La Cinématographie Française (1953)

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s LES FAITS DE LA SEMAINE LA CINEMATOGRAPHE FRANÇAISE L'INTERVENTION DE M. LECANUET dans la discussion sur l’aide Nous avons résumé dans notre dernier numéro la séance du 6 février consacrée, par l’Assemblée Nationale, au début de la discussion sur la nouvelle loi d’aide à l’industrie. Cette discussion s’est poursuivie mardi 17, lors de la rentrée parlementaire après une semaine de vacances. En fait, l’Assemblée a réservé peu de temps au Cinéma, tout occupée des interpellations sur la présence de M. Boutemy au gouvernement, et le jugement du tribunal militaire de Bordeaux contre les Alsaciens incorporés de force dans l’armée allemande et ayant participé aux massacres d’Oradour-sur-Glane. Nous nous contenterons de constater que ces interpellations avaient attiré la grande foule, tant des députés que du public, dans l’enceinte du Palais-Bourbon, alors que, lors de la séance du 6 février, on comptait une vingtaine de députés dans l’hémicycle... M. Jean Lecanuet, député de la Seine-Inférieure, a seul pris la parole dans la discussion sur l'aide, M. Louvel, ministre de l’Industrie et de l’Energie, ayant demandé à parler pendant trois quarts d’heure, alors que l’horaire de l’ordre du jour ne lui laissait plus qu’une vingtaine de minutes. De ce fait, la discussion a été reportée au jeudi 19, séance de l’après-midi. M. Lecanuet a tout d’abord souligné les directions opposées des discours de MM. Lanet et Grenier, le premier prônant « les contraintes les plus vives, les plus incisives, les plus fermes », le second se faisant « assez paradoxalement l’apologiste du libéralisme économique dans l’industrie du cinéma ». « A mi-chemin de ces points de vue », M. Lecanuet se range à l'avis de M. Desson, rapporteur de la proposition de loi, en ce qui concerne les difficultés de la production et la nature même de l’aide qui est « une manière d'autofinancement sans fiscalité mais contrôlée ». L’orateur a signalé au passage qu’il n’accepte pas facilement le quota à l’écran mais qu’il se réjouit que le texte proposé augmente le volume de l’aide. Il a admis d’autre part les « erreurs » qui ont pu être commises au cours de l’application de la précédente loi d’aide mais celle-ci construit des « digues ». M. Lecanuet est heureux de la prime à la qualité mais il prévoit de larges débats lors de la discussion de l’apport propre en espèces des producteurs. Le M.R.P. s’opposera sur ce dernier point à des formules qui se proposeraient d’escamoter entièrement la part d’apport personnel. Voilà donc, très brièvement résumé, ce qui se rapporte à la production. BELLES DE NUIT Grand Prix du Cinéma Comme chaque année, la Société d’Encouragement à l’Art et à l’Industrie a décerné son « Grand Prix du Cinéma ». C’est Belles de Nuit, de René Clair, qui a eu cet honneur mérité. « Nous avons voulu couronner un film de qualité faisant honneur à notre pays, déclara M. Emile Bollaërt, directeur honoraire des Beaux-Arts et président du jury, un film comprenant un ensemble de facteurs intellectuels et artistiques. » Les autres films qui briguaient ce prix étaient Les Conquérants Solitaires, La Fête à Henriette, La Minute de Vérité, La Jeune Folle, Il est Minuit Docteur Schweitzer et La P... Respectueuse. LES DÉCLARATIONS D’IMPOTS EN 1953 LE TABLEAU FISCAL ET JURIDIQUE, 65, rue de la Victoire, Paris (9»), vient d’éditer, dans la série des publications découlant de son abonnement annuel, un très important numéro spécial, ayant pour titre : « L’ART DE FAIRE SES DECLARATIONS FISCALES EN 1953 ». Tous les contribuables, particuliers et sociétés, trouveront dans ce numéro spécial tous les renseignements utiles pour rédiger correctement et facilement leurs déclarations fiscales. La reproduction paragraphe par paragraphe, de l’imprimé de déclaration de surtaxe progressive, des commentaires nombreux et d’une application pratique immédiate, font de cette brochure un instrument d’une utilité incomparable pour tout contribuable soucieux de ses intérêts. En ce qui concerne l’exploitation, M. Lecanuet souligne un certain nombre de dispositions introduites dans la présente loi et notamment celle qui, pour la première fois, définira la petite exploitation par un critère simple et pratique : le nombre des entrées. Il compte également, lors de la discussion des textes, « proposer que le forfait soit introduit dans les dispositions prévues ». Enfin M. Lecanuet estime que la puissance publique est suffisamment armée pour que ne soit pas utile la correctionnalisation des fraudes qui, d’ailleurs, n’a pas été retenue dans le texte qui va venir en discussion et le M.R.P. se rallie à l’ensemble des orientations qu’il contient. Signalons, d’autre part, que le Conseil Economique, par 130 voix et 23 abstentions, a adopté un avis présenté par M. René Richard sur le projet de loi d’aide. Le Conseil Economique demande notamment aux Pouvoirs publics « d’établir un plan complet de redressement de l’industrie du cinéma avant de renouveler la loi d’aide. Il recommande d’exiger un apport suffisant des producteurs afin de ne pas recourir à des moyens aléatoires de financement ». Laurent OLLIVIER. 4 Déjeuners Interprofessionnels de l'Association Française de la Critique L’Association Française de la Critique de Cinéma et de Télévision se propose d’organiser chaque mois un déjeuner interprofessionnel qui réunira tous les membres de la profession, afin d’en resserrer les liens et établir un contact plus étroit entre ses divers éléments. Toutes les organisations professionnelles contactées ont donné leur accord de principe et le premier de ces déjeuners aura lieu le jeudi 26 février au Colisee. Les repas, qui ne revêtiront aucun caractère protocolaire seront strictement réservés aux membres de la profession et aux journalistes et seront servis entre 12 h. 30 et 15 heures. CONGRÈS INTERNATIONAL DU COURT MÉTRAGE DU 2 AU 7 MARS A PARIS Au cours de cet important Congrès, seront étudiés et présentés, par plus de trente pays participants, la production, la diffusion, les rapports avec la télévision, pour les courts métrages commerciaux et non-commerciaux. Les projections et manifestations se succéderont à cadence serrée, matin, après-midi et soirée, du lundi 2 au vendredi 6, dans les salons du George-V et dans un cinéma des Champs-Elysées. Le samedi 7, réception à l’Hôtel de Ville et banquet de clôture. Le programme intégral sera communiqué à la presse à partir du 27 février. LE FRANÇAIS DE TROYES Dans la modeste rue Louis-Ulbach, à Troyes, sur l’ancien emplacement de l’Hôtel du Sauvage, s’est érigé un jour un splendide cinéma, et la ville peut s’enorgueillir de posséder avec le « Paris » et le « Français », les deux plus belles salles de la région. L'homme qui a osé est M. Ferdinand Pineau. Le réalisateur, notre ami Lardillier, architecte. L’inauguration du « Français » a été des plus brillantes. Plus de 8.000 spectateurs ont assisté aux représentations du film d'ouverture : Le Fruit défendu, avec Fernandel. Le « Français » possède une façade moderne accueillante, avec un hall d’entrée très plaisant. La salle est toute d’harmonie avec la pureté de ses lignes ovalaires et l’élégance de sa décoration toujours nette et sobre. Le ton des murs, champagne, est du plus heureux effet, avec un plafond tout blanc. La moquette est grenat. Les fauteuils basculants, de chez Gallay, avec accoudoirs couleur ivoire, ainsi que le rideau de scène, sont rouges vifs. L’éclairage est diffusé par un magnifique lustre central, dessiné par l'architecte, avec de très belles appliques Kobis. L’équipement sonore Radio-Cinéma donne une projection impeccable et un rendement exceptionnel. — Jean d’Oriol. Françoise Arnoul et Raymond Pellegrin, dans une scène du film, LES COMPAGNES DE LA NUIT. C’est une production Metzger et Woog et HocheProductions, distribution Hoche-Distribution. Agences Corona. TiLtVlglO'H... A l’occasion de la Foire de Lille, qui se tiendra du 18 avril au 3 mai, des présentations de télévision du grand écran de trois mètres de base, seront données par Cinemeccanica, dans une des salles de cinéma de Lille, avec le concours de la Télévision Lilloise (émetteur de Lille) et de la Télévision Française, qui assurera la réalisation de quelques émissions spéciales. Des « Journées » seront consacrées aux membres de la Corporation cinématographique du Nord et de la Belgique. L’appareillage mécanique et électronique est fourni par Cinemeccanica-Milan et l’optique par la Galileo de Florence. * A la Foire de Paris, du 9 au 25 mai, pour la première fois en France, sera exposé, dans l’enceinte de la Foire (pavillon de l’Italie, stand Cinemeccanica), l’appareil de télévision sur grand écran, type commercial, pouvant projeter sur écran normal de 5 à 8 m. 50 de base, entièrement construit en Europe, et identique à l’appareil du Festival de Venise 1952, installé au cinéma « Rossini ». A la fin de la Foire, l'appareil exposé sera installé dans une importante salle de Paris, qui adoptera dans ses programmes les retransmissions de télévision : ainsi, très probablement, seront retransmises, pour les Parisiens, les Fêtes du Couronnement de la Reine d'Angleterre. A cette occasion des « Journées » spéciales seront réservées aux membres de la Corporation cinématographique et aux techniciens. Ces séances constitueront la première application en France de la télévision sur grand écran dans une salle de cinéma publique. Peut-être des retransmissions du Tour de France continueront cette première réalisation de télévision commerciale. A la Foire de Marseille (second semestre de 1953), sera également exposé, au stand de la Cinemeccanica, l’appareil de type commercial pour projection sur grand écran normal de 5 à 8 m. 50 de base. C’est là le premier programme d’une activité positive dans le domaine de la télévision commerciale publique sur grand écran que nous avons pu connaître. **# Le Centre Européen du Spectacle a organisé, vendredi dernier, au théâtre Hébertot, une conférence sur le thème : « Télévision peut-elle contribuer à l’unification de l’Europe et aider à résoudre la crise du spectacle ?» Y prirent successivement la parole, MM. André Mutter, vice-président de l’Assemblée Nationale, membre du Conseil de l’Europe ; Jacques Antériou, directeur du cabinet de M. le Secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts ; A. Trichet, président de la Fédération des Cinémas Français ; Jacques Hébertot, président du Centre Européen du Spectacle ; Pierre Bourgeois, président-directeur de la Société Pathé-Marconi. Tous les orateurs exposèrent la valeur de la télévision en tant que moyen de compréhension entre les peuples et par conséquent de rapprochement entre eux. Quant à résoudre la crise du spectacle, M. Trichet préconisa la création de deux chaînes de télévision, une pour l’écran familial, l’autre pour la transmission de spectacles dans les salles déjà existantes. Nous reprendrons cette idée, tout à l’honneur du président de la Fédération de l’Exploitation.