et Sauvaire. (Coproduction Excelsa Film-Sigma-Vog.) formats réduits, là télévision, les doublages et le son magnétique. C'est donc le moment de rappeler qu'une œuvre lilmée est un ensemble auquel il ne doit pas être touché, pour le moins sans l'autorisation de ses créateurs. Des décisions nationales et internationales sont nécessaires, en outre de ces serments platoniques qu'il est d'usage d'émettre, comme des articles de pure forme, dans les ordres du jour des Congrès. P. A. HARLÉ vrier la Reine Elisabeth assistera, au « Rialto », à la présentation du film de René Clair, Belles deNuit. MM. Louvel, ministre de l’Industrie et de l’Energie ; Flaud, directeur général du C.N.C. ; WeilLorac, délégué général de la Confédération, réalisateurs et vedettes des films présentés pendant cette Semaine du Cinéma français à Londres, M. Robert Cravenne, d'Unifranee-Film, etc., se rendront à cette occasion dans la capitale du Royaume-Uni. Il n'est pas inutile de signaler que le lendemain 12 février, plusieurs ministres, dont M. Mayer, président du Conseil, et M. Buron, ministre des Affaires économiques, se rendront à Londres. *** Nous avons indiqué la composition du Conseil paritaire du C.N.C. et la non-participation des représentants des organisations affiliées à la C.G.T. La première réunion du Conseil a été si LES FAITS DE LA SEMAINE L'ASSEMBLÉE REPORTE AU 19 FÉVRIER LA DISCUSSION SUR L'AIDE